La force prime le droit
Donald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer pour mettre un terme à la guerre en Ukraine. L’Union européenne n’est pas conviée, pas plus que les états membres ou l’OTAN. Les affaires sérieuses se règlent entre grandes puissances. Indignation générale dans les chancelleries, à Bruxelles. La paix en Ukraine ne peut se faire sans les Européens. Et pourtant, c’est bien ce qui va arriver. Ursula von der Leyen et son fan club se voyaient puissants. Ils ne sont que des nains.
Quant à l’infortuné président ukrainien, il devrait se souvenir des déclarations péremptoires que France et Angleterre faisaient au sujet de la Tchécoslovaquie avant les accords de Munich. Jamais les nazis ne mettraient la main sur le territoire des Sudètes. L’Entente cordiale veillerait au strict respect de l’intégrité territoriale tchèque. Comme Churchill l’avait annoncé, il y eut le déshonneur et la guerre.
La Suisse est également concernée. Il est bien loin, le sommet du Bürgenstock. Il n’en reste que de belles photos et une grosse facture. Cela devrait nous inciter à repenser le rôle que nous voulons jouer dans les affaires du monde. Nous nous sommes pris pour le bœuf avec le fumeux concept de neutralité active. Nous avons voulu peser sur la scène internationale. Ridicule forfanterie qui nous met hors-jeu. La rencontre au sommet est prévue en Arabie saoudite.
Yvan Perrin,13.02.2025
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