Monsieur le président du parti,
Messieurs les Conseillers fédéraux,
Chères et chers délégués,
Chers sympathisants et invités,Vous avez entendu à quel point la situation est dramatique : le président du parti Marcel Dettling met en garde contre le fait que « les migrants économiques envahissent notre pays », Pascal Schmid, le nouveau chef de l’asile, demande que nous reprenions enfin le contrôle du désastre de l’asile, Martina Bicher a démontré de manière impressionnante comment le chaos de l’asile et l’ouverture des frontières conduisent au pillage de nos caisses sociales et l’ancien directeur de l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDT), Christian Bock, parle clairement : « Les contrôles aux frontières peuvent-ils contribuer à rendre la Suisse plus sûre ? » Sa réponse est clairement « OUI » ; mais des mesures supplémentaires sont nécessaires.
Le ministre de l’asile Beat Jans et les autres partis ne font rien !
Le chaos de l’asile et les abus massifs de notre système d’asile sont évidents. Malgré cela, les autres partis ne font rien – au contraire : ils veulent ouvrir encore plus la porte aux abus et à l’exploitation de notre tradition humanitaire.
Il y a à peine trois semaines, le ministre de l’Asile Jans a annoncé que les personnes admises à titre provisoire – c’est-à-dire les demandeurs d’asile déboutés – seraient autorisées à faire venir les membres de leur famille en Suisse encore plus rapidement. Au lieu de durcir les règles de l’asile comme il l’avait annoncé à grand renfort de déclarations, le ministre socialiste de l’asile vise donc des assouplissements.
Après-demain, le Conseil national devrait encore abaisser l’obstacle au droit de rester en Suisse et l’étendre aux conjoints et concubins des titulaires d’une autorisation de séjour ou d’une autorisation de courte durée ainsi qu’aux personnes admises à titre provisoire, c’est-à-dire aux personnes dont la demande d’asile a été rejetée (initiative parlementaire 21.504 « Garantir la pratique pour raisons personnelles majeures visée à l’article 50 LEI en cas de violence domestique »). Le Conseil fédéral veut même lever la réserve de la Suisse à l’article 59 de la Convention d’Istanbul, afin que toutes les victimes de violences domestiques – indépendamment de leur statut au regard du droit des étrangers – puissent désormais demander un titre de séjour autonome (avis du Conseil fédéral du 29 novembre 2023 sur le projet 21.504).
Toujours lors de la session d’été, la loi sur les étrangers et l’intégration sera assouplie afin que les membres étrangers de la famille descendants ou ascendants d’étrangers naturalisés ne soient plus obligés de disposer d’une autorisation de séjour durable d’un Etat membre de l’UE ou de l’AELE pour venir en Suisse (initiative parlementaire 19.464 « Regroupement familial. Supprimer toute discrimination subie en raison du droit interne » ). La NZZ (du 10 août 2023) écrit à ce sujet : « Bien que leur entretien devrait en principe être garanti, les étrangers qui entrent dans le pays via le regroupement familial sont relativement souvent dépendants de l’aide sociale ». Les cantons mettent en garde (CH Media éditions du 10 août 2023) : En cas d’extension du regroupement familial à des pays tiers, il existe « un risque évident de charge massive pour les systèmes d’aide sociale et de sécurité sociale ». Même la commission compétente écrit qu’il faut « supposer que la modification proposée pourrait entraîner une augmentation des coûts de l’aide sociale pour les cantons ». Malgré cela, les autres partis veulent maintenir cet assouplissement.
Et avec l’accord-cadre institutionnel, le Conseil fédéral veut, selon le point 13 du Common Understanding, reprendre la directive européenne sur les citoyens de l’Union, à quelques exceptions mineures près. Ainsi, nous devrions à l’avenir obligatoirement reprendre toutes les décisions de l’Union européenne en matière de politique migratoire. Il s’agit d’une trahison du peuple suisse, qui a décidé le 9 février 2014 de gérer l’immigration de manière autonome au moyen de « nombres maximums et de contingents », en incluant le domaine de l’asile, et d’une violation flagrante de l’article 121a de la Constitution fédérale.
Vous voyez à quel point la Berne fédérale est irresponsable vis-à-vis de la génération de nos enfants et irrespectueuse des intérêts de sa propre population.
