Le fils de Ben Laden appelle à l’unité musulmane contre les non musulmans

Dans un message audio diffusé lundi, Hamza Ben Laden, le fils du feu fondateur d’Al Qaïda, appelle à l’unification de tous les moudjahidines en Syrie en vue de la libération de la Palestine.

Il aurait 25 ans, et était considéré comme le fils préféré de Ben Laden. Hamza Ben Laden, qui n’apparaît que rarement publiquement, a pris la parole dans un enregistrement non daté diffusé lundi. Il y clame que la «libération» de Jérusalem n’a jamais été aussi proche grâce à la guerre en Syrie, mais qu’il faut pour cela que la «Oumma» (la communauté des musulmans) s’unisse coûte que coûte.

«La nation islamique doit se concentrer sur le jihad en Syrie et sur l'unification des rangs des moujahidines là-bas», déclare-t-il dans une vidéo intitulée «Al Qods n’est qu’une jeune mariée» -Al Qods étant le nom arabe de Jérusalem. «Il n'y a plus d'excuses pour ceux qui persistent à vouloir la division et les disputes, maintenant que le monde entier s'est mobilisé contre les musulmans», ajoute-t-il selon la retranscription du groupe de surveillance des sites islamistes SITE. Il ne précise en revanche pas à quels groupes jihadistes –Al-Nosra, Daech…- il fait allusion. Et d’appeler tous les musulmans à «participer à l'Intifada [palestinienne]», y compris en perpétrant des attentats en «loup solitaires», pour «tuer les Juifs et attaquer leurs intérêts partout»

ben laden

Zawahiri appelle aussi à l’unité

Ce message, qui aurait été enregistré il y a environ cinq mois, est publié deux jours après un appel similaire de l'actuel leader d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. «L'unité aujourd'hui est une question de vie et de mort», a-t-il déclaré dans un message audio diffusé samedi sur internet, toujours selon SITE.

La première et dernière fois qu’Hamza Ben Laden avait pris la parole de cette manière, c’était en août 2015. Celui qui est surnommé «le lion» par Zawahiri avait alors appelé à faire survivre l’héritage de son père en attaquant l’Occident ; à «déplacer les guerres de Kaboul et de Gaza à Bagdad, Washington, Londres, Paris et Tel Aviv».

Hamza était considéré comme le dauphin d’Oussama Ben Laden

Selon les services de renseignements américains, Hamza était le «chouchou» d'Oussama ben Laden, dont il souhaitait faire son successeur à la tête de la nébuleuse islamiste. De nombreuses lettres échangées entre le père et le fils avaient d’ailleurs été retrouvées dans la résidence d’Abottabad au Pakistan, où le «Cheikh» a été tué par les forces spéciales américaines il y a cinq ans.

A lire : Les surprenants conseils de Ben Laden à ses enfants

Ben Laden s'est marié six fois, mais a divorcé de sa deuxième épouse (Khadijah Sharif, de neuf ans son aînée) dans les années 1990, et a annulé son cinquième mariage dans les 48 heures. Il a eu une douzaine d'enfants avec sa première femme, Najwa Ghanem ; au moins trois avec Khadijah ; quatre avec Siham Sabar, une professeure d'arabe, qui a péri le 2 mai 2011 tout comme leur seul fils, Khaled. Mais aussi une fille avec Amal Ahmed Abdullfattah ; et un fils avec Khairiah Sabar, Hamza -que l'on a dit mort après l'assaut américain. Psychologue pour enfants, qui a passé une décennie écrouée en Iran après la chute des taliban, Khairiah était elle aussi âgée de huit ans de plus que lui et considérée comme sa favorite. Elle a été arrêtée lors de l’assaut américain, en même temps que Siham et Amal. Au total, les spécialistes estiment qu’Oussama Ben Laden était père d’une vingtaine d’enfants.

Source

France: Un commissaire de police parle d’«intifada parisienne»

Vers 16 heures, des affrontements éclatent devant la synagogue de l’avenue Paul-Valéry à Sarcelles entre manifestants et forces de l’ordre. Dans le même temps, l’accès à la synagogue de Garges est bloqué. Un envoi de fumigènes déclenche un début d’incendie, rapidement maîtrisé. Des jeunes armés de barres de fer et de matraques sont stationnés non loin de là et font face à des policiers.

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[...] Suivent alors une série d’attaques: un magasin Simply Market situé juste derrière le commissariat de Garges est incendié, trois individus sont interpellés en tentant de braquer un bureau de tabac, des émeutiers s’en prennent à une agence de la Banque populaire de Sarcelles et des manifestants essaient de mettre le feu à la gare de Garges et arrachent les rails du tramway. Plusieurs magasins sont pillés et la police tire des balles en caoutchouc sur les émeutiers. Des journalistes sont pris à partie et certains agressés, plusieurs policiers blessés, dont quatre hospitalisés en début de soirée. [...]

«Nous assistons à de véritables scènes de guérilla urbaine», explique Thierry Mazé, secrétaire régional du syndicat Alliance (classé à droite), qui espère que les individus interpellés seront «sévèrement sanctionnés».

Pour l’heure, treize personnes auraient été interpellées, selon une source policière citée par l’AFP.

Cette explosion de violence est survenue 24 heures après celle qui a secoué le quartier de Barbès, dans le nord de Paris. Samedi, des heures d’affrontement entre 1500 membres des forces de l’ordre et des émeutiers ont entraîné 44 interpellations, 19 individus étaient toujours en garde à vue dimanche soir. On dénombre 21 blessés dans les rangs de la police avec, pour le plus atteint, 15 jours d’interruption temporaire de travail. [...]

Le syndicat de police Alliance déplore qu’il ait fallu attendre 16 heures pour que les premières interpellations soient autorisées. «Si on interdit une manifestation, il faut donner l’ordre d’intervenir tout de suite pour procéder à des interpellations, fait observer le syndicat par la voix de Stanislas Gaudon. On ne peut pas dire tout et son contraire. La manifestation aurait été dispersée tout de suite et on aurait évité la casse.» [...]

À court de grenades lacrymogènes, les CRS ont utilisé des Flash-Ball.

Certains manifestants ont essayé d’envahir le commissariat central. Des magasins juifs de la Goutte d’or ont été saccagés aux cris de «À mort Israël». Un commissaire de police parle d’«intifada parisienne». [...] La manifestation dépassait l’enjeu du conflit israélo-palestinien. Quand on s’en prend à des symboles comme les voitures de police, on attaque l’État français et la République dans son ensemble.»

Fait rarissime, des brigades anticriminalité (bac) du 93 et du 94 ont dû être appelées en renfort.

Le Figaro