Infrarouge: un débat avorté ?

Un Alain Berset jouant de chiffres épars, d'ailleurs montés de toutes pièces par la présidente de la première association pro-avortement du pays, qui pense qu'un foetus de neuf mois n'est pas un "enfant" et donc pas un être humain (1).

Une Céline Amaudruz qui pense que vouloir faire baisser la statistique d'avortements est "rétrograde", ignore la statistique des récidives et qui n'a pas compris que la seule façon de maintenir l'immigration à distance était de maintenir une forte pression démographique à l'intérieur du pays.

Un Dominique Baettig ému, une Valérie Kasteler qui tient bon et une Esther Mamarbachi qui, bien sûr, ne laisse parler personne et s'échine, une heure durant, à ramener le débat sur la seule question morale de l'avortement pour ensuite pouvoir en faire le reproche aux initiants.

24:42 Esther Mamarbachi prétend que l'avortement est "légalisé pendant les trois premiers mois". C'est faux, il l'est bien au-delà, l'art. 119 du Code pénal dit:

"1 L'interruption de grossesse n'est pas punissable si un avis médical démontre qu'elle est nécessaire pour écarter le danger d'une atteinte grave à l'intégrité physique ou d'un état de détresse profonde de la femme enceinte. Le danger devra être d'autant plus grave que la grossesse est avancée.

2 L'interruption de grossesse n'est pas non plus punissable si, sur demande écrite de la femme qui invoque qu'elle se trouve en situation de détresse, elle est pratiquée au cours des douze semaines suivant le début des dernières règles par un médecin habilité à exercer sa profession. Le médecin doit au préalable s'entretenir lui-même de manière approfondie avec la femme enceinte et la conseiller."

"Détresse" et "détresse profonde" ne connaissant aucune définition en droit suisse. Pour preuve, l'art. 119 n'a jamais débouché sur une condamnation à notre connaissance en dix ans (voir encore ici).

L'avortement, son financement, sujet tabou, interdit, chiffres opaques, vérités obligées, sensibilité distordues et hypnotisme collectif pour le pire choix de la pire des sociétés. Cette époque fera son temps.

Une chose curieuse, le témoin qui regrette son avortement parlent d'elle, l'autre parle des initiants.

Quant à Denis Müller, chrétien de gauche alibi, nous en parlons déjà ici; "nous sommes aussi pour la vie"; cherchez l'erreur...

 

 

(1) Une conception qui n'avait pas été répétée par un chef d'Etat en exercice depuis une directive allemande du 19 mai 1940 sur l'avortement de femmes dites de race "inférieure". Nous répugnons à ce genre de raccourci, mais le fait est que l'histoire parle (cf. Benoît massin, « Stérilisation eugénique et contrôle médico-étatique des naissances en Allemagne nazie : la mise en pratique de l’Utopie médicale » dans Alain Giami, Henri Leridon, Les enjeux de la stérilisation, INED, 2000, p. 65).

Et vous, qu'en pensez vous ?

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