Rouen (76) : des clandestins marocains réduits à l’esclavage par un de leur compatriote, connu de la justice pour violences et usage de faux documents administratifs, qui leur avait promis leur régularisation

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Un patron marocain s’est absenté à son procès qui s’est ouvert lundi devant la chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Rouen lundi 7 novembre 2022. Cinq de ces anciens employés aussi de nationalité marocaine l’accusent de traite d’êtres humains. Connu de la justice, il avait été condamné à de la prison en novembre 2018 à Évreux pour avoir employé des clandestins, mais aussi pour des violences et l’usage de faux documents administratifs.

Tout est parti d’une plainte déposée par l’un des cinq employés – des Marocains sans papiers – de l’ancien dirigeant d’une boulangerie à Rouen et de deux restaurants situés près d’Évreux. Les faits se sont déroulés entre 2014 et 2016. Cuisinier au restaurant Au Palais du Maroc à Claville en 2015, M. B. raconte son expérience avec son ancien patron qui l’avait recruté avec la promesse d’une régularisation de sa situation et d’un salaire.

« Il m’a fait installer sur le sol de la cuisine avec des couvertures, parce qu’il n’y avait pas de chambre, raconte-t-il à l’audience. Il y avait plein de souris, des rats. » Il accuse l’homme de 62 ans d’avoir restreint sa liberté de mouvement. « S’il est là, tu ne peux pas bouger. On ne peut même pas sortir pour manger une pomme ou une banane. » Et quand il s’en va « il lâche ses deux gros chiens ». Il ne lui paie pas le salaire retenu à l’embauche. Son employeur lui donne un chèque de 275 euros à la fin du mois au lieu des 1600 euros.

De mauvais traitements confirmés par d’autres employés. Ces derniers évoquent « un traitement différencié entre employés en situation régulière et irrégulière, des journées de travail de plus de 15 heures, un hébergement indigne, des rats et même une souris morte découverte au sol d’une chambre, l’accès à la douche une fois par semaine ‘parce que l’eau coûte cher’, des rémunérations – quand il y en a – bien inférieures à la charge de travail », rapporte Actu.fr « Je n’ai pas connu le repos [durant cette période], affirme Nora. Je travaillais de 15 heures à 3 heures du matin, puis de 3 heures à 5 heures, je sortais pour les livraisons. Il y avait une chambre avec deux lits superposés et on était six personnes dans 5 m², même pas. »

bladi

 

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