Rapport alarmant d’Amnesty International: la Suisse pratiquerait encore la torture dans ses centres de requérants d’asile

Débat - Centres fédéraux d'asile: droits humains en danger?

Débat entre Aldo Brina, chargé d'information sur l'asile au Centre social protestant,
Alicia Giraudel, juriste chez Amnesty Suisse,
Livia Hadorn, secrétaire de la Commission nationale pour la prévention de la torture,
Michaël Buffat, conseiller national (UDC/VD),

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D’emblée, les auditeurs apprennent qu’Amnesty Suisse demande que les requérants soient traités comme des êtres humains. Le ton est donné, le bulldozer à culpabiliser les Romands a démarré!

Renaud Malik,  journaliste RTS : Ce qu’il faut retenir, (avant même que le débat commence) c’est qu’il y a un problème avec les Centres de rétention pour requérants d’asile. Le rapport fait état d’abus. Dans certains cas, cela pourrait être assimilé à de la torture.

Nous allons, nous aussi, livrer nos conclusions d’emblée: Nous sommes favorables à ce que TOUT soit filmé et rendu public dans ces centres.
Faire porter des bodycams également aux agents, puis diffuser ces images dans la population, sans fioritures.

Il y a 1500 interventions policières par année dans ces centres, et 15 à 30 cas seraient abusifs, prétendument à cause de la "xénophobie et du racisme des agents".
Si la population voyait de près ce qui se passe dans ces centres, le confort dont ces demandeurs d'asile bénéficient à nos frais, puis leur comportement en retour, nous sommes persuadés qu'il n'y aurait plus grand monde qui voudrait encore accuser les agents de sécurité, ni voter pour l'accueil des migrants.

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Porte parole du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) : Ce sont des allégations très fortes. Parler de torture et de violation de droits humains ne correspond absolument pas à la réalité dans un État de droit comme la Suisse. Cela met la Suisse sur le même plan qu’une dictature militaire. Le quotidien dans les centres fédéraux ne correspond absolument pas à cela.

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Ni le SEM, ni la société privée chargée de la sécurité des centres, n'ont souhaité participer à ce débat. Nous les comprenons: la RTS vend depuis des lustres sa propagande de gauche comme du "débat".

Ici encore, nous avons un UDC face à trois professionnels de la cause des migrants. Résultat: notre pays est à nouveau souillé, calomnié, la population culpabilisée par des groupes de pression qui en font leur fonds de commerce.

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Résumé du débat :

Alicia Giraudel, juriste d'Amnesty Suisse : En Suisse, dans les centres d’asile de l’État, des tortures sont perpétrées sur les requérants.

La méthodologie (ahurissante) utilisée pour arriver à cette conclusion : Amnesty Suisse a reçu des plaintes de la part du personnel qui travaille dans les centres et Amnesty Suisse a enquêté par la suite. En tout ils ont interviewé 14 personnes (!), et les situations se recoupent (sic!), 2-3 ont parlé de torture.
Il y a la violence, la maltraitance, des personnes enfermées d’une manière arbitraire dans des containers, des requérants traités d’une manière irrespectueuse, on a senti de la xénophobie et du racisme.

Renaud Malik: Qu’est-ce qui vous a donné le sentiment qu’il s’agissait de torture ?

- Des situations qui indiquent clairement qu’on pouvait aller jusqu’à la torture, comme un mineur frappé à terre au visage et au ventre. (Bien entendu, nous ne saurons jamais pourquoi un agent en serait arrivé à cette extrémité. L’explication de racisme et de xénophobie gratuite est ridicule, car les agents qui ont perdu leurs nerfs savaient qu’ils risquaient leur emploi.)

Un autre requérant a été frappé au point d’être hospitalisé. Cela correspond à la notion de torture.

14 requérants ont été consultés, et dans 2-3 situations, on peut parler de torture.

Des requérants souffrent d’automutilations, parce qu’ils ont été traités injustement. Ils ont même voulu se suicider, parce qu’ils n’ont pas supporté le sentiment d’injustice.

 

Livia Hadorn, secrétaire de la Commission nationale pour la prévention de la torture a déjà publié un rapport en janvier suite aux observations d’Amnesty Suisse. Des recommandations ont été faites.

