Pipi gate (suite). Humiliation. Internet se moque de Sommaruga: “Je dois faire pipi”

Christian Hofer: Evidemment, cette humiliation est passée sous silence par les médias romands qui ne toléreraient jamais qu'on écorne l'image de leur socialiste fétiche. A contrario, un UDC aurait eu droit à la première page...

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Le départ de Simonetta Sommaruga du Conseil National aurait été causé par sa vessie. Le tournant surprenant de cette affaire provoque sur les réseaux sociaux des commentaires incroyables jusqu'à la moquerie.

Ce n'est pas la colère mais le besoin d'uriner qui a poussé la ministre de la justice à quitter le Conseil National durant le discours de M. Roger Köppel. C'est ce qu'a communiqué la Présidente du Conseil National Christa Markwalder à TeleZüri.

Depuis la découverte de la supposée situation, des commentaires avec les Hashtags #BisiGate (pipi gate) et #WcGate se déchaînent.

Un bon nombre de posts sont dédiés au fait que tout le parti socialiste s'est précipité hors de la salle en même temps que la Conseillère fédérale - et ils émettent des doutes quant à la version de la présidente du Conseil fédéral.

sommaruga

 

- S. Sommaruga: "Je dois faire pipi"
- "On va aller tous ensemble, comme cela, ça ne se remarquera pas autant Simi (surnom affectif pour Sommaruga)

 

Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Pipi gate au Parlement suisse. Selon le Blick, Sommaruga serait bien partie à la suite du discours de Köppel.

Christian Hofer: Par conséquent tout est fait dans cette affaire pour couvrir S. Sommaruga, pour lui donner un rôle de victime ou pour excuser son attitude immature. Ce qui n'aurait jamais été le cas pour un UDC. Et il ne me semble pas qu'un média romand ait eu le courage de communiquer cette information. On sait très bien pourquoi!

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Comme l'écrit le "Blick".

Des sources du ministère de la Justice ont confirmé que le discours de M. Köppel a déclenché la fuite de la Conseillère fédérale.

 

Sommaruga elle-même ne s'est pas encore exprimée.

 

20m

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

Koeppel Roger : “Bouderies” (S.Sommaruga qui quitte le Parlement…)

Bouderies

La conseillère fédérale Sommaruga se pose en victime. Le PS se dérobe offensé. Que se passe-t-il à Berne?

De Roger Köppel, Editorial, Die Weltwoche,27 avril 2016

Des choses étonnantes se déroulent au Palais fédéral. Porte-parole officiel d'une minorité perdante, j'ai prononcé mardi dernier un discours critique à l'égard de la politique de la conseillère fédérale Sommaruga. Il n'a probablement échappé à personne que je ne suis pas vraiment le plus grand fan de la ministre PS de l'asile pour des raisons d'ordre idéologique. Néanmoins, je suis plus que surpris de voir que la conseillère fédérale quitte la salle indignée lorsque je lui reproche de préférer parler de «procédure d'approbation des plans» en matière d'asile que d'«expropriations». Ce n'est pourtant que la vérité. Elle n'a pas voulu m'expliquer pourquoi elle se levait justement sur ces mots lorsque je le lui demandais.

Curieusement, la conseillère fédérale n'a pas été la seule à se dérober. Toute la fraction du PS l'a suivie boudeuse et bougonne. Son chef Nordmann a fait quitter leurs bancs, à grand renfort de moulinets de bras, aux camarades quelque peu fatigués et semblant démotivés. Je suis déçu. Au fond, j'aurais souhaité des questions critiques en réponse à mon constat incontestablement fondé et pertinent estimant que l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie est une violation frivole de la Constitution. Du temps des pointures du PS comme Hubacher ou Bodenmann, la fraction ne se serait certainement pas défilée. Ils m'auraient remonté les bretelles. Que se passe-t-il donc avec le PS?

À la fin des débats, je reçois une note terne, en des termes distants et sans salutation, de la présidente du Conseil national Markwalder (PLR) qui me prie de passer le soir dans son bureau (Wandelhalle côté ouest). Les radicaux-démocratiques de gauche à Berne ne sont pas mes alliés naturels au sein du Conseil. En politique européenne, nous gravitons dans des systèmes solaires différents. Ils estiment que plus d'UE est vital pour la Suisse. J'estime que plus d'UE est fatal pour la Suisse. La convocation de Markwalder a donné du grain à moudre aux journalistes. Les médias spéculent sur des remontrances. Il ne manquerait plus que cela. Nous avons reporté le rendez-vous parce que je devais rentrer travailler à Zurich et, notamment, écrire cet article. Ma collègue parlementaire m'a jeté des regards réprobateurs.

