Michel Garroté -- Donc, Florian Philippot vient de quitter le FN. Revenons sur les derniers épisodes de ce feuilleton. Louis Aliot, vice-président du Front National et compagnon de Marine Le Pen, a annoncé qu'il quittait la présidence de son association "Idées et Nation". Dans un "souci d'apaisement et pour mettre fin à un faux procès", c'est Edouard Ferrand, eurodéputé FN (proche de Louis Aliot), qui présidera le Club "Idées & Nation".
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Marine Le Pen a pressé, mercredi 20 septembre 2017, Florian Philippot, vice-président du Front National, de trancher rapidement le conflit d’intérêts qu’il a créé, selon elle, avec son association "Les Patriotes", lancée en mai. "J’ai demandé à Florian de choisir. Je vais le rencontrer. S’il n’accepte pas, je choisirai pour lui".
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Résultat de ce conflit interne : Florian Philippot et certains de ses partisans ont annoncé, jeudi 21 septembre 2017, leur départ, pur et simple, du Front National. Ce désordre au FN est consternant d’immaturité.
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Sur son blog du Figaro, Ivan Rioufol écrit notamment (c'était peu avant le départ de Philippot ; extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le PS n’en finit pas de mourir. Cette fois, c’est son hôtel particulier de la rue de Solférino (Paris, VIIe arrondissement) qui va être mis en vente. Il avait été acheté en 1980 et avait été le théâtre des grandes heures de la gauche triomphante.
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Ivan Rioufol : La page qui se tourne prend acte de la faillite du socialisme. La bataille des idées a été gagnée par la droite, et singulièrement par le FN. C’est Marine Le Pen qui, en effet, a réussi à imposer dans le débat public l'évocation des sentiments nationaux et patriotiques, longtemps caricaturés par la bien pensance [ndmg - ce qui n'empêche pas Ivan Rioufol d'écrire que le désordre qui s’affiche au FN, en dépit de sa victoire idéologique, est consternant d’immaturité ; voir ci-dessous].
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Ivan Rioufol : C’est cette même réhabilitation du souverainisme qui est portée par la révolution conservatrice de Donald Trump. Mardi, devant l’assemblée générale de l’ONU, le président américain s’est fait le défenseur de l’Etat-Nation, à rebours de l’idéologie progressiste qui avait cru pouvoir enterrer ce concept jugé dépassé. "Nous demandons un grand réveil des Nations", a-t-il notamment déclaré. Partout s‘observe ce retour aux singularités des peuples et des cultures.
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Ivan Rioufol : Ce phénomène est un mouvement de fond qu’Emmanuel Macron ne prend pas en considération. Le président français s’est montré, devant les Nations unies, en héritier appliqué d’un progressisme angélique qui perpétue une vision de plus en plus dépassée.
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Ivan Rioufol : En cela, Macron est le véritable défenseur du monde ancien, qui croit encore en une impossible gouvernance mondiale. Reste ce paradoxe : alors que la gauche s’effondre - et spectaculairement au Venezuela, dont le régime est louangé par Jean-Luc Mélenchon - la droite n’arrive pas à emprunter la voie royale du renouveau des Nations souveraines.
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Ivan Rioufol : Le désordre qui s’affiche au FN, en dépit de sa victoire idéologique, est consternant d’immaturité. Le parti apparait comme un panier de crabes, où les querelles personnelles ont pris le pas sur les débats d’idées. Mercredi, Louis Aliot, vice-président du parti, a quitté la présidence de son courant, "Idées et Nation", pour inciter Florian Philippot à en faire autant avec son association "Les Patriotes".
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Ivan Rioufol : Cependant, l’autorité de Marine Le Pen, entamée après sa prestation à la veille du second tour, est compromise [ndmg - Comme écrit plus haut, Florian Philippot et certains de ses partisans ont annoncé, jeudi 21 septembre 2017, leur départ, pur et simple, du Front National ; de ce fait, "l’autorité" de Marine Le Pen est encore plus compromise qu'auparavant].
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Ivan Rioufol : De son côté, Laurent Wauquiez (LR) donne le sentiment de peiner à s’ancrer dans la droite forte qu’il dit vouloir représenter. Sur BFMTV et RMC, il a admis que Trump lui faisait peur "parce qu’il y a des moments où il est excessif" et parce que "ses positions sur le climat ne sont pas normales".
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Ivan Rioufol : Mais si le président américain affole le Système, c’est justement parce qu’il désigne les vrais dangers, à commencer par la Corée du nord. Quand Macron assure, martial : "Nous ne reculerons pas" en parlant de l’accord sur le climat, il reste dans la mascarade qui gruge une partie de la droite. Pendant ce temps, les Français s’impatientent, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Voilà pour ce qu'en pense Ivan Rioufol.
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Pour ce qui me concerne, le FN a toujours été un panier de crabes où les querelles personnelles prennent systématiquement le pas sur les débats d’idées. Ce n'est donc pas nouveau, selon moi. Le FN, c'était et ça demeure, le clan Le Pen, avec ses excès, ses divisions et ses caprices. Et le clan Le Pen a toujours voulu, et veut encore, rester un parti d'opposition et d'immaturité. Cela porte d'ailleurs un nom : lepénisme.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 21.9.2017
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Source mentionnée :
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/09/le-ps-nen-finit-pas.html
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Blog Archives
Lorsque Sylvie Goulard, nouvelle ministre des Armées, était humiliée en direct par le frontiste Florian Philippot
Sylvie Goulard "Si vous étiez plus au Parlement Européen, vous sauriez qu'on est en train de la réviser Monsieur."
