Chanson christianophobe sur France Inter : le CSA donne raison à France Inter!

En janvier 2020, cette radio avait diffusé des propos christianophobes, spécifiquement à l'encontre de Jésus, le traitant de "pd qui doit se faire enc...", le tout sous les rires des "animateurs".

En 2019, ce même Frédéric Fromet avait craché sur le christianisme en se moquant de l'incendie de Notre-Dame. Après cette chanson Elle a cramé, la cathédrale, le CSA avait reçu plus de trois mille plaintes, ce qui est qualifié de nombre très important. Aujourd'hui, ce même CSA, malgré le passif de l'individu, continue d'invoquer la liberté d'expression.

Cet "humoriste" est le neveu du socialiste Michel Fromet.

 


Le CSA a été saisi d’une séquence de l’émission  Par Jupiter ! , diffusée sur France Inter le 10 janvier 2020.

 

Après examen, s’il a noté que de très nombreuses personnes avaient été heurtées par les propos tenus à l’antenne par l’humoriste, le Conseil a estimé que ceux-ci n’excédaient pas les limites de la liberté d’expression, dont il est le garant et qui vaut aussi pour les idées polémiques qui heurtent, choquent ou inquiètent.

 

Le Conseil a relevé, par ailleurs, que la directrice générale de France inter, ainsi que l’humoriste lui-même, avaient publiquement exprimé leurs regrets sur le site de la station.

Dans ces conditions, le CSA n’a pas relevé de manquement de la station aux dispositions du cahier des charges de Radio France, et a répondu en ce sens aux plaignants.

Csa.fr

 

Sur Canal+ on soutient que Jésus appelle à « couper la tête de ceux qui ne croient pas en lui »…

 

NDLR : Nous serions fort aise de savoir où ce monsieur a trouvé cette pseudo citation de Jésus....

Paul Moreira, invité du grand journal de canal + lundi 20 avril, dans le cadre du documentaire "danse avec le FN", a affirmé que, dans le nouveau testament, "Jésus appelait à 2 reprises à "couper la tête de ceux qui ne croient pas en lui"

Via dreuz.info

Aux sources de l’islam, la folle histoire des judéonazaréens

L’islam s’est constitué progressivement durant plusieurs siècles. Son origine est due à une secte qui avait pour doctrine la reconquête de Jérusalem, la reconstruction du Temple et l’arrivée du Messie Jésus.

Où et quand est né l’islam? Comment cette religion a-t-elle évolué jusqu’à la cristallisation de ses textes fondateurs? Le père Edouard-Marie Gallez a fait un travail historique magistral, synthétisé dans sa thèse.* Il a assemblé les pièces d’un vaste puzzle qui rejoint les travaux de nombreux autres chercheurs. L’un de ses admirateurs et ami, «Olaf», a écrit «Le grand secret de l’islam» qui vulgarise cette approche scientifique.
Cette présentation d’un ouvrage particulièrement complexe est forcément sommaire. Je ne prétends ici que donner envie d’aller à la source. Et c’est facile: «Le grand secret de l’islam» est accessible en ligne, avec moult références et mentions de documents historiques.
C’est au début de l’ère chrétienne que se noue le fil de cette histoire. Jésus apparait en Israël vers l’an 27, dans une configuration marquée par le polythéisme et la présence déjà longue du judaïsme. Jésus est lui-même rabbin, il connait parfaitement la Torah et les écritures et enseigne dans les synagogues. Mais son discours se révèle totalement nouveau. Ses adeptes se multiplient.
A cette époque, les courants spirituels sont multiples, l’effervescence religieuse extrême et souvent meurtrière.
Avant et après la mort de Jésus, de plus en plus d’hébreux adhèrent au message de Jésus, ce sont les judéo-chrétiens. Persécutions et dispersion des apôtres rendent nécessaire une fixation par écrit du canevas de l’enseignement tel qu’il était récité par cœur à Jérusalem. C’est l’apôtre Mathieu qui en est chargé.
Ce sont les judéonazaréens qui joueront un rôle central dans la naissance de l’islam. Après 70 (destruction du temple de Jérusalem et répression), ils partent en exil et y resteront, d’abord sur le plateau du Golan, puis en Syrie, au nord d’Alep. Ils développent une nouvelle approche qui rompt radicalement avec le judéo-christianisme. Ils se considèrent comme les juifs véritables et comme les seuls vrais disciples de Jésus. Ils conservent la Torah, la vénération du temple et de la terre promise, se considèrent comme le peuple élu par Dieu.
Pour eux, Jésus n’est pas d’origine divine, n’a pas été exécuté, il a été enlevé par Dieu vers le ciel. Il est le Messie qui viendra à la libération -par les armes- de la Terre sainte et de Jérusalem rétablir la vraie foi et le vrai culte du temple. Avec lui à leur tête, les judéonazaréens sauveront le monde du mal. Ce courant accuse les judéo-chrétiens d’avoir associé à Dieu un fils et un esprit saint: «je témoigne de ce que Dieu est un et il n’y a pas de Dieu excepté lui». (Paroles de l’apôtre Pierre dans les Homélies Pseudoclémentines). Une profession de foi que l’on a retrouvée gravée sur des linteaux de portes datant des 3e et 4e siècles en Syrie.

