Puigdemont – Aller simple Barcelone / Bruxelles

Michel Garroté  --  Neuf dirigeants séparatistes de Catalogne étaient entendus, jeudi 2 novembre 2017, au siège de l'Audience nationale, la Haute cour de justice espagnole, à Madrid, où ils doivent répondre d'accusations de rébellion, sédition et détournement de fonds publics (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : le parquet espagnol a requis la prison pour huit des 14 membres du gouvernement catalan destitué.
-
Les faits :
-
Comme annoncé, Carles Puigdemont, le président destitué de l'exécutif régional catalan  --  qui a gagné Bruxelles en début de semaine  --  n'a pas répondu à la convocation, mais il a fait savoir par son avocat belge qu'il se tenait prêt à témoigner depuis la Belgique. Le tribunal constitutionnel a accepté la demande (des neuf dirigeants séparatistes de Catalogne entendus) de report de l'audition au 9 novembre 2017.
-
Il s'agit maintenant de déterminer s'il y a lieu d'engager des procédures judiciaires en bonne et due forme susceptibles d'aboutir à des procès. Il s'agit également de trancher sur la question d'un éventuel placement en détention provisoire des prévenus ou des mesures alternatives de contrôle judiciaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
La fuite :
-
A propos de la fuite, Dominique Dunglas écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : la fuite avait été bien préparée. Le président de l'exécutif catalan  --  avec 5 des 11 ministres de son gouvernement dissous par l'État central (l'exécutif catalan est un gouvernement de coalition indépendantiste ou la gauche et l'extrême gauche occupent une place prépondérante)  --  a en effet gagné Marseille en voiture et, de là, a pris un avion pour Bruxelles.
-
Au début de la fuite, Puigdemont avait posté sur Twitter une photo de la Generalitat qui donnait à penser qu'il était, à ce moment-là, dans son bureau. Quelques heures plus tard, son conseiller du territoire, Josep Rull, avait affirmé l'avoir rencontré à Barcelone dans la matinée. Une photo de Rull, postée sur les réseaux sociaux, le montrait dans son bureau de la Generalitat.
-
La fuite de Puigdemont intervient quelques heures après la présentation d'une plainte pour « sédition, malversation et prévarication » contre les membres du gouvernement catalan qui ont proclamé l'indépendance de la région. Ces derniers risquent des peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. Le président destitué de la Catalogne a tenu une conférence de presse mardi 31 octobre à midi.
-
"Je ne suis pas là pour demander l'asile politique. Je suis à Bruxelles comme capitale de l'Europe. Ici, pour agir en toute liberté et en toute sécurité". Carles Puigdemont conteste avoir pris la fuite. En revanche, il attend des garanties de la part de la justice espagnole, qu'il a vivement critiqué, ajoute Dominique Dunglas (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Troubler la mer mais refuser les vagues :
-
Concernant cette fuite en Belgique, Philippe Bilger écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Puigdemont veut bien troubler la mer mais refuse les vagues. Il a rejoint la Belgique. D’aucuns disent que c’était organisé de longue date. Si c’est vrai, ce serait encore plus triste. Avoir préparé ses arrières alors qu’il flamboyait un temps tout devant.
-
Puigdemont verra son aura s’étioler. L’épopée quitte la Catalogne et va se protéger en Belgique. Le sauve-qui-peut succède à l’incandescence qui, aussi minoritaire qu’elle soit, était porteuse d’une flamme. Sa fuite en Belgique l’a éteinte, ajoute Philippe Bilger (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 2.11.2017
-
https://www.challenges.fr/monde/europe/espagne-les-separatistes-catalans-devant-la-justice_510598
-
http://www.lepoint.fr/monde/carles-puigdemont-une-fuite-bien-preparee-30-10-2017-2168653_24.php
-
http://www.bvoltaire.fr/carles-puigdemont-masque-de-lheroisme-tombe/
-

Le Parlement catalan déclare l’indépendance et le Sénat espagnol permet à l’Etat central de prendre le contrôle de la Catalogne.

