Attaque à Khan Cheikhoun : le rapport de Human Rights Watch est mis en question

Depuis le début de la guerre en Syrie, les accusations d'utilisation d'armes chimique par les différents belligérants vont bon train. Souvent accusé, parfois à tort, le gouvernement syrien est, depuis six mois, pointé du doigt pour avoir eu recours à des armes chimiques à Khan Cheikhoun en avril dernier. La journaliste indépendante Gabrielle Lima dévoile ici, une version différente des événements de Khan Cheikhoun.

Six mois ont passé depuis le drame survenu à Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d’Idleb, le 4 avril 2017, qui avait fait environ 90 morts et plusieurs centaines de blessés.

Les débats sur la réalité de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun et ses vrais initiateurs se poursuivent jusqu’à ce jour. Bien que Washington soit “absolument” sûr et possède des preuves “incontestables“, de nombreux experts expriment des doutes à propos du rôle de Damas dans cet incident.
Afin de manipuler l’opinion publique et discréditer Bachar al Assad, la Maison Blanche s’est prononcée contre la tenue de l’enquête par l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) sur le terrain.

En mai 2017, l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a publié le rapport de 48 pages intitulé “Attaques chimiques meurtrières: Utilisation généralisée et systématique d’armes chimiques par le gouvernement syrien” dont l’analyse détaillée révèle des erreurs et des défauts évidents ainsi que la falsification des faits destinée à décrédibiliser le gouvernement syrien.

Le texte se base sur la version de l’implication de l’aviation syrienne dans l’attaque chimique. Dès le début pourtant, deux scénarios alternatifs ont été aussi développés. Selon des différentes sources, l’attaque aurait été provoquée par une bombe explosive larguée sur l’entrepôt de munitions chimiques ou par l’explosion chimique effectuée par des terroristes sur le sol.

Il y a un sentiment que les auteurs du rapport ont choisi un scénario le plus favorable pour le justifier par des faits douteux tels que l’enregistrement des conversations téléphoniques présumés réels avec les “témoins” ou des extraits des vidéos.

Dans ce contexte, il est évident que ces faits ont été intentionnellement ramenés afin d’influencer la couverture médiatique et que le rapport de HRW se base sur les données non confirmées à partir des sources ouvertes telles que Twitter, YouTube ou Facebook. Tout cela a permis d’accuser le gouvernement syrien de crimes contre l’humanité et de montrer aux citoyens “le vrai ennemi du peuple syrien” afin de bombarder la base aérienne d’Al-Chaayrate.

Ceci étant, les journalistes indépendants Michael Kobs, Petri Kohn, Adam Larson et Qoppa ont décidé de mener leur propre investigation de l’incident survenu dans la ville de Khan Cheikhoun. Il est probable que leur travail aidera l’ONU à prendre en compte tous les aspects pour retrouver les coupables de ce crime, s’il n’avait pas été orchestré dès le début, et pour que des structures plus compétentes s’engagent dans l’enquête à l’avenir.

Voici donc les extraits du rapport de HRW qui suscitent des doutes, contiennent des défauts ou qui présentent une propagande ouverte : cliquer ICI

