Attaque de deux journalistes de National Geographic au Gabon : l’assaillant visait spécifiquement les Blancs

L’attaque au couteau perpétrée samedi contre deux Danois à Libreville, aux cris de « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand, en arabe), était un « acte prémédité », a-t-on appris mardi de source judiciaire gabonaise.

« L’enquête a révélé que l’agresseur, un Nigérien de 53 ans vivant régulièrement au Gabon depuis 19 ans (…), où il exerce une petite activité d’épicier, séjournait à Libreville depuis le 14 décembre dans le but de commettre cet acte lâche +contre des blancs+ selon ses propres termes », a indiqué dans un communiqué le procureur de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong.

« Des indices concordants laisseraient penser que l’assaillant avait filé le couple danois et prémédité son agression », a expliqué le procureur.

« A ce stade, les éléments en notre possession ne nous permettent pas encore de déterminer si l’acte perpétré par l’assaillant est isolé ou concerté », a-t-il ajouté.

Les deux victimes, un homme et une femme, « avaient séjourné quelques jours avant dans le parc de la Lope où ils avaient effectué un reportage sur l’environnement pour le compte de la chaine de télévision National Geographic ». (…)

Françafrique – Encore et toujours

Gabon-Ali-Bongo-1

   
Michel Garroté - Les Gabonais retiennent leur souffle et redoutent des violences mardi, jour de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle : second septennat pour le président sortant Ali Bongo Ondimba (photo) ou alternance avec l’ex-patron de l’Union africaine Jean Ping ? (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
-
A partir de 17 heures (16 heures GMT), le ministre de l’intérieur doit lire les résultats dans les locaux de la commission électorale nationale alors que le pays tourne au ralenti depuis la fermeture des bureaux.
-
Rappelons que la famille Bongo détourne l'argent du pétrole du Gabon depuis près d'un demi-siècle. C'est d'abord Omar, le père, qui a dirigé d'une main de fer ce petit État d'Afrique centrale de 1967 à 2009. À sa mort, c'est son fils Ali qui a établi une dynastie politique en remportant une élection au résultat très contesté en 2009.
-
Lors de l'unique tour du scrutin, il arrive en tête avec 41,73% des voix. À l'annonce des résultats, des manifestants s'en étaient pris aux intérêts français à Port-Gentil, la capitale économique, accusant Paris de défendre la famille Bongo malgré les irrégularités du scrutin.
-
La France a très longtemps joué collé-serré avec le clan Bongo. Ce dernier a, en retour, financé les campagnes politiques de nombreux partis français. François Hollande, a plusieurs fois affirmé que le temps de la "Françafrique" était désormais révolu.
-
Et que si les autorités françaises intervenaient sur le continent africain, comme sur le plan militaire au Mali, s'était uniquement "à la demande des dirigeants locaux". Ces mêmes autorités françaises qui ne font rien de sérieux pour combattre la Françafrique en France-même... (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
-
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/08/30/gabon-jour-j-pour-ali-bongo-et-jean-ping_4989756_3212.html
-
http://www.slate.fr/story/122793/france-gabon-puissance-coloniale#xtor=RSS-2
-

Les Africains entre eux ne sont pas tendres

Burkina: près de 200 migrants illégaux rapatriés du Gabon

Ouagadougou - Près de 200 migrants burkinabè ont été rapatriés samedi du Gabon où ils tentaient de s’installer illégalement, a constaté dimanche un correspondant de l’AFP à Ouagadougou.

Ces migrants qui sont arrivés à bord de trois cars, ont été accueillis par les autorités burkinabè avec à leur tête la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Nicole Angéline Zan.

"Nous avons été arrêtés à bord d’une pirogue par des policiers (garde-côtes) gabonais. On nous a gardés pendant plusieurs jours avant de nous expulser au Nigeria à Kalabar et de là-bas, nous sommes venus au Bénin où notre consulat nous a pris en charge", a raconté à l’AFP un jeune migrant, Arzouma Moulga, 25 ans.

"Nous sommes contents de vous retrouver. Nous sommes fiers que vous soyez revenus à la maison", a déclaré Mme Zan devant des visages émaciés et fatigués.

Ces migrants illégaux âgés de 12 à 53 ans viennent principalement des régions Nord et Est du pays, a indiqué le secrétaire permanent du Comité national de secours d’urgence, Boubacar Milougou, précisant qu’ils seront "rapatriés volontairement" dans leurs villages.

"Nous leur donnerons des kits constitués de matériel de couchage, d’habillement parce qu’ils ont tout perdu lors de leur interpellation et un peu d’argent pour les aider à s’installer", a-t-il poursuivi.

Les expulsions de migrants illégaux originaires d’Afrique de l’ouest hors des pays d’Afrique centrale majoritairement producteurs de pétrole sont récurrentes. Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest dispose d’une main d’oeuvre non qualifiée qui migre dans les pays africains.

Source

 

Merci à Pierre Kientega