Avec 70 votes pour, dix votes contre et deux votes blancs, le parlement catalan a déclaré l'indépendance de la région, alors que le Sénat espagnol se réunit pour voter la suspension de l'autonomie de la Catalogne.

Deux conseils des ministres exceptionnels se tiendront à 17h et 18h à Madrid. Le chef du gouvernement espagnol fera ensuite une allocution à la nation.

«L'Espagne reste notre seule interlocutrice», a déclaré Donald Tusk, président du Conseil européen.

16h16 CET

Avec 204 votes en faveur de l'adoption de l'article 155 et 47 votes contre, le Sénat espagnol a approuvé le train de mesures de suspension de l'autonomie de la Catalogne et la destitution du gouvernement catalan.

Les banques catalanes accentuaient leur chute à la Bourse de Madrid après la proclamation de l'indépendance de la Catalogne, CaixaBank, troisième banque espagnole, perdant environ 5%, Banco Sabadell 6%, tandis que Banco Santander, première banque de la zone euro, perdait environ 2,5%.

Source

Catalogne – L’Espagne n’a plus honte d’être espagnole

Espagne-drapeau-1

   
Michel Garroté  --  A propos de la Catalogne et de l'Espagne, Ivan Riougol écrit notamment : Les Espagnols, à leur tour, passent outre les éructations de ceux qui, depuis des lustres, traitent de fachos les patriotes. Beaucoup de braves gens ne se sentent plus honteux d’être attachés à leur nation et à leur drapeau. Une inhibition idéologique est tombée là-bas, comme elle tombe en France et ailleurs en Europe. Il suffit d’écouter les témoignages de l’Espagne silencieuse, ces derniers jours dans les reportages, pour se convaincre d’un réveil de la nation unifiée. Ceux des Catalans qui militent pour l’indépendance de leur région ont probablement perdu leur combat. Ils ne peuvent reprocher à l’Espagne ce qu’ils s’apprêtaient à faire dans l’illégalité : affirmer l’identité d’un peuple autour d’un Etat.
-
Mardi soir, le leader séparatiste, Carles Puigdemont, a reconnu sa position de faiblesse en se contentant d’annoncer une indépendance symbolique. Cet aveu d’échec risque de conforter Madrid dans son intransigeance légaliste. La manifestation monstre de dimanche, qui a fait descendre des milliers d’anti-indépendantistes dans les rues de Barcelone, a libéré l’expression d’un sentiment d’appartenance, naguère interdit par le terrorisme intellectuel né en réaction au nationalisme franquiste. La monarchie pourrait bien être le grand vainqueur de ce bras de fer : c’est la fermeté inattendue du roi Felipe VI, mercredi dernier, qui semble être à l’origine de ce sursaut collectif. Pour ceux qui persistent à considérer les questions identitaires comme marginales, la Catalogne et l’Espagne leur apportent en tout cas deux spectaculaires démentis, ajoute Ivan Rioufol.
-
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/10/les-espagnols-a-leur-tour.html
-

Catalogne. Carles Puigdemont joue la carte du réalisme politique

En réaffirmant, ce mardi soir, au parlement catalan sa volonté d'établir une république catalane indépendante tout en suspendant son application immédiate, Carles Puigdemont en a surpris plus d'un. Une déclaration d'indépendance implicite pour Madrid, une décision décevante pour les indépendantistes les plus radicaux, les déclarations du président de la Generalitat de Catalunya ne semblent pas satisfaire grand monde. Pourtant, en prenant cette décision, Carles Puigdemont à joué finement dans cette partie d'échec qui oppose Barcelone à Madrid.

Une indépendance immédiate et unilatérale n'était pas envisageable sérieusement

Il faut se rendre à l'évidence, bien que les indépendantistes disposent d'une certaine légitimité après le référendum du 1er octobre où le « Oui à l'indépendance » a obtenu 90 % des suffrages et quelques coups de matraques de la Guardia Civile, le rapport de force laisse Madrid maître de la situation sur le terrain.