Mahomet, propagandiste judéonazaréen
Après une vaine tentative de reconquête, entre 269 et 272, la secte réalise que s’allier aux arabes locaux, combattants aguerris, garantirait des combats plus efficaces. Parmi ces arabes se trouve la tribu des Qoréchite installée à Lattaquié en Syrie.
Les judéonazaréens s’attellent à convaincre les groupes arabes nomades de leur projet de reconquête messianiste. Nous sommes au VIe siècle. Leur thème principal de prédication : Nous sommes juifs et partageons le même illustre ancêtre, Abraham, fondateur de la vraie religion. Nous sommes cousins, nous sommes frères. Nous formons une même communauté, une même «oumma», nous devons donc partager la même vraie religion. Nous vous conduirons, et ensemble nous libèrerons Jérusalem et la Terre sainte. Le Messie reviendra alors et son retour fera de nous et de vous ses élus dans son nouveau royaume.
Les propagandiste judéonazaréens, de langue syro-araméenne, expliquent leur croyance aux arabes, forment des prédicateurs parmi eux, leur traduisent des textes. Ils réalisent de petits manuels, des aide-mémoires en arabe, des livres liturgiques qui présentent des lectures et commentaires de textes sacrés, les «lectionnaires». Ces feuillets-aide-mémoire joueront un rôle capital. Ils étaient appelés qur’ân (coran). Le nom désignera plus tard le nouveau livre sacré des arabes.
Mahomet est un surnom, on ne connait pas son nom. Selon Gallez, il est probablement né en Syrie dans la tribu des Qoréchites. On ne sait s’il est né chrétien ou dans une famille judéonazaréenne, il a en tout cas été le propagandiste de cette doctrine et deviendra un chef de guerre à son service.

A la mort du futur prophète, l’islam n’est pas né
En 614, les arabes et les judéonazaréens aident les Perses conduits par le général Romizanès à prendre Jérusalem, mais le général cède le gouvernement aux juifs locaux et expulse les judéonazaréens et leurs alliés. «C’est sans doute à cette époque que le chef arabe gagne le surnom de Muhammad.»
Lorsque les Romains conduits par Héraclius reprennent le dessus sur les Perses, les Qoréchites et les judéonazaréens craignent leur vengeance. Ils s’enfuient à Médine, une oasis du désert de Syrie où une importante communauté judéonazaréenne est installée. Les membres de l’oumma s’appelleront désormais «les émigrés». Ce sera l’an 1 de l’Hégire selon l’histoire musulmane revue et corrigée. La communauté soumet d’autres tribus par les armes et se renforce. Des sources historiques relatent la prédication de Mahomet, qui s’oppose radicalement au discours musulman. Il envoie sans succès des troupes à la conquête de la «Terre promise» et meurt à Médine entre 629 et 634. Les sources musulmanes relatives au prophète datent de près de deux siècles après sa mort.
Le premier calife, Abu Bakr, poursuit le projet judéonazaréen. Omar son successeur conquiert la Palestine vers 637. Les vainqueurs rebâtissent le temple et attendent le Messie. Il tarde...
Trois ans plus tard, les arabes ont compris: ils se sont fait berner. Ils se débarrassent des judéonazaréens. Mais les arabes possèdent un royaume et poursuivent leurs conquêtes. Une justification religieuse qui reprenne la promesse messianiste est impérative. Les califes vont alors forger au cours des siècles un nouveau message destiné à légitimer l’extension de leurs terres et leur pouvoir.

