Une chose frappe à la lecture du procès verbal de la séance du Parlement européen du 26 février, qui a vu la courageuse intervention du député Borghezio, le président de la session, le démocrate-chrétien allemand Rainer Wieland, a systématiquement interrompu les députés prenant la défense du vote populaire helvétique.

Le premier fut Pat the Cope Gallagher, député irlandais du Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, il se dit déçu du résultat du vote mais demande qu'on l'accepte. Il précise encore que la Turquie et Israël, qui n'ont pas d'accord de libre circulation avec l'Europe, participent à Horizon 2020 et critique la nature fragmentaire des relations Suisse-UE. Au moment où il demande que les Etats membres décident d'accorder le mandat à l'UE de négocier point par point avec la Suisse, il est interrompu.

Le deuxième, Mara Bizzotto, députée italienne du Groupe Europe libertés démocratie: L'Europe doit prendre acte, dit-elle, et ne pas condamner le peuple suisse. Si un tel référendum était possible dans d'autres pays, comment cela finirait-il, demande-t-elle. Les peuples n'en peuvent plus de l'arrogance de l'Union européenne. "Les accusations de racisme sont la mauvaise façon de s'attaquer au problème. L'Europe démontre aujourd'hui encore son incapacité à affronter..."; elle est interrompue.

Le troisième, David Campbell Bannerman, député anglais du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens, n'aura pas le temps de dire deux phrases: "Monsieur le Président, l'un des avantages revendiqués de l'UE est la libre circulation des peuples. L'UE est prompt à condamner résultat du référendum démocratique récente de la Suisse sur le même sujet..."; interrompu.

Bruno Gollnisch, député français du Front national, fera l'objet d'une motion d'ordre, avec rappel, du règlement avant même de prendre la parole pour répondre à son collègue Cohn-Bendit.

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Mario Borghezio: « l’UE n’a pas le droit d’attaquer la liberté démocratique des Suisses ». Interview