Avec à sa disposition 85 000 gardes civils, 66 000 policiers nationaux et 130 000 militaires contre seulement 17 000 Mossos d'Esquadra, l’État espagnol peut aisément décider de reprendre le contrôle de la Catalogne, d'arrêter tous les leaders indépendantistes et de réprimer brutalement les manifestations indépendantistes. Une action répressive qui, de plus, sera légale car prévue dans la constitution espagnole. Les indépendantistes pourraient perdre en quelques semaines ce qu'ils ont gagné en une dizaine d'années.

C'est en connaissance de cause que Carles Puigdemont a décidé de ne pas choisir l'option la plus catastrophique pour la cause indépendantiste. En suspendant les effets de l'indépendance, le gouvernement catalan a probablement évité à la Catalogne de basculer dans une quasi-guerre civile dont les indépendantistes ne pourraient pas sortir vainqueurs.

En optant pour une solution d'apaisement, Barcelone met Madrid devant ses propres responsabilités

Le choix de Carles Puigdemont est donc un acte de réalisme, mais c'est également le moyen de mettre Madrid en difficulté sur le plan politique. En refusant de faire appliquer l'indépendance, l’État espagnol peut difficilement légitimer une répression accrue.

De plus, en appelant Madrid à s’asseoir à la table des négociations, le gouvernement catalan montre ainsi sa volonté d'ouvrir le dialogue. En refusant celui-ci et en continuant dans la voie de la répression, Mariano Rajoy finirait par passer comme un dirigeant extrêmement autoritaire aux yeux de l'opinion publique et de la communauté internationale.

Lassé par une situation qui dure sans qu'aucune solution n'émerge, le Parti socialiste espagnol pourrait arrêter de soutenir la politique du gouvernement, ce qui affaiblirait considérablement la position de Mariano Rajoy dont la gestion de la question catalane est déjà sévèrement critiquée.

En choisissant l'option d'une indépendance différée, Carles Puigdemont fait donc un choix habile, celui de l'apaisement et du dialogue démocratique, et passe ainsi pour celui qui aura évité la guerre. En gagnant du temps et en évitant l'affrontement, il met Madrid en difficulté. Reste à savoir si la coalition indépendantiste sera assez solide pour tenir encore des mois.

Jordi Vives, Les Observateurs

Catalogne : à tes z’amours

Catalogne-1

   
Michel Garroté  --  Un million de partisans de l'unité de l'Espagne, opposés à l'indépendance, ont défilé le dimanche 8 octobre 2017 dans les rues de Barcelone. C'est un énorme camouflet pour la clique indépendantiste islamo-gauchiste. La Catalogne vivait lundi 9 octobre des heures d'extrême incertitude alors que son président séparatiste, Carles Puigdemont, menace toujours de déclarer, de façon illégale et unilatérale, l'indépendance de la région dès le mardi 10 octobre.
-
A propos de la Catalogne, Éric Zemmour a publié une chronique intitulée "Quand la tentation indépendantiste se fait plus forte que l’appartenance nationale". Je reprends  --  ci-dessous  --  uniquement la partie de la chronique de Zemmour qui concerne la Catalogne, puisque tel est le sujet du présent article.
-
Notre cher Éric Zemmour a notamment écrit : Quand la tentation indépendantiste se fait plus forte que l’appartenance nationale : Les Catalans préparent leur indépendance. Chacun croit son heure arrivée grâce à des bouleversements mondiaux ou régionaux.
-
Les Catalans ont une revanche à prendre sur l’Histoire. C’est le petit-fils de Louis XIV qui, monté sur le trône d’Espagne, a fait rentrer par la force des armes les Catalans dans le giron "des Espagnes" en 1714. Chacun croit son heure arrivée grâce à une intervention extérieure.
-
C’est l’Union européenne qui, en favorisant les autonomies régionales, en donnant aux Régions un accès direct à Bruxelles, et à sa manne de subventions, a enflammé un irrédentisme catalan, mais aussi flamand, écossais voire corse, dont la Commission européenne a un mal fou désormais, en pompier pyromane, à éteindre le feu. Les entreprises catalanes ont le grand marché européen pour exporter et faire vivre leur "pays".
-
Pour l’Espagne, le processus historique est celui d'une Nation longue d’une histoire millénaire, mais dont les intellectuels de gauche n’ont cessé de dénoncer le caractère "fasciste", "franquiste". L’école catalane n’enseignait plus les hauts faits d’armes de la Nation espagnole. Même la droite n’osait plus se dire "espagnolista".
-
La déconstruction a mené à la destruction. Les Espagnols ont désappris à être espagnols ; les Catalans ont réappris à être catalans. Quand un sentiment d’appartenance collective se délite, un autre lui succède. Et le progressisme de nos élites de gauche conduit directement à l’archaïsme tribal. Bien. Voilà pour Zemmour ; sacré Zemmour, un brin polémiste, il est vrai ; allez Zemmour, à tes z'amours...
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
-
http://www.europe-israel.org/2017/10/eric-zemmour-quand-la-tentation-independantiste-se-fait-plus-forte-que-lappartenance-nationale/
-

