C’est ainsi : Les primes d’assurance maladie pèsent très lourd sur les ménages suisses. Mais il existe des différences étonnantes selon les cantons. Le graphique ci-dessous le montre : La prime moyenne d’assurance maladie est nettement plus basse dans les régions rurales de Suisse alémanique que dans les villes ou en Suisse romande. Dans mon canton d’origine, Zoug, l’assuré maladie paie en moyenne 298 francs par mois, contre 454 francs à Genève.
Comment s’expliquent ces différences notables entre les primes ? Les primes sont le reflet des coûts de la santé ; plus les coûts de la santé sont élevés dans un canton, plus les primes moyennes sont élevées. Dans le canton gauche rose-verte de Bâle-Ville, les coûts de santé par personne sont près de 30% plus élevés que la moyenne suisse. Cela signifie que le Bâlois moyen se rend beaucoup plus souvent chez le médecin ou à l’hôpital que le Suisse moyen.
Il est frappant de constater que les cantons ruraux et conservateurs de Suisse alémanique affichent des coûts de santé par personne beaucoup plus bas et profitent donc également de primes plus basses. C’est pourquoi l’initiative du PS sur les primes est dangereuse, car elle conduit à davantage de centralisme et à une redistribution des cantons économes vers les cantons plus dépensiers.
Le Tages-Anzeiger, politiquement à gauche, confirme lui aussi le risque de redistribution : « Si l’initiative populaire du PS était acceptée, les cantons qui en profiteraient seraient justement ceux où les coûts de la santé sont les plus élevés et où les gens vont le plus souvent chez le médecin ». Les cantons urbains de gauche comme Genève ou Bâle en profiteraient alors que les cantons ruraux seraient pénalisés et donc avec eux les assurés qui ne se précipitent pas chez le médecin pour le moindre bobo. C’est pourquoi il faut dire clairement NON à l’initiative du PS sur les primes le 9 juin.
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