Gabrielle Lima

Attaque au sarin – Une histoire de Sarrasins

   
Michel Garroté  --  Le 8 avril dernier, Les Observateurs signalaient, que le médecin ayant annoncé "l'attaque au sarin" contre la localité syrienne de Khan Sheikhoun, un certain Shajul Islam, a été poursuivi pour terrorisme au Royaume-Uni. Pourtant, de nombreux médias, loin de remettre en question cet individu, l'ont cité comme une "source".
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Puis, le 26 avril, c'est au tour de la France de raconter que cette "attaque au sarin" contre Khan Cheikhoun, porterait "la signature" de Damas. C'est le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault qui dit cela, lors de la présentation d'un "rapport des services de renseignement français". Concrètement, c'est quoi, "la signature" de Damas ?
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Les médias qui répercutent cette information, ne précisent pas de quels "services de renseignement français" il s'agit. La DRM, service de renseignement des armées ? La DGSE ? On ignore donc de qui émane le "rapport" évoqué par Ayrault.
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Le problème, c'est, aussi, que même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes -- or le recours au sarin soulève des doutes ; certains experts pensent même que l'armée syrienne a bombardé, à l'arme classique, un dépôt de sarin de l'Etat Islamique (EI) -- même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes, écrivais-je, il demeure impossible d'en tirer des conclusions sur l'auteur de l'attaque, sans qu'ait lieu une enquête, sérieuse, indépendante et neutre, une enquête diligentée par une entité non-suspecte de servir les adversaires du régime de Bachar al-Assad et/ou de vouloir, à n'importe quel prix, la destitution et le départ du président syrien.
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La France, pour défendre la thèse de "l'attaque au sarin", dit s'appuyer sur des prélèvements et sur des analyses effectués sur les victimes. Et elle dit avoir étudié "trois aspects-clés" de l'attaque de Khan Cheikhoun : la nature du produit ; le procédé de fabrication ; et son mode de dispersion.
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Selon la France, ce serait surtout le procédé de fabrication du sarin qui permettrait d'incriminer le régime de Damas. Le sarin prélevé à Khan Cheikhoun aurait été comparé avec des prélèvements réalisés, par la France, après l'attaque de 2013  contre la localité syrienne de Saraqeb, attaque "imputée" au régime. Mais en quoi le procédé de fabrication du sarin permettrait-il d'incriminer le régime de Damas ?
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La France aurait récupéré une "munition non explosée" et elle en aurait "analysé le contenu". Elle dit être en mesure de "confirmer" que le sarin employé le 4 avril 2017 serait "le même sarin" que celui qui utilisé dans l'attaque contre Saraqeb le 29 avril 2013. Mais la France n'explique pas le pourquoi du comment. Elle dit simplement : "le même sarin".
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Dans les deux cas (2013 et 2017), de l'hexamine, un "stabilisant", aurait été retrouvé. Ce "procédé de fabrication" serait celui développé par le Centre de Recherches et d'Etudes Scientifiques de Syrie (CERS), affirme la France. Cette dernière affirmation n'est pas très claire : en effet, l'hexamine y est d'abord présentée comme un simple "stabilisant", puis comme un "procédé de fabrication".
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En réalité, les responsabilités sont extrêmement délicates à prouver. En 2016, des d'enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC, avaient affirmé, d'une part, que Damas aurait mené trois "attaques au chlore" ;  et d'autre part, que l'Etat Islamique (EI) aurait mené diverses "attaques au gaz moutarde", notamment en 2014 et en 2015. Sarin, chlore, gaz moutarde, hexamine, que de formules techniques, pour finalement peu ou prou de preuves irréfutables.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Est-ce que ce sont les islamistes qui profitent de l’attaque chimique en Syrie ?

