Michel Garroté - Ce n’est pas le moment de sortir de l’OTAN. C'est très "tendance", au sein de la droite patriotique, de prôner la sortie de l'OTAN. Mais non, ce n'est pas le moment. La récente victoire de Trump doit nous inciter à la patience et la prudence. Attendons de connaître sa politique étrangère, sa vision géopolitique, et alors, nous aviserons.
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A ce propos, le chroniqueur Olivier Bault écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La Pologne, comme la Hongrie, est en train d’accroître ses dépenses militaires et organise même une défense territoriale, sorte de garde nationale composée de civils volontaires, capables de mener une guerre de partisans sur les arrières d’un envahisseur et, aussi, de réagir aux situations de crise. La crainte de la Hongrie, c’est une offensive de masses civiles musulmanes contre sa clôture frontalière.
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La crainte de la Pologne, c’est plutôt une hypothétique guerre avec la Russie. Dans l’hypothèse d’une arrivée prochaine du Front national au pouvoir en France, Paris pourrait décider de se retirer de l’OTAN. Or, la France y perdrait doublement : d’une part, la tentation pour la Russie de reconquérir les parties perdues de son empire en serait accrue, puisqu’elle pourrait parier sur l’absence de réaction d’une Alliance atlantique affaiblie. Les pays baltes, très faibles militairement et abritant des minorités russes, sont particulièrement exposés.
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Des guerres entre nations européennes redeviendraient, donc, quelque chose de concevable, au moins en Europe centrale et orientale où la France a des intérêts économiques, comme en Russie d’ailleurs. Mais, surtout, la France ne pourrait plus compter sur l’aide des seuls pays européens encore suffisamment courageux, lucides et motivés pour se lancer dans une contre-offensive armée contre l’invasion islamique de l’Europe.
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Confrontée à une guerre civile doublée d’attaques terroristes massives commanditées depuis l’étranger, une France sortie de l’OTAN ne pourrait plus compter ni sur les garanties de défense collective de l’Amérique de Donald Trump, ni sur celles de la Pologne de Jarosław Kaczyński et de la Hongrie de Viktor Orbán. Ni, d’ailleurs, sur la protection du bouclier antimissile de l’OTAN en cas d’attaque nucléaire depuis un pays islamique. Un bouclier antimissile principalement américain et dont une partie des installations se trouvent, justement, en Pologne et en Roumanie, ajoute Olivier Bault (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.bvoltaire.fr/olivierbault/nest-vraiment-moment-de-sortir-de-lotan,294239
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Olivier Bault : Français expatrié en Pologne depuis 1993, contributeur du site Visegrád Post, collaborateur de l'hebdomadaire polonais Do Rzeczy et commentateur du quotidien Gazeta Polska Codziennie.
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