Trier, supprimer, modifier…
L’islam, son prophète, ses hadiths, sa biographie se modèleront progressivement jusqu’à une cohérence approximative de la doctrine. Il faudra pour cela tordre l’histoire, effacer certains protagonistes, faire disparaitre de nombreuses traces, inventer des lieux et des événements.
«Mais avant qu’elle ne prenne forme comme doctrine, il faudra plus de 100 ans et avant qu’elle ne s’impose et ne se structure définitivement, au moins deux siècles de plus.»
Pour la religion en devenir, les arabes sont désormais le peuple élu. Ses créateurs effacent le souvenir de l’alliance avec les judéonazaréens, et même la présence historique de la secte. Ils reformulent la promesse messianiste. L’objectif impose de rassembler les textes, notes et aide mémoires des prédicateurs, de modifier, supprimer, ajouter, réinterpréter. Et de faire disparaître le nom même des judéonazaréens qui deviendront dans les textes les chrétiens.
Ces manipulations ne vont pas sans incohérences. Elles suscitent des résistances et des contestations qui vont conduire à la première guerre civile (fitna) entre arabes. Elle ne cessera pas jusqu’à aujourd’hui.
L’effacement des judéonazaréens doit beaucoup au calife Otman (644-656). Les juifs et les chrétiens qui forment l’écrasante majorité du nouvel empire mettent en évidence les faiblesses des justifications religieuses des arabes. Eux possèdent des livres savamment organisés à l’appui de leurs croyances. La nécessité d’un livre pour les nouveaux élus se fait jour.

D’un calife à l’autre, l’histoire recréée
Les feuillets et les textes qui structurent la nouvelle religion sont collectés, et ceux qui ne la servent pas sont détruits. Otman organise un système de domination par la prédation: répartition du butin -biens et esclaves-, levée d’un impôt sur les populations conquises. Les territoires occupés jouissent d’une relative liberté religieuse tant qu’ils paient l’impôt. Les « Coran d’Otman » (sous la forme de feuillets) sont les premiers de cette religion. Ils ont disparu.
Le calife Muawiya (661-680) transfère sa capitale de Médine à Damas. La destruction et la sélection de textes se poursuivent. Il s’agit de créer un corpus plus pratique que les collections de feuillets.
Pour remplacer le rôle de Jérusalem et de son temple, Muawiya invente un sanctuaire arabe, vierge de toute influence extérieure: ce sera La Mecque. Cette localisation est dès l’origine l’objet de nombreuses contestations. La Mecque est un choix absurde: elle est désertique, sans végétation pour les troupeaux, sans gibier. C’est une cuvette entourée de collines et de montagnes sujette à des inondations régulières. Elle ne se situe pas sur l’itinéraire des caravanes. Elle est censée avoir subsisté depuis Abraham, mais aucun chroniqueur, aucun document historique ou vestige archéologique n’atteste de son existence jusqu’à la fin du 7e
siècle, soit plusieurs dizaines d’années après la mort de Mahomet.
C’est vers les années 680 que Mahomet est qualifié d’envoyé de Dieu. Un nouveau rôle lui est attribué. Ibn al-Zubayr qui établit son califat à la Mecque est le premier à se réclamer de lui. Des pièces à son effigie représentent le premier témoignage «islamique» de l’histoire à mentionner Mahomet.
Le calife Abd Al-Malik (685-705) est le personnage-clé de l’unification de l’empire arabe et de la construction du proto-islam. Il récupère à son profit l’image de Mahomet et c’est sous son règne que la paternité du Coran est attribuée au nouveau prophète. Al-Malik intègrera La Mecque à sa doctrine religieuse, fera reconstruire le sanctuaire sous la forme approximative d’un cube. Il lie les éléments fondateurs du futur islam. La religion nouvelle commence à afficher une certaine cohérence pour la première fois depuis l’escamotage, en 640, du fondement judéonazaréen.