La Catalogne espagnole est-elle devenue une affaire française ?

chaos-2

   
Michel Garroté  --  Pour ce qui me concerne, je suis étonné de l'importance -- démesurée et paternaliste -- que la classe politique française, les médias français et les historiens français, en bons donneurs de leçons, accordent à la question catalane espagnole. Ainsi, Le Figaro, qui titre "Référendum en Catalogne : la gauche française condamne les violences, Macron soutient Rajoy". Et Le Point qui titre "Valls : une proclamation d'indépendance de la Catalogne serait une folie" (tout ça nous fait une belle jambe...).
-
Catalogne espagnole - "une affaire française" :
-
A noter, car c'est tout de même énorme, qu'entre 6 et 7 millions de bulletins utilisés lors du référendum, sur l’indépendance de la Catalogne, dimanche 1er octobre, ont été imprimés et stockés en France ! Ils proviennent de l’imprimerie Salvador d’Elne, au sud de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales françaises. Ils ont été acheminés vers la Catalogne dans une dizaine de véhicules !
-
Imaginez l'inverse : des bulletins, destinés à un référendum illégal dans une région française, imprimés et stockés en Espagne, puis acheminés en France !  Imaginez la réaction - outrée - de la classe politique française et des médias français ! (Comment ? Comment ? L'Espagne participe au viol la Constitution Française ?!)
-
Ma foi oui -- notons-le une fois de plus -- ces dernières semaines, les médias français, parisiens et régionaux, écrits, radiophoniques et audiovisuels, ont diffusé, non pas des centaines, mais des milliers de prétendues "analyses" sur le sujet, au point qu'à un moment donné, j'ai vraiment cru, que la Catalogne espagnole (un peu comme la "Cisjordanie"...), était une région française (j'ai vraiment cru ça, moi, le Suisse, l'Helvète...).
-
Notons aussi que tout en souhaitant ne plus être espagnole, la Catalogne reste grande ouverte à la Migration Musulmane Massive (MMM), ce qui signifie qu'une éventuelle Catalogne souveraine et indépendante serait en fait une République catalane islamo-gauchiste.
-
La position de l'Union Européenne (UE) :
-
A Bruxelles, l'Union Européenne (UE) a déclaré : "C’est un problème interne à l’Espagne mais la violence ne peut jamais être un instrument en politique, il faut passer au dialogue. Au regard de la Constitution espagnole, le vote en Catalogne n'était pas légal". Bon. Voilà pour la réaction de l'UE, elle qui, visiblement, a la trouille que d'autres régions, dans d'autres Etat-membres de l'UE, ne passent aux référendums d'indépendance... Il est vrai qu'en la matière, suite à l'exemple (bon ou mauvais) catalan, ça risque, désormais, de se bousculer au portillon, côté velléités irrédentistes de tout poil...
-
Le référendum catalan viole l'Etat de Droit et la Constitution :
-
Il est vraiment nécessaire, selon moi, de rappeler, je le souligne encore et toujours, car c'est extrêmement important, qu'au regard de la Constitution espagnole, le référendum catalan n'est pas légal, qu'il viole la Constitution espagnole, et, qu'il s'en prend, ainsi, à l'Etat de droit, ce qui n'est pas rien.
-
Le petit grain de sel serbe :
-
Notons -- en passant cette fois car c'est au-delà de l'Espagne et de l'UE -- que le président serbe Aleksandar Vucic a critiqué la position de l'UE sur le référendum catalan - que l'UE juge donc illégal et c'est juste qu'elle le juge ainsi - et Aleksandar Vucic a rappelé, avec justesse, que Bruxelles avait reconnu la déclaration (illégale) d'indépendance du Kosovo en 2008, alors que celle-ci n'avait même pas fait l'objet d'un vote ou d'un référendum.
