Personnage "sulfureux" nous apprend Forum, "ostracisé", le pauvre, "à cause de son amour pour les lolitas, disons les choses comme ça" et aussi des "jeunes garçons", mais qui, grâce à Dieu, "s'est toujours défendu d'être pédophile, il a même assez critiqué la pédophilie"; tant de courage confond. S'ensuit le panégyrique en règle. L'on cite l'oeuvre majeure de la pédérastie de Matzneff, Les Moins de seize ans, que l'on a, de toute évidence, pas lue.
Que d'erreurs pourrait-on éviter en lisant les Observateurs (ici, ici et ici). Quel degré de fanatisme idéologique et d'aveuglement moral faut-il avoir atteint pour juger nécessaire, après l'invitation annuelle de Daniel Cohn-Bendit à Infrarouge, d'encenser toutes les processions de vieilles carnes gauchistes qui voulaient pousser la liberté sexuelle à son ultime logique. Aucune de ces personnalités n'a jamais été poursuivie, on les fête, au crépuscule de leur existence abjecte, comme l'on aurait fait des vieux caciques du parti à l'aube de la chute du mur. Sans approuver le culte à la personnalité mais en saluant l'oeuvre accomplie pour la "cause". Rien oublié, rien appris, la RTS est certainement l'enfant de cette époque, peu lui chaut que les victimes, une fois adultes et libérées de ces hommes, aient hurlé leur souffrance et leur dégoût de tout ce qui fonde la justification idéologique de tels crimes, le monument de 68 trône de son triomphe plein entier dans les mentalités de ceux qui possèdent, détiennent, les principaux médias, nos médias.
Matzneff fut certainement l'idéologue pédophile le plus insidieux parce que le plus mesuré dans un propos patiné de romance littéraire. Quand un Duvert ou un Cohn-Bendit appelait ouvertement aux libations pédérastiques, Gabriel Matzneff mâtinait tout cela de recherche amoureuse, la transgression était belle, parce que pour Matzneff, l'enfant tombe forcément amoureux de celui qui le viole. Cette pensée maléfique a pénétré la racine même de l'idéologie gouvernante et l'a associée à une sorte de sentiment amoureux anti-bourgeois, transgressif et révolutionnaire. Voilà d'ailleurs pourquoi nos politiciens de gauche parlementaire sont incapable de vouloir punir les pédophiles et abreuvent nos manuels scolaires de théories éminemment dangereuses. Parce que oui, dans le vrai monde, on ne peut dire, on ne peut écrire des choses sans que les gens soient atteints, y adhèrent, y croient. L'art a ses limites, le renversement de la conviction morale doit en être une.
Les exemples qui vont suivre sont durs à lire, à entendre. Il faut les connaître, c'est impératif, tant dans cette culture les inepties du passé sont appelées à fonder les vérités de demain. Ils sont toujours en chemin, si personne ne réagit, ils ne s'arrêteront pas d'eux-mêmes.
A mille lieues des pudeurs de levantins de nos idéologues de garde pensionnés par l'Etat, Gabriel Matzneff c'est ça:
AMES SENSIBLES S'ABSTENIR
1974
« Ce n’est pas parce qu’un malade mental étrangle de temps à autre un petit garçon que ces mêmes bourgeois sont autorisés à faire porter le chapeau à tous les pédérastes et à priver leurs enfants de la joie d’être initiés au plaisir, seule éducation sexuelle qui ne soit pas un mensonge et une foutaise » (Gabriel Matzneff, Les Moins de seize ans, 1974, cité par Ambroise-Rendu, Anne-Claude, «Le pédophile, le juge et le journaliste», L’Histoire, n°296 (mars 2004), p. 65).
