Suisse : “L’État français organise du dumping salarial”

La Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), la faîtière des syndicats cantonaux, a mis dans son collimateur rien de moins que la République française. Elle accuse cette dernière de pratiquer du dumping salarial à Genève et en Suisse par le biais du Volontariat international en entreprise.

«Le fait que l’on parle de stage est déjà problématique, note Davide de Filippo, vice-président de la CGAS. Ce sont en réalité des premiers emplois déguisés, rémunérés à des conditions très inférieures aux salaires d’usage ou aux minima des conventions collectives de travail

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TDG

Genève. Dumping salarial: Un salaire de 1750 fr. par mois pour une secrétaire à 100%

L’annonce pour ce CDI est apparue sur le site jobup.ch, qui l’a vite retirée. La rémunération choque les professionnels.

 

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«C’est un salaire scandaleux, insupportable, mais c’est légal», réagit Jesus Gomez, du syndicat SIT. Lundi, un employeur de Chêne-Bourg, une «société en pleine expansion de 50 salariés», a proposé en ligne un emploi de «secrétaire commerciale débutante 18/24 ans». Le salaire offert pour ce poste à plein-temps, en contrat à durée indéterminée, était de 1750 francs par mois.

Source et article complet

Source de l'annonce

Lorsque l’Office fédéral des transports favorise le dumping salarial au détriment de nos travailleurs

Le syndicat du personnel des transports recourt contre une décision de l'OFT, qui admet des salaires inférieurs aux standards pour des mécaniciens étrangers travaillant pour un transporteur suisse.

L’Office fédéral des transports a rejeté ce jeudi 12 janvier la plainte du SEV. Le SEV demandait depuis 2014 que l’accès au réseau soit retiré à l’entreprise de fret ferroviaire Crossrail, qui pratique des salaires bien plus bas que ceux de la branche. Dans son argumentaire, l’OFT estime que Crossrail respecte les salaires usuels. Le SEV conteste la définition même que fait l’OFT de la branche. Il va désormais analyser en profondeur la décision de l’OFT. Le SEV étudie la possibilité de faire recours auprès du Tribunal administratif fédéral.

« La définition de la branche que fait l’OFT ne s’appuie que sur des considérations économiques », critique Barbara Spalinger, vice-présidente du SEV, responsable des questions juridiques. Le SEV avait en effet saisi le TAF en mai 2015. Interpellé par le SEV, l'OFT était arrivé à la conclusion que le transport ferroviaire des marchandises ne constituait pas une branche uniforme mais qu'il fallait faire la différence entre le trafic intérieur et le trafic transfrontalier. Et en ce qui concerne le trafic transfrontalier, les salaires des entreprises étrangères devaient aussi être pris en considération pour fixer le standard d'usage dans la branche.

Saisi par le SEV, le Tribunal administratif fédéral avait exigé fin 2015 que l'Office fédéral des transports définisse les pratiques d'usage dans la branche pour les mécaniciens de locomotives en trafic marchandises. Et le TAF avait alors confirmé que les bases juridiques demandent que «les pratiques d'usage dans la branche dans le sens de l'art. 8 d, al 1, let d de la Loi sur les chemins de fer reposent sur les normes suisses. » Et d'ajouter : « L'avis de la première instance, qui a déclaré que les conditions d'engagement se définissent sur la base de toutes les entreprises ferroviaires suisses et européennes qui proposent des prestations de transport transfrontalier des marchandises, ne peut pas être soutenu. » Selon le Tribunal administratif fédéral, seules les normes appliquées dans les entreprises suisses de chemins de fer sont relevantes pour décider si Crossrail respecte ou non les conditions de la branche. « Depuis que l'on parle de libéralisation des chemins de fer en Europe, notre mot d'ordre est ‹ Des salaires suisses sur sol suisse ›, et le Tribunal administratif fédéral nous en avait confirmé le bien-fondé ! », rappelle Giorgio Tuti, président du SEV. « Or, l’OFT n’a pas changé son fusil d’épaule et a défini les usages de la branche en analysant aussi les salaires des entreprises étrangères. Le SEV va donc maintenant analyser méticuleusement la décision et étudier la possibilité de faire recours auprès du TAF », poursuit Giorgio Tuti.

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Suisse. Dumping salarial: Les salaires suisses accusent jusqu’à 8% de baisse!

Christian Hofer: On rappelle que ces syndicats, officines de gauche, ont milité pour la libre circulation. Leur réaction est parfaitement hypocrite et ils n'ont aucune honte à se profiler en "victimes" alors qu'ils ont milité pour la baisse salariale de leurs propres adhérents.

On notera que la baisse salariale concerne aussi le domaine de l'administration publique. Serait-ce à dire que notre propre administration engage massivement des frontaliers, qu'elle viole les lois alors qu'elle est censée garantir le bien-être des Suisses?

En définitive, les patriotes suisses "dénués d'intelligence et repliés sur eux-mêmes" selon la propagande de gauche avaient encore une fois raison, bien loin du gauchiste prônant une ouverture de notre pays au monde entier et sans restriction.

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Les syndicats se plaignent que les employeurs abusent de la libre circulation des personnes.

Les employés en Suisse ont gagné entre 2012 et 2014 jusqu'à 8% de moins.

Les secteurs particulièrement touchés sont l'industrie, l'administration publique, le secteur bancaire, le secteur de la santé et des services sociaux et l'industrie des transports.

Le rapport indique que les pressions salariales se renforcent sur les professionnels en Suisse, Dans l'industrie, ils ont gagné 0,7% de moins, dans l'administration publique même 3,7%.

Des contrôles de salaires effectués lors de la dernière année auraient indiqué qu'il y a plus d'abus. En 2015, 17% des sociétés étrangères et 11% des entreprises suisses étaient en violation sur le plan salarial.

Source Traduction Christian Hofer pour Les Observateurs.ch

Dumping salarial en Suisse romande et au Tessin

La Suisse romande et le Tessin, gros recruteurs de frontaliers, sont exposés au dumping salarial. Avec la crise de l'euro, les travailleurs issus des pays d'Europe du Sud ont formé la majeure partie de l'immigration .

Avec la crise de l'euro, les travailleurs issus des pays d'Europe du Sud ont formé en 2014 la majeure partie de l'immigration en Suisse. Les Allemands, eux, sont en recul. La Suisse romande et le Tessin, gros recruteurs de frontaliers, sont exposés au dumping salarial.

En 2014, l'immigration nette en provenance de l'UE/AELE était de 50 600 personnes. C'est 25% de moins que l'année précédente (68'000), selon le 11e rapport de l'Observatoire sur la libre circulation des personnes présenté mardi 23 juin à la presse. Avec les ressortissants des Etats tiers, le solde migratoire total atteint73 000, un niveau historiquement élevé.

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