Le conseiller fédéral n’oublie pas la Suisse romande dans ses annonces. Assez pour faire du conseiller fédéral UDC le meilleur ami des Welsches?
Cela ressemble à une lune de miel. Depuis qu’il a pris les commandes du Département fédéral de l’environnement, des transports de l’énergie et de la communication (DETEC), Albert Rösti a pris soin de ne pas oublier les Romands dans ses annonces. Mi-août, le ministre présentait la stratégie gouvernementale pour renforcer le train. Le Conseil fédéral propose de prélever 2,6 milliards de francs supplémentaires d’un fonds dédié au rail. Cette somme, dévoilait alors le conseiller fédéral UDC, servirait pour moitié à la construction d’un tunnel de 9 kilomètres entre Morges et Perroy, solution jugée plus facilement réalisable qu’une troisième voie entre Genève et Lausanne pour continuer à faire rouler des trains en cas d’avarie. Dans le même temps, on apprenait que l’enfouissement de la gare de Cornavin bénéficiera d’un coup de pouce supplémentaire de 340 millions de francs. Plus tôt dans l’année, Albert Rösti avait porté au parlement les besoins routiers de son département. Et dans l’enveloppe de 13 milliards, le Bernois avait glissé l’élargissement de l’autoroute valdo-genevoise sur le tronçon Le Vengeron-Coppet-Nyon.
Les Romands, dont le réseau ferroviaire est dans un état dégradé, comme l’a rappelé le fameux trou de Tolochenaz qui avait paralysé la région lémanique, et dont les autoroutes sont bouchées avec une régularité de métronome, ont-ils trouvé en Albert Rösti leur meilleur allié? «Il a une vision pour la Suisse entière, répond Céline Amaudruz, conseillère nationale genevoise UDC. Et il considère naturellement que les Romands en font partie. Comme Bernois, il a une sensibilité pour ce point plus grande que les représentants de cantons de la Suisse orientale.»
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