« Ce qui me captive, c'est moins un sexe déterminé que l'extrême jeunesse, celle qui s'étend de la dixième à la seizième année et qui me semble être — bien plus que ce que l'on entend d'ordinaire par cette formule — le véritable troisième sexe. Seize ans n'est toutefois pas un chiffre fatidique pour les femmes qui restent souvent désirables au-delà de cet âge. (...) En revanche, je ne m'imagine pas ayant une relation sensuelle avec un garçon qui aurait franchi le cap de sa dix-septième année. (...) Appelez-moi bisexuel ou, comme disaient les Anciens, ambidextre, je n'y vois pas d'inconvénient. Mais franchement je ne crois pas l'être. À mes yeux l'extrême jeunesse forme à soi seule un sexe particulier, unique. » (Les Moins de seize ans, 1974)
L'encyclopédie Wikipédia, sans doute connue des journalistes de la RTS, précise encore fort à propos ce qui suit:
"Gabriel Matzneff revendique pour lui-même la qualification de « pédéraste », soit un « amant des enfants ». Il dénonce par ailleurs le fait que le « charme érotique du jeune garçon » soit nié par la société occidentale moderne « qui rejette le pédéraste dans le non-être, royaume des ombres ». Il ajoute plus loin : « les deux êtres les plus sensuels que j'aie connus de ma vie sont un garçon de douze ans et une fille de quinze ». Pour Matzneff, « curieusement, l'amour des gosses est dans l'esprit des gens lié à l'idée de violence. Pour eux, un satyre ne peut être qu'un sadique. (...) Un enfant ne peut disposer ni de son cœur, ni de son corps, ni de son amour, ni de ses baisers. Un enfant appartient à ses parents et à ses maîtres. Ce sont eux qui en ont l'usage exclusif. Pourtant, c'est nous que ces nauséabonds personnages accusent de détournement de mineur ». Il ajoute que « n'importe quelle personne qui aime les gosses peut témoigner qu'ils draguent ferme ou (ce qui revient au même) excellent dans l'art de se faire draguer. (...) Tout récemment encore (...) je me suis fait aborder rue Gay-Lussac, à Paris, par un mômichon d'une douzaine d'années qui avait peut-être envie que je lui paye le ciné, mais qui avait surtout envie d'autre chose. Il y a des gosses qui sont très sages, c'est exact, mais il y a aussi des gosses qui sont très putes. » Commentant un fait divers au cours duquel un quinquagénaire avait, au cours de « ballets roses », abusé de fillettes âgées de onze à quinze ans, Matzneff estime qu'« il n'y a pas un homme normalement constitué qui lise le croustillant récit des amours de Tonton Lucien sans bander et songer qu'il aurait bien aimé être à sa place ». Pour lui, au sujet de la prostitution des mineurs, « chacun donne ce qu'il a, l'oiseau son chant, la fleur son parfum, le créateur son œuvre, la cuisinière ses bons petits plats, le sage vieillard sa sagesse, le riche son argent, le bel enfant sa beauté. En outre, si violence il y a, la violence du billet de banque qu'on glisse dans la poche d'un jean ou d'une culotte (courte) est malgré tout une douce violence. Il ne faut pas charrier. On a vu pire. »
Matzneff admet cependant l'existence d'« ogres », d'abuseurs sadiques d'enfants : il se souvient avoir « toujours eu un faible pour les ogres » et avoir suscité la polémique en relativisant, dans les colonnes de Combat, le crime de Lucien Léger, ou l'affaire des meurtres de la lande, achevant cependant son propos en dénonçant la « confusion » entre les criminels et l'ensemble des « pédérastes », qui apportent aux « enfants » « la joie d'être initiés au plaisir, seule “éducation sexuelle” qui ne soit pas une foutaise »."
1976
En 1976, Gabriel Matzneff pose cette question: « L’amour est-il un crime? », dénonçant la longue détention provisoire dont sont « victimes » depuis trois ans un médecin et ses amis pour:
« Une simple affaire de mœurs, où les enfants n’ont été victimes de la moindre violence, mais au contraire, ont précisé au juge instructeur, qu’ils étaient consentants et que cela leur avait été fort agréable ».
On n'échappe pas aux pressions de son bourreau.
Matzneff plaide pour le respect des « pratiques sexuelles chez la très jeune fille ou le très jeune garçon » et va jusqu’à invoquer les articles 330 et 331 du Code pénal, complétés par des ordonnances vichyssoises; argument définitif…
Puis la vaticination se fait plus psychologique:
« Aimer un être, c’est aider à devenir celui qu’il est. Or cette quête d’identité, qui a pour but la possession et la connaissance de soi, est aussi une quête d’identité sexuelle. Une relation amoureuse, dès lors qu’elle est fondée sur la confiance et la tendresse, est le grand moteur de l’éveil spirituel et physique des adolescents, Les perturbateurs des moins de seize ans ne sont pas les baisers de l’être aimé, mais les menaces des parents, les questions des gendarmes et l’hermine des juges » (Le Monde, 7-8 novembre 1976).
