Interdiction de territoire du jeune jihadiste Majid Najjar. Mais le communiqué du DFJP va plus loin et reconnaît l’existence d’« éléments islamistes en Suisse ».
La Confédération semble enfin prendre une décision ferme en refusant l'entrée sur le territoire suisse au jeune terroriste jordanien de Bienne, fermeté qu'elle atténue cependant en tergiversant sur le maintien de son statut de réfugié et son droit, fondamental, au non-refoulement.
En clair, Majid Najjar - qui jurait ses grands dieux sur les ondes de la RTS n'être rien de plus qu'un simple touriste - a réuni sur sa tête un faisceau d'indices suffisant pour que la mère patrie renonce à serrer cette nouvelle victime de notre politique d'asile sur son sein, lui caressant les tempes en lui demandant s'il n'a pas trop eu peur.
Provisoire
Dans le doute abstiens-toi, le Département fédéral de justice et police (DFJP), qui se targue au passage de 150 interdictions annuelles - ce qui n'a rien de rassurant - fait les gros yeux devant la presse mais se réserve le droit de faire rentrer le mouton noir au bercail, par la porte de derrière, une fois la meute médiatique rassasiée.
Le jeune Biennois se dit scandalisé et fustige, sur la RTS, le « culot » de la Suisse, qu'il croyait « être un Etat transparent ». Notre réputation est définitivement ruinée auprès de ce monsieur, c'est une tragédie. Il n'y a plus qu'à prier que nos autorités puisse survivre à tant de pressions.
Schwarzpeter
Dans les faits, la chose paraît simple, le DFJP se débarrasse de ce poids mort sur les épaules de l'Office fédéral des migrations (ODM). La cause fera encore trois ou quatre fois le tour des divers départements susceptibles d'être concernés, avant que le gouvernement ne se résigne à le « rapatrier », gratis pro Deo, via la procédure de protection consulaire. Un terroriste jordanien, traité à grand renfort de subsides au même titre qu'un citoyen suisse, invité à revenir profiter des subventions helvétiques alors que, de l'aveu même du DFJP, il représente une menace directe pour la « sécurité intérieure et extérieure de la Suisse ».
Tout cela, en somme, parce que l'idéologie gouvernante est comme paralysée à l'idée de devoir concevoir la notion même de « criminels étrangers », desquels, si notre mémoire est bonne, le renvoi systématique a été accepté en votation populaire il y a près de deux ans déjà.
Infiltration
La véritable information restera, bien évidemment, l'aveu du DFJP d' « éléments islamistes en Suisse ». Il paraît urgent que notre pays se dote des bases légales nécessaires pour pouvoir surveiller ces tendances et, par conséquent, aussi difficile que cela puisse paraître, de jeter un oeil là où ils se trouvent, se réunissent, à savoir dans les mosquées.
S'ils sont bien présents, s'ils entretiennent des contacts, s'ils projettent des attentats, en Suisse ou à l'étranger, alors il est urgent de tout mettre en oeuvre, sans pudeur mal placée, pour les arrêter.
Et vous, qu'en pensez vous ?