-
Un Kosovo, je le rappelle, indépendant, mais aussi mafieux et islamique, qui, un jour, deviendra un Etat-membre de l'Union Européenne ; un Califat kosovar made in UE : "elle est pas belle, la vie ?", comme dirait l'autre... Pour tout compliquer, certains Albanais du sud serbe souhaitent se rattacher au Kosovo ; comme le disait l'autre, décidément oui : "elle est pas belle, la vie"...
-
Ce que veut (ou pas) Carles Puigdemont :
-
A noter, encore, que le président de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont, réclame une médiation internationale, pour résoudre la crise avec Madrid. Mais quelle genre de "médiation internationale" ? Carles Puigdemont veut-il des casques bleus de l'ONU déployés en Catalogne ? (ça va, c'est bon, je plaisante...).
-
Ma petite conclusion à moi (pour ce qu'elle vaut...) :
-
Pour ce qui me concerne (encore, désolé...), j'aimerais conclure comme ceci : la Catalogne, c'est, me semble-t-il, un peu, la "cata-logne". Certains vont peut-être me suspecter de ne pas approuver le référendum catalan du fait de mon nom de famille : "Garroté". Car "Garroté", ne serait-ce pas un nom plus espagnol que catalan, voire totalement espagnol et pas du tout catalan, hien ?
-
Le "Garroté" de service, pour votre gouverne, est un citoyen suisse, né en Suisse, et, résidant, encore et toujours, sur sol suisse. Ah, oui, j'allais oublier : le "Garroté" susmentionné est un Suisse d'origine germano-espagnole ("Garroté-Steiger" avec les noms de famille paternel et maternel).
-
Certains peuvent donc parfaitement suspecter le "Garroté" en question de ne pas approuver le référendum catalan. Et bien, navré, je n'approuve, ni ne désapprouve, le référendum catalan ("ni pour, ni contre, bien au contraire", comme dirait l'idiot du village).
-
En "bon Suisse fédéraliste", je suis - certes - très attaché au fédéralisme ; mais aussi très attaché au respect de l'Etat de Droit, et, donc, au respect de sa Constitution (souvenons-nous tout de même que l'actuelle monarchie espagnole est à la fois constitutionnelle et fédérative, mais elle n'est pas pour autant fédérale).
-
Ce que je désapprouve ("c'est mon avis et je le partage", comme dirait un autre benêt, lui aussi idiot du village), c'est, légitimement me semble-t-il, le non-respect de l'Etat de Droit ; et ce que je désapprouve aussi, encore, toujours et légitimement, c'est la  violation de la Constitution de l'Etat de Droit. Ce n'est pas du pur droit constitutionnel ; ou une doctrine purement juridique ; c'est une doctrine à la fois juridique et politique.
-
Indépendances à tout-va :
-
Imaginez des dizaines de régions, de provinces, de principautés et d'enclaves, dans des dizaines de pays européens et extra-européens, qui déclareraient leur indépendance, dans le non-respect de l'Etat de Droit, et, ce faisant, dans la violation de la Constitution.
-
Les Ecossais (qui mangent de l'agneau et qui n'ont jamais supporté les Anglais mangeurs de rosbeef, cette version barbare du boeuf charolais). Le pays de Galles (qui est gallois et non pas anglais : "We love Wales !"). Et en Italie : la Lombardie, la Sicile, le Califat de Lampedusa et la ville de Trieste (qui intégrerait aussitôt la Slovénie).
-
En France : la Savoie qui fusionnerait aussitôt avec un canton suisse qui s'appellerait le nouveau Canton du Valais Central ; la Corse ; la Bretagne ; l'Occitanie ; le Pays basque français ; ah, oui, les Catalans français ; l'Alsace ; les Hautes-Pyrénées ; et la Franche-Comté qui fusionnerait aussitôt avec le Canton suisse du Jura pour devenir la République helvétique du Grand Jura.