1977
Il signe la pétition de soutien au trois pédophiles mentionnés plus haut, condamnés à trois ans de détention préventive par la cour d’assises de Versailles pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans ».
Les enfants n’ont subi « aucune violence », ils étaient « consentants », « si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire? », il n’y a pas « crime », « trois ans pour des baisers et des caresses, ça suffit », s’insurge le texte de la pétition. Qui signe? l'élite, leur élite: Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, André Glucksmann, Guy Hocquenghem, Bernard Kouchner, Jack Lang, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Jean-Paul Sartre, René Schérer et bien d’autres encore.
Un peu plus tard, une lettre ouverte à la commission de révision du code pénal exigeait que soient « abrogés ou profondément modifiés» les articles de loi concernant « le détournement de mineur » », dans le sens « d’une reconnaissance du droit de l’enfant et de l’adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix ».
Interrogé en 2001, Philippe Sollers, signataire de cette supplique, ne se souvient pas: « Il y avait tellement de pétitions. On signait presque automatiquement. » (source)
La même année, le quotidien Libération publiait le manifeste du Front de libération des pédophiles.
1978
Deux ans plus tard, en 1978, Matzneff remet ça dans le compte rendu fait par ‘Le Monde des livres’ du dernier ouvrage de René Schérer et Guy Hocquenghem et semble mal supporter, c’est le moins qu’on puisse dire, une certaine difficulté d’accès à la chair fraîche imposée par les lois bourgeoises, pour ne pas dire carrément fascistes:
« Sous le prétexte de «protéger» l’enfant, la société adulte trace autour de lui un véritable cordon sanitaire. […] Jadis on expliquait à l’enfant que la masturbation rendait fou; à présent on lui apprend à se méfier des vilains messieurs et à les dénoncer à la police […] « Non seulement les enfants ont des droits, écrit Schérer, mais ils étouffent sous eux ». Hier, les enfants étaient accablées d’« interdits »; aujourd’hui, ils le sont par une législation à prétention pédagogiques, dont le plus clair effet est de les empêcher de disposer d’eux-mêmes, de circuler librement, de se lier d’amitié avec des adultes autres que ceux désignés par l’institution » (Le Monde, 17 février 1978).
Empêcher le prédateur de prédater, quelle honte en effet !
1979
Libération publiera le plaidoyer de Matzneff et Tony Duvert en faveur des « amours minoritaires » (article intitulé: « Année de l’enfance »…).
1981
On le retrouve en 1981, sous la plume de Philippe Sollers, lequel mêle critique et louanges à propos de son dernier livre, Ivre du vin perdu, que Sollers qualifie de « roman du séducteur », reconnaissant en l'auteur un libertin métaphysique, qui:
« Réinvente la transgression, le scandale en se lançant à corps perdu dans l’aventure qui ne peut pas ne pas révulser la loi: la chasse aux mineurs ».
Il ajoute:
« Ce dernier point est probablement inacceptable. Il m’est complètement étranger. Je ne juge pas, je constate. Je vois que cela a lieu. J’essaye de comprendre cette fantaisie obstinée, peinte par ses illustrateurs comme un paradis ».
Plus loin il explique comment la:
« Pédérastie allusive de Gide [est] ici dépliée, déployée, industriellement décrite » et commente: « Il y a dans tout cela quelque chose d’odieux et de sympathiquement puéril » (Le Monde, 25 septembre 1981); nous retiendrons l’odieux.
On appelle aussi cela de la connivence.
