Une Constitution indivisible

Martin Reist
Président UDC Sion, Conseiller général

L’histoire définit notre territoire comme étant la “République du Valais”. Il s’agit, à la source, d’un héritage gréco-romain complexe où les mouvances et la temporalité composent avec l’Homme. Déjà la source du vocable “République” exige plusieurs axes de compréhension : la cité; le droit; la Raison; une constitution; une Ethique; du religieux; du sacré et puis des hommes et des femmes.

 

Il est nécessaire d'entendre Dieu ou religion comme un "symbole" absolu à travers une civilisation de deux millénaires. Il est également impératif de comprendre le rôle universel du sacré dans notre histoire.

Le Valais est en terre chrétienne. Aujourd'hui, deux courants s'affrontent, par-delà la politique politicienne et vulgaire, par-delà le quotidien : le courant "néo-libéral mondialiste", pour une désacralisation de la société et du religieux afin de maintenir le citoyen dans une logique marchande, sans entrave morale; le courant "Patriote- traditionaliste", pour un mouvement spirituel et moraliste, respectant l'héritage historico-religieux où l'identité prime sur l'idéologie de la globalisation.

Au Grand Conseil, il est question de modifier la Constitution. La nécessité de saisir les violences internes est capitale : dissolution ou maintien ? La manœuvre est d'autant plus révélatrice que le Parlement n'a pas connu la moindre intervention sur les articles 1 à 25 de la Constitution depuis des années.

Cette manoeuvre relève exclusivement d'une opération de lobbyisme et de réseautage. Le débat actuel n'est qu'une représentation de l'action traditionnelle des Francs-Maçons au Parlement contre les termes mêmes de la Constitution de 1907. Tout cela n'est pas sans rappeler l'avertissement, sous forme de motion, d'Oskar Freysinger, qui demandait l'identification des magistrats et députés francs-maçons. Motion rejetée sans grande surprise.

Inderdiction des sociétés franc-maconniques 28.11.1937Notre analyse débute en 1738, lorsque le Pape Clément XII condamne la franc-maçonnerie dans sa bulle In eminenti, et se poursuit jusqu'à la Révolution française de 1789, révolution bourgeoise où l'on n'a pas seulement coupé la tête du Roi, mais bel et bien cherché à décapiter Dieu. L'on retrouve encore une fois la logique de désacralisation maçonnique en demi-teinte derrière le discours laïcard. Leurs dignes héritiers se tiennent aujourd'hui dans les rangs de cette gauche occidentale, partisane du "mariage pour tous" ou de ceux des apprentis-sorciers du Grand Conseil qui projettent de trancher l'appel "Au nom de Dieu" à l'en-tête de notre Constitution; faux socialistes mais véritables frères, aux intérêts communs, des descendants divers et variés des partis libéraux.

Il suffit de repérer la dialectique foncièrement anti-républicaine des titres des nouveaux articles proposés : Art. 5 " invocation à la diversité", où donc est  passée la tradition d'assimilation ? Art. 8 "Fusions des communes", pro-centraliste et favorable à la destruction des autonomies ! Art. 25 "refus de privilégier les langues nationales", cela produira du communautarisme et divisera le peuple. Art. 33 "intégration participative", une invitation au droit de vote des étrangers.

Pour compléter ce constat, la drôlerie est d'autant plus flagrante que ce sont souvent les mêmes politiciens qui applaudissent des deux mains à l'imposition de la nourriture halal ou de toute idée d'un multiculturalisme triomphant qui réclamerait des congés islamistes dans les écoles publiques. Ces fameux tribalistes fracturent la République.

L'action maçonnique exige une dissolution des traditions et des institutions. On appelle cela une vision "laïque". De nos jours, la gauche est la représentante absolue de cette idéologie, au point même que, bizarrement, ce sera un député socialiste, Claude Rouiller, que Maurice Tornay mandatera, au détriment de tout l'héritage PDC et au mépris, qui plus est, de ses électeurs, pour procéder à la défiguration d'une Constitution qui nous avait libéré de décennies de domination radicale. Le parlement est un triste théâtre.

Il y a comme "un attiédissement de l'amour de la patrie" J.J Rousseau.

Martin Reist

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