-
Encore en Suisse, et, au-delà de la France, le Canton de Genève deviendrait un Etat indépendant, une République Souveraine de Genève, pour pouvoir enfin virer les frontaliers et remettre enfin au pas les islamo-socialistes de la Cité de Calvin.
-
Toujours en Suisse, le nouveau Valais Central susmentionné (le nouveau Canton du Valais Central), deviendrait souverain et indépendant ; pour se débarrasser de l'Oberwallis, cette minuscule entité sauvageonne et germanophoïde ; et pour se débarrasser du Bas-Valais, cette prolongation artificielle, cet abcès du Chablais vaudois ; et le nouveau Valais Central fusionnerait donc, comme mentionné plus haut, avec la Savoie devenue indépendante le temps d'un instant.
-
Et hop, ce serait la Fête, mais la Fête entre nous. Terminé le "Yodel und Röstigraben" ! Ce sera La Manif de Fondue et de Fendant pour Tous sauf pour les intrus ! La Petite Arvine restant bien entendu un vin délicieux exclusivement réservé aux Valaisans qui sont souchiens depuis cinq siècles, notamment ceux de la Noble et Louable Contrée.
-
Du côté des Germains, la Bavière, qui de toute façon n'a jamais été allemande, deviendrait, elle aussi, un Etat souverain (avec l'Oktoberfest toute l'année et Louis II de Bavière, Ludwig Der II., pour tous). Certaines régions autrichiennes, comme par exemple le Vorarlberg ou le Salzkammergut, idem, référendum et indépendance.
-
Et, encore au Royaume-Uni, l'Irlande du Nord (que j'allais presque oublier). En Chine, les Nǚzhēns de Mandchourie proclameraient le Nǚzhēnsland et les Ouïgours du Xinjang proclameraient l'Ouïgouristan. Plus loin, mais de l'autre côté, les Miskitos du Nicaragua proclameraient la Republica Miskita sin mosquitos mejicanos.
-
Et hop, je continue : le Jutland (pas) danois ou le Groenland ("Kalaallit Nunaat" en groenlandais), lui aussi (pas) danois ; la Laponie (pas) finlandaise (les Lapons n'ont jamais été Finnois non mais sans blague). Au Mexique, les peuples du Chiapas ("Chiapas independiente para siempre") proclameraient la Republica chiapatera.
-
Ah ! J'allais oublier, encore à propos de l'Espagne : la Catalogne (on l'a vu...), mais aussi la Galice (à ne pas confondre avec la Galicie) et le Pays basque. En Suède (vous savez, en Europe boréale) : l'enclave islamique de Malmö proclamerait son indépendance et instaurerait "La Charia malmöide Pour Tous". Bref, j'en passe et des meilleures, en veux-tu en voilà quoi.
-
Annexions illégales "à gogo" (à discrétion) :
-
A l'inverse (bon sang, mais c'est bien sûr...), la France pourrait annexer, illégalement, la Principauté de Monaco ; et tant qu'à faire, celle d'Andorre (déclenchant ainsi un guerre franco-espagnole qui mettra la Catalogne dans l'embarras). La Suisse ou l'Autriche pourraient annexer la Principauté du Lichtenstein, qui elle, alors, demandera, aussitôt, de pouvoir adhérer à l'Allemagne, juste pour se débarrasser des Suisses et des Autrichiens.
-
Bien : Ma conclusion, c'est la défense et la valorisation de l'Etat de Droit, le "Rechtsstaat", pilier de la liberté et de la démocratie. Si certains préfèrent les Etats de non-droit, je leur souhaite beaucoup de plaisir, car ils vont rapidement déchanter, dans des Etats de non-droit qui deviendront très vite des Etats arbitraires et totalitaires, avec leur Pravda, leur KGB, leur Stasi, leur Securitate, leur Geheime Staatspolizei, Gestapo en abrégé, et, bien entendu, leurs arrestations (arbitraires, puisqu'il s'agira d'Etats arbitraires...).
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch 6.10.2017

