Le grand défi de cette réforme ne réside pas dans son financement, mais bien dans la manière de restituer le capital à son détenteur.
Pourquoi ? Parce qu’on ignore durant combien de temps le bénéficiaire percevra une rente, celle-ci étant garantie pour toute la durée de la retraite, le versement de la rente ne prend fin qu’au décès du bénéficiaire.
Dans le pire de cas, le bénéficiaire décède peu après ses 65 ans et ne bénéficiera donc que peu du capital cumulé. Inversement et dans le meilleur des cas, le bénéficiaire peut profiter longtemps de son capital, ce qui pose l’inévitable question de la durée du paiement des rentes qu’il faut faire corréler à l’espérance de vie moyenne.
Mieux épargner pour mieux pérenniser
Actuellement, le taux de conversion du capital LPP en rentes est fixé à 6.8%. Ainsi un travailleur ayant accumulé un capital de 100’000 francs touchera 6.8% de ce capital en rentes, soit 6’800 francs par an.
Un des effets de la réforme est d’abaisser le taux de conversion à 6%, permettant de faire corréler la rente à l’augmentation de l’espérance de vie. Ce changement de taux est compensé par un supplément de rente pour les plus de 50 ans.
L’abaissement du seuil d’accès et l’adaptation de la déduction de coordination, permettront à de nombreux travailleurs, notamment des personnes travaillant à temps partiel, de bénéficier du 2ème pilier.
En outre le lissage du taux de cotisations LPP permettra plus d’équité et une meilleure attractivité du marché de l’emploi.
Réformer la LPP, c’est assurer la pérennité à long terme. Les bénéficiaires actuels ne seront impactés en rien par la réforme et les futurs bénéficiaires peuvent ainsi concevoir sereinement l’avenir.
C’est pourquoi je vous encourage à voter OUI à la réforme de la LPP le 22 septembre.
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