   
Michel Garroté  --  Le projet de résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU sur l’attaque "chimique" contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, projet de résolution soumis par les Etats-Unis et d'autres pays, est basé sur de fausses informations. Et il y a huit bonnes raisons de penser cela. Ci-dessous, nos lectrices et lecteurs trouveront, d'un part, les huit bonnes raisons susmentionnées ; et d'autre part, une interview sur ce sujet avec le spécialiste en sécurité, et, ancien officier des services secrets britanniques, Charles Shoebridge.
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Huit bonnes raisons :
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1- L'aviation syrienne a porté des frappes près de la ville de Khan Cheikhoun contre un entrepôt de terroristes où étaient entreposées des armes chimiques.
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2- L'aviation syrienne, à moins d'être masochiste et d'aimer les ennuis et les problèmes inutiles, n'avait aucun intérêt, aucune raison, de frapper, avec des armes chimiques, les civils de Khan Cheikhoun.
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3- Des échantillons de sol ont été prélevés et transmis à l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques. Rien dans la presse. Pas un mot. Rien.
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4- Or, sans rien entreprendre et uniquement guidés par des informations fallacieuses, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne ont de nouveau jeté -- on ne peut dire 'proposé' --  au Conseil de Sécurité de l'ONU un projet de résolution qui revêt un caractère anti-syrien et risque d’exacerber la situation politique déjà tendue qui règne en Syrie et dans la région dans son ensemble.
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5- En accusant Damas d’avoir commis une attaque au gaz dans la province d’Idlib, qui a coûté la vie à des dizaines de civils, la Maison-Blanche oublie le fait que les armes chimiques possédées par la Syrie ont été détruites en 2014 par des professionnels civils et militaires sous contrôle des États-Unis eux-mêmes.
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6- En revanche, les armes chimiques détenues par des islamistes de l'opposition syrienne et par l'EI n'ont toujours pas été confisquées.
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7- Concernant les frappes aériennes contre Khan Cheikhoun, rappelons que des laboratoires de production de gaz sarin, laboratoires détenus par l'opposition syrienne islamiste et par l'EI, ont été retrouvés à Alep. Des laboratoires similaires se trouvaient également à Hama. C'est probablement un laboratoire de ce type qui a été bombardé, ce qui explique un si grand nombre de victimes à Khan Cheikhoun.
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8- Le fait est que dès que les affaires de l'opposition islamiste syrienne vont mal, on commence à crier au crime de guerre. Dès que l'opposition islamiste syrienne subit une perte, un incident, "chimique" ou pas, survient.
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L'interview avec Charles Shoebridge :
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Dans le contexte actuel, il faut se poser la question de la motivation de Bachar el-Assad à mener une attaque pareille au moment où il obtient des victoires à travers le pays, juge le spécialiste en sécurité Charles Shoebridge (*) (lien vers source en bas de page).
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RT : Le gouvernement syrien est accusé d'avoir utilisé des gaz de combat contre des cibles de l'opposition en Syrie dans la matinée du 4 avril, causant des dizaines de morts. Damas a démenti et l'ONU a déclaré avoir ouvert une enquête à ce sujet. Qu'en pensez-vous ?
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Charles Shoebridge : Il y a deux questions majeures. D’abord, s’agit-il d’une attaque chimique ? Et bien que les informations divergent en ce moment, tout bien considéré, nous pouvons affirmer avec un certain degré de certitude que des agents chimiques ont été utilisés. Ensuite, si ces agents ont effectivement été utilisés, qui a été à l’origine de cette attaque ? C’est la question la plus pertinente. C’est la question à laquelle nous faisons face depuis cinq ou six ans, avec des allégations similaires. Rappelez-vous qu’en 2013, une grande attaque avec l’utilisation de sarin s’était produite – c’est d’ailleurs le gaz qui, d’après de nombreuses allégations, a été utilisé cette fois-ci également – où plus de cent personnes ont été tuées. Beaucoup de gens à l’Ouest, tout comme un certain nombre de gouvernements occidentaux, avaient accusé Bachar el-Assad d'en être responsable.
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Si on compare cela à la situation d’aujourd’hui, on peut constater qu’il existe un schéma, ces incidents ayant lieu dans des moments critiques pour la perspective géopolitique. Quand on prend en considération l’incident à la Ghouta, cela a eu lieu précisément au moment de l’arrivée des inspecteurs en armes à Damas.-L’année dernière, avant une grande conférence à Londres, où l’opposition syrienne rencontrait ses donateurs, tels que le Royaume-Uni, la France et d’autres, des allégations d'attaques chimiques avaient eu lieu. Aujourd’hui, il y a ce grand incident présumé, et une fois de plus – ce n’est probablement pas une coïncidence – demain commence une conférence très importante à Bruxelles entre l’ONU et l’UE. D’un point de vue militaire cette attaque ne donne que très peu de bénéfice.
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RT : Mais qui alors pourrait être derrière ces attaques ?
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C. S. : Dans le contexte actuel, en dépit de toute évidence qui puisse apparaître, parfois susceptible de faire l’objet de manipulations, il faut se poser la question de la motivation de Bachar el-Assad à faire une chose pareille, à ce moment particulier quand il obtient des victoires à travers le pays. Quelle serait alors sa motivation pour provoquer la condamnation de la communauté internationale à ce moment précis ?
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RT : Ce genre d’attaque peut-il être un avantage stratégique militaire pour son auteur ?
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C. S. : D’un point de vue militaire, cette attaque ne donne que très peu de bénéfice. Les gaz qui seraient utilisés en Syrie ont une toxicité basse et sont [peu efficaces] par rapports à d’autres armes telles que les explosifs conventionnels, les balles. Ceux qui ont vraiment profité de cette attaque ce sont les rebelles eux-mêmes, car ils ont obtenu un grand avantage géopolitique au moment où ils luttent de manière stratégique, comme de manière géopolitique. Néanmoins, seule une enquête indépendante établira les faits sur le terrain, qui permettrait de tirer une conclusion définitive (lien vers source en bas de page).
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(*) Charles Shoebridge est un spécialiste en sécurité et ancien officier des services secrets britanniques.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Coup-de-projecteur/Ce-sont-les-rebelles-eux-memes-qui-ont-vraiment-profite-de-l-attaque-chimique-en-Syrie
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Attaque chimique en Syrie – Chercher le vrai coupable