La justice espagnole autorise des représailles contre les indépendantistes catalans

 

Le procureur général de l'Audiencia Nacional d'Espagne, Javier Zaragoza, a autorisé le Corps de police nationale, la Guardia Civil et les Mossos d'Esquadra (police catalane) à prendre toutes les mesures nécessaires en cas de "crimes contre la forme actuelle d'administration de l'Etat".

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Vous voulez l’indépendance ? D’accord !



En Europe, les Catalans, les Basques, les Ecossais et d’autres encore, veulent l’indépendance. Qu’on la leur donne ! L’Europe des Nations est morte. Les Nations européennes sont moribondes. L’eurocratie bruxelloise a transformé le Continent européen en une vaste Union soviétique qui n’ose pas dire son nom. Alors, que tel ou tel région souhaite l’indépendance, qu’est-ce que ça change ? Rien ! Absolument rien ! Nada ! Nothing ! Nichts !

L’Europe est en passe de devenir l’Eurabia, en attendant de faire partie du grand Califat universel. Alors donnons l’indépendance à ceux qui la veulent et même à ceux qui ne la veulent pas ou pas encore : Lampedusa, la Sicile, la Bretagne, la Savoie, le Tyrol, la Laponie, la Transnistrie, le Donbass, la Transylvanie, les Iles Anglo-normandes, Ceuta et Melilla, les Açores, le Palonistan dans les dunes jordaniennes, le Nosovo, le Bouffistan, le Sexyland, allez, ouste, du balais, allez tous vous faire indépendantiser ! Vous ne voulez pas de nous ? Nous ne voulons pas de vous ! Tirez-vous de là !

Retour sur les faits : Le Parlement de Catalogne s'est exprimé lundi 9 novembre 2015 en faveur d'une « feuille de route» visant à mener cette région du nord-est de l'Espagne vers l'indépendance malgré l'opposition du pouvoir central qui s'est engagé à bloquer ce processus. Cette déclaration de sécession est la première d'une série d'étapes vers l'indépendance que les séparatistes catalans disent vouloir obtenir d'ici 18 mois.

Le jour même de la résolution indépendantiste catalane, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé qu'il présentera un recours en urgence devant la Cour constitutionnelle espagnole pour invalider la résolution : « Je solliciterai la suspension immédiate de cette initiative et de tous ses effets », a dit Mariano Rajoy lors d'une allocution télévisée. Le chef du gouvernement espagnol a précisé avoir convoqué à cet effet un Conseil des ministres extraordinaire, prévu mercredi 11 novembre 2015. Il veut s'assurer que cette déclaration de sécession adoptée par le Parlement catalan, soit « sans conséquence ».

Michel Garroté, 10 novembre 2015

   

Rajoy ne tolèrera pas une résolution indépendantiste au Parlement catalan

 

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a prévenu mardi qu'il utiliserait tous les moyens pour protéger la souveraineté de l'Espagne, assurant qu'une résolution indépendantiste au Parlement catalan serait sans effet.

"Je veux adresser un message de tranquillité à tous les Espagnols", a déclaré M. Rajoy lors d'une très inhabituelle allocution télévisée: "Cet acte de provocation (...) n'aura aucun effet", a-t-il dit après la diffusion d'un projet de résolution parlementaire qui annoncerait le début du processus de séparation de la Catalogne si elle était adoptée.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)