Les États-Unis renforceront encore leur présence militaire en Allemagne

Les États-Unis, qui comptent déjà plus de 30.000 soldats stationnés en Allemagne, vont encore renforcer leur présence militaire dans ce pays malgré un éventail de critiques énoncées par Donald Trump contre Berlin, a annoncé vendredi l'ambassadeur américain en Allemagne.

Quelque 1.500 soldats supplémentaires seront envoyés d'ici 2020 en Allemagne, un futur déploiement qui contribuera à «renforcer la sécurité de l'Otan et de l'Europe», a indiqué Richard Grenell dans un communiqué, cité par l'Agence France-Presse (AFP).

Cette annonce intervient malgré un série de critiques adressées depuis son élection par Donald Trump aux pays membres de l'Otan, et à l'Allemagne en particulier, accusés d'être de mauvais payeurs et de s'en remettre aux États-Unis pour assurer leur sécurité.

Les 29 pays membres de l'Alliance s'étaient engagés en 2014 à consacrer 2% de leur PIB aux dépenses de défense à l'horizon 2024.

Mais une quinzaine de pays, dont l'Allemagne, le Canada, l'Italie, l'Espagne et la Belgique sont encore très loin de l'objectif, avec moins de 1,4% de leur PIB pour la défense en 2018, et certains se disent incapables de respecter leur parole en 2024 en invoquant leurs contraintes budgétaires. Ce qui irrite le locataire de la Maison-Blanche.

L'Allemagne est une des cibles privilégiées de sa vindicte: elle est accusée de débourser des milliards pour acheter du gaz et du pétrole à la Russie au lieu de contribuer aux dépenses de défense. L'Allemagne a prévu de consacrer 1,5% de son PIB aux dépenses militaires en 2025.

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Bataclan. Des familles de victimes demandent des comptes à l’Etat : “Les soldats avaient reçu l’ordre de ne pas intervenir.”

Deux ans et demi après l'attentat, dix-sept victimes et ayant droit portent plainte. Selon eux, si les soldats de l'opération Sentinelle, présents sur place, avaient pu agir, le bilan aurait été moins lourd.

Le soir tragique, alors que des centaines de victimes étaient prises en otage dans le Bataclan, huit soldats de l'opération Sentinelle, armés de Famas, des armes de guerre, n'ont pu, sur ordre de leur hiérarchie, intervenir aux côtés des policiers de la BAC (brigade anticriminalité) du Val de Marne arrivés les premiers et d'un commissaire de police, accompagné de son chauffeur, qui n'a pas hésité à rentrer dans la salle de concert et a tué l'un des terroristes.

Ces policiers, sous-équipés, qui se faisaient tirer dessus par les terroristes armés de kalachnikov, ont demandé aux soldats de leur prêter leur Famas. Les militaires, obéissant au réglement, ne se sont pas départis de leur arme.

Ce n'est pas la première fois que des familles demandent à la justice de faire la lumière sur ce point. Gérard Chemla, avocat pénaliste à Reims, représentant quatre vingt autres victimes et ayant droit du Bataclan, avait, en 2016, fait une demande d'acte aux juges d'instruction « pour qu'ils enquêtent sur la non autorisation aux militaires de donner leur arme». « Le juge m'avait répondu : Je ne suis pas saisi de ces questions ». Maitre Chemla avait alors tenté un recours devant la Cour d'appel, qui n'avait pas eu de suite.

Les familles et leurs avocats souhaitent l'ouverture d'une enquête afin de comprendre pourquoi les soldats n'ont pu intervenir ce soir là. En 2016, une commission d'enquête parlementaire sur ces attentats, présidée par Georges Fenech, alors député (LR), ancien magistrat, avait tenté de faire la lumière. Pour ce dernier, «clairement, un ordre a été donné aux soldats Sentinelle de ne pas engager le feu alors qu'ils avaient en ligne de mire des terroristes ». « A la question : Qui a donné l'ordre aux soldats de ne pas intervenir ? On n'a jamais su, regrette Georges Fenech. Avec les autres parlementaires, on était sidérés ». Ce jeudi, le porte-parole du gouverneur militaire, interrogé », a indiqué «ne pas avoir eu connaissance de la plainte » et « ne pas avoir de commentaires à faire ».

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Nos remerciements à Victoria Valentini