Les techniques de communication et la formation à l'interculturelle non-violente (!) des agents doivent leur fournir des outils de prévention. Le constat de la commission et Amnesty Suisse ont le même but: il faut que les requérants « y soient bien ».

Les Centres fédéraux d’asile soulèvent des problèmes structurels. L’accès à la psychiatrie a été amélioré suite aux recommandations.
En effet, les gestes désespérés foisonnent dans ces centres; plusieurs cas par semaines d'automutilations et de tentatives de suicides avec deux suicides aboutis pour 2020. Le SEM vient de débloquer 20'000 fr. pour la prévention au suicide dans les centres. Les Maghrébins et les Afghans recourent largement à ces pratiques.
Bien entendu, un certificat médical, un séjour en hôpital psychiatrique peut largement aider le requérant pour la prise au sérieux d'une demande d'asile.
Mais il y a également un autre aspect qui est encore plus inquiétant que l'instrumentalisation de la psychiatrie: c'est le trouble de personnalité de type borderline qui présente ce genre de gestes auto-agressifs à répétition.
Et si ces  centres sont remplis de cas psychiatriques, les répercutions pour la collectivité pourraient être extrêmement fâcheuses, car, comme cela se passe déjà avec les mineurs qui commettent des délits, la responsabilité pénale serait réduite.

Amnesty s’occupe des cas individuels ; la torture est une allégation préoccupante, il faut que cela reste des cas individuels. Des procédures pénales ont été engagées contre les agents de sécurité, suite à un usage disproportionné de la force  ou à des abus de pouvoir.
Il faut mettre en place un système, un mécanisme pour que ces personnes puissent faire valoir leurs droits et porter plainte.

 

Alicia Giraudel, Amnesty Suisse : L’élément important d’après l’enquête dans les centres : il y a un problème systémique. Amnesty demande une meilleure protection des requérants d’asile, une surveillance accrue contre les abus et des lieux pour les protéger, et exige que des mesures soient prises immédiatement.

 

Michael Buffat, UDC : Buffat est d'accord avec ses interlocuteurs: la torture est inadmissible. Néanmoins, il nuance le rapport: ce sont des cas isolés par rapport à ce qui se passe dans ces centres. Le SEM a fait un audit pour changer, améliorer, le juge a mandaté une enquête externe.
Il faut voir les conclusions pour que les responsables de ces sociétés de sécurité fournissent un personnel adapté. (Buffat est le seul à relever que la sécurité des centres coûte très cher à la collectivité). Le nécessaire a déjà été fait pour que les coupables soient punis. Le comportement conforme est dicté par le règlement du SEM. Les cas signalés n’ont pas respecté le règlement. C’est un problème de personnes, qui n’est pas adapté à la fonction d’une société privée.
Buffat relève qu’un tiers des dépenses de ces centres va à la sécurité.
Il existe une commission du groupe de Michael Buffat qui s’en occupe au Parlement.

Les agents de sécurité des centres ne sont pas tous adaptés à ce travail. Déjà 16 personnes ont été suspendues suite au rapport, dont 8 à Boudry, sur 140 agents de sécurité. Il s’agit de 15 à 30 cas sur 1500 interventions de police par année. Lors de ces troubles, il faut mettre les requérants qui posent problème dans des cellules ou ailleurs.

 

Aldo Brina, chargé d'information sur l'asile au Centre social protestant :

Ce qui est mauvais, c’est le cadre posé dans ces centres, ainsi que la culture administrative avec laquelle on traite les requérants d’asile. C’est cela qui va pas !

Des personnes qui ont subi des traumatismes, la guerre, des viols se retrouvent jusqu’à 4 mois et demi dans ces centres. Le concept d’hébergement doit y évoluer. On a misé sur le sécuritaire et pas sur l’encadrement social. Cela doit changer !

Aldo Brina a publié récemment une tribune dans Le Temps sur les problèmes structurels de ces Centres fédéraux d’asile : https://www.letemps.ch/opinions/violence-centres-federaux-dasile-un-probleme-structurel

Il y a un aspect carcéral. Entourés de grillages et de barbelés, d’agents de sécurité, les requérants n’ont pas le droit de se faire à manger eux-mêmes, ils sont fouillés à l’entrée, ne peuvent pas aller et venir comme ils voudraient, n'ont pas, ou peu, d’encadrement social; il est douloureux de passer par ces centres fédéraux.

