Depuis plusieurs jours, les médias et les réseaux sociaux crachent leur haine sur le milliardaire Elon Musk après son rachat de Twitter. N’aurait-il pas pu régler tous les problèmes du monde avec ces 44 milliards d’euros ?
À la base de ce déferlement, la haine de la liberté, l’ignorance de l’économie.
Merci au capitaliste !
Soyons clairs : Musk fait davantage pour le pouvoir d’achat de l’individu lambda que tous les syndicalistes et hommes politiques du monde, et davantage pour l’écologie en aidant à fournir des moyens de production plus efficients que tous les écologistes reconvertis du communisme défaillant.
« L’on ne peut avoir une créance morale sur quelque chose qui n’est venu à exister qu’en raison de la décision de quelqu’un d’autre de risquer ses propres ressources pour une telle production. Ceux qui prennent pour cible la grande richesse privée n’ont pas compris que ce qui en est la principale source n’est ni l’effort physique ni le simple fait d’épargner et d’investir, mais l’aptitude à orienter les ressources vers leur emploi le plus productif. Il est indubitable que la majorité de ceux qui ont édifié de grandes fortunes sous forme de nouvelles industries ont plus efficacement servi leurs semblables en créant des possibilités plus nombreuses d’emplois plus rémunérateurs, que s’ils avaient distribué aux pauvres leur superflu. » Friedrich Hayek, Droit, Législation et Liberté
Pour l’amélioration de la vie de tous, et même des plus pauvres, il faut bien comprendre que des investissements sont nécessaires pour financer des méthodes de production plus étendues dans le temps et plus productives. C’est le détour de production de Bohm-Bawerk, étendu par Richard von Strigl, Ludwig von Mises et d’autres tenants de l’École autrichienne.
Si tout le revenu marginal décrit par Hayek (cf la citation ci-dessus) n’avait pas été réinvesti, une bonne partie de l’accroissement de la productivité (et donc de la réduction de la pauvreté) qui a eu lieu dans les pays de l’Ouest ne se serait pas produite. Par ces investissements, Musk (et d’autres) fournit un « fonds des salaires », de la consommation différée qui sert à allonger les processus de production, ce qui est absolument nécessaire pour répondre à de nouveaux besoins et contrer la « loi des rendements décroissants » (Richard von Strigl), ce qui est d’autant plus nécessaire lorsqu’on a près de 8 milliards d’humains sur Terre. Je me permets de soulever ce point, puisque Elon Musk aurait pu également résoudre l’ensemble des problèmes environnementaux : or, ce n’est que l’extension du processus capitaliste qui permettra de répondre à cette demande croissante (et pas les slogans de type « Produisons moins, mais mieux »).
44 milliards pour mettre fin à la pauvreté : fabriquez des cannes à pêche au lieu d’offrir du poisson
Je me permets d’ajouter autre chose : à ceux qui pensent que 6 ou même 30 milliards d’euros suffisent à éradiquer la faim dans le monde, sachez que le PIB de la France s’élève à 2000 milliards d’euros, celui de l’Allemagne à 3700 milliards, celui des USA à 19 000 milliards, et celui de la Chine à 23 000 milliards.
Cela ne signifie pas que les ressources sont mal réparties, mais simplement que des investissements en capitaux importants sont nécessaires pour fournir un niveau de vie décent à sa population. Ce n’est pas en donnant une non-existence aux droits de propriété et autres institutions de marché importantes que les plus pauvres sortiront de la pauvreté (Hernando De Soto, Le Mystère du Capital)
Les faits nous permettent de bénéficier d’ailleurs une intéressante comparaison, à savoir les différences entre « les trajectoires de la Corée du Sud et de la plupart des pays africains. » (Ferghane Azihari). En 1960, les Coréens avaient un PIB par habitant similaire à celui de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, Le PIB/capita est de 37 000 dollars contre 3500 dollars pour ces mêmes pays. L’éternel thèse tiers-mondiste de l’exploitation par l’Occident s’effondre : c’est l’exploitation actuelle des dirigeants, par l’absence d’institutions du marché, essentielles à la vie courante des petites gens, qui est à la source de cette stagnation perpétuelle.
Donnez toute votre fortune pour de la consommation présente, vous résoudrez la pauvreté un an ou deux. Mais elle reviendra, et vous aurez dilapidé votre capital pour rien. C’est le propos tenu également par Ferghane Azihari sur son Twitter : « Si lutter contre la faim dans le monde ne dépendait que de la signature d’un gros chèque, ça se saurait. En l’occurrence, si les 44 milliards de dollars étaient également répartis parmi les Africains (par exemple), chacun d’entre eux recevrait environ 34 dollars. De quoi tenir quelques temps et puis… et puis… rien. On repartirait de zéro, sans résoudre le problème de fond qui est celui d’un développement insuffisant de certains pays du Sud. »
Si lutter contre la faim dans le monde ne dépendait que de la signature d’un gros chèque, ça se saurait. En l’occurrence, si les 44 Mds de dollars étaient également répartis parmi les africains (par exemple), chacun d’entre eux recevrait environ 34 dollars.
— Ferghane Azihari (@FerghaneA) April 29, 2022
Utilisez votre fortune pour investir dans des nouvelles méthodes de production, et vous réduirez les besoins des individus pour toujours. Ils pourront se consacrer à la satisfaction de besoins moins pressants. Vous pourrez résoudre de nouveaux soucis (climatiques, sanitaires, sociaux). Les réfrigérateurs, les machines à laver, les voitures, les avions, ont d’abord été un luxe. Ils sont devenus des biens accessibles à tous dans nos pays occidentaux. C’est le processus naturel de l’investissement qui permet aux masses d’accroître leur niveau de vie.
Conclusion
À cette ignorance de l’économie, l’égalitarisme s’ajoute à la longue liste des preuves à charge au tribunal médiatique. Il trouve son fondement dans la politisation de l’envie, une sorte de systématisation de ce péché capital.
Que le canular de l’accusation matérialiste de l’accumulation de richesses soit tombé en pièces n’a pas dû aider à faire aimer le personnage non plus : imaginez, un riche qui préfère claquer 44 milliards pour un idéal politique, la liberté d’expression, plutôt que laisser cet argent stagner au fond d’une mine tel le dragon Smaug. Imaginez donc, un riche pouvant montrer une vertu et avoir un idéal non-matériel en vue : il y a de quoi faire tomber à l’inverse quelques socialistes et autres thuriféraires de Mélenchon et Staline.
La prochaine fois que vous rencontrerez un apôtre de cette médiocrité ambiante, rappelez-lui que son gouvernement n’a pas pu faire grand-chose pour résoudre les problèmes du monde, et que de plus il a fait cela en nuisant à vos droits et à votre portefeuille. C’est le moins qu’il mérite.
Extrait de: Source et auteur
L’ignorance crasse bien emballée par une idéologie marxiste démontre bien ce qui arrive aux pays en voie de développement depuis env. 2 siècles !!
Les pays pauvres sont exploités éhontément par leurs propres dirigeants !
L’exploitation de l’homme par l’homme pour gagner quelques $ de plus !