Michel Garroté - Dans les années 1980, le monde libre, l'occident, a abandonné les chrétiens libanais à leur triste sort, et, ce, malgré le fait que Ronald Reagan était président. Même problème avec George Bush père, puis, George W. Bush fils (encore que ce dernier ait souhaité, durant la période 2003-2008, une province chrétienne autonome dans la plaine de Ninive en Irak).
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J'étais moi-même au Liban en 1983, et, avec Walid Phares (aujourd'hui conseiller de Donald Trump), nous avons tenté, sans y parvenir, de trouver une plateforme commune entre Chrétiens Libanais, Israéliens et Américains. Mais le fait majeur demeure : dans les années 1980, le monde libre, l'occident, a abandonné les chrétiens libanais à leur triste sort. Dès, lors, on est en droit de poser la question : Trump sauvera-t-il les chrétiens d’Orient ou le peu qu'il en reste ?
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A ce propos, sur 'Aleteia', Haytham Shlomo écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Donald Trump a été élu président des États-Unis, ce qui signifie que la politique internationale des États-Unis va changer. Tout le monde devine déjà que le nouveau président tournera une page dans les relations entre les Américains et les Russes, auxquels les chrétiens ont eu recours pour empêcher l’expansion de l’État islamique en Orient. Pour éclairer la politique que mènera la nouvelle administration américaine à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, Aleteia a rencontré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens fondé en 1983 et Tony Nissi, vice-président de l’Union chrétienne internationale pour le Moyen-Orient. Johny Messo ne cache pas son enthousiasme face à l’élection de Donald Trump.
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Il est convaincu que la nouvelle administration américaine accordera une plus grande attention aux chrétiens que la précédente. M. Messo, est un proche des conseillers libanais du « president elect » et se rendra prochainement aux États-Unis, à la tête d’une large délégation syrienne, pour féliciter la nouvelle administration, lui transmettre les revendications des chrétiens d’Orient et la sensibiliser à la nécessité de convoquer une conférence internationale pour les chrétiens sur le sol américain, afin de soutenir la présence chrétienne au Moyen-Orient. Concernant la libération de Mossoul, Johny Messo assure que les chrétiens ne retourneront pas vivre dans la seconde ville d’Irak sans une protection internationale.
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Il a révélé que plusieurs de ses contacts au plus haut niveau dans l’entourage du président, prévoient de favoriser l’émergence d’une région autonome dans le nord de l’Irak pour assurer la sécurité des chrétiens, des Yézidis et des Turkmènes. Le président du Conseil mondial des Araméens se veut particulièrement optimiste sur la capacité de Donald Trump à restaurer les valeurs chrétiennes en Amérique et en Europe, rappelant aux peuples des deux continents les fondements oubliés de leur civilisation. L’Union chrétienne internationale, basée à New York, est une organisation non gouvernementale internationale enregistrée aux États-Unis et dirigée par Joseph Hakim, Américain d’origine libanaise et l’un des chefs de file du parti républicain.
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Tony Nissi prédit l’impact positif de l’élection de Donald Trump sur la situation vécue par les chrétiens au Moyen-Orient, qui doivent eux-mêmes commencer par soumettre un projet unifié à l’administration américaine. Il ne fait aucun doute que les États-Unis inviteront à nouveau les chrétiens du Moyen-Orient à la table des négociations, non seulement parce que Trump a tout intérêt à le faire, mais parce qu’il est entouré d’un grand nombre de consultants chrétiens d’origine libanaise. « Trump s’est entouré d’un groupe d’hommes d’affaires et de consultants libanais qui connaissent bien le Moyen-Orient, parmi lesquels Ziad Abedlnour, Walid Phares, Gabriel Sawma et d’autres. Ils ont tous quitté le Liban pendant la guerre civile mais se sont consacrés à travailler pour la cause des chrétiens au Moyen-Orient et au Liban » explique M. Nissi.
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Selon lui M. Trump est fermement opposé au terrorisme, croit en la liberté religieuse, au respect des minorités et en la nécessité de protéger les minorités ethniques et religieuses. Il ne compromettra pas la présence chrétienne au Moyen-Orient et devrait lui porter secours, bien qu’il n’ait pas mentionné le Liban une fois dans ses discours. La vision de l’administration américaine concernant l’Orient et le Liban devrait s’éclaircir dans les prochains mois. Tony Nissi déplore que les chrétiens d’Orient n’aient pas de projet commun. Ils doivent serrer les rangs et en soumettre un rapidement à la nouvelle administration américaine. L’Union Chrétienne Internationale entend bien exercer une certaine pression de l’intérieur en Amérique pour protéger les chrétiens au Moyen-Orient.
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Son bureau pour le Moyen-Orient continuera son travail depuis le Liban pour assurer le lien entre ses membres restés au pays et la diaspora. Un bureau qui entend fournir toutes les informations nécessaires à la nouvelle administration américaine afin de faciliter sa communication avec le Liban et les chrétiens d’Orient, conclut Haytham Shlomo (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://fr.aleteia.org/2016/11/09/lagenda-de-ladministration-trump-en-faveur-des-chretiens-dorient-se-precise/
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