Il faudrait en faire un lieu d’accueil et un lieu de refuge.

Il faudrait plus d’accompagnement psychologique, plus d’assistants sociaux, assouplir le règlement. Si on ne fait qu’améliorer le travail des agents de sécurité, on n’aura pas les résultats voulus.

 

Renaud Malik à Michaël Buffat : On est face à des problèmes structurels, des centres presque carcéraux. Que répondez-vous à cela ?

Michaël Buffat : L’UDC était seule à s’opposer à cette révision de la loi sur l’asile, qui a engendré ces centres ; l’UDC n’a pas été suivie par la population. Cela a été mis en place par Madame Sommaruga.
Buffat répète vainement que le rapport parle de locaux mal utilisés, de rapport exagéré, erroné, seule une minorité de personnes sont concernées.
Les agents de sécurité ont déjà été punis (licenciés) et l’enquête pénale est en cours, ces personnes seront encore sanctionnées.

 

Renaud Malik : Allez-y, Aldo Brina ! (qui sonne comme un « cassez-lui la figure ! »).

Aldo Brina: Les individus, les agents ne sont pas plus méchants qu’avant. Donc, c’est bien qu’il y a un problème dans la structure trop sécuritaire.
À Genève et dans les cantons romands où il n’y a pas de barbelés et où les requérants peuvent circuler librement, (ndlr: et la drogue aussi), il n’y a pas de problèmes (sic!). Il faut plus d’accompagnement social.

Puis, Aldo Brina conclut tout le contraire :

« La RTS a montré que le problème est généralisé pour toute la Suisse. »

Mario Gattiker, chef du Secrétariat d'État aux migrations, dit que les problèmes sont localisés sur Boudry. Ailleurs il y a moins de problèmes.

 

Renaud Malik (sur un plateau d'argent) à Alicia Giraudel :

M. Buffat dit que c’est plutôt une question de personnes, comment Amnesty se positionne sur cette question ?

Alicia Giraudel : Le rapport explique que le système permet aux agents d’écrire des rapports de sécurité sans que personne ne se rende compte si les rapports sont falsifiés. Il y a la possibilité de masquer la violence exercée par les agents de sécurité.

Il faut se rendre compte que c’est en partie le système qui contribue à ce qu’on puisse masquer ou cacher des situations d’une certaine violence.

Il faut réfléchir à ces systèmes de surveillance, pour trouver des moyens d’éviter que des situations soient cachées.

Le rapport a soulevé quelque chose d’important: il y a un climat où l’on part du principe que s’il y a un danger, il vient de la part des requérants d’asile.
Il y a une salle de réflexion qui est une cellule d’isolement, une punition disproportionnée et cela augmente les tensions, cela crée vraiment une mauvaise ambiance dans les centres.

Il faudrait une instance indépendante de plainte (en plus de ce qui existe!) pour que tous les requérants d’asile puissent porter plainte en cas de violence ou d’autres abus, et un système d’alerte pour les personnes qui sont témoins de violences et d’abus. Il faudrait se concentrer sur les systèmes de protection des requérants.

Et Alicia Giraudel dénonce le fait qu’il y ait eu des mineurs enfermés dans des cellules d’isolement alors qu’il y a même un règlement dans les centres qui l’interdit clairement. Les règles internationales interdisent également d’isoler les mineurs. (Non, on ne rêve pas! Un migrant de 17 ans est un soldat accompli, et la majorité mentent sur leur âge.)

Alicia Giraudel conclut: Il fait réfléchir comment interdire certains comportements, comment interdire que les gens soient traités de cette manière.

source: https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/le-debat-centres-federaux-dasile-droits-humains-en-danger?id=12192650

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Nous sommes d'avis que le droit d'asile, qui est totalement dévoyé pour servir à la conquête de notre pays, devrait simplement être aboli.
C'est notre survie qui est en jeu, il faut choisir, et ne pas choisir, c'est mourir.

