Les relations entre la Hongrie et la Chine ont été renforcées lors du Forum One Belt One Road
Selon Viktor Orbán, qui a participé au sommet chinois, la politique étrangère hongroise ne cherche pas à se fermer, mais à construire des relations partout où c'est possible.
Zoltán Pataki
Lors du troisième forum One Belt One Road, 130 pays étaient représentés à Pékin, à l'occasion du dixième anniversaire de l'annonce de la Belt and Road Initiative (BRI, Nouvelle Route de la Soie). Sur les 130 pays, 30 étaient représentés au niveau de l'État ou du Premier ministre, y compris notre pays, puisque le Premier ministre Viktor Orbán et plusieurs ministres s'étaient rendus en Chine.
Parmi les pays occidentaux, seule la Hongrie a participé au forum.
Orbán est l’un des chefs de gouvernement qui ont été invités à cette réunion à trois reprises jusqu’à présent.
Le jour de clôture du forum, le président chinois Xi Jinping a présenté les mesures qui seront prises pour développer davantage la BRI : parmi celles-ci, il y a eu une restructuration du financement des projets, et l'ensemble de l'initiative a également évolué vers l'institutionnalisation.
La Hongrie se tient aux côtés de la Chine depuis le début
Le premier jour de sa visite, le Premier ministre hongrois a rencontré son homologue chinois Li Xiang. Le Premier ministre chinois a rappelé que l'année prochaine marquerait le 75e anniversaire de l'établissement des relations entre les deux pays. Selon lui, l'amitié politique a également une base culturelle plus profonde. Ce n'est pas un hasard si la Hongrie a été la première dans le bloc soviétique à reconnaître la Chine, et elle est le seul État d'Europe centrale à s'en tenir depuis le début au principe d'une seule Chine, a déclaré le Premier ministre.
Il a également souligné que la Chine est prête à coopérer avec la Hongrie, en tant que vrais amis qui se soutiennent mutuellement, en tant que pays luttant tous deux pour un objectif commun de développement et de prospérité, et en tant que bons partenaires dotés d’une compréhension et d’une affinité mutuelles.
Le Premier ministre hongrois a souligné que la Chine est le neuvième partenaire commercial de la Hongrie et qu'elle est cette année encore le plus grand investisseur étranger direct dans notre pays. Selon Orbán, la Hongrie reste un bon ami de la Chine en Europe centrale et il fonde toujours de grands espoirs sur la coopération entre les deux États. Il a expliqué : le monde est à la croisée des chemins, et la grande question est de savoir si ce doit être la guerre ou la paix, la fermeture ou la coopération.
Il a rappelé que les Hongrois savent bien ce qu'est la fermeture et ce qu'elle implique : l'appauvrissement et le danger constant de guerre.
"C'est pourquoi nous travaillons à l'expansion de nos relations économiques, tant à l'Est qu'à l'Ouest. Je suis convaincu que c'est le seul moyen de préserver la compétitivité et la sécurité de la Hongrie. C'est pourquoi nous sommes ici en Chine et nous en discuterons dans les prochains jours."
Après l'entrevue des Premiers ministres, plusieurs accords intergouvernementaux ont été signés, notamment sur les projets bilatéraux prioritaires de l'initiative One Belt, One Road, sur l'éducation, sur le programme de coopération industrielle et d'investissement, ainsi que sur un accord concernant les aspects économiques et technologiques, le développement, l’économie numérique et la protection du climat.
Après la rencontre avec le Premier ministre chinois Li Xiang, le Premier ministre hongrois a également rencontré Tian Guoli, président de la China Construction Bank (CCB), et ils ont signé une déclaration commune. Au cours de leur rencontre, ils ont passé en revue le dialogue amical et la coopération avec la Hongrie au cours des dernières années.
Tian Guoli a également exprimé sa gratitude pour le soutien du gouvernement hongrois à la création d'une succursale de la CCB en Hongrie et a clairement indiqué que le CCB verrait dans l'ouverture de cette succursale un nouveau point de départ pour fournir de meilleurs services financiers aux clients en Hongrie et donner un nouvel élan au partenariat bilatéral. "La Hongrie peut se vanter de compter plus de dix lauréats du prix Nobel et cette année, deux nouveaux scientifiques hongrois se sont ajoutés à la liste, ce qui montre une fois de plus au monde le talent scientifique et innovant des Hongrois", a relevé Tian Guoli.
Viktor Orbán a souligné que dans la situation géopolitique actuelle, la Hongrie reste déterminée à s'ouvrir à l'Est et à renforcer le dialogue et la coopération avec la Chine.
Il a remercié la CCB pour le soutien apporté à la Hongrie ces dernières années. Le Premier ministre a salué l'ouverture de la succursale de la CCB en Hongrie et a qualifié cette décision de sage.
Les relations entre les deux pays ont atteint un niveau supérieur ces dernières années, a déclaré le Premier ministre hongrois, ajoutant que la CCB était un partenaire bienvenu dans le domaine de la production nationale de véhicules électriques et des projets liés aux nouvelles énergies, ainsi que pour la coopération dans bien d'autres domaines.
Sommet hongro-chinois
Le deuxième jour de la visite de la délégation hongroise, Viktor Orbán a discuté avec le président chinois Xi Jinping des relations économiques entre la Hongrie et la Chine et il a également rencontré le président russe Vladimir Poutine. Le Premier ministre hongrois a déclaré que sous la présidence de Xi Jinping, les relations sino-hongroises « avaient atteint des sommets sans précédent » et à son avis, cela est extrêmement utile et avantageux pour la Hongrie.
Parlant de la BRI, le Premier ministre a déclaré : « Nous sommes convaincus qu'il s'agit d'une initiative qui changera le monde, changera l'économie mondiale et la transformera en une économie qui servira le bien-être d'un plus grand nombre de personnes qu'auparavant. » À l’avenir, la Chine pourra compter sur la Hongrie pour rester partie prenante de l’initiative et rechercher une coopération avec Pékin, quels que soient les débats politiques européens.
Le président chinois a déclaré qu'il est très heureux de retrouver son vieil ami à Pékin, car ils n’avaient pas eu l’occasion de se rencontrer en personne depuis l’épidémie de coronavirus et n’ont discuté qu’au téléphone.
Xi: "Je voudrais profiter de l'0000000occasion pour travailler avec vous et les autres dirigeants ici présents pour partager la vision de la coopération, élaborer un plan de développement et promouvoir un plus grand développement de la coopération dans la construction de One Belt One Road au cours des dix prochaines années." Xi a souligné que la Hongrie a été un des premiers pays à reconnaître avec la République populaire de Chine et à établir des relations diplomatiques avec elle, si bien que l'amitié entre les deux pays a déjà une longue histoire.
"Ces dernières années, les relations sino-hongroises se sont toujours développées à un niveau élevé, indépendamment des changements survenus dans l'environnement international."
Concernant le fait que l'année prochaine marquera le 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Hongrie, le président chinois a souligné que cette opportunité devait être saisie afin d'utiliser cet élan pour aller de l'avant et renforcer la coopération stratégique globale sino-hongroise, à un nouveau niveau.
Au lieu de former des blocs, nous avons besoin de connectivité
Mardi, jour de clôture du sommet, Viktor Orbán a également pris la parole. Dans son discours, le Premier ministre a analysé les événements politiques mondiaux : comme dans son discours de Tusványos, il a souligné que l'ère de l'avantage compétitif occidental est révolue, que le monde de l'Est est devenu plus fort, et que le dilemme européen est désormais le suivant : devons-nous bloquer l’économie mondiale, miser sur la compétition et le protectionnisme, ou allons-nous rechercher les opportunités de coopération et de connexion offertes par la nouvelle ère? Il a déclaré qu'au sein de l'Union européenne, on parlait de « découplage » et de « réduction des risques », ce qui signifierait isoler les économies européenne et chinoise l'une de l'autre. Dans le même temps, les partisans de la connectivité, dont la Hongrie, rejettent cette idée. Pendant des décennies, l’Europe centrale a souffert d’un blocus qui était pernicieux, déraisonnable et inhumain. Notre compétitivité s’est effondrée, nous avons pris beaucoup de retard dans la course technologique et nous nous sommes appauvris.
Selon Orbán, les Hongrois souhaiteraient l'avènement d'une période de connectivité plutôt que de blocs, car ce sont les liens mutuels qui donneront à l’Europe une chance de retrouver sa compétitivité. Notre histoire prouve qu'une politique internationale qui revient sur le terrain des liens et du respect mutuel peut apporter l’espoir de paix et de développement économique.
Il a souligné : L'objectif de la Hongrie est d'être le point de rencontre de l'économie et de la technologie de l'Est et de l'Ouest.
Aujourd'hui, en Europe, c'est chez nous que se réunissent les plus importants investisseurs orientaux et occidentaux de la transition vers la nouvelle ère technologique. Le Premier ministre est fier que la Hongrie soit désormais devenue la première destination d’Europe centrale pour les investissements des entreprises chinoises. Selon Orbán, la Hongrie est prête à poursuivre sa coopération avec la Chine et tous les pays partisans de la connectivité.
traduction: Albert Coroz
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