Mila s’estime «abandonnée par une nation fragile et lâche» – vidéo

France - 14.06.2021 -

Mila, la jeune femme victime de cyberharcèlement pour ses propos polémiques sur l’islam, s’est livrée dans l’émission Sept à Huit. Elle y évoque son quotidien marqué par la protection et la surveillance, mais aussi son avenir dans lequel elle a du mal à se projeter.

En janvier 2020, Mila subissait un torrent d’insultes et de menaces de mort en ligne pour ses critiques très virulentes envers l’islam sur son compte Instagram. Depuis, la jeune femme de 18 ans continue d’être harcelée, à une semaine du procès lors duquel 13 de ses détracteurs seront jugés. Dans l’émission Sept à Huit diffusée dimanche 13 juin sur TF1, elle déplore un manque de liberté et de confiance en l’avenir.

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 Mila a en effet reçu quelque 100.000 messages haineux, parmi lesquels des promesses de se faire «ligoter, découper, écarteler, lapider, décapiter», avait détaillé son avocat Richard Malka. [...]

article complet: https://fr.sputniknews.com/france/202106141045727947-mila-sestime-abandonnee-par-une-nation-fragile-et-lache---video/

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Le problème vu par certains médias et ONG:

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Racisme dans les médias : la CNCDH reprend les analyses d’Acrimed

Le 18 juin, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) remettait au Premier ministre son rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie pour l’année 2019. L’autorité indépendante y pose notamment la question de la responsabilité des « grands médias » dans « la propagation de discours de haine ». Une critique qui reprend plusieurs extraits de notre travail.

« L’année 2019 n’a pas été épargnée par les polémiques et les "dérapages" racistes qui ont occupé l’espace médiatique, dans le cadre d’un contexte propice aux relents de discours stigmatisants et xénophobes ». Ce constat, sans détour, introduit le chapitre consacré au racisme dans les médias du rapport annuel de la CNCDH. Deux aspects sont, en particulier, évoqués : le premier concerne le peu de place, dans les rédactions, et de visibilité, dans les productions, accordées aux « populations non-blanches et à la diversité ». Le second concerne le relais, la diffusion et l’entretien des préjugés racistes.

Les auteurs du rapport ne mâchent pas leurs mots et constatent que « le discours raciste s’est libéré et décomplexé dans les médias ». Avec à l’appui, quelques exemples qui ne seront pas étrangers aux lectrices et lecteurs d’Acrimed :

Que penser des « Une » de certains hebdomadaires (Valeurs actuelles ou Le Point, par exemple) ? Que dire de ce mouvement qui, au prétexte de la dénonciation des abus du politiquement correct, autorise une parole raciste, xénophobe, misogyne ou homophobe ? Au nom d’un droit au « politiquement incorrect », des propos discriminants, stigmatisants, voire racistes, sont régulièrement tenus par certains éditorialistes ou chroniqueurs, sans que la contradiction leur soit toujours portée.

On a ainsi vu se multiplier les talk-shows et émissions d’infodivertissement (infotainment) présents sur toutes les chaînes, hebdomadaires voire quotidiens. Présentés comme des émissions de « décryptage de l’actualité » ou de « débat », ces talk-shows se veulent des espaces de liberté d’expression qui permettraient la médiatisation d’opinions diverses.

En ce qui concerne les plateaux télévisés, nous avions en effet traité du poids de la parole d’extrême-droite dans les talk-shows. S’agissant des hebdomadaires, nous avions documenté les obsessions islamiques de la presse magazine (montage ci-dessous) et plus particulièrement celles de Franz-Olivier Giesbert, éditocrate-en-chef du Point.

article complet: https://www.acrimed.org/Racisme-dans-les-medias-la-CNCDH-reprend-les

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Mila : "La nation française est fragile et lâche" ! (11:04)

Les Vraies Voix avec Philippe Rossi, Philippe Bilger, Michel Pouzol et Laura Ténoudji. Embarquez dans la folle aventure des Vraies Voix .

