Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 août, aux alentours d’une heure de matin, les policiers de la brigade anticriminalité (Bac) du commissariat de Carcassonne ont été requis sur le campo du square André Chénier, alors qu’un groupe de jeunes poursuivait un homme venant de se rendre coupable d’une agression sexuelle à l’encontre d’une jeune fille.
Selon nos informations, la victime mineure était en train de danser sur le set énergique de Liam Gold, qui concluait la soirée après le passage de la Compagnie Créole, quand l’auteur s’est serré contre elle avant de lui tripoter la poitrine avec insistance. Finalement interpellé par les forces de l’ordre, ce ressortissant marocain âgé de 30 ans a été transporté dans les locaux du commissariat, où il est apparu qu’il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une fiche de recherche avait d’ailleurs été émise à son encontre. Ce lundi 1er septembre, la garde à vue de ce trentenaire a été prolongée à la demande du parquet. La victime a déposé plainte.
Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 février, au cœur du quartier La Conte à Carcassonne, la police et des bus ont été la cible de tirs nourris de mortiers d’artifices.
(…) Le policier confie qu’il n’a pas eu peur, mais il conçoit que des éléments plus jeunes puissent avoir la boule au ventre quand ils se rendent sur de tels événements: “Il faut avoir du métier pour affronter ces situations, et de l’entraînement. La police municipale a beaucoup évolué ces dernières années, mais en face ils évoluent encore plus vite. On voit aujourd’hui à Carcassonne ce qu’on voyait habituellement dans les grandes villes comme Marseille ou Paris. Sur le terrain, les “grands frères” nous disent de laisser faire, comme s’il fallait que jeunesse se fasse. Mais il ne s’agit pas d’un jeu, c’est bien plus grave que ça: c’est un entraînement, ils se préparent, ils apprennent à viser, à se replier, à tendre des embuscades. Ils ont 15-16 ans mais il ne faut pas prendre ça à la légère. Plus ça va aller, plus ce sera difficile: là, encore, avec le couvre-feu on a la possibilité de les faire rentrer, mais quand ce sera fini on va avoir de grosses surprises”.
“C’est la guerre” : à Carcassonne, des policiers pris dans un guet-apens et visés par des tirs de mortiers aux cris de “Wallah !”
(…) Or, la nuit du jeudi 4 février fut caractérisée par une attaque préméditée aux mortiers d’artifices, au cœur du quartier La Conte, sur des agents de la police municipale. Des scènes terribles filmées via Snapchat en toute fierté par les auteurs de ces attaques scandaleuses aux cris de «wallah»! Certains des ces agents ont été blessés à la jambe et sont devenus sourds quelques heures…
A 18h15, les policiers municipaux réalisent un contrôle de routine. « Il a rapidement dégénéré, avec plusieurs dizaines d’individus qui se sont rapprochés » raconte David Leyraud, délégué régional adjoint du syndicat Police Alliance. « La police nationale est arrivée en renfort. »
Très rapidement, policiers municipaux et nationaux ont été la cible de nombreux tirs de mortiers d’artifice venant de plusieurs endroits. Ca n’arrête pas. Certes, la préfète l’avait condamné en octobre. Mais on est extrêmement inquiets, parce que ce qu’il s’est passé hier à 18h15, sur ce secteur de la Conte, un secteur sensible, on le sait très bien, avec de la délinquance et des trafics, ce n’était pas un guet apens. C’est juste un contrôle qui a dégénéré.
Les phénomènes similaires s’enchainent dans la préfecture de l’Aude. « Ca fait plus d’une dizaine de fois que ça arrive depuis septembre 2020. En octobre, on en était déjà à quatre ou cinq, ça ne s’est pas calmé à Noël. On est le 5 février, ça ne se calme toujours pas » déplore David Leyraud.
Ce Portugais de 26 ans, sur qui le terroriste a tiré vendredi à Carcassonne, est resté conscient jusqu’à son arrivée aux urgences. Ce lundi, sa mère a appelé sur les réseaux sociaux à prier pour lui.
Sur les photos de sa page Facebook, Renato Silva arbore le plus souvent un large sourire. Un cliché le montre avec sa mère, Ana, qui fait le clown dans son dos. Ce lundi, cette maman a demandé sur les réseaux sociaux que tout le monde prie pour son fils unique, grièvement blessé vendredi à Carcassonne (Aude) par le terroriste Radouane Lakdim.
Les parents du jeune Portugais de 26 ans, domiciliés près de Carcassonne, doivent rencontrer mardi les médecins à l’hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales) où la victime atteinte d’une balle dans la tête a été placée dans le coma artificiel vendredi. Un de ses oncles, venu de la région parisienne, sera également présent pour cette rencontre cruciale.
Le corps médical doit décider s’il tente ou pas d’extraire le projectile du crâne du jeune homme. Que Renato ait survécu au tir du djihadiste tient déjà du miracle. Tout aussi incroyable, il était toujours conscient à son arrivée aux urgences.
Le président de la République du Portugal appelle chaque jour les parents de Renato
Né à Coimbra, dans le centre du pays, Renato a suivi des études universitaires de designer. Ne trouvant pas d’emploi, il a décidé il y a environ deux ans de rejoindre ses parents installés dans l’Aude depuis de longues années. Récemment, ce fils de maçon a suivi une formation de design, notamment pour la décoration intérieure d’un restaurant. Vendredi matin, c’était son dernier jour de stage. Renato a garé son Opel Corsa blanche près de l’aire des Aigles de la cité de Carcassonne au lieu-dit Pech-Mary. Jean Mazières, un viticulteur à la retraite de 61 ans, l’accompagnait.
Vers 10 heures, le terroriste a ouvert le feu sur les deux hommes. Le retraité ne survivra pas. Touché à la tête, Renato n’a jamais perdu conscience. Alors que l’assassin partait au volant de sa voiture, le jeune Portugais a pris contact avec sa mère. Par texto, selon une source policière. « Il a l’a appelée avec son portable pour lui raconter l’histoire et même décrire l’agresseur », soutient le quotidien portugais Jornal de Noticias. « Oui, Ana m’a dit que son fils lui avait parlé », nous confirme un proche de Renato, un « gentil garçon » qui a été danseur dans un groupe folklorique réputé. Une fois localisé, le blessé sera conduit aux urgences.
Depuis les faits, le président de la République du Portugal appelle chaque jour les parents de Renato pour s’informer de son état de santé.
Quant à l'appréciation de ce journaliste, malgré tous les faits de violences inhérents à ces ethnies, ces communautés sont encore et toujours victimisées par ceux-là même qui devraient nous informer. N'espérez donc aucune information objective avec eux.
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Divers enquêteurs, dont des employés de la télévision tessinoise RSI, ont été attaqués samedi à Carcassone, plus précisément là où vivait Radouane Lakdim, l'auteur des attaques meurtrières dans l'Aude.
Malgré tout ce qui s'est passé, le journaliste tessinois ne pense pas que les hommes voulaient leur faire du mal. Il pointe plutôt le problème des cités et plus précisément le «malaise» qu'il a ressenti dans ce quartier de Carcassone. «C'est un quartier vraiment bizarre. D'un côté, il y a des immeubles et maisons de classe moyenne. Et d'un autre, on trouve des HLM.» Davide Mattei rappelle que ce type d'immeubles abritent de nombreuses personnes défavorisées, en marge de la société. «Il y a un vrai problème en France à ce niveau-là.» Dans ce cas précis, le journaliste pense que les jeunes étaient simplement fâchés de voir des caméras dans leur immeuble. «Voilà pourquoi il est important de garder son calme et de parler avec les gens.»
La situation a très vite dérapé à leur arrivée sur place, comme le rapportent plusieurs médias. Dans ce reportage de France 3 Occitanie, repéré par Franceinfo on peut voir par exemple deux journalistes se faire malmener par des jeunes du quartier. "Casse-toi, casse-toi je vais t'éclater", menace l'un d'eux.
Un autre journaliste, du Monde, rapporte sur Twitter des altercations avec de -jeunes- habitants. "T'es journaliste? Barre toi d'ici ou je te casse les jambes".
Alors qu'ils discutaient avec des habitants du quartier, les journalistes de France 3, BFMTV et d'une télévision suisse-italienne ont également été violemment pris à partie par deux jeunes hommes, d'après un témoignage similaire de Marc Dana, journaliste à France 3. "Ils ont commencé à nous bousculer et à prendre nos pieds de caméras en les lançant sur nous",explique-t-il à franceinfo. Quelques minutes après, ils sont revenus à la charge en s'en prenant plus particulièrement à l'équipe de la télévision suisse-Italienne, qu'ils ont frappée. Marc Dana parle à franceinfo d'une "très vive altercation".
"Ils voulaient nous faire fuir"
Les journalistes ont alors tenté de quitter les lieux au plus vite, d'autant que les deux jeunes se sont mis à les poursuivre à bord d'un véhicule, tout autour de la cité."Ils voulaient nous faire fuir", constate Marc Dana. Il n'y aurait aucun blessé d'après lui, même s'il a constaté que l'un des journalistes italo-suisses semblait souffrir des jambes après avoir été frappé. "C'était vraiment très tendu", raconte-t-il à franceinfo.
La cité "en état de siège"
Policiers cagoulés et lourdement armés, engin blindé: le 23 mars, les forces de l'ordre sont descendues en masse perquisitionner la petite cité Ozanam où résidait Radouane Lakdim. Tout près de la caserne à côté de laquelle il a foncé et tiré vendredi matin sur des CRS faisant leur footing, Ladkim habitait dans l'un des trois petits immeubles situés au centre de cette cité. Chez lui, les policiers ont d'ailleurs trouvé un testament faisant référence à l'EI.
Contacté par téléphone, l'un de ses proches confirmait juste après être bien de sa famille avant de raccrocher. Le dispositif policier déployé sur place était impressionnant: policiers lourdement armés et cagoulés bloquant les accès, camions banalisés, CRS, engin blindé du RAID, sous le regard médusé des habitants sortis sur leurs perrons ou sur leurs balcons. "On est en état de siège" dit une habitante au téléphone à l'un de ses proches.
Ozanam, "maintenant c'est craignos"
Petits trafics, voitures brûlées, omerta -tous les habitants interrogés par l'AFP ont refusé de communiquer leurs noms- : Ozanam est un quartier réputé sensible de Carcassonne habité par quelques centaines d'habitants. Loin de la taille d'une cité de périphérie de grande métropole.
"Ça faisait un moment qu'on alertait les pouvoirs publics, il y a du trafic, il y a des armes à feu qui doivent circuler, on entend des coups de feu", a affirmé une retraitée. "C'est une minorité qui pourrit le quartier, ils ont pris le pouvoir. Avant, il y faisait bon vivre mais maintenant c'est craignos", assure-t-elle.
"Je suis arrivé ici à l'âge de 14 ans, ça se passait très bien mais maintenant, dès que je peux, je fais partir ma mère, elle s'est fait brûler deux voitures", confirme un homme d'une quarantaine d'années. "C'est un quartier où il y a du trafic", ajoute-t-il, mais "c'est pas le 93 non plus".
Radouane Lakdim, "un gamin sans histoires"
Mais pour d'autres habitants, le portrait d'Ozanam, cocktail de petits trafics et de chômage élevé, est celui de beaucoup de quartiers sensibles de petites villes. Ni plus ni moins. Et sans aucun signe de radicalisation de Lakdim ou d'autres jeunes.
"Il n'avait pas de boulot, il avait la barbe mais c'était un gamin sans histoires, d'une famille simple", indique un voisin, deux rues plus haut. "Il passait dans la rue deux fois par jour pour promener son chien, on a été très surpris de savoir que c'était lui", souligne une autre habitante.
"La vie est normale ici, ça se passe bien, il n'y a pas de souci", estime une dame d'une trentaine d'années, toujours sous le couvert de l'anonymat. Avant d'ajouter: "si on se mêle pas de la vie des gens".
C’était une intervention classique, comme ils en font des dizaines par an. Mais dans la nuit de vendredi à samedi, les sapeurs-pompiers et les policiers de Carcassonne ont été accueillis rue du Pont-Vieux sous des jets de projectiles, accompagnés de menaces racistes.
Il est un peu plus de 2h30 du matin. D’un petit immeuble de deux étages faisant l’angle entre les rues du Pont-Vieux et des Trois-Couronnes, s’échappe une épaisse fumée du logement situé au premier étage. Arrivés quelques minutes avant les pompiers, les policiers ont déjà établi un périmètre de sécurité. C’est alors qu’à une cinquantaine de mètres de là, depuis la résidence HLM du Pont-Vieux, fusent des cris. Puis un «sale Français» suivi d’un «Allah akbar» lancé depuis un balcon avant le jet de plusieurs bouteilles de verre. L’une d’elles va même toucher un policier à la tête, le blessant légèrement. Le fonctionnaire sera directement transporté, quelques minutes plus tard, par ses collègues jusqu’à l’hôpital de Carcassonne, avant qu’une équipe de la BAC ne soit appelée en renfort. Et c’est sous la protection de leurs boucliers et de leurs armes de poing que les fonctionnaires vont investir la résidence sociale, pour interpeller, non sans mal, trois jeunes gens âgés de 18, 19 et 20 ans.
Les sapeurs-pompiers menacés sur facebook
Les sapeurs-pompiers du centre de secours principal de Carcassonne ont fait l’objet, avant-hier, d’une menace sur le réseau social Facebook. Le post indiquait en substance que le mur de l’enceinte pourrait être la cible de tirs. La sous-préfète de Narbonne, Béatrice Obara, rappelle qu’aujourd’hui «tous les symboles de l’Etat, policiers, gendarmes, pompiers ou militaires sont directement menacés». C’est d’ailleurs dans ce contexte que les pompiers interviennent dorénavant sous protection policière qu’elle que soit le type de secours mis en œuvre.
Une trentaine de militants pro-palestiniens ont organisé ce samedi après-midi une opération de boycott des produits en provenance des colonies israëliennes, dans le magasin Géant Salvaza de Carcassonne.
Aux cris de « Israël assassin, Casino complice ! », ils ont remplis trois chariots de produits qu’ils estiment « illégaux car fabriqués dans les colonies israëliennes en Palestine ». Il s’agissait essentiellement de boissons de la marque Soda Stream, de lingettes Mixa bébé et de mangues.
« Interdits par la convention de Genève »
« Ces produits sont interdits par la quatrième convention de Genève » a expliqué Horia Hankour, porte-parole du groupe, aux clients du magasin qui observaient l’action. « Ils sont également contraires à l’accord commercial entre Israël et l’Union européenne qui subordonne cet accord au respect des droits de l’homme, lesquels ne sont pas respectés par Israël en Palestine », complétait Michel David, autre porte-parole du groupe.
La directrice adjointe du magasin a finalement accepté de mettre ces produits dans la réserve. « S’ils reviennent en rayon, nous reviendrons aussi », ont promis les manifestants.
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