Un sénateur bien connu de la Chambre Haute des Etats-Unis, Sir Carl Levin, vient de s’en prendre violemment à d’étranges manipulations financières qu’auraient utilisé les organes directeurs de Caterpillar Inc. – 11 des 12
administrateurs sont citoyens des Etats-Unis – et contrairement à ce que
l’on pourrait penser, ce curieux mot n’est pas un pilier de cathédrale,
mais signifie « chenille », qu’elle soit processionnaire ou utilisée comme
chemin de roulement à des engins de guerre ou de chantiers de construction
agricoles.
Le ténor Sénateur Levin reproche avec véhémence des manipulations
que le conglomérat Caterpillar aurait effectué par le truchement de
sa succursale en Suisse, en en attribuant une complicité active aux
autorités suisses! Je me permets au passage de saluer l’inventivité
prolixe de ce beau parleur de Sénateur. Qui donc a mis un tel
échafaudage sur pied ? Ce ne sont pas les instances helvétiques mais
bien la haute direction de Caterpillar Inc., qui a mis ce montage sur pied.
Et quelles étaient leurs motivations ? Mais bien sûr afin d’échapper à la
gourmandise effrénée du fisc des Etats-Unis.
Et où retrouve-t-on ces gains supplémentaires résultant d’une entourloupe
concoctée par le Conseil d’Administration et les organes dirigeants de
cette chenille ? C ‘est dans la valeur à casser du capital-actions de
Caterpillar Inc. A preuve, aujourd’hui l’action Caterpillar s’échange à
la bourse de New York au prix de US$ 103.72. Au cours des 12 derniers
mois, ce cours a évolué entre US$79.49 et US$103.72.
En premier lieu, il faut relever que la majorité de l’actionnariat de cette
firme sont des citoyens des Etats-Unis. Ce sont eux, les actionnaires, les
seuls bénéficiaires de cette hausse de valeur intrinsèque. Que M. Levin
s’en prenne donc non pas à la Suisse, mais aux organes dirigeants de
Caterpillar Inc, et qu’il débusque les identités des actionnaires. Qu’il
prenne donc de la graine auprès du fisc américain tentant de faire
passer à la caisse les citoyens yankee détenteurs de fortunes non
déclarées ! Qu’il ne vienne donc pas nous casser les pieds en Helvétie
afin de se rendre populaire auprès de ses électeurs.
Henry Spira, 15 avril 2014
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