Le départ de la conseillère fédérale Sommaruga produit sur moi un effet désagréable révélateur. Est-elle hautaine ou fragilisée? La donneuse de leçons réagit hypersensible à la critique. Je suppose qu'elle n'est entourée que de thuriféraires dans son département. Sur son bureau s'amoncellent les questions décisives: asile, immigration de masse, accords bilatéraux avec l'UE. À nos frontières méridionales affluent les migrants illégaux. En politique européenne, Sommaruga met le cap sur la fusion. Ce n'est pas un crime d'avoir des opinions divergentes sur ces sujets de celles de la cheffe du département. Je me demande, si la conseillère fédérale Sommaruga prend la mouche et se dérobe rien qu'avec mon discours, comment elle entend négocier ferme à Bruxelles?

Dans la soirée, j'apprends au journal télévisé que les libéraux exigent de la présidente du Conseil national, leur collègue de fraction, de passer un savon à Köppel. Les libéraux favorables, selon leurs propres dires, à la liberté veulent limiter la mienne. Le reporter présume que toute l'affaire va retomber sur moi. Quelle affaire? Je continue de penser que c'est un manquement à ses fonctions officielles que la conseillère fédérale se soit soustraite à ma critique en s'esquivant. En décembre dernier, j'ai donné ma voix à Simonetta Sommaruga. Je n'ai pas fait mystère que j'aurais préféré la voir dans un autre département, avec un UDC au DFJP. Mais l'ayant élue, elle est aussi mon obligée. N'est-ce pas un affront que de s'en aller tandis que le chef parle? Le journal télévisé passe, bien sûr, sous silence de telles subtilités.

La démocratie est un affrontement pour le meilleur argument. Toutes les décisions importantes ne se prennent pas à Berne, mais certaines d'entre elles. Une décision ne vaut vraiment que par la qualité du débat qui la précède. L'absence de confrontation marque la fin de la démocratie. Sans compter qu'il y a aussi des décisions pires à cause de leur unilatéralisme. Quoi que l'on pense de mon intervention, le départ de Sommaruga n'est pas un bon signe. Qu'a-t-elle donc voulu dire par ce geste? Que l'on ne doit plus critiquer les conseillères fédérales? Que j'aurais formulé de manière désobligeante mes arguments? Qu'il ne vaut pas la peine d'écouter la minorité perdante? Or, mon discours n'était pas particulièrement virulent, ni offensant. Si cela suffit pour mettre en émoi la moitié du parlement, c'est que quelque chose ne va plus.

Ne mélangeons pas les choses: ce n'est pas moi qui ait attaqué personnellement la conseillère fédérale Sommaruga, mais plutôt elle qui m'a agressé avec son théâtre bien orchestré. Mes accusations se basent sur des faits vérifiables. Le Conseil fédéral laisse l'UE exercer un chantage sur lui. L'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie est une violation de la Constitution. La ministre de la Justice veut déposséder les gens de leurs maisons et de leurs appartements avec sa nouvelle loi sur l'asile pour y installer de jeunes hommes demandeurs d'asile, venus de Gambie, de Somalie et d'Érythrée. On peut l'approuver ou le refuser. On peut trouver mes appréciations justes ou fausses. En tout cas, le départ offensé, sans mot dire, de Sommaruga ne vise pas le message, mais son auteur, ma propre personne. Elle se pose en victime d'une diffamation fictive pour diffamer les critiques dont elle n'apprécie pas les arguments. On voudrait frapper l'adversaire en faisant l'impasse sur le différend. Bouder tout seul dans son coin reste une arme offensive appréciée des femmes et des conseillers fédéraux.

Roger Koeppel, 27 avril 2016

La RTS vole au secours de la Conseillère fédérale socialiste: Sommaruga tombée dans le piège tendu par Roger Köppel?

Christian Hofer: Nul ne sera surpris par la ligne de cet article, totalement partisan, qui ne prend aucunement en compte l'exaspération populaire vis-à-vis de cette femme, qui nie la pertinence du discours de M. Köppel. Plus encore, Sommaruga devient une "victime" puisqu'elle aurait été "piégée". Ou comment inverser de manière scandaleuse les faits: un peuple suisse contraint d'accepter la libre-circulation avec la Croatie alors qu'il s'est opposé à l'immigration de masse! M. Köppel n'est autre que l'une des seules personnes à avoir défendu ici le peuple suisse. Enfin, pour un élu PLR, Köppel "n'aurait pas compris comment cela fonctionne", comme si cette femme était trop importante pour qu'on la remette à sa place. Il semblerait que certains aient oublié que le peuple est le souverain!
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Si l'attaque, mardi, du conseiller national UDC Roger Köppel a été largement condamnée sous la Coupole, la réaction de la ministre Simonetta Sommaruga essuie également des critiques, même par des élus PS.

Pour rappel, la conseillère fédérale socialiste, attaquée personnellement et frontalement par l'éditorialiste de la Weltwoche, a quitté la salle du Conseil national, suivie par son groupe politique. (ND Christian Hofer: le véritable rappel serait de stipuler sur quel sujet cette femme a été interpellée!)