Florian Philippot "Mais Madame Goulard, je suis 24ème en France au classement du Parlement Européen. Vous êtes 40ème. 16 plages derrière moi."
Sylvie Goulard "Sur quels critères Monsieur?"
Florian Philippot "Mepranking, c'est le plus officiel qui a toujours été utilisé par les journalistes. (...) Je n'ai pas de leçons à recevoir de vous."
France. C à Vous: Philippot et Lapix s’affrontent violemment en direct
Echange très tendu lundi soir sur le plateau de C à vous avec Florian Philippot qui n’a visiblement pas apprécié le travail d’Anne-Sophie Lapix.
Florian Philippot était l’invité, lundi soir, d’Anne-Sophie Lapix sur le plateau de C à vous. Une interview de 40 minutes qui revient sur le programme de Marine Le Pen, candidate frontiste à la présidentielle. Mais dès le début de l’interview, les échanges promettent d’être houleux entre les deux protagonistes.
Anne-Sophie Lapix a reçu Florian Philippot sur France 5, lundi soir. L’occasion de revenir sur des questions d’actualité, et notamment l’actualité du moment : l’affaire Fillon. Dès le début de l’interview, la journaliste attaque avec les questions qui fâchent.
ATTAQUES SUR ATTAQUES, PHILIPPOT ENCAISSE
Elle commence en demandant ce que le bras droit de Marine Le Pen pense que François Fillon « qui se cache derrière son immunité parlementaire ». Florian Philippot répond honnêtement, en tentant d’esquiver l’attaque frontale qu’il vient d’essuyer. Mais Anne-Sophie Lapix reprend immédiatement les choses en main. Elle met les pieds dans le plat en accusant directement Marine Le Pen de se cacher elle-même derrière son immunité.
Et ce n’est pas la seule attaque que la journaliste va formuler à l’encontre de Marine Le Pen et son programme. Plus tard, elle demande des comptes sur le nombre de création de postes de fonctionnaires prévus. Et d’ajouter : « c’est vrai que vous n’avez pas fait beaucoup de comptes dans ce programme ».
Elle continue sur sa lancée. « Il y a quasiment une dépense à chaque ligne [dans le programme]. » Florian Philippot répond, se défend … Mais il n’attaque pas. Le numéro deux du parti est un fin limier du jeu médiatique. Pendant un temps, il s’amuse même et va jusqu’à critiquer le travail d’Anne-Sophie Lapix.
AVANT DE RÉPLIQUER AVEC SÉVÉRITÉ
« Vous avez de fiches mieux faites […] Ce n’est pas vous qui les faites. » Florian Philippot accuse alors Anne-Sophie Lapix de laisser ses assistants faire les fiches de ses interviews. Anne-Sophie Lapix prend la mouche, tente de se défendre en renvoyant une accusation de sexisme.
« Pourquoi vous me faites le reproche mais pas à Patrick Cohen ? » L’échange entre les deux protagonistes devient de plus en plus agressif. Jusqu’à ce que Florian Philippot semble perdre patience et se retranche derrière ses positions habituelles : il est toujours mal reçu par les médias.
Ce qui n’arrange pas les choses quand Patrick Cohen explique qu’il aurait préféré interviewer Marine Le Pen directement. Puisque c’est elle qui porte ce programme, le journaliste semble trouver légitime d’inviter la candidate frontiste.
Florian Philippot se vexe une nouvelle fois et la dispute entre Anne-Sophie Lapix et Florian Philippot continue. Alors même qu’un nouveau journaliste fait son entrée sur la plateau avec un fond musical. Les deux ne s’arrêtent pas pour le saluer.
Quand tu fais tes fiches "toute seule" mais qu'il faut quand même qu'on t'explique @f_philippot #CaVous #FN #Lapix
pic.twitter.com/Q29NQsTbs0— croustibat (@croustibat1) 7 mars 2017
AUCUN DES DEUX NE VEUT PERDRE LE DÉBAT
Et à la fin de l’interview, Anne-Sophie Lapix refuse de laisser le dernier mot à Florian Philippot. Elle lui réclame une liste des propos qu’il aurait trouvé « injurieux ».
Ce que l’on retient de cet échange très vif, c’est que Anne-Sophie Lapix, en se montrant agressive d’entrée de jeu avec Florian Philippot appuie toutes ses thèses. Le numéro deux du Front National, habitué des médias, les accuse régulièrement de le traiter de façon plus hostile que n’importe quel autre personnalité politique.
Cette interview pourrait alors donner de la crédibilité à ce complot médiatique, et donc renforcer le Front National.
Régionales : le FN en tête au premier tour dans le Grand Est
La liste conduite par Florian Philippot en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne est dans une dynamique positive et fait quasiment jeu égal au second tour avec la liste Les Républicains, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien et BFMTV.
Extrait de: Source et auteur
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