 

Affaire Mila : l’adolescente aurait reçu 30 000 menaces de mort, selon son avocat

Lynchée sur les réseaux sociaux pour sa critique virulente de l'islam, l'adolescente Mila aurait reçu depuis janvier, d'après son avocat, des milliers de messages d'insultes et de menaces d'égorgement, de viol et de mort.

Le 9 juillet sur La Chaîne Parlementaire, l'avocat de Mila, Richard Malka est revenu sur les 30 000 menaces de mort que l'adolescente de 16 ans aurait reçu pour avoir violemment critiqué en janvier 2020 les religions sur les réseaux sociaux, en particulier l'islam.

Richard Malka s'est notamment dit préoccupé par la violence de ces menaces : «Ce n'est pas je vais te tuer [mais] je vais t'égorger, je vais te sortir tes tripes, je vais te les faire manger puis je te violerai ensuite, au nom du prophète.» «Quand [on] atteint ce niveau-là, vous comprenez bien que ce n'est pas la justice [...] [ni] la police qui peut qui peut résoudre la chose», ajoute l'avocat qui considère qu'il est évidemment «impossible [de] créer 12 tribunaux pour juger du cas Mila». «Il y a une violence qui est incroyable et qui s'aggrave», constate-t-il ainsi.

 

Francais.rt.com

Nos remerciements à Dany Riviera

Affaire Mila : la mauvaise foi de la patronne des Inrocks pour justifier son silence

Pour justifier le silence de sa rédaction au sujet de l’affaire Mila, la rédactrice en chef des Inrocks a invoqué un changement de ligne éditoriale, “recentrée sur la culture”…

Les médias de gauche, d’ordinaire si volubiles, se font étrangement silencieux depuis l’éclatement de l’affaire Mila. La plupart d’entre eux (pour ne pas les citer : Le MondeTéléramaLes Inrocks, Mediapart, Libération…) ont fait le choix d’aborder le sujet avec parcimonie, n’y consacrant qu’un ou deux articles, comme le fait remarquer le site Arrêt sur images. Et pour justifier cette position, certains médias ont fait preuve d’une mauvaise foi certaine.

Une couverture sur Trump en janvier

C’est notamment le cas des Inrocks, dont la rédactrice en chef Marie Kirschen, a été contactée par le site. Sans complexe, elle l’assure : « On s’est vraiment recentrés sur la culture il y a un peu plus d’un an, il y a beaucoup moins de papiers sur des thématiques sociétales ou politiques ». Un rapide coup d’œil sur le site internet du magazine suffit à constater qu’il s’agit là d’une très mauvaise excuse. « Quand le coronavirus rime avec racisme anti-asiatique »« L’énorme coup de gueule de Ruffin contre LREM »« 10 preuves que la grève à la française a de la gueule » ou encore « A Calais, les migrants prennent le large par désespoir » : la plupart des articles de la rubrique « actu » parlent… de politique et de société.

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Valeurs Actuelles

Affaire Mila : le parquet ouvre une enquête pour “incitation à la haine” CONTRE l’adolescente. A présent, cette fille accuse l’extrême droite d’homophobie.

Cette lycéenne de 16 ans avait reçu une avalanche d’insultes et de menaces de mort pour avoir qualifié l’islam de “religion de merde” dans une vidéo.

C’est une double enquête qui vient d’être ouverte dans l’affaire Mila. Le week-end dernier, cette adolescente iséroise de 16 ans avait été violemment menacée de mort et de viol par des milliers d’internautes musulmans, pour avoir critiqué l’islam au cours d’une vidéo Instagram. D’après franceinfo, le parquet de Vienne a ouvert une enquête pour « menaces de mort » suite à la plainte qu’elle a déposé, mais également une autre… contre elle.

 

 

« On ne peut pas pour l’instant taxer la jeune fille de racisme »

La justice a donc décider d’investiguer sur les propos de Mila, qu’elle estime être de l’« incitation à la haine raciale ». Mais selon une source proche du dossier, « on ne peut pas pour l’instant taxer la jeune fille de racisme ».  Dans sa vidéo, la jeune femme avait expliqué « détester la religion, le coran », qu’elle estimait remplis de « haine »« On ne peut pas être raciste d’une religion. L’islam est une religion, j’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Votre religion c’est de la merde », avait-elle fait valoir. Plus tard, elle était revenue sur ses propos et avait fait ses excuses sur les réseaux sociaux : « Je m’excuse, je ne voulais offenser personne. J’ai parlé trop vite. L’erreur est humaine ».

 

 

L’enquête pour « menaces de mort » a, elle été confiée à la section de recherches de la gendarmerie, compétente en matière de cybercriminalité. Certains internautes n’avaient pas hésité à menacer Mila d’égorgement, de viol et des pires sévices. D’autres avaient divulgué ses coordonnées ainsi que l’adresse de son lycée. Résultat, la jeune fille a dû être déscolarisée d’urgence, pour sa sécurité.

Valeursactuelles.com

 


Après ses propos anti-islam, Mila présente ses excuses et porte plainte et accuse l'extrême droite d'être homophobe.

Une adolescente de 16 ans, originaire de l’Isère, est inondée d’insultes et de menaces de morts depuis la publication d’une vidéo dans laquelle elle lance des propos insultants envers l’islam.

Tout est partie, selon les déclarations de Mila, de l’attitude d’un abonné, qu’elle présume de confession musulmane, à son égard. Voulant la draguer, elle, qui est lesbienne, l’éconduit. Elle reçoit alors un florilège d’insultes, revêtant souvent un caractère homophobe, dont certaines invoquent « Allah ».

C’est alors qu’elle fait une vidéo sur Instagram, samedi 18 janvier, dans laquelle elle déclare sa détestation du Coran. « Il n'y a que de la haine là-dedans. L'islam, c'est de la merde, c'est ce que je pense », affirme-t-elle, avant d’ajouter : « Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du c**, merci, au revoir. » « Je dis ce que je pense, j'ai totalement le droit et je regrette pas du tout », dit-elle également dans la vidéo que Saphirnews choisit de ne pas partager, au même titre que la photo de l'adolescente.

Une fois partagée sur Twitter par un internaute, la vidéo a circulé à grande échelle sur les réseaux sociaux, provoquant un torrent d’insultes et de messages menaçant envers Mila. Reconnue par des internautes, elle voit le nom de son lycée dévoilée, l’empêchant alors de revenir dans son établissement par peur d’être violentée.

« Je ne peux plus mettre un pied dans mon lycée », a-t-elle déclaré au site Bellica. Ce média n’est toutefois pas un webzine comme les autres, comme l'indique le magazine Têtu C'est un site d'extrême droite, fondé par Solveig Mineo, une figure du féminisme identitaire qui se revendique ouvertement « féministe blanche occidentaliste » avec un discours consistant principalement à tenter de démontrer que le sexisme et l’homophobie en France s’expliqueraient par l’immigration.

Mila le sait-elle ? Toujours est-il que ses propos ont, sans surprise, été exploités par l’extrême droite pour nourrir leur haine de l'islam et des musulmans.

Mila présente ses excuses et déplore la récupération de ses propos par l'extrême droite

Après avoir un temps « assumé » ses propos, Mila a choisi, jeudi 23 janvier, de présenter ses excuses. « J’ai parlé sous le coup de l’énervement, je sais que je suis une grande fille qui doit prendre ses responsabilités mais je reste un être humain qui se laisse dépasser par ses émotions », dit-elle dans un post sur Instagram. « Je m’excuse envers mes compatriotes musulmans et n’importe quel autre croyant. Je prends conscience de la stupidité de mes propos », ajoute-t-elle.

« En revanche, je crache sur l’extrême droite homophobe qui essaie de prendre ma défense alors que nous ne partageons rien. Vous n’êtes qu’un condensé de haine », conclut Mila, qui a déposé plainte. Une enquête pour « menaces de mort » a été ouverte par le procureur de Vienne qui l'a confié, selon France Bleu Isère, à la section des Recherches de la gendarmerie, compétente en matière de cybercriminalité.

Saphirnews.com / 7sur7.be

 

Nos remerciements à Victoria Valentini