L’interview de Roger Köppel: « Simonetta Sommaruga est arrogante »

Roger Köppel est dans la tourmente après son discours critique à l'encontre de la Conseillère fédérale Sommaruga. Pour lui, son discours a été "critique mais décent."

M. Koppel, au cours de votre motion, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a quitté la salle. Que dites-vous à ce sujet?

Ceci est un manque de respect, un refus non démocratique de la discussion. En tant que porte-parole officiel de la minorité vaincue, j'ai exposé concrètement mes arguments critiques à l'encontre de cette violation de la Constitution. Elle n'a rien voulu entendre. Le fait que l'ensemble du groupe PS ait quitté la salle est un constat de faillite.

Si votre texte était autant inoffensif que cela, Mme Sommaruga serait-elle partie?

Mme Sommaruga est soit à fleur de peau soit prétentieuse. En Suisse, une Conseillère fédérale ne devrait pas considérer chaque critique comme un crime de lèse-majesté. Nous ne sommes pas ici dans une monarchie. Comment réagirait la Conseillère fédérale Sommaruga lors de négociations vraiment difficiles si déjà face à moi, elle tourne le dos ?

Selon vos collègues du Conseil, vous avez été "indécent", "insolent"ou "vulgaire". Êtes-vous allé trop loin?

Cela n'a pas de sens. J'ai été critique mais toujours correct. Des pointures du PS comme Hubacher ou Bodenmann m'auraient étrillé. C'est ainsi que je me représente les débats parlementaires - comme une confrontation concrète.

Mais devez-vous accuser la Conseillère fédérale de s'être laissé soumettre à un chantage?

Madame Sommuraga et ses collègues ont manifestement obéi au chantage de l'UE via l'accord de recherche Horizon 2020. Ils ne l'admettront jamais, au lieu de cela ils ont besoin de paroles apaisantes telles que "négociations" ou "mesures compensatoires". Cela on doit le découvrir.

La présidente du Conseil national Christa Markwalder vous a convoqué pour une entrevue. Vous attendez -vous à une plainte?

Ce serait encore plus fantastique! J'ai un mandat de mes électeurs, examiner de manière critique la politique de gauche. Ceci n'est heureusement pas interdit.

Vous n'êtes pas depuis longtemps au Conseil national et vous avez déjà eu beaucoup de confrontations. Est-ce le nouveau style de politique?

Je tente d'appeler les choses par leur nom. Si Mme Sommaruga ne supporte plus les vérités critiques, elle devrait se demander si elle est au bon endroit. Est-ce que nos Conseillers fédéraux ne sont entourés que par des gens qui acquiescent? Il semble que ce soit le cas.

Par conséquent, vous allez continuer à provoquer?
Je vais continuer à dire ce que je pense.

 

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

29 commentaires

  1. Posté par Troillet le

    BRAVO Mr. Köppel, on constatera d’ici peu que les « fausses notes » en politique ne sont pas compatibles avec ce que la majorité du peuple attend !

  2. Posté par marguerite le

    On préférera de loin l’attitude politiquent incorrecte de Mr Köppel à celle d’une dame Pianiste passant probablement ses nuits la tête placée dans son micro-ondes et rêvant en technicolor.

  3. Posté par hope52 le

    L’UDC compte desormais deux conseillers federaux pourquoi ce parti n’a-t-il pas exige d’obtenir le departement de Mme Somaruga ? Probablement plus simple de camper sur sa position ‘opposition’ que devoir regler la problematique… M. Koepel avait semble-t-il vivement conseille a son parti de prendre la direction du departement en question, il n’a pas ete suivi, la preuve a mes yeux que l’UDC ne veut pas gerer cette problematique elle prefere les effets de manche, ce qui ne fait pas avancer les choses.

  4. Posté par Hérodote le

    Gratitude et remerciements à M. Köppel!
    Continuez dans cette belle lancée! Je suis heureux de voir que vous dites les choses telles qu’elles sont.
    On ne peut pas changer la chienlit politique qui sévit dans notre pays, si l’on ne commence pas par être honnête et par décrire les choses sans euphémisme et sans novlangue. Si Dame Sommaruga ne supporte pas cela, si sa majesté s’en trouve froissée, peut-être qu’il est temps qu’elle se recycle dans le sauvetage de clandestins en Méditerranée.