"C'était lui faire trop d'honneur" de réagir ainsi. "C'est ce que Roger Köppel cherchait et nous le lui avons donné"... Une majorité d'élus socialistes approchés par la RTS jugent que la réaction de leur groupe était disproportionnée. Mais "on ne pouvait décemment pas laisser Simonetta Sommaruga sortir de la salle sans bouger nous aussi", glisse un autre.

Le Bureau du Conseil national s'empare de l'affaire

Après cet épisode, une demande a été faite par certains chefs de groupe - des élus Verts, PDC et PLR avaient aussi quitté la salle - à la présidente du Conseil national afin qu'elle explique la marche à suivre au Parlement à Roger Köppel. "Il est nouveau ici", dit un élu PLR, "il n'a peut-être pas encore compris comment ça fonctionne".

Dans les rangs de l'UDC, des élus de ce parti se moquaient volontiers mercredi de la ministre, jugée trop sensible. Sur le ton de la plaisanterie, un parlementaire UDC estime même que le cas "pose la question de la présence de femmes au gouvernement", tandis qu'une pétition des Jeunes UDC a été lancée sur internet afin de demander la démission de la conseillère fédérale, "puisqu'elle ne peut pas travailler avec le Parlement".

Enfin, le Bureau du Conseil national va également s'emparer de l'affaire, même s'il ne faut pas s'attendre à grand-chose, selon l'un des ses membres, Dominique de Buman. Le PDC fribourgeois, s'il condamne fermement les propos de Roger Köppel, estime pourtant "qu'il n'y a pas vraiment de quoi sanctionner l'élu UDC". Et qu'il faut politiquement tourner la page, et ne surtout pas donner au patron de la Weltwoche l'occasion de se victimiser.

>> Le débat entre la conseillère nationale socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle et le conseiller national genevois Yves Nidegger dans Forum:

C'est une réaction spontanée qui voulait marquer son indignation face à ce qu'a dit Monsieur Köppel (…) Ces propos ont franchi la ligne rouge, c'est non seulement misogyne, mais diffamatoire, voire calomnieux.

Laurence Fehlmann Rielle

 

Madame Sommaruga peut tout à fait quitter la salle. Ce qui est problématique c'est de revenir (...) Le Conseil fédéral a l'obligation d’être là pour entendre les débats, y participer et se positionner ensuite (…) Un conseiller fédéral qui se met en grève est un conseiller fédéral qui a manifestement fauté

Source

L’interview de Roger Köppel: “Simonetta Sommaruga est arrogante”

Roger Köppel est dans la tourmente après son discours critique à l'encontre de la Conseillère fédérale Sommaruga. Pour lui, son discours a été "critique mais décent."

M. Koppel, au cours de votre motion, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a quitté la salle. Que dites-vous à ce sujet?

Ceci est un manque de respect, un refus non démocratique de la discussion. En tant que porte-parole officiel de la minorité vaincue, j'ai exposé concrètement mes arguments critiques à l'encontre de cette violation de la Constitution. Elle n'a rien voulu entendre. Le fait que l'ensemble du groupe PS ait quitté la salle est un constat de faillite.

Si votre texte était autant inoffensif que cela, Mme Sommaruga serait-elle partie?

Mme Sommaruga est soit à fleur de peau soit prétentieuse. En Suisse, une Conseillère fédérale ne devrait pas considérer chaque critique comme un crime de lèse-majesté. Nous ne sommes pas ici dans une monarchie. Comment réagirait la Conseillère fédérale Sommaruga lors de négociations vraiment difficiles si déjà face à moi, elle tourne le dos ?

Selon vos collègues du Conseil, vous avez été "indécent", "insolent"ou "vulgaire". Êtes-vous allé trop loin?

Cela n'a pas de sens. J'ai été critique mais toujours correct. Des pointures du PS comme Hubacher ou Bodenmann m'auraient étrillé. C'est ainsi que je me représente les débats parlementaires - comme une confrontation concrète.

Mais devez-vous accuser la Conseillère fédérale de s'être laissé soumettre à un chantage?

Madame Sommuraga et ses collègues ont manifestement obéi au chantage de l'UE via l'accord de recherche Horizon 2020. Ils ne l'admettront jamais, au lieu de cela ils ont besoin de paroles apaisantes telles que "négociations" ou "mesures compensatoires". Cela on doit le découvrir.

La présidente du Conseil national Christa Markwalder vous a convoqué pour une entrevue. Vous attendez -vous à une plainte?

Ce serait encore plus fantastique! J'ai un mandat de mes électeurs, examiner de manière critique la politique de gauche. Ceci n'est heureusement pas interdit.

Vous n'êtes pas depuis longtemps au Conseil national et vous avez déjà eu beaucoup de confrontations. Est-ce le nouveau style de politique?

Je tente d'appeler les choses par leur nom. Si Mme Sommaruga ne supporte plus les vérités critiques, elle devrait se demander si elle est au bon endroit. Est-ce que nos Conseillers fédéraux ne sont entourés que par des gens qui acquiescent? Il semble que ce soit le cas.

Par conséquent, vous allez continuer à provoquer?
Je vais continuer à dire ce que je pense.

 

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch