Un groupe citoyen veut faire choisir les Suisses entre les Bilatérales et les contingents si cela s’avère nécessaire.
C’est l’initiative populaire fédérale «la plus courte de l’histoire», selon le groupe RASA, pour «Raus aus der Sackgasse» ou «Sortons de l’impasse» en bon français. Ce groupe lancera ce mardi à Berne un texte qui se résume en un mot: «abroger». Il veut supprimer l’article 121a de la Constitution fédérale. En résumé, il s’agit de revenir sur les dispositions de l’initiative «Contre l’immigration de masse» adoptée le 9 février dernier.
RASA rassemble près de 300 personnalités du monde culturel, intellectuel et entrepreneurial. Citons le recteur désigné de l’Université de Genève, Yves Flückiger, le clown Dimitri, l’ex-footballeur Andy Egli, les professeurs Andreas Auer et Georg Kreis, ou encore le Comité des jeunes pour la Suisse. Autant de citoyens qui s’étaient inquiétés de l’avenir de nos relations avec l’UE suite au scrutin du 9 février.
Fin août, un comité les a rassemblés. Il n’attendait que le vote sur l’initiative Ecopop pour entrer en action. Histoire de ne pas contaminer le débat sur le texte lourdement rejeté dimanche, mais aussi de s’appuyer sur l’élan donné par ce vote. «Il paraît clair que 74% des Suisses n’ont pas dit qu’ils voulaient revenir sur le vote du 9 février! Mais on ne peut pas non plus exclure qu’il y ait eu un effet de correction, estime le professeur universitaire bâlois Georg Kreis. Ce qui est clair, c’est que les votes importants se déroulent, dans le privé, comme dans la plupart des parlements, en deux temps. Il y a le vote consultatif, puis le vote contraignant, la première et la deuxième lecture. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les votations populaires importantes?» s’interroge-t-il. Un vote de correction ne serait d’ailleurs pas une première en Suisse, selon lui.
Source via Euro-Jihad