La tribune que vous n’auriez pas dû signer Monsieur Sarkozy


FRANCE-LIBYA-CONFLIT-DIPLOMACY


Une trentaine de personnalités, dont le revenant Sarkozy, le polémiste Éric Zemmour et le philosophe Alain Finkielkraut, cosignent dans Valeurs actuelles la tribune « Touche pas à mon église » pour répondre à la proposition du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, de transformer les églises désaffectées en mosquées.

Les signataires, parmi qui se trouvent également l’ancienne ministre Jeannette Bougrab ou encore l’entrepreneur Charles Beigbeder, appellent dans ce texte -- rédigé par l’écrivain et journaliste Denis Tillinac pour l’hebdomadaire Valeurs Actuelles en kiosque jeudi 9 août 2015 -- à préserver ces sentinelles de l’âme française que sont les églises. Le magazine indique par ailleurs que 67% des Français sont opposés à l’idée avancée par Dalil Boubakeur.

En ma qualité de catholique, j’ai envie de dire : « La tribune que vous n’auriez pas dû signer Monsieur Sarkozy ». Sarkozy n’a pas tenu ses promesses électorales de 2007 envers les chrétiens. Sarkozy n’a pas tenu ses promesses électorales de 2007 envers Israël. Sarkozy a instauré les prémices du chaos islamique en Libye. Sarkozy a des relations étroites, beaucoup trop étroites, avec la monarchie islamique du Qatar.

Par conséquent, en ma qualité de catholique ami d’Israël et sceptique vis-à-vis de l’islam, je regrette que le nom de Sarkozy figure au bas de cette tribune par ailleurs lucide et courageuse.

Je ne crois pas à la sincérité de Sarkozy dans cette tribune. Je ne crois plus du tout, en quelque circonstance que ce soit, à la moindre sincérité de la part de Sarkozy. Sa présence dans « Touche pas à mon église » me fait simplement sourire et je lui réponds « toi non plus Sarkozy, ne touche pas à mon église ».

Michel Garroté, 8 juillet 2015

http://www.lepoint.fr/societe/sarkozy-et-zemmour-signent-l-appel-touche-pas-a-mon-eglise-08-07-2015-1943202_23.php

   

Nous refusons l’islamisation de la France, nous refusons l’islamisation de nos églises.

Réplique de l'AGRIF aux propos de Boubakeur, à l'instance de dialogue entre l'État et les musulmans et aux propos dangereux de certains évêques français... 

Instance de dialogue avec le « culte » musulman : le mensonge à la base !

 

En créant leur « Instance de dialogue… », le premier ministre Manuel Valls et Bernard Cazeneuve son ministre de l’intérieur constatant le peu de représentativité réelle et les querelles internes du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) viennent d’amplifier encore l’erreur initiale de Nicolas Sarkozy ; ils partagent avec celui-ci la même inculture, la même méconnaissance de la réalité de l’islam.

On se souvient que, lors de la création du C.F.C.M., le cardinal Lustiger manifesta son effarement, déclarant : « Ainsi, on va faire de l’islam une religion d’État ! ». Tout le monde ne le comprit pas. Il visait ainsi très justement, sans doute en n’explicitant pas suffisamment, l’erreur trop commune consistant à ne considérer l’islam que comme une religion, et, erreur pire encore, simplement comme « un culte ».

Or, comme le rappelle sans cesse Tariq Ramadan, le maître à penser de l’U.O.I.F., désormais si chéri par le recteur Dalil Boubakeur : « l’islam entre difficilement dans les limites de l’acception du mot religion », développant amplement par ailleurs que l’islam est simultanément religion et principes de gouvernement, foi et loi, et modes de vie. L’islam en effet récuse la distinction évangélique essentielle entre ce qui est de l’ordre du gouvernement des hommes et ce qui est du domaine de la religion (et donc de la morale qu’elle fonde).

Nos gouvernants auront beau faire, et leurs habiles interlocuteurs musulmans auront beau dire, l’islam en France, ou dit « de France », ne pourra guère être (comme tous les islam dans le monde et dans l’histoire) déconnecté de son modèle : la théocratie totalitaire du gouvernement de Mahomet à Médine ; à moins qu’enfin se développe chez les musulmans la liberté d’une lecture critique du Coran et des hadîths et d’une réflexion sur l’histoire de l’islam, telle que courageusement souhaitée en Egypte par le maréchal Sissi.

Manuel Valls, avec sa coutumière solennité grandiloquente, a averti les Français que l’islam était désormais chez lui en France. Notons bien qu’il n’a pas parlé des « musulmans » mais de « l’islam ». Il s’est gardé de dire ce qu’il entend par ce mot. La deuxième étape du processus ne sera-t-elle pas demain l’affirmation selon laquelle la France est désormais en islam ?

Mais peut-on tenir davantage rigueur aux politiques de leur ignorance lorsque l’évêque d’Evry, Michel Dubost, déclare qu’il « préfère que les églises deviennent des mosquées plutôt que des restaurants» et qu’il assortit cela d’une assertion plus que superficielle. N’assène-t-il pas à ceux qui prétendent qu’il n’y a pas d’églises dans les pays musulmans : « c’est peut-être vrai en Arabie Saoudite mais pas vraiment ailleurs ».

Monseigneur, votre formule est affligeante. D’abord il n’y a pas qu’en Arabie Saoudite qu’il n’y a pas d’église. C’est aussi le cas en Afghanistan. Mais la vérité, vous le savez bien, c’est que l’éradication du christianisme est quasi totale dans des dizaines de pays, la Turquie en premier, et que dans la plupart des pays d’islam il n’y a d’églises que dans les capitales pour le personnel des ambassades ou les touristes chrétiens. Mais dans tous ces pays, avec églises résiduelles ou non, la conversion des musulmans au christianisme entraîne les plus dures peines selon la loi et souvent, de jure ou de facto, la mort.

Nous, monseigneur, nous ne voulons ni d’églises transformées en restaurant, ni transformées en mosquée ! Il y a d’autres solutions.

Nous refusons l’islamisation de la France, nous refusons l’islamisation de nos églises. 

Communiqué de l'Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne