Côtes-d’Armor : des producteurs de légumes bio sont obligés de jeter leur production

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TÉMOIGNAGES. « Injuste et décourageant » : ces producteurs sont obligés de jeter leurs légumes bio

​Face à des ventes qui s’effritent et des prix pas assez rémunérateurs, des maraîchers bio de Camlez et Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor) évoquent les difficultés du moment. Et la colère que leur inspire la destruction de leur propre production.

« Eh ben voilà : après les 120 tonnes de la semaine dernière, voici une autre parcelle de poireaux bio qui va être détruite… », lâche Mathieu Adam, amer, en désignant l’étendue de son champ de Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor).

Dans un contexte où les prix ne lui permettent pas de valoriser sa production, ce maraîcher voue à la benne le fruit de son travail. « C’est injuste et décourageant quand le travail, lui, est dur », ajoute sobrement son père, qui avait décidé de faire prendre à l’exploitation familiale (130 ha) le virage du bio en 2010, encouragé par la demande de Français toujours plus friands de bio.

Essoufflement du bio ?

L’engouement se serait-il tassé ? En tout cas, « depuis près de deux ans, le compte n’y…

[…]

L’article dans son intégralité sur Ouest France

 

Extrait de: Source et auteur

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3 commentaires

  1. Posté par mady le

    Et la moitié de l’humanité crève de faim. C’est juste incroyable de faire une chose pareille

  2. Posté par miranda le

    Il est dommage que ces producteurs n’aient pas un atelier de conservation/transformation de leurs produits. Transformer des poireaux et autres légumes et les mettre en bocal permettrait de sauver leur production. Il y a aussi les procédés de congélation qui sauveraient ces légumes. Et les magasins BIO leur achèteraient volontiers des produits qui se conservent.

    Beaucoup de maraîchers ayant vécu ce genre de situation se sont orientés vers la transformation et ont créé leur “supérette” sur place. Ainsi des adeptes du bio viennent faire leurs achats chez eux, au lieu d’aller dans les grandes surfaces.

    D’autres maraîchers (petits) se sont groupés et on opté pour la location d’un camion-épicerie, qui traverse les villages (qui sont très, très, très nombreux dans les côtes d’Armor).

    J’ai vu en Hollande des fermettes , s’ouvrir à la convivialité et créer des auberges à demeure. En proposant la consommation de produits bons, simples, frais. Ce qui réjouit le consommateur, car il vient s’y reposer, s’y ressourcer et vivre un moment de convivialité. Et devient aussi acheteur,consommateur des produits du lieu.

    Quel délice d’aller dans les fermettes fromagères avec des enfants qui ont l’immense plaisir de donner le biberon aux petits chevreaux.

    Ce que j’ai vu aussi en HOLLANDE, ce sont les camions-épicerie vendant divers produits et notamment des légumes bio. Ils passaient même dans notre quartier, entre 18 et 19 heures alors que le supermarché était très proche. Ils rendaient énormément service aux personnes âgées, aux handicapés, mais aussi aux autres habitants qui rentrant fatigués du travail, pouvaient acheter leur nourriture devant leur porte..

    N’oublions pas une chose importante, beaucoup de grands maraîchers français se sont déplacés vers les territoires agraires de l’Est et produisent des légumes pour la France. Ce qui est une concurrence déloyale.

    Ouest France et ses journalistes feraient mieux d’inciter ces braves agriculteurs ou maraîchers à envisager la transformation de leurs produits et d’ouvrir un lieu convivial dans leur ferme où viendraient se détendre les familles des villes qui par ailleurs aimeraient acheter des produits BIO.
    N’oublions pas une chose importante, beaucoup de grands maraîchers se sont déplacés vers les territoires agraires de l’Est et produisent des légumes pour la France. Ce qui est une concurrence déloyale.

    Face à cette concurrence, les agriculteurs hollandais ont été obligés de se réinventer et ont préféré transformer leur ferme en lieu de convivialité , en vendant produits frais et produits transformés, ce qui leur a permis de se créer une clientèle fidèle.

  3. Posté par antoine le

    Le problème de base est la rentabilité. Ce n’est qu’une question d’argent !
    Les producteurs ne gagnent pas assez et les taxes, impôts ne font qu’aggraver la situation.
    L’inflation subie de plein fouet par la population paupérisée n’arrange pas la situation.
    L’augmentation du prix des carburants ne fait qu’enchérir les produits de la terre. L’exploitation des surfaces agricoles au moyen de tracteurs et le transport par camions tous deux consommateurs de Diesel fait qu’à la fin le consommateur achètera un produit meilleur marché subventionné qui aura parcouru la moitié de la terre pour arriver dans son assiette …
    Une société qui détruit de la nourriture court à sa perte !

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