Une guerre nucléaire à grande échelle tuerait des centaines de millions de personnes en quelques minutes. Le sort des survivants ne serait pas plus enviable: une famine tuerait de manière lente et cruelle 5 milliards de personnes, selon une nouvelle étude américaine. Bien sûr, on ne parle pas d’une menace de guerre nucléaire, l'université Rutgers a abordé la question de manière générale.
La conclusion la plus effrayante de l'étude est que même une guerre limitée avec de petites bombes nucléaires ferait aussi des milliards de morts même hors des pays en guerre.
Les arsenaux nucléaires constitués par les États-Unis et l'Union soviétique étaient si vastes que les deux parties ont reconnu que leur utilisation entraînerait une "destruction mutuelle assurée" (doctrine dite MAD). Le raisonnement était le suivant : même si l'une des parties attaquait plus rapidement, l'autre partie aurait suffisamment d'armes nucléaires pour riposter et écraser le pays attaquant. Il serait alors insensé (d'où l'acronyme MAD) de lancer une attaque nucléaire.
L'étude de Vénus et de Mars nous a permis de comprendre à quel point l'habitabilité de la Terre est fragile.
Sans précédent depuis la fin des dinosaures
Une guerre nucléaire majeure déclencherait un "hiver nucléaire", apportant un niveau d'obscurité tel que le monde n'en a plus connu depuis 65 millions d'années, quand la chute d'un astéroïde a provoqué l’extinction des dinosaures
Dans les années 1990, les arsenaux nucléaires des deux parties ont donc été réduits de manière drastique. Les gens ont poussé un soupir de soulagement, dans l’idée qu'un conflit nucléaire ne détruirait plus toute la civilisation humaine. Mais selon une étude publiée dans la revue Nature Food, ceci est une erreur complète.
Même une guerre nucléaire limitée provoquerait une famine catastrophique
Les chercheurs ont mis à jour leurs calculs pour l'hiver nucléaire. Ils tiennent compte de la réduction de l'arsenal nucléaire et des progrès considérables réalisés en matière de modélisation atmosphérique au cours des 40 dernières années.
Ils concluent que le feu des explosions nucléaires libérerait de la suie dans les couches supérieures de l'atmosphère dans des quantités qui réduiraient radicalement la productivité des plantes. Il n'est pas difficile de deviner ce qui se passerait ensuite:
une famine d’une telle ampleur qu'elle tuerait des milliards de personnes, soit beaucoup plus que les explosions elles-mêmes.
Nous ne pourrions pas non plus espérer trouver de la nourriture dans les océans, où la faune et la flore s'effondreraient rapidement.
Que montrent les modèles ?
L'équipe de recherche a modélisé un scénario dans lequel les États-Unis et la Russie sont impliqués dans une guerre nucléaire.
En libérant plus de 150 millions de tonnes de suie dans l'atmosphère, un tel événement mettrait tous les pays de la planète dans l'incapacité d'approvisionner leur population.
L'Australie, la Nouvelle-Zélande et une partie de l'Amérique du Sud tiendraient peut-être plus longtemps, mais il y aurait peu de chances d'éviter un effondrement total.
Les auteurs ont également examiné des scénarios de guerre nucléaire entre l'Inde et le Pakistan, en tenant compte des stocks d'armes plus limités de ces deux pays. Si 100 bombes nucléaires d'une puissance moyenne de 15 kilotonnes chacune étaient utilisées dans une guerre, les auteurs estiment que le nombre de morts directes serait de 27 millions.
Mais ensuite, 5 mégatonnes de suie provenant des incendies réduiraient la production mondiale de calories de 7 % et, selon les estimations, 255 millions de personnes mourraient de pénuries alimentaires au cours des deux années suivantes – la plupart en dehors des pays en guerre.
Un conflit nucléaire plus important, mais encore "limité", causerait plus de deux milliards de morts.
Une utilisation plus efficace des stocks alimentaires – c'est-à-dire la réduction du gaspillage et l'utilisation directe des céréales actuellement données au bétail – pourrait être d'une grande utilité dans des scénarios de guerre limités. Mais les dommages éventuels à la couche d'ozone pourraient aggraver une situation déjà très mauvaise.
La modélisation nécessite toujours certaines hypothèses. Les chercheurs ont supposé que les nations ne laisseraient pas leurs populations locales mourir de faim et conserveraient la production alimentaire chez elles pour éviter les grandes famines. Cependant, les auteurs n'envisagent pas la possibilité très réelle que la famine initiale déclenche de nouvelles guerres pour s'emparer des réserves alimentaires restantes.
"Les chiffres montrent clairement une chose: nous devons empêcher à tout jamais qu'une guerre nucléaire se produise", écrit Alan Robock, professeur à l'université Rutgers, dans le communiqué de presse. "L'interdiction des armes nucléaires est la seule solution à long terme."
L'étude complète a été publiée dans Nature Food, une revue de science nutritionnelle: Even a small nuclear war threatens food security (15.08.2022, article payant).
Résumé: Albert Coroz
De nombreux autres médias francophones ont également parlé de cette étude parue dans Nature Food.
Cette étude ne fait que redire ce que l’on savait depuis longtemps, des l’après guerre, sur l’hiver nucleaire.
la perspective imminente d’une ww3 , avec conclusion nucléaire possible et ses conséquences, fait fibriller de nouveau ceux qui ne sont capables de rien apprendre , voire incapables de comprendre : encore pire, et que d’aucuns ont portés se croyants lucides alors que manipulés , aux manettes.
Épuisant d’argumenter une option raisonnable à qui ne veut rien entendre ou motivés par le mal, les héros sont fatigués et en pension,alors le déluge maintenant ?Avec Possibilité terrienne d’autres catastrophes supplémentaires qui n’entre même pas dans leurs calculs et prévisions de scénario catastrophe qu’ils ourdissent croyant pouvoir le maîtriser et en tirer partie.
Réponse fataliste : pourquoi pas, au moins cela nettoiera toute cette merde.
Fin de l’abondance il a dit le xxxxxxxx ! M le maudit……
La conclusion a Audiard : les cons ça ose tout et c’est à ça qu’on les reconnaît !
Fin des temps mais pas la fin de l’histoire, pas encore.
M.S.BLUEBERRY.