Le Conseil fédéral invoque la clause de sauvegarde à propos des pays de l’Europe de l’Est, l’une des mesures qui devrait permette à la Suisse de tenter de contrôler quelque peu l’immigration. Attitude quasi générale de la presse et des médias: si ce n’est la moquerie, du moins un grand scepticisme.
Certes une telle mesure  ne résoudra pas par un coup de baguette magique tous les problèmes liés à l’immigration mais l’attitude systématique de doute, de relativisation, de la mise en avant de l’inutilité, de l’impossibilité d’agir, de l’inefficacité, de l’impuissance de la Suisse devient franchement maladive.Parmi les rares exceptions: la NZZ: "il faut prendre au sérieux tous les instruments même si, pris séparément , ils ne sont pas décisifs".

La crainte de fâcher l’UE! Une autre tarte à la crème dans les médias; UE qui s’est déjà montrée mécontente de la volonté de la Suisse d’appliquer cette clause! Louera-t-on bientôt la soumission volontaire? Ce défaitisme est malsain  et ne peut  qu’encourager la population  dans sa révolte rentrée face à des réalités inacceptables, cela avant des réactions  politiques plus visibles et tangibles bien connues…
La répétition d’annonces médiatico-politiques fondées, même symboliques, peut contribuer  à faire hésiter certains de ceux qui ont encore l’image d’un Eldorado suisse vers lequel on peut se précipiter. Le Drang  nach Süden risque d’être remplacé par le Drang vers la Suisse, malgré tous les efforts  faits par nos autoflagellateurs patentés pour tenter de donner une image négative de leur pays, cette Suisse tellement coupable…