Les primes de l’assurance-maladie pèsent énormément sur le pouvoir d’achat des Suisses. Le problème est bien connu : les primes doivent payer les coûts de la santé et comme les coûts augmentent, les primes suivent. Finalement, c’est le porte-monnaie des citoyens qui souffrent.
Deux initiatives prétendent vouloir s’attaquer au problème. Une vient des socialistes, l’autre des centristes. Si les deux partent du même diagnostic – le système de santé coûte trop cher – chacun propose un traitement indigeste qu’il faut refuser pour ne pas aggraver la situation du patient.
La fausse bonne idée qui coûte des milliards
L’initiative du parti socialiste vise à faire supporter la charge des primes maladie aux caisses publiques dès que la prime atteint et dépasse 10% du revenu des assurés. En clair, si un assuré a un revenu mensuel de 5’000 francs et que sa prime LAMal est de 550 francs, il paiera 500 francs et les contribuables paieront les 50 francs restants de sa prime.Or, à l’échelle de la Suisse et selon les prévisions 2030 de la Confédération, cette mesure coûtera 12 milliards de francs aux Suisses. Son principal problème ? Au lieu de s’attaquer aux coûts de la santé, elle propose de répartir la facture autrement, déresponsabilisant au passage la partie de la population qui ne sera plus tenue de payer l’intégralité des soins et imposant inversement une double peine à l’autre partie de la population qui devra non seulement payer ses propres primes, mais en plus payer les coûts imposés par d’autres.
Cette fausse bonne idée qui se drape de la vertu de la solidarité est en réalité un piège dans lequel il ne faudra pas tomber le 9 juin prochain.
La fausse bonne idée qui induit une médecine à deux vitesses
L’initiative du Centre propose une réforme de la prise en charge des soins, qui peut entraîner un rationnement des prestations de soins, lié à la conjoncture économique et aux revenus moyens de la population. En clair, si les salaires stagnent ou diminuent, il en ira de même avec le remboursement de prestations de soins. Il sera évidemment toujours possible d’accéder à certains soins, mais il faudra les payer à titre privé.De fait, si on tient compte de l’évolution de la conjoncture entre 2000 et 2022 et qu’on se demande quel serait l’impact sur le catalogue des prestations de l’Assurance obligatoire des soins (AOS), on constate que 37% des prestations actuellement admises ne pourraient pas être couvertes. En d’autres termes, une prestation sur trois actuellement prise en charge par la LAMal ne serait plus remboursée.
L’UDC soutient les contre-projets
Dans les deux cas, des contre-projets visant à mieux maîtriser les coûts et à soutenir le pouvoir d’achat des gens sont soutenus par l’UDC. C’est pourquoi notre parti vous recommande de voter 2x NON le 9 juin aux mauvais traitements socialistes et centrises pour la santé !
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