  5. Posté par Gaston Siebesiech le

    Forca Roger, forca

  6. Posté par Eddie Mabillard le

    Roger Köppel n’a pas été le meilleure élu de Suisse et surtout il est UDC il n’a pas été élu pour plaire à la gauche et en particulier à la Somaruga qui vend notre Patrie à tout le monde et à tous vents, alors qu’elle reste dehors et retour au piano!

  7. Posté par Sergio Morosoli le

    Merci infiniment Monsieur Köppel. Stalinova Sommaruga a dû refermer son piano un peu brusquement. Elle s’est coincé les doigts et est devenue toute rouge.

  8. Posté par Simon Jones le

    « Vous n’êtes pas depuis longtemps au Conseil national et vous avez déjà eu beaucoup de confrontations. Est-ce le nouveau style de politique? »

    Un nouveau style de politique ou un retour aux sources? Est-ce que pour avoir un débat il faut tout accepter et suivre la ligne de conduite du moment pour éviter de froisser les nouveaux « élites »? Le nouveau style de politique c’est plutôt ça!
    Je pense que la fonction temporaire de conseiller fédéral n’empêche pas l’humilité et la remise en question de ses propre idées.

  9. Posté par Le pragmatique le

    Voilà un résistant de haut vol. Bravo et tenez bon. La pianiste n’a qu’à respecter la constitution qui ne lui interdit du reste pas de jouer du piano à plein temps.

  10. Posté par JeanDa le

    Bravo Monsieur Köppel !
    Avec des conseillers comme vous, le conseil national cesserait enfin de dormir en se contentant de lever la main pour approuver toutes les demandes de notre conseil fédéral autiste et hors-sol !
    Ne lâchez pas prise !

  11. Posté par Claude Haenggli le

    Monsieur Simpson, selon l’Académie française, les particularités de la personne ne doivent pas empiéter sur le caractère abstrait de la fonction dont elle est investie, mais au contraire s’effacer derrière lui. Par conséquent, en français, la marque du féminin ne sert qu’accessoirement à rendre la distinction entre mâle et femelle. Il n’est pas interdit de parler de Mme Markwalder comme présidente, mais dans ce cas vous mettez en retrait sa fonction officielle par rapport à son apparence féminine et la faites agir en tant que personne privée et non dans l’exercice de ses pouvoirs officiels. Personnellement, dans le cas présent, j’aurais préféré Mme le Président, pour ne pas faire entendre que c’est Mme Markwalder qui veut personnellement convoquer M. Köppel, mais qu’elle le fait à cause de sa fonction qui le lui permet (et devrait aussi l’inviter à convoquer Mme Sommaruga). Je vous rappelle aussi qu’il est plus respectueux de dire Mme l’Ambassadeur, pour ne pas la confondre avec Mme l’Ambassadrice, qui est la femme de l’Ambassadeur. Je suis par ailleurs toujours gêné d’entendre parler de Mme la Chancelière pour Mme Merkel dans ses fonctions officielles, car alors son mari deviendrait M. le Chancelier, si l’on donnait les mêmes droits aux hommes qu’aux femmes de partager le titre de leur conjoint en le féminisant ou le masculinisant. Quant à Mme Clinton, si elle bat M. Trump, elle deviendra Mme le président des États-Unis, après avoir été leur présidente, comme épouse de M. Clinton.

  12. Posté par Geronimo le

    SS est à un niveau de cours d’école. Je suis persuadé qu’après s’être fait consoler sous le préau du palais fédéral par ses petits camarades, elle est revenu les yeux tous rougis.

  13. Posté par caramel43 le

    Bravo enfin quelqu’un dit dit ce que bcp de monde pense tout bas.
    Bravo Monsieur

  14. Posté par A. Vonlanthen le

    Il faut la comprendre Simonetta, elle est en manque. Cela fait plusieurs jours qu’elle n’a pas reçu des bisous à Bruxelles.

  15. Posté par top gun le

    Voilà qui est dit!!! Bravo Monsieur Köppel.
    Y en a marre des lèche-babouches et ceux pratiquant l’aplaventrisme. Enfin quelqu’un qui dit tout haut, ce que d’autres pensent tout bas. Les accommodements avec l’UErss, c’est du copinage de bas étage et du politiquement correct abject. Une « piqure » de rappel de temps en temps, voilà ce qui manque à la politique suisse décidément trop molle et trop passive. Bravo Roger!

