Pour qui votent les cathos de droite ?

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Michel Garroté - Guillaume Bernard a analysé les scores des élections depuis 2012 pour dresser un état des lieux de l'électorat catholique ; y compris sur la querstion de savoir pour qui votent les cathos de droite ? Guillaume Bernard répond ici au Parisien (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) :
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Le Parisien - Que représente aujourd'hui l'électorat catholique ?
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Guillaume Bernard - Environ 15% de l'électorat français. Il y a plus de catholiques en France, mais ceux qui ne pratiquent pas votent comme le reste des Français. Or il y a une spécificité du vote chez les catholiques pratiquants, c'est-à-dire ceux qui se rendent au moins une fois par mois à la messe. Ceux qui y vont toutes les semaines représentent 4% du corps électoral.
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Le Parisien - Comment votent-ils ?
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Guillaume Bernard - A 80 % pour la droite, 20 % à gauche. Pour ces derniers, il ne s'agit pas d'un vote d'extrême gauche mais plutôt social-démocrate. C'est l'héritage du syndicalisme chrétien. Quant aux « catholiques de droite », leur centre de gravité est la droite modérée. Mais on a aujourd'hui un glissement de cet électorat vers le Front national (FN) depuis une dizaine d'années. C'est un phénomène de fond. 20 à 25 % des « cathos de droite » votent désormais pour le FN.
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Le Parisien - Cette tendance va-t-elle s'accentuer ?
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Guillaume Bernard - On peut le penser. D'abord, parce qu'il y a de manière générale dans la société française un phénomène identitaire. Dans ce contexte, l'électorat catholique va facilement se retrouver dans les thématiques et le discours portés par le FN. A cela, s'ajoute un phénomène propre aux catholiques pratiquants. Ils se sont rendu compte qu'ils étaient devenus minoritaires. Du coup, il y a chez eux un durcissement de leurs positions. Cela les fait glisser du centre vers la droite radicale. C'est la convergence de ces deux tendances qui explique que l'on passe en une vingtaine d'années de 5 à 25 % de catholiques pratiquants qui se rangent derrière le FN.
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Le Parisien - Selon  le politologue Jean-Yves Camus, jusqu'à très récemment, les catholiques manifestaient une franche hostilité à l'égard du FN. Mais ça, c'était avant.
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Guillaume Bernard - On assiste depuis cinq ans à l'émergence d'un catholicisme identitaire. Par le biais du catholicisme, on cherche à définir ce qu'est l'identité française, ou plutôt ce qu'elle n'est pas, à savoir l'islam.
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Un proche de Marion Maréchal le Pen explique : elle a libéré un certain nombre de personnes. Et c'est vrai que le vote FN a fortement progressé chez les catholiques pratiquants lors des dernières régionale. Marine Le Pen a pris conscience qu'il y avait un basculement des catholiques. Et c'est à ça que sert Marion (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.leparisien.fr/
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France – Désormais le régime socialiste persécute. Gravissime!


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A partir de 2012, le gouvernement socialiste s’est progressivement transformé en un régime socialiste de plus en plus sectaire et répressif. Contre La Manif Pour Tous (LMPT) à Paris, contre Génération Identitaire (GI) à Poitiers, et, plus récemment, contre une série de site et de blogues de droite, et, même, contre certains médias classiques, tel l’hebdomadaire Valeurs Actuelles.

Il s’agit-là, très clairement, d’une dérive autoritaire. Elle est d’autant plus inquiétante que le régime socialiste utilise désormais la police comme une police politique, lorsque cela lui semble utile.

Au plan historique et sociologique, l’émergence de cette République socialiste autoritaire est très intéressante. Elle signifie notamment que le régime en place - et ses innombrables relais médiatiques - ne supportent plus que l’on puisse les critiquer ou les contester (sans doute parce qu’ils se savent non-représentatifs de la majorité des Français ; et sans doute aussi parce qu’au fond d’eux-mêmes, ils commencent à avoir peur).

Et de ce fait, ils vont jusqu’à réprimer, museler et même persécuter l’opposition de droite (on ne mettra pas ici « Les Républicains » dans la catégorie « de droite », car à l’évidence, ce parti issu de l’UMP est dominé et contrôlé par des centristes et mêmes de par personnalités de centre-gauche).

