Thématiques, entreprises, personnalités… Les exemples regorgent de pages totalement polluées par des groupes motivés par des agendas politiques ou idéologiques. La page consacrée au sulfureux glyphosate est un cas d’école : dans sa version anglaise, l’article qui lui est consacré traduit le consensus des agences sanitaires mondiales, expliquant qu’il n’existe aucune preuve d’effet cancérogène sur l’homme de l’herbicide le plus vendu au monde.
La page en français, au contraire, assène d’emblée que le glyphosate est classé comme « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) – un avis pourtant isolé –, développant avec un luxe de détails extravagants les suspicions terribles qui pèsent sur le produit.
L’historique des interventions sur la page étant transparent, chacun peut vérifier qu’une seule personne, intervenant sous le pseudonyme de « Factsory », est responsable de 22 % des modifications faites sur la page du glyphosate et de l’immense majorité de celles qui insistent sur sa dangerosité présumée.
Le Point a identifié Factsory, maître de conférences en informatique à l’université de Lille. Contacté, il dit n’avoir aucune compétence particulière sur le sujet, n’étant spécialiste ni des produits phytosanitaires ni de toxicologie. Son acharnement contre le glyphosate est une croisade personnelle.
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La moitié de la page Wikipédia du Point a été rédigée par une contributrice nommée « JMGuyon ».
Les obsessions de JMGuyon basculent parfois dans le loufoque. Elle est intervenue sur la page biographique de notre directrice de la rédaction, Valérie Toranian, l’accusant d’avoir donné à l’hebdomadaire féminin Elle, qu’elle a dirigé de 2002 à 2014, « une orientation proche de l’extrême droite islamophobe ».
Notre magazine n’est évidemment pas la seule cible des activistes de l’encyclopédie en ligne, qui peuvent s’appuyer, dans leurs multiples croisades, sur un faisceau de sources dont la fiabilité, selon eux, n’est pas discutable : Télérama, Mediapart, Arrêt sur images, Reporterre, Libération…
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En 2012, l’écrivain américain Philip Roth a écrit à l’encyclopédie en ligne pour corriger une interprétation erronée de son roman La Tache. « Je comprends votre point de vue, selon lequel l’auteur fait forcément autorité sur son propre travail, mais nous exigeons des sources secondaires », lui a répondu un administrateur. Lunaire…
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Contacté, Wikimédia France botte en touche. L’association s’abrite derrière une clause générale de non-responsabilité. Elle ne se sent pas responsable de ce que publient les contributeurs. Y compris lorsqu’ils font partie, comme JMGuyon, des Sans pagEs… Cette association de droit suisse, créée en 2016 pour lutter « contre les déséquilibres de genre sur les articles de l’encyclopédie », vit pourtant en symbiose avec Wikimédia France, qui lui a versé plusieurs dizaines de milliers d’euros ces dernières années. Jusqu’en novembre 2024, Capucine-Marin Dubroca-Voisin, trésorière des Sans pagEs, était aussi présidente de Wikimédia France. Prompts à voir de la transphobie partout, les Sans pagEs ont largement diffusé ce travers sur Wikipédia.
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