Le patron de Tesla et SpaceX affiché son soutien à l’AfD sur sa plateforme X. L’ex-commissaire européen au Numérique a réagi en l’accusant d'«ingérance»
Le soutien appuyé d’Elon Musk au parti d’extrême droite en Allemagne a été le point de départ d’échanges tendus entre le milliardaire et Thierry Breton, l’ex-commissaire européen au Numérique.
Le message du propriétaire de la plateforme X («Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne») a suscité un vif émoi en Europe. «A quelques semaines des prochaines élections en Allemagne, Elon Musk – 1er influenceur mondial sur X et membre potentiel de la future administration américaine – soutient ouvertement le parti d’extrême droite AfD. Ce n’est pas la définition même de l’ingérence étrangère?», a écrit l’ancien commissaire dans un message posté sur X.
«Il faut en finir avec le «deux poids deux mesures» et appliquer le #DSA en Europe», a-t-il ajouté en référence au règlement de l’Union européenne sur les services numériques («Digital Services Act»), qui vise à mieux faire respecter les lois européennes par les plateformes numériques.
Dans le contexte de l’attentat odieux de Magdebourg, et à quelques semaines des prochaines élections en Allemagne, @elonmusk — 1er influenceur mondial sur X et membre potentiel de la future administration américaine — soutient ouvertement le parti d’extrême-droite AfD.
Ce n’est… https://t.co/g0LYIhw9j2
— Thierry Breton (@ThierryBreton) December 21, 2024
«Mec, «l’ingérence étrangère» américaine est la seule raison pour laquelle tu ne parles pas allemand ou russe aujourd’hui», lui a répondu dimanche Elon Musk, dans une allusion au débarquement américain en France lors la Seconde Guerre mondiale.
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Une grande proximité avec l’administration Trump
La très grande proximité d’Elon Musk avec Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche 20 janvier, suscite des interrogations sur la façon dont l’UE va gérer le dossier du réseau social X, soupçonné d’amplifier la désinformation.
Ce réseau a été mis en cause formellement en juillet pour trois infractions présumées: tromperie des utilisateurs avec les coches bleues censées certifier les sources d’informations, transparence insuffisante autour des publicités, non-respect de l’obligation d’accès aux données de la plateforme par des chercheurs agréés.
Pour chacune d’elles, et faute de mise en conformité, la Commission pourrait infliger à Elon Musk une amende allant jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial annuel de l’ensemble des entreprises qu’il contrôle, de quoi atteindre plusieurs milliards d’euros.
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