L’Affaire FdeSouche

Pierre Sautarel, un des contributeurs du site de ré-information http://www.fdesouche.com/, raconte les faits et donne sa propre interprétation de l’action policière menée à son encontre. Il en ressort quelques faits marquants sur l’évolution du système répressif socialiste français (ci-dessous quelques extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

L’attaque est policière et non plus milicienne

Jusqu’à présent, le PS s’appuyait sur des associations miliciennes, comme Actup, pour intimider par des actions violentes les citoyens de la ré-infosphère. On se souvient par exemple des infamies d’Actup contre la présidente de La Manif Pour Tous Ludovine de la Rochère, allant jusqu’à mettre en scène du faux sang sur les murs de la fondation Jérôme Lejeune, ou encore le saccage de la librairie d’Emmanuel Ratier par des militants socialo-fascistes.

Mais le PS semble avoir adopté des méthodes plus institutionnelles, profitant de son passage aux commandes de la République. Ainsi, Pierre Sautarel a fait l’objet d’une convocation et d’un interrogatoire musclé de la police, malgré la raison insignifiante, un prétexte : «J’ai reçu une convocation de la police pour une affaire de diffamation. Sur place j’ai appris que c’était dans le cadre d’une diffamation visant Pierre Bergé qui porte plainte. On me reproche d’avoir publié sur FdeSouche un lien vers un article du site Panamza que Pierre Bergé juge diffamatoire. Juste un lien. Même pas un copié-collé de l’article», explique la victime de l’action policière.

L’attaque vise la personne, sans relais médiatique

Jusqu’à présent, les militants PS excellait dans les actions symboliques à moindre frais, mais amplifiées grâce au relais des médias de propagande du système. Les Femen offrent les exemples les plus récents de ce type d’action dont le levier essentiel réside dans l’amplification médiatique des seins faméliques tristement associés à des messages de haine. Mais, dans le cas de Pierre Sautarel, la presse officielle n’a pas été mobilisée pour donner à l’interrogatoire une portée symbolique, l’attaque vise à atteindre la personne.

Il y a tout d’abord la volonté de trouver des chefs d’accusation qui n’existent pas. L’interrogatoire est musclé : «Ils voulaient absolument obtenir une chose : que je reconnaisse que je suis le directeur de la publication de FdeSouche. Or, je ne suis pas le directeur de publication du site». Bref, les grosses manœuvres pour créer un chef d’accusation.

Il y a ensuite la volonté d’humilier la personne en l’atteignant dans ses biens. En effet, les policiers ont perquisitionné au domicile et ont forcé la porte : «Ils ont saisi mon Smartphone que j’avais avec moi lors de la convocation. Ils se sont ensuite rendus chez moi, ont forcé la porte avec un serrurier et ont entièrement perquisitionné l’appartement à la recherche de mon matériel informatique et de mon ordinateur qu’ils n’ont pas trouvé.»

Le mensonge médiatique de la presse sous influence ne fonctionne plus

Mais le plus significatif, au-delà de la prétendue diffamation contre Pierre Bergé, c’est la prise de conscience par la caste médiatico-politique que leur mystification de l’opinion publique ne fonctionne plus. Et cela explique la violence, l’irrationnel même de l’action policière contre Pierre Sautarel. Il explique : «Dans une période où tout nous donne raison, ils sont ennuyés, oui. Que ce soit avec l’explosion de la délinquance, comme les 17 commissariats attaqués pendant la période du 14 juillet dont aucun média en vue n’a parlé, ou avec la montée des attentats islamistes, nous assistons à l’explosion de leur France plurielle et à une grave régression au niveau sécuritaire, identitaire et civilisationnel. Et les gens en prennent de plus en plus conscience. (…) Nous bousculons toute leur hiérarchisation de l’information et nous avons plus de visibilité que certains journaux professionnels ou même locaux. A ce qui serait passé complètement inaperçu, nous lui offrons une visibilité auprès du plus grand nombre. La profusion est éclatante. Les Français ne croient plus vraiment ce que leur disent les journaux télé lorsqu’ils constatent tout ce qui est passé sous silence » (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

http://24heuresactu.com/2015/08/03/persecutions-contre-fdesouche-le-systeme-saffole/

   

La Manif Pour Tous (ne) devient (pas) un parti politique


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La Manif Pour Tous devient un « parti politique », mais ne présentera pas de candidats. Aucun doute : cet anachronisme se déroule bel et bien du côté de nos amis cathos français, qui n’en sont pas à une originalité près, avec, désormais, un parti sans candidats. Ci-dessous, l’on trouvera trois analyses : l’une de Lepoint.fr avec l’AFP ; l’une de Pascal Célérier, sur Boulevard Voltaire ; et l’une de Xavier Laforge sur 24H Actu. J’avoue - après avoir lu attentivement ces trois analyses - ma perplexité. Il faut dire, à ma décharge, que l’historique de LMPT est rigolo depuis le début et, ce n’est, semble-t-il, pas terminé.