   
Michel Garroté  --  "Le régime syrien à nouveau accusé d’être responsable d’une attaque chimique", titre, avec objectivité, Les Observateurs, le mercredi 5 avril 2017, au matin ("à nouveau accusé d’être responsable" écrivent Les Observateurs, et non pas "sont à nouveau responsables").
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J'aimerais, quant moi, revenir sur cette affaire. Premièrement, il faut noter que cette attaque chimique a été commise alors que l’administration américaine a fait savoir qu’elle ne faisait plus du départ de Bachar al-Assad une condition pour obtenir un accord de paix en Syrie (ce que Les Observateurs ont pris la peine de signaler).
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Deuxièmement, il faut également noter que l'opposition islamiste au régime syrien, tente visiblement de remporter une victoire médiatique, après avoir échoué à remporter une victoire sur le terrain (ce que Les Observateurs ont également pris la peine signaler).
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De ces faits-là, il est  hautement suspect, qu'une fois de plus, les médias occidentaux se soient - aussitôt - acharnés contre Bachar al-Assad et contre la Russie, avant même qu'une enquête ait été menée sur  cette "attaque chimique" et sur ses éventuels commanditaires.
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C'est d'autant plus suspect que dans ce conflit, les médias occidentaux se sont rangés - et se rangent encore - du côté des terroristes islamistes, et, s'opposent, farouchement, au régime laïc syrien (de ce fait on se demande d'ailleurs en quoi les médias russes seraient moins fiables que les médias occidentaux).
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Du reste, la Russie pointe du doigt les récentes allégations, notamment celles de l’agence de presse britannique Reuters, sur l’attaque chimique perpétrée près de Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d'Idlib. Selon le ministère russe de la Défense, Reuters déforme les premières informations propagées (par l'OSDH) après la frappe.
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Le ministère russe de la Défense a communiqué, mardi 4 avril 2017, n'avoir porté aucune frappe aérienne dans la zone du village de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, où une attaque chimique a été perpétrée, selon les islamistes du soi-disant "Observatoire" syrien des "droits de l'homme" (OSDH) : contrairement aux allégations de Reuters, "les avions russes n'ont mené aucune frappe dans la zone de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib", précise toutefois l'OSDH.
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Dès lors, en annonçant l'implication des avions russes dans le bombardement de Khan Cheikhoun avec des armes chimiques, l'agence britannique Reuters a donc réussi à déformer les premières informations propagées par la source - en clair par l'Observatoire syrien des droits de l'homme - qui n'avait rien dit à ce sujet, comme l'a déclaré le ministère russe de la Défense, le mardi 4 avril 2017.
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Auparavant, l'agence Reuters, citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme, avait donc rapporté que « des avions appartenant au gouvernement russe ou syrien » ont attaqué avec des armes chimiques la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib. Pourtant, comme signalé plus haut, dans son message d'origine, l'OSDH a seulement supposé l'existence des frappes aériennes sans indiquer leur appartenance.
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Mardi 4 avril 2017 au matin, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a précisé qu'au moins 58 personnes, dont onze enfants, avaient été tuées dans la province d'Idlib, par les frappes aériennes. Le même jour, Damas a rejeté les accusations concernant l'attaque.
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Selon une source au sein des forces armées syriennes, Damas ne détient plus d'armes chimiques [elles ont effectivement été livrées, il y a quelques années, aux occidentaux, aux termes d'un accord américano-russe], et les déclarations au sujet de l'attaque perpétrée dans la province d'Idlib pourraient faire partie d'une campagne de propagande contre l'armée syrienne.
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Rappelons que l'un des premiers cas d'utilisation d'armes chimiques par l'Etat Islamique (EI) en Syrie remonte au printemps 2013. Une attaque terroriste au sarin avait fait de nombreux morts en été 2013 dans la Ghouta orientale.
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Plusieurs pays avaient alors essayé de rejeter la responsabilité (de l'attaque chimique de l'EI) sur le président syrien Bachar al-Assad. Les terroristes de l'EI ont également utilisé des obus chargés de gaz toxique, au cours d'une attaque contre une base aérienne de la province syrienne de Deir ez-Zor, en avril 2016.
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Note de dernière minute (mercredi 5 avril 2017 à 14h00) : selon le ministère russe de la Défense, l’aviation syrienne est bien à l’origine de la frappe, mais Moscou dément la nature chimique de l’attaque qui visait un entrepôt terroriste islamique contenant des substances toxiques.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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