Une succession de manipulations
Les manipulations se succèdent, « chaque calife tentant à la fois de contrôler l’oumma par la force et de justifier son pouvoir par cette logique à rebours de la reconstruction de la religion et de l’histoire ».
L’invention, probablement au 9e siècle, du «voyage nocturne» de Mahomet depuis la Mecque permet de témoigner du passage du prophète à Jérusalem, légitimant par là son statut de ville sainte et la dévotion rendue au Dôme du Rocher. Mahomet monte au ciel pour y recevoir la révélation qui justifie le caractère sacré et absolu du Coran. Un accord céleste permet de mentionner un livre préexistant à sa dictée, verset par verset, à Mahomet.
La diffusion du Coran rend désormais difficile des ajouts. Il faudra construire autour du texte une tradition extérieure. Au long des siècles qui suivent vont proliférer d’innombrables Hadiths (paroles et actions du prophète) qui vont être triés selon les intérêts politiques des gouvernants et cristalliser cette tradition. Ils vont enjoliver, voire recréer le personnage historique et les évènements du proto islam. Ils expliqueront a posteriori un texte coranique souvent incompréhensible.
Parallèlement est écrite la Sira, la biographie officielle de Mahomet, de sa généalogie et de tous les événements de l’époque. Produite sous l’autorité du calife, elle donne des clés de lecture du Coran.
A la chute de la dynastie omeyade en 750, Bagdad est choisie comme capitale par la dynastie abbasside qui règnera jusqu’au XIIIe siècle. C’est durant la première partie de ce pouvoir, que l’islam tel que nous le connaissons aujourd’hui est modelé.

La doctrine se fossilise
La cristallisation de l’islam a lieu aux alentours du Xe siècle. Parallèlement aux Hadiths et à la Sira, la charia est élaborée «qui ressemble déjà beaucoup à ce qu’elle est aujourd’hui».
Après le règne d’une série de califes de Bagdad qui ont favorisé le développement des arts, des techniques et de la pensée, trois décisions majeures sont prises au Xe siècle, qui vont fossiliser la doctrine: l’affirmation du dogme du Coran incréé; la doctrine de l’abrogation (pour supprimer les contradictions du Coran); la fermeture de l’effort de réflexion et du travail d’interprétation.
Avec la sacralisation absolue de Mahomet, l’islam a très peu évolué dans sa doctrine. Sa pratique en revanche a varié au cours des époques et des lieux. Mais pour les musulmans pieux, le choix aujourd’hui encore consiste à choisir entre l’islam moderne du Xe siècle et l’islam rigoriste du VIIe (source du salafisme). «Cela revient à condamner chaque génération à refaire perpétuellement ce que l’islam pense avoir été, à répéter le fantasme construit par des siècles de manipulations.»
L’imposture de la tradition musulmane est mise à jour par ce travail de Gallez qui s’appuie sur bien d’autres scientifiques. Mais « il reste beaucoup à faire aux chercheurs pour démêler les différentes couches de réécriture et de manipulation des textes et du discours islamique. »

Mireille Vallette

*Parue sous le titre Le Messie et son Prophète, 2 vol., 2005-2010.

L’Enfant Jésus d’Hermance a été décapité

Une troisième église a été vandalisée. Comme à Chambésy et au Sacré-Cœur, les statues sont visées. Une tête et une main ont disparu.

Encore un lieu profané. Encore des victimes. Des statues de l’église de Saint-Georges à Hermance ont été endommagées entre jeudi et vendredi passés. C’est la troisième église vandalisée en un peu plus d’une semaine! La liste compte Sainte-Pétronille à Pregny-Chambésy, le mardi 3 mars (lire notre édition du 16 mars), et le Sacré-Cœur à Plainpalais, entre le vendredi 6 et le samedi 7 mars. Des lieux antagonistes du point de vue géographique mais que les faits rassemblent.

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Non, le synode ne s’égare pas

Ce billet se veut une réponse à l'assaut frontal mené par Robin de La Roche sur le Boulevard Voltaire contre le pape François et le synode sur la famille convoqué par l'Eglise catholique.

Dans cet article intitulé "Guerre à Rome, Bergoglio 1 - Eglise 0", monsieur de La Roche s'en prend vigoureusement au document intermédiaire publié ces jours par le synode. Celui-ci validerait, sous l'impulsion papale, une vision du monde dans laquelle quasiment tout se vaut, pourvu que l'intention soit bonne. Et d'appeler le philosophe Thibault Colin à la rescousse pour nous expliquer que l'Eglise ne demanderait plus à ses ouailles de tendre à la sainteté (il ne s'agirait là plus que d'une option), qu'elle accepterait tout et n'importe quoi comme bon et que cette manière de voir la miséricorde serait tout aussi relativiste que ne l'est la vision de la tolérance que nous offrent les bien pensants de nos contrées.