Dans ledit ouvrage, Matzneff pousse une complainte initiatique:
« Nous formons la dernière société secrète, nous sommes les carbonari de l’amour. Persistons dans cet état, le paradis est une chasse réservée »,
et prévoit le retour de l’obscurantisme:
« Nous allons assister au retour du puritanisme et à son triomphe. Aussi aurons-nous plus que jamais besoin de nos masques, qu’ils soient de velours ou de fer…»;
la clé est là, la gauche n’a fait que rechausser le masque qu’elle avait tombé en 68, ses buts, ses voies et ses désirs sont restés les mêmes, la société, la femme, la famille, le couple et enfin l’enfant, tabernacle ultime de l’innocence; innocence qu’il faut détruire, pureté qu’il faut souiller, pour mieux fouler l’humanité aux pieds et crier sa rage de mort à tout ce qui est.
Matzneff n’est ni un fou, ni un fabulateur ni un intello plumitif emporté par l’époque, l’élan et son envie de plaire, Sollers en témoigne:
« Ce qui irrite le conformisme ambiant chez Matzneff, je sais bien ce que c’est: sa sincérité, son honnêteté, son refus de tricher en exposant ses contradictions. Mêler, comme il le fait, le sexe à la prière, par exemple, provoque immédiatement le comble du malaise. C’est un bon test, je crois, pour discerner les esprits vraiment libres, libres de tous côtés. La question finale que pose le libertin métaphysique est en effet, celle-ci: existe-t-il des athées qui le soient autrement que par puritanisme inconscient, par effroi de voir s’agrandir les limites de leur jouissance? Et d’autre part: y a-t-il des consciences religieuses qui le soient autrement que par peur et refoulement de la sexualité? ». (Le Monde, 25 septembre 1981).
Il fallait jouir sans entrave, toute limite en tout était réactionnaire.
1982
En 1982, il est impliqué dans le scandale pédophile du Coral, ou Affaire du lieu de vie. Un projet pilote de la pédagogie gauchiste qui virera, comme souvent, à l'orgie pédérastique.
Dans une interview intitulée L'Archange aux pieds nus, donnée au magazine homosexuel français Gai Pied, qui s'inquiète de ce que la brigade du proxénétisme ait débarqué chez un « écrivain philopède », Matzneff se vante:
"En fait, le vrai mot, le mot le plus juste est "pédéraste", mais ce mot ayant pris dans la langue courante un sens uniquement homosexuel, il fallait bien en imaginer d'autres, pour désigner l'amour des moins de seize ans de l'un et l'autre sexe. Vous le savez, les lycéennes jouent dans ma vie amoureuse comme dans mes livres un rôle très important.
[...] Ces sympathiques inspecteurs me rendaient une visite dans le cadre de leur enquête sur l'affaire du Coral. Ils avaient un mandat de perquisition et de mise en garde à vue me concernant. Ils m'ont surpris au lit, avec une lycéenne au longs cheveux blonds. Ils ont permis à ma petite amante de s'habiller, et même de partir, après avoir vérifié qu'elle était âgée de plus de quinze ans."
Il déclare avoir la certitude d'être la victime d'une machination. « C'est l'écrivain que ces messieurs veulent atteindre en moi. »
L'épisode aura au moins l'avantage de le faire renvoyer du Monde, où il tenait une chronique depuis 1977. Il s'en moque, « Le Monde y perd plus que moi. J'ai à ce jour publié treize livres, j'en publie un quatorzième en janvier, je n'ai pas besoin du Monde pour exister littérairement ». Il disparaîtra néanmoins de la circulation jusqu'à ce que la gauche littéraire, en mal d'inspiration, ne se rappelle à son heureux souvenir...
1990
"En 1990, il publie Mes amours décomposés, son journal intime pour les années 1983-1984, dans lequel il évoque sa vie quotidienne, ses amours avec de multiples partenaires dont plusieurs adolescentes âgées de quatorze à seize ans, et son renvoi du Monde à la suite de l'affaire du Coral. Il raconte également son voyage à Manille, aux Philippines, au cours duquel il se livre au tourisme sexuel. Il écrit notamment, au cours de ce passage : « Un joli gamin, pétillant de malice, parlant un bon anglais, écolier bien propre, treize ans. Il n'a pas voulu que je le baise, mais il m'a sucé à merveille et m'a fait jouir » ; « la peau douce, le corps gracile, la bouche industrieuse, le culo divino d'un Gilbert, treize ans, d'un Normin, douze ans, me donnent beaucoup de plaisir, mais un corps de très jeune fille aux formes non totalement épanouies mais déjà esquissées me trouble davantage. N'en déplaise à ceux qui me tiennent pour un amateur de petits garçons qui a parfois des faiblesses pour les filles, c'est le contraire qui est vrai. (...) Ici, à Manille, de l'autre côté du globe, je goûte aux suprêmes joies de la liberté — y compris celle de ne pas faire l'amour, tout en n'ayant qu'un geste à faire pour avoir aussitôt dans mon lit une fille de quatorze ans ou un garçon de douze. » À Manille, il fréquente notamment des Occidentaux venus à la recherche de contacts sexuels, comme Edward Brongersma, juriste et homme politique néerlandais et défenseur connu de la pédophilie, intéressé par des rencontres avec « les jeunes personnes les plus jeunes ». En conclusion de son voyage, Matzneff écrit : « Amoureusement, ce que je vis en Asie est très inférieur à ce que je vis en France, même si les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare. Oui, un piment, mais seulement un piment : une épice, et non le plat de résistance. »
Le 2 mars 1990, peu après la sortie du livre, sur le plateau de l'émission de télévision Apostrophes présentée par Bernard Pivot, un face-à-face tendu oppose Gabriel Matzneff à une femme écrivain, la québécoise Denise Bombardier. Cette dernière, choquée par Mes amours décomposés, compare Matzneff à ces « messieurs qui attirent des enfants avec des bonbons ». Gabriel Matzneff se retire alors pour un temps de la vie publique. Il se dit plus tard convaincu que Denise Bombardier n'avait pas lu son ouvrage."
http://www.youtube.com/watch?v=sGeXOYWWb1A
Wikipédia reprend:
"Matzneff reçoit encore, des années plus tard, des soutiens de la part de la presse française et des milieux intellectuels. Christine Angot estime ainsi que « Elle prouve, cette femme [Denise Bombardier], que ce qui dérange, ce n'est pas ce qu'il fait dans la vie, c'est l'écriture. Elle lui reproche en fait d'être un écrivain, c'est ça qui la dérange ».
En 2009, un article du Figaro estime que « Matzneff fut la proie d'un néopuritanisme conquérant ». Dans Libération, Pierre Marcelle écrit « Voici déjà pas mal d'années, il me semble avoir entendu Mme Denise Bombardier franchir, chez M. Bernard Pivot, le mur du son. J'en conserve le souvenir, un peu flou mais encore suffisamment effrayant, d'éructations appuyées et de glapissements torquemadesques — il était question de pédophilie — dont ce pauvre Gabriel Matzneff, je crois, fut la cible. C'était bien avant l'affaire Dutroux, mais déjà Christine Boutin pointait sous Bombardier. »
1993
"Le Nouvel Observateur parle en 1993 de « viol au nom de la littérature » et cite Marie-France Botte et Jean-Paul Mari, auteurs du livre Le Prix d'un enfant, consacré à la prostitution enfantine dans le tiers-monde ; ces derniers estiment que « Matzneff est un personnage public. Lui permettre d'exprimer au grand jour ses viols d'enfants sans prendre les mesures nécessaires pour que cela cesse, c'est donner à la pédophilie une tribune, c'est permettre à des adultes malades de violenter des enfants au nom de la littérature. »"
1994
Lors de la réédition des Moins de seize ans, Matzneff qualifie son ouvrage de « suicide mondain » et reconnaît :
« C'est des Moins de seize ans que date ma réputation de débauché, de pervers, de diable. »
La faute à l'époque, bien sûr:
« Les impostures de l'ordre moral n'ont jamais été aussi frétillantes et bruyantes. La cage où l'État, la société et la famille enferment les mineurs reste hystériquement verrouillée. » (Les Moins de seize ans, Julliard, 1994, préface, p. 12-13.)
1995
"Le psychiatre Bernard Cordier estime en 1995 qu'« un écrivain comme Gabriel Matzneff n'hésite pas à faire du prosélytisme. Il est pédophile et s'en vante dans des récits qui ressemblent à des modes d'emploi. Or cet écrivain bénéficie d'une immunité qui constitue un fait nouveau dans notre société. Il est relayé par les médias, invité sur les plateaux de télévision, soutenu dans le milieu littéraire. Souvenez-vous, lorsque la Canadienne Denise Bombardier l'a interpellé publiquement chez Pivot, c'est elle qui, dès le lendemain, essuya l'indignation des intellectuels. Lui passa pour une victime : un comble ! (...) Je ne dis pas que ce type d'écrits sème la pédophilie. Mais il la cautionne et facilite le passage du fantasme à l'acte chez des pédophiles latents. Ces écrits rassurent et encouragent ceux qui souffrent de leur préférence sexuelle, en leur suggérant qu'ils ne sont pas les seuls de leur espèce. D'ailleurs, les pédophiles sont très attentifs aux réactions de la société française à l'égard du cas Matzneff. Les intellectuels complaisants leur fournissent un alibi et des arguments : si des gens éclairés défendent cet écrivain, n'est-ce pas la preuve que les adversaires des pédophiles sont des coincés, menant des combats d'arrière-garde ? »"
2000
Libération célèbre l'entrée dans le nouveau millénaire en publiant, le 1er mars 2001, une apologie de l’éducation pédophile en guise de pétition de soutien à Daniel Cohn-Bendit.
2002
"Gabriel Matzneff récuse pour sa part l'amalgame de l'amour des adolescents avec la pédophilie et déclare en 2002 : « Lorsque les gens parlent de “pédophilie”, ils mettent dans le même sac le salaud qui viole un enfant de huit ans et celui qui vit une belle histoire d’amour avec une adolescente ou un adolescent de quinze ans. Pour ma part, je méprise les salauds qui abusent des enfants et je suis partisan de la plus grande sévérité à leur égard. Mais les gens confondent tout. Pour eux, le mot “enfance” est un mot générique qui désigne aussi bien un bambin de trois ans à la crèche qu’un élève de première au lycée. Les gens ont de la bouillie dans la tête. S’ils n’avaient pas de la bouillie dans la tête, ils ne confondraient pas des petits enfants qui ne sont pas maîtres de leurs décisions, qui peuvent être abusés et violés, avec des adolescents de l’un et l’autre sexe qui ont le droit de découvrir le plaisir, l’amour, la passion. »"
La lutte contre la pédophilie est tout de même parvenue jusqu'à lui, mais cela ne saurait le disculper de ses appels répétés, souvenez-vous, à profiter sexuellement de « l'extrême jeunesse ».
2003
"Le psychanalyste Pierre Lassus déclare quant à lui, en 2003 : « Matzneff n'écrit pas de romans, mais des journaux, comme il est spécifié, qu'il rend publics, et où il raconte avec délectation des viols sur des enfants de douze ans ». Pierre Lassus a plusieurs fois dénoncé la complaisance culturelle et médiatique dont bénéficie Gabriel Matzneff, faisant notamment campagne en 2000 pour que l'écrivain n'obtienne pas le Prix de l'Académie française (finalement remporté cette année-là par Pascal Quignard)."
2013
La Radio Télévision Suisse salue l'oeuvre et la carrière de Gabriel Matzneff, parvenant même à en faire un "réactionnaire" et à le ranger chastement parmi les "pas du tout politiquement correct"; ce qui explique sans doute par ailleurs sa longévité malgré les écrits commis... On vit une époque formidable avec rythmée par des médias fantastiques.
RTS Forum 14.11.2013
Présenter Matzneff, célébrer son oeuvre, une remise de prix, sans évoquer, dans le détail, ce qui constitue ladite oeuvre, relève, ni plus ni moins, en termes d'information, que de la complicité.
Sur la RTS, on ne passe Bertrand Cantat mais on relativise, d'un ton bonhomme, ce genre de "salauds", pour reprendre les termes de Matzneff lui-même.
Pour paraphraser enfin le Nouvel Observateur, promouvoir l'oeuvre de Matzneff, sans une once d'appareil critique, c'est:
« Lui permettre d'exprimer au grand jour ses viols d'enfants sans prendre les mesures nécessaires pour que cela cesse, c'est donner à la pédophilie une tribune, c'est permettre à des adultes malades de violenter des enfants au nom de la littérature.
Il est urgent que la rédaction de la RTS se reprenne et vite, une remise en question et un brin de ménage sont plus que pressants. En attendant, un geste noble et détaché se prêterait parfaitement, rembourser la redevance aux victimes de pédophilie ou la reverser aux associations d'aide et de lutte contre le viol d'enfants.