Souvenons-nous de la pitoyable Frigide Barjot, auto-proclamée porte-parole du catholicisme français soi-disant « branché ». Souvenons-nous de la récupération de LMPT par le clan des cathos traditionnalistes, qui eux, pour le coup, loin d’être « branchés », sont carrément « à côté de la plaque ». La suite, personne ne s’en souvient. C’était devenu trop compliqué, avec des « sentinelles » par-ci et des « on ne lâche rien par-là ». Et puis - hop - LMPT refait surface en qualité de parti sans candidats, de parti non-pratiquant, enfin, je me comprends…

Dans sa forme, cette nouvelle gauloiserie a son petit côté amusant, mais sur le fond, c’est un peu affligeant. Les porte-voix urbi et orbi LMPT nous annoncent déjà - avec force tocsin, taratatin - des matins triomphants. LMPT serait un parti « transpolitique » (aïe…) qui va conquérir le peuple, et, avec lui, le pouvoir. Allez, Ludovine à L’Elysée et Marine casses-toi pauv’ nonne ! Bref, à lire certains chroniqueurs, c’est « le casse du siècle ». Hold-up sur la République et vive le Roy ! Et tout ça sans candidats.

Lepoint.fr avec l’AFP (source en bas de page) nous expliquent que Le mouvement anti-mariage homosexuel La Manif pour tous devient un parti politique, « une décision technique » publiée vendredi au Journal officiel qui ne vise pas à « présenter des candidats », ont affirmé ses responsables. « L'association de financement du groupement politique La Manif pour tous [...] est agréée en qualité d'association de financement du parti politique La Manif pour tous pour exercer ses activités sur l'ensemble du territoire national », indique vendredi dans le JO une décision de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. « Nous restons une association loi 1901, mais avec la qualité de parti politique », a expliqué Albéric Dumont, vice-président de La Manif pour tous. « Nous ne faisons pas ça pour présenter des candidats, ça ne changera rien à nos actions ». « Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts, pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l'administration », a-t-il ajouté.

Lepoint.fr avec l’AFP : « C'est une décision technique, une mise en cohérence de notre statut juridique avec notre activité militante et rien d'autre », a réagi la présidente du mouvement, Ludovine de La Rochère. « On aurait dû le faire depuis longtemps. « Conséquence de cette décision, les donateurs de La Manif pour tous pourront bénéficier d'une déduction fiscale. La Manif pour tous est désormais reconnue pour son rôle politique, elle sera donc autorisée à délivrer des reçus fiscaux à ses donateurs comme de très nombreuses autres associations régies elles aussi par la loi 1901 », a précisé Albéric Dumont.

Lepoint.fr avec l’AFP : Cette transformation juridique n'a pas été annoncée à tous les dirigeants du mouvement. "La question de cette évolution a été discutée lors de la convention nationale du mouvement en janvier à laquelle Philippe Brillault n'avait pas pu venir", a répondu Albéric Dumont. "Toutes les informations techniques ne font pas l'objet d'une communication auprès de l'ensemble du mouvement", a-t-il ajouté, conclut Lepoint.fr avec l’AFP (source en bas de page).

Pascal Célérier, sur Boulevard Voltaire (source en bas de page) : Donc, c’est officiel. La Manif pour tous, le puissant mouvement né en 2012 contre la loi Taubira et le « changement de civilisation » voulu par le pouvoir socialiste, s’est transformé en parti politique. Mais ses responsables ont immédiatement tenté de minimiser cette évolution, la présentant comme « technique », et assurant que ce nouveau parti ne présenterait pas de candidats. On peut comprendre cette prudence, à destination des militants, séduits par le caractère trans-partisan du mouvement. Mais aussi vis-à-vis de partis institutionnels qui ont tenté d’intégrer, ce mouvement dans leurs appareils, comme l’UMP avec Sens commun.

