Le site Rencontre Ados vient d’être épinglé pour de possibles liens avec des pédocriminels. Sur Internet, les prédateurs profitent du manque de surveillance des modérateurs et des parents. Des associations tentent de lutter contre ce fléau qui menace les plus jeunes.
Faux profils, messages à caractère sexuel, demande de photos intimes… Le site Rencontre Ados suscite la polémique depuis la révélation de liens avec des réseaux de pédocriminels. Malgré le scandale médiatique, la plate-forme n’a toujours pas fermé. Alexandra Hawrylyszyn, avocate, déplore tout de même l’inaction des autorités : « Certains jeux en ligne sont permis à l’étranger, mais ce n’est pas le cas en France. Ils ont bloqué les accès pour certains jeux en ligne, alors pourquoi pas pour cette plate-forme ? » Des associations ont donc décidé depuis plusieurs années de mener le combat.Deux méthodes sont utilisées par les prédateurs : le grooming, la plus fréquente, consiste à mettre le mineur en confiance pour obtenir des photos, voire des faveurs sexuelles. Ils « font beaucoup de propositions jusqu’à obtenir une photo, explique une association. À partir du moment où ils ont une photo, ils s’en servent pour faire pression sur l’enfant en lui disant : “Si tu ne me donnes pas mieux, j’envoie la photo à tes parents”. » C’est la “sextorsion”.« Parfois, une photo peut paraître anodine pour des parents, elle va intéresser certains pédocriminels, ajoute le colonel Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale. On peut avoir des signalements soit de victimes qui ont porté plainte, soit via la plate-forme Pharos (internet-signalement.gouv.fr). Lorsqu’il y a urgence, il faut composer le 17 sans attendre. »
La réponse pénale est jugée insuffisante. « Devant le tribunal correctionnel, si c’est la première fois que la personne se fait interpeller, elle risque une peine de prison avec sursis et une inscription au fichier des délinquants sexuels, explique Me Alexandra Hawrylyszyn. Par contre, s’il y a récidive, il y a des peines de prison ferme qui sont encourues, qui peuvent aller de sept ans à plus, selon les textes. »
Les statistiques concernant la pédocriminalité 2.0 témoignent de sa recrudescence. « Les chiffres ont explosé avec le Covid. L’activité sur Internet a augmenté de 700 % depuis la pandémie, constate un bénévole de l’association Truly. Avec la fermeture des frontières, les prédateurs qui allaient dans des pays en voie de développement (Thaïlande, Cambodge…) se sont retrouvés bloqués chez eux. Et pour assouvir leurs pulsions, ils se rabattent sur le pseudo-virtuel d’Internet. »
En cas de mauvaise rencontre en ligne, les victimes peuvent d’ailleurs se rendre sur masécurité.interieur.gouv.fr. « Cette application permet à toute personne de “chatter” avec un gendarme de manière anonyme », explique Marie-Laure Pezant. Si une infraction est détectée, il contacte les services de gendarmerie du secteur afin de lancer une procédure. |
Rappel : à Amiens, il y a une trentaine d’années , un jeune élève de 14 ans a été « détourné » par une professeur enseignant le français et le théâtre dans le lycée du jeune. Que croyez vous que la Justice et la Police française ont alors fait ? …………..
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Rien.