Pourquoi l’initiative « Stop aux abus de l’asile ! » est si urgente ?
En 2023, 30’000 demandeurs d’asile sont à nouveau arrivés dans notre pays en provenance du monde entier, dont la majorité avec l’aide de bandes criminelles de passeurs. La quasi-totalité de ces demandeurs d’asile viennent en Suisse pour des raisons économiques, en quête de profits. Ils traversent d’innombrables pays tiers sûrs pour déposer une demande d’asile en Suisse. Il faut mettre un terme à ce tourisme de l’asile le plus rapidement possible.
Les coûts explosent. En 2021, la Confédération a dépensé 1.5 milliard de francs pour le domaine de l’asile. En 2023, c’était déjà 3.5 milliards. Cela représente environ 1’600 francs d’impôts pour une famille de quatre personnes. D’autres milliards sont dépensés par les cantons, les communes et les écoles. La population suisse, qui doit payer cette folie de l’asile avec l’argent durement gagné de ses impôts, n’a plus rien à dire.
Le chaos de l’asile provoque une hausse massive de la criminalité. Vols, cambriolages, agressions au couteau, blessures graves, viols : les délits ont augmenté de 14% en 2023 pour atteindre 522’558 cas. Cela représente 1’431 délits par jour ! Selon les statistiques de la criminalité 2023, la proportion d’étrangers criminels et de migrants demandeurs d’asile a fortement augmenté, ce tant en chiffres absolus que par rapport à la population. 56% des personnes mises en cause sont des étrangers, et la part des migrants demandeurs d’asile est particulièrement élevée. Selon le directeur de la sécurité zurichois Mario Fehr, le taux de criminalité des migrants déboutés du droit d’asile atteint même 91% ! La population suisse ne peut plus se sentir en sécurité dans son propre pays.
Le nombre de personnes entrant illégalement en Suisse est toujours aussi élevé. Rien que pour les années 2022 et 2023, plus de 50’000 personnes entrées illégalement sur le territoire suisse ont été appréhendées à chaque fois. Comme nous ne contrôlons pas systématiquement nos frontières nationales, on peut supposer que le nombre effectif d’entrées et de passages illégaux est plusieurs fois supérieur aux chiffres officiels publiés par l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDT) : Il s’agit probablement de plusieurs centaines de milliers d’entrées et de passages illégaux par an. Ce n’est pas un État de droit.
Que veut l’initiative « Stop aux abus de l’asile ! » ?
Premièrement, pas d’entrée ni d’asile pour les migrants illégaux qui arrivent en Suisse avec des passeurs via des pays tiers sûrs (comme l’Italie ou l’Autriche par exemple). Cela permettra de mettre fin au tourisme de l’asile : « Aucune entrée ni aucun asile ne seront accordés aux personnes qui entrent en Suisse par un pays tiers sûr dans le but de déposer une demande d’asile ».
Deuxièmement, un quota est fixé pour les véritables demandeurs d’asile, conformément à l’article 121a de la Constitution fédérale suisse : Désormais, le nombre maximum d’octrois d’asile est encore de 5’000 par an.
Troisièmement, les personnes dont la demande d’asile a été rejetée ne se verront plus accorder ce que l’on appelle une « admission provisoire » et donc plus le droit de rester en Suisse. Cela concerne surtout les jeunes hommes originaires d’Afrique, d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie, de Turquie et des Balkans.
Quatrièmement, les personnes qui entrent en Suisse sont systématiquement contrôlées. L’entrée n’est accordée qu’en présence d’un titre de séjour valable ou d’une autre autorisation d’entrée. Cela va de soi !
Proposition du comité directeur de l’UDC Suisse
Le 4 décembre 2023, le comité directeur de l’UDC Suisse a approuvé le lancement de l’initiative à l’unanimité.
Le 26 janvier 2024, la direction et le comité de l’UDC Suisse se sont également prononcés à l’unanimité en faveur du lancement de l’initiative.
Chères et chers délégués, si vous approuvez également aujourd’hui le lancement de l’initiative « Stop aux abus de l’asile ! », la décision correspondante sera publiée dans la Feuille fédérale le mardi 28 mai 2024. A partir de cette date, nous pourrons alors commencer la récolte des signatures.
Merci d’approuver le lancement de cette initiative populaire dont nous avons tant besoin !
Extrait de: Source et auteur
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