Pascal Célérier : Mais cette modification « technique » ira certainement plus loin. Car que penser d’un parti qui ne présenterait pas de candidats ? Ou tout au moins n’en « labelliserait » pas ? D’ailleurs LMPT avait déjà commencé à le faire lors des derniers scrutins: quand le candidat était une personnalité de conviction, il a réussi à prendre des villes de gauche depuis toujours, comme Limoges. Inversement, quand les candidats de droite n’assumaient pas les convictions de leurs électeurs, c’était la défaite, dans un contexte pourtant très favorable à la droite : NKM a perdu à Paris, F. Keller à Strasbourg. Ce qui était vrai des grandes métropoles le fut aussi dans des petites villes, comme à Villeneuve-sur-Lot. Et ce qui était vrai pour les municipales le fut aussi lors des dernières départementales: la droite juppéisée a réussi l’exploit de renforcer le PS dans le sud-ouest.

Pascal Célérier : La mutation de LMPT en parti politique ne fera donc qu’accroître la pression sur ceux qui, à droite, ont fait fi des convictions de leur base. Car le temps n’est plus où l’électeur de droite votait sans regarder la qualité du produit qu’on lui proposait: il veut du vrai, et du bon. Il est devenu intraitable, quitte à laisser aller à la défaite une droite sans assise ni conviction. Est-ce la politique du pire ? Non. Car les millions de familles LMPT ont pris conscience que les attaques de la gauche contre la famille et contre l’identité de la France touchaient à l’os, et, si elles n’étaient pas mises au cœur du débat, seraient, d’une façon ou d’une autre, entérinées et poursuivies par une droite insouciante de ces enjeux, et toujours prompte à courir après la gauche. Et donc, la politique du pire, c’est de continuer à voter pour une droite sans conviction qui poursuit l’entreprise destructrice de la gauche. C’est là un renversement majeur au sein du peuple de droite, et qui pèsera lourd dans les années qui viennent.

Pascal Célérier : Certes, les vieilles structures partisanes semblent solides, mais ce sont des colosses aux pieds d’argile. Et nombreuses sont les personnalités de l’UDI, de l’UMP et du FN, hommes et femmes de conviction, qui, lassées des calculs et des postures, sauront quitter et saborder leurs vieux navires sans boussole, quand se redessinera pour de bon le paysage politique à droite. Et la transformation de LMPT en parti politique constitue une nouvelle étape dans ce renouveau de la droite par la base, conclut Pascal Célérier sur Boulevard Voltaire (source en bas de page).

Xavier Laforge sur 24H Actu (source en bas de page) : En changeant de statut pour devenir un parti politique, LMPT entend inscrire son action dans l’espace public d’une part et dans la durée d’autre part : une bouffée d’air frais pour les citoyens de bonne volonté qui désespèrent de voir la classe politique sans distinction détruire la France et ses enfants. Le mouvement citoyen qui a explosé tous les records d’affluence populaire depuis un siècle vient en effet de recevoir « l’agrément de parti politique. Dans le même temps, les cadres du mouvement, Albéric Dumont et Ludovine de la Rochère précisent leurs intentions : « Nous intervenons de plus en plus sur le champ politique et donc nous faisons évoluer nos statuts pour être transparent vis-à-vis de nos adhérents et de l’administration ».

Xavier Laforge : Chacun se souvient de l’urgence dans laquelle l’initiative d’une contestation de masse avait été prise en 2012 avec tous les succès que nous lui connaissons. A présent, il convient d’asseoir une organisation qui offre aux militants et donateurs les mêmes avantages qu’à d’autres mouvements. A partir d’aujourd’hui, LMPT est donc autorisée à délivrer des reçus fiscaux à ses donateurs comme d’autres associations régies par la loi 1901.

Xavier Laforge : Alberic Dumont tient à préciser que « La Manif Pour Tous reste apartisane ». En effet, faisant suite aux procédures législatives de 2012-2013, les Français se souviennent autant des trahisons à droite que des coups tordus à gauche. Malgré les embûches, LMPT a su cristalliser le ressenti de la grande majorité des Français hostiles aux évolutions sociétales suicidaires imposées par les acheteurs LGBT du PS et d’une grande partie de l’UMP. Après avoir initié une prise de conscience des enjeux de la famille et de l’enfance au sein de la société civile, le collectif a franchi une étape « technique » qui lui permet d’envisager son avenir militant avec sérénité, conclut Xavier Laforge sur 24H Actu (source en bas de page).

Michel Garroté, 27 avril 2015

Sources :

http://www.lepoint.fr/politique/la-manif-pour-tous-devient-un-parti-politique-24-04-2015-1924114_20.php

http://www.bvoltaire.fr/pascalcelerier/un-nouveau-parti-la-manif-pour-tous,173222

http://24heuresactu.com/2015/04/27/la-manif-pour-tous-sarme-pour-laction-politique/