Des personnes qui correspondent réellement aux critères de l'asile, il n'y en a pratiquement plus, et ceci depuis l'effondrement du communisme. Les vrais réfugiés, comme les Blancs d'Afrique du Sud par exemple, ne viennent pas dans un pays envahi.

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Voici une vidéo de la police espagnole, dont nous souhaiterions voir appliquer les méthodes à tous les fauteurs de trouble chez nous:

Gérard Brazon: Une intervention musclée dans le métro de Madrid suite à des agressions. On regrette que la France ne fasse pas pareil dans les métros de France, ça en calmerait certains.

https://www.youtube.com/watch?v=6-2CYJRkGVA

 

 

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voir aussi:

https://lesobservateurs.ch/2020/06/29/le-centre-de-requerants-dasile-de-chevrilles-est-il-devenu-une-zone-de-non-droit/

https://lesobservateurs.ch/2018/03/25/fribourg-chevrilles-le-centre-pour-requerants-dasile-voit-le-jour-malgre-lopposition-de-la-population/

Asile, sexe et politique. Le Centre d’accueil de Perreux (2) . Màj avec rapport anonymisé 11.7.2018

A propos de la décapitation de Samuel Paty et de l’islamogauchisme (du côté de La-Chaux-de-Fonds)

Zurich : Un requérant d’asile débouté, déjà condamné à 11 reprises, avoue le viol d’une étudiante. Sa peine est réduite.

Deux personnes blessées dans un train à Fribourg : le requérant d’asile débouté avait attaqué « par hasard »

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Zurich : Un dangereux délinquant sexuel marocain s’échappe de l’hôpital psychiatrique. Il s’agit d’un requérant d’asile débouté.

Neuchâtel: la directrice du centre d’asile protégée alors qu’elle entretenait des relations « étroites » avec les migrants, à qui elle laissait faire la loiLa criminalité étrangère et la gauche.

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Alors que les Suisses de souche deviennent minoritaires, Amnesty et Lisa Mazzone épinglent la Suisse pour le délit de solidarité

Amnesty International dénonce dans un rapport huit pays européens qui criminalisent les actes de solidarité envers les migrants et les réfugiés. La Suisse est notamment pointée du doigt pour sa politique particulièrement restrictive.

"Les autorités cherchent à limiter et à dissuader les arrivées en Europe et considèrent comme une menace le simple fait d'aider les réfugiés et les migrants" écrit l'ONG dans ce nouveau rapport.

Des poursuites judiciaires, souvent couplées à "des manoeuvres d’intimidation, de harcèlement, et à des campagnes de dénigrement" ont été examinées entre 2017 et 2019 dans huit Etats (Suisse, Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte et Royaume-Uni). Ces cas concernent des représentants de la société civile, mais aussi des défenseurs des droits humains.

L'aide à l'entrée irrégulière sur le territoire est le chef d'inculpation utilisé contre les défenseurs des droits fondamentaux, précise Amnesty. L'organisation cite l'exemple d'un guide de haute montagne jugé pour avoir offert du thé et des vêtements chauds à quatre demandeurs d'asile d'Afrique de l'Ouest. Il avait finalement été acquitté en appel.

Exemption humanitaire demandée en Suisse

En Suisse, 972 personnes ont été condamnées en 2018 pour violation de la Loi sur les étrangers et l'intégration (LEI). Sur ce nombre, seuls 32 cas concernaient réellement des passeurs ou des personnes tirant profit de cette activité. Hormis 58 jugements liés à des activité rémunérées illégales,les 900 autres peines ont été prononcées à l'encontre de personnes agissant par solidarité ou devoir familial.

Amnesty émet également des recommandations aux Etats concernés. L'ONG demande notamment à la Suisse d'introduire immédiatement l'exemption de sanctions dans la LEI, exception prévue par d'autres pays en Europe en cas de motif humanitaire.

> L'interview dans le 12h30 de Rym Khadhraoui, chercheuse à Amnesty International et autrice du rapport "Compassion sanctionnée: la solidarité devant la justice au sein de la forteresse Europe".

source et lien vers l'audio:

L'image qui accompagne cet article de RTS info: