Après une dispute liée à de la jalousie dans un club, la situation s'est aggravée à la gare de Berne : vendredi soir dernier, une dizaine de femmes de Bienne et quatre jeunes femmes ayant des racines en République dominicaine et à Cuba s'y sont affrontées.
Après une dispute liée à de la jalousie dans un club, la situation a dégénéré à la gare de Berne : une dizaine de filles de Bienne et quatre jeunes femmes originaires de la République dominicaine et de Cuba se sont livrées à une bagarre vendredi dernier.
La vidéo est devenue virale sur les médias sociaux. Lucia*, qui possède déjà un casier judiciaire, a pris la défense son amie Jada*. Selon Lucia, une fille de Bienne avait accusé sa collègue du club d'avoir quelque chose avec son petit ami. Jada (15 ans), à moitié cubaine, a également frappé dans la vidéo.
"J'ai beaucoup souffert dans ma vie. Cela me fait très mal que ma fille soit maintenant étiquetée comme une criminelle", affirme la mère. "Pendant son temps libre, Jada fait du shopping avec moi, parle au téléphone avec ses amis. Tout ce qu'on fait à cet âge. Mais elle n'est certainement pas une criminelle."
Des Latinas utilisent la violence à Berne. pic.twitter.com/pHGNdCpdQq
— IceWind (@IceWind86585905) February 18, 2020
Selon la mère, Jada a frappé parce qu’elle avait été agressée par d’autres filles : "Ma fille s’est seulement défendue. Nous les Latinas, on se serre les coudes et se défend lorsqu'on est attaqué», précise-t-elle. Beaucoup de Suisses ne comprennent pas cela. "Il y a une différence : alors que le Latino se défend, les Suisses préfèrent parler."
Les Latinos auraient beaucoup de fierté
Georg Franco, président de l'association Latinos Unidos, confirme ce comportement. "Nous, les Latinos, nous avons beaucoup de fierté.
Nous ne voulons pas être considérés comme des faibles", dit-il. Par conséquent, elles ont réagi sans pitié aux provocations et aux attaques.
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Par exemple, selon Franco, si une femme a pris le mari d'une autre femme, il est courant dans certains endroits d'Amérique du Sud qu'elles se battent et se tirent les cheveux jusqu'à ce qu'une troisième personne les sépare. "Les Latinos résolvent les conflits à la dure. [...]"
La violence n’est pas un problème collectif des Latinos
Mais le tempérament joue également un rôle. "Comme d'autres pays du Sud, comme les Albanais, nous sommes sensibles aux blessures et aux insultes." Franco critique cette culture du conflit. "Nous vivons en Suisse et devons nous intégrer. C'est pourquoi les conflits devraient être résolus par des mots plutôt que par la violence".
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