Continuant son feu roulant contre l'Eglise, monsieur de La Roche convoque de manière fracassante un intervenant du forum catholique à la barre selon qui le synode peut publier un document sans référence aucune à la Tradition et à l'Ecriture, mais surtout, il ne doit pas oublier le point de vue des autres confessions puisque des délégués des religions en question sont également présents pour donner leur opinion au synode. En clair, le synode, sous l'impulsion papale, serait en train de tout foutre en l'air joyeusement. Partant de là, j'aimerai faire remarquer à monsieur de La Roche quelques petites choses qui, je l'espère, l'aideront à y voir plus clair dans cette problématique.

Tout d'abord, la citation de cet illustre inconnu du forum catholique (assurément une référence...) est tout simplement fausse. Si monsieur de La Roche s'était donné la peine de vérifier par lui-même l'assertion en question, il se serait rendu compte que le document émis par le synode est bourré de références à l'Ecriture.

De plus, monsieur de La Roche a tendance à oublier que la mission centrale de l'Eglise n'est pas de maintenir un certain ordre moral, mais d'amener les gens à découvrir le Christ et Son Amour pour eux. Est-ce que monsieur de La Roche a déjà essayé d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Evangile à quelqu'un en commençant par stigmatiser celui-ci pour sa conduite déficiente? Pense-t-il vraiment que quelqu'un qui n'a pas rencontrer le Christ et à qui l'on fait la morale a une chance de se tourner vers Dieu de la sorte? Personnellement je ne le crois pas un instant. Si à des époques où la population était majoritairement chrétienne, lancer des condamnations pouvait avoir un sens pour éviter que les chrétiens ne s'égarent, dans notre monde déchristianisé, cela ne peut que tout au plus rassurer les adeptes de la Loi. Mais en aucun cas aller chercher les brebis perdues pour les ramener au troupeau. C'est pourtant là ce que nous chrétiens désirons de tout notre coeur.

Il en va de même pour les autres religions. Je suis convaincu que notre meilleure arme contre l'islamisation n'est de loin pas la politique mais l'évangélisation. Dès lors qu'un chercheur de Dieu, fut-il musulman, bouddhiste ou autre découvre la réelle nature de Jésus-Christ, qui n'est qu'Amour et Miséricorde, il ne peut pas continuer à persévérer dans sa voie. Mais ce n'est pas en lui serinant que ses croyances sont pourries qu'on lui permettra de s'ouvrir au Christ. Bien au contraire.

Dès lors, ne vaut-il pas mieux, dans cette logique d'évangélisation, accepter autrui tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts et le prendre par la main pour l'amener à Dieu? Il n'est point ici question de mettre sur un pied d'égalité divers modes de vie ou croyances comme le suggère monsieur de La Roche, mais simplement d'aller chercher les gens là où ils sont dans leur développement, sans les heurter, pour les amener à LA RENCONTRE. Tout cela est d'une clarté limpide dès lors qu'on se place dans une perspective spirituelle. A ce propos, à plusieurs reprises, le document réitère qu'il n'est pas question de tout accepter, de donner bénédiction à certaines conduites. Non, elle accepte (sans la valider) la nature pécheresse des êtres humains et tente de voir ce qui peut chez chacun d'entre nous servir à nous amener au Christ. Mais il est vrai que si on observe tout cela d'un point de vue politique, qu'on ne voit l'Eglise que comme un rempart pour des valeurs morales sociétales, alors effectivement, on ne peut pas comprendre son raisonnement.

Cette réponse ne serait pas complète sans rappeler les dangers de suivre la Loi pour la Loi en la coupant de l'élément central qui lui donne son sens, à savoir la relation à Jésus Christ notre Seigneur: ce sont les docteurs de la Loi d'alors qui l'ont mis à mort. Non qu'ils n'aient pas scrupuleusement respecté cette fameuse Loi mais bien plutôt qu'ils n'ont pas voulu entrer en relation avec le Fils de Dieu fait homme. Ne commettons pas la même erreur de mettre la charrue avant les boeufs!

Stevan Miljevic, 16 octobre 2014