En tout cas, à l'aube de la votation sur l'initiative de la Marche blanche, l'on sait désormais pour qui roule le média d'Etat. Voulons-nous vraiment soutenir et financer cela plus longtemps ?
Si non, il y cela.
Vidéo:
On aimerait entendre Jacques Toubon, alors ministre de la Culture, qui en 1995 remet à Matzneff l’insigne d’officier des Arts et Lettres. Depuis, Toubon est devenu le “Défenseur des Droits”. Et c’est en 2013 que Matzneff reçoit le prix Renaudot de l’essai, dans lequel, entre autres, il compare le pédophile au juif sous l’Occupation…
Ou sont ces anciennes victimes? pourquoi aucun témoignage,aucune saine révolte contre cet être déjà en putréfaction ,à travers son visage son corps la vermine semble déjà l’oeuvre.
J’ai honte de mon pays ,qui cautionne à travers ce porc le tourisme sexuel ,la dévoration des enfants ,c’est MONSTRUEUX . Pollux
Excellent article et il suffit de lire la phrase , l’extrême jeunesse forme à soi seule un sexe particulier pour ralentir la lecture afin de stopper la nausée.Surtout quand on sait la dangerosité représentée par de nombreux pédérastres qui à une époque avaient une rue réservée spécialement pour eux avec l’ obligation de ne jamais la quitter .Le pire est de savoir des parents ayant placés leurs enfants chez ses gens là et qui tellement endoctrinés par la religion de l’église n’ont pas senti le danger futur qui s’exprima ensuite par de nombreux gosses répétant les mêmes actes et encore encouragés grâce à certains bouquins
Et dire que le sauvetage de la nature avec ces milliards dépensés pour la nettoyer a été mis en route par ces gens là? Fallait vraiment que les autorités aient les yeux bouchés à l’extrême .Ce à quoi beaucoup ont dès le début senti l’arnaque en disant ,attention y’a quelque chose de louche la dessous! Ils n’avaient pas tort
@ Pierre Morand: Les Observateurs (et pas les conservateurs ! hic!) ont aussi une rédaction. Tout comme d’ailleurs, l’ATS ou la RTS, ou encore France Presse et d’autres. A ce titre, le journal en entier prend position. C’est tout à fait normal. Pour ce qui est du torchon, j’en connaît, de gauche, beaucoup moins bien écrits, moins ouverts et bardés de fautes d’orthographe.
Cela n’empêche pas, pour ce qui nous touche, l’ATS (qui signe ATS, ah les salauds!) de virer à l’agence de propagande. Sans que cela, Monsieur, ne semble vous déranger. Quant à moi, les gens dont vous semblez prendre la défense ci-dessus, ne mérite pas mieux qu’un…! Ce sont les pires et viles crapules que la terre porte. Saloper des vies entières pour assouvir un orgasme particulièrement dégueulasse ne mérite même pas que l’on aille pisser sur leur tombe. Pas mieux, vraiment.
A lire cet article et voir ces vidéos, je ressens un fort besoin de vomir.
Est-il possible qu’il n’y ait pas un seul juge d’instruction qui éprouve un minimum de mette du devoir et fiche ce type aux fers?
A lire cet article et voir ces vidéos, je ressente un for besoin de vomir.
Est-il possible qu’il n’y ait pas un seul juge d’instruction qui éprouve un minimum du sens du devoir?
C’est drôle mais ça ne m’étonne même pas de la TSR ! C’en est presque devenu une marque de fabrique de jouer les redresseurs de tort et de se la jouer anges de la liberté. Surtout, étonnamment pour toute une ribambelle de crapules et de tordus !
Comment peut-on arriver à défendre ce genre d’ordure ! c’est à vomir. @ Pierre Morand, allez-y, dites encore qu’ils ont tord et que Matzneff n’est rien d’autre qu’une misérable victime d’un manque d’ouverture d’esprit. Osez!
Les conservateurs.ch, quel courage aussi ne pas signer votre torchon..!!;) même si on sait qu’il ne reste plus beaucoup de lâches de ce côté..