  16. Posté par Thomas le

    En tous cas, le message de Mme Sommaruga aux journalistes est clair : ne comptez pas me confronter à M. Koeppel sur un plateau TV ! Etait-ce le but de la manœuvre ? Je n’en serais pas étonné. Quand on ne fait pas le poids …….

  17. Posté par monique le

    un GRAND BRAVO à M.Köppel. Si « seulement » la majorité de nos politiciens avaient sa franchise et son carisme, la Suisse serait bien mieux gouvernée. ABE

  18. Posté par aline le

    Pourquoi la présidente du CN n’exige-t-elle pas une explication de la part de SS pour sa disparition en pleine séance?

  19. Posté par Aude le

    P.S. Perso…je serais d’accord de nommer Mr. Köppel pour de futurs discussions sur les bilatérales à Bruxelles (le PS l’ayant ironiquement demandé…souvenirs…souvenirs hein!!).
    Je suis persuadée que tout serait réglé comme du papier à musique en un temps deux mouvements.

  20. Posté par Aude le

    Une entrevue ? Une plainte ? de la Présidente du Conseil national…mais sur quelle base?
    Un conseiller national n’a -il pas le droit de s’exprimer? A quel moment peut-on lui reprocher un manque de respect au regard de l’intéressée?
    J’en ai entendu d’autres de la part de la gauche….et assez salées ….
    Merci aux « Observateurs » pour la vidéo….

  21. Posté par aline le

    Avec sa démarche lâche cette femme arrogante a prouvé définitivement son incompétence. Si elle ne peut pas accepter une critique, d’ailleurs bien fondée et pas du tout insultante, elle n’a pas sa place dans le gouvernement de notre pays. Qu’elle dégage enfin!

  22. Posté par Marylin le

    Cherche hypnotiseur de rue pour faire tourner en bourrique la toupie…. Merci Monsieur Köppel.

  23. Posté par Alain le

    En politique il faut savoir accepter les critiques et les assumer …
    En effet Mme Sommaruga est-elle à la bonne place ?
    Bravo M . Köppel pour votre franchise !

  24. Posté par Frank Leutenegger le

    C’est sur le drapeau vaudois : « Liberté est partie ». Elle commence aussi à s’enfuir à Berne, ou un parlementaire ne devrait plus s’exprimer comme il le pense.

  25. Posté par Marcassin le

    @ John Simpson,
    Le transgenre aurait-il passé la frontière ?

  26. Posté par John Simpson le

    Un peu sommaire la traduction : « Sommuraga », « Le président du Conseil national Mark Walder ». Je ne savais pas que la jolie Christa Markwalder avait changé de sexe 🙂

  27. Posté par S. Dumont le

    Sans l’ombre d’un doute, notre pianiste fédérale SS doit quitter le Conseil fédéral et retourner à ses partitions. Le 9.02.2014, les électeurs ont accepté l’initiative et l’article 121a de la Constitution a été modifié dans ce sens, or rien ne se passe de concret. SS va à Bruxelles dont on ne connaît pas le contenu des discussions, Junker dit que le traité de Schengen est non-négociable et parallèlement le Conseil fédéral engage un soi-disant super négociateur pour rien visiblement. Il y a quelques jours, on nous dit qu’il faut attendre le résultat de la votation du Royaume-Uni. Cela suffit! SS nous mène en bateau et n’a pas les compétences requises pour les dossiers de Schengen et de Dublin, car trop débordée par son idéologie de gauche.

  28. Posté par Myrisa Jones le

    Effectivement, Mme Sommaruga et sa suite font preuve d’un toupet et d’une mauvaise foi criante!
    Il n’y a strictement rien de méprisant, d’injurieux ou de malhonnête dans le discours de M. Köppel. Il constate des faits et interroge clairement sur des prises de décisions qui se contredisent en quelques mois sous la pression de certains milieux et de l’UE, en faisant fi de la constitution et du résultat des votations. Ce qui devient une triste habitude de la part des politiciens suisses. Leur agenda europâtre et internationaliste passe par-dessus la démocratie.

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