Le conflit ukrainien chamboule l'actualité. Exit le Covid, il y a plus important, une guerre aux portes de l'Union Européenne. La guerre dont nos éminents gauchistes, en Suisse, disaient qu'elle faisait partie du passé. Le Conseil Fédéral en a profité pour jeter aux orties ce qui restait de notre neutralité, sans débat ni discussion, et encore moins de votation. La démocratie est un truc de beau temps. Mais oublions un peu notre nombril helvétique et posons-nous la question: que diable se passe-t-il là-bas?
Une brève histoire (récente) de l'Ukraine
Si la soudaineté des opérations militaires russes a pu surprendre, elles n'étaient en elles-mêmes pas étonnantes. La crise russo-ukrainienne couve depuis au moins 2004. La Crimée a été conquise par la Russie depuis 2014 - huit ans.
Jusqu'où les historiens feront-ils remonter les racines du conflit? La signature du Mémorandum de Budapest où les diplomates américains assurèrent leurs homologues russes que les frontières de l'OTAN ne rejoindraient jamais celles de la Russie? Citant le Secrétaire d'État de l'époque, James Baker:
"Il est important, non seulement pour l'Union Soviétique mais aussi pour les autres pays européens, d'avoir des garanties comme quoi, si les États-Unis gardent une présence en Allemagne dans le cadre de l'OTAN, la juridiction militaire actuelle de l'OTANT ne s'étendra pas d'un pouce en direction de l'Est."
À moins que ce ne soit en 2004 où l'Ukraine eut le triste privilège de devenir le premier pays à expérimenter une "révolution de couleur", ici l'orange, soigneusement orchestrée en coulisse par des agitateurs et des ONG? Cette révolution chassa un politicien prorusse du pouvoir, Viktor Ianoukovytch, pour le remplacer par deux politiciens pro-Occidentaux, Viktor Iouchtchenko - victime d'une mystérieuse tentative d'empoisonnement à la dioxine - et son alliée Ioulia Tymochenko. L'Ukraine devenait déjà le pays des coups fourrés...
Ioulia Tymochenko se montra corrompue même selon les très élastiques normes ukrainiennes et finit en prison. Viktor Iouchtchenko fut quant à lui un piètre président, au point que Ianoukovytch devint chef de l'opposition, puis revint au pouvoir en 2010. Las! Sa tentative de dénoncer le rapprochement avec l'UE pour la Russie lança dans les rues de Kiev une nouvelle vague de manifestations "spontanées", baptisées Euromaïdan cette fois-ci. Une fois de plus la rue déjouait les urnes.
Le Parlement destitua Viktor Ianoukovytch et lança une série d'accusation contre la minorité prorusse du pays. La Russie riposta en lançant "d'anciens militaires" dans une offensive "civile" au sol sur les régions limitrophes à sa frontière, où les prorusses étaient en majorité. Elle s'empara aussi de la Crimée sans coup férir. Dès lors, l'Ukraine ne contrôla plus l'entier de son territoire, signe caractéristique d'une guerre mal engagée.
Petro Porochenko succéda à Ianoukovytch dans la tourmente mais l'industriel du chocolat ne réussit pas à arranger la situation. Déboussolée, la population ukrainienne confia en 2019 son futur entre les mains de Volodymyr Zelensky, un ancien comédien de télévision - qui incarnait avec conviction un président à l'écran, il est vrai... Les Russes se demandèrent brièvement de quel bois il était fait. Ils n'eurent pas à attendre longtemps puisque M. Zelensky, visiblement conseillé par des gens aux entrées à l'ambassade américaine, se tourna résolument vers l'UE en vue d'une adhésion tout en organisant les premiers défilés LGBT, les nouvelles couleurs de l'Europe. En 2017, il lança une autre initiative pour rejoindre l'OTAN. Et tout au long de ses années de mandat, il continua à pilonner les enclaves séparatistes de l'Ouest du pays et à s'en prendre aux intérêts russes en Ukraine, au mépris du Protocole de Minsk censé instaurer un semblant de paix.
Qui peut dire, finalement, quand la guerre a réellement commencé?
Poutine, méchant digne de James Bond?
Dans notre époque de grande tolérance, chercher ne serait-ce qu'à comprendre le point de vue opposé est déjà la marque de la trahison. Poutine est méchant, assoiffé de pouvoir et stupide. Pour la plupart des Occidentaux - et leurs dirigeants, ce qui est plus grave - c'est une analyse pleinement satisfaisante pour expliquer l'invasion de l'Ukraine. Elle n'aide en rien, en revanche, à prévoir ce qui l'arrêtera.
Poutine est Président de la Russie après deux mandats de Président et quatre ans passés comme Premier Ministre sous un homme de paille, pour respecter la Constitution. Notre homme suit donc des règles et joue sur le long terme. À mon avis, il est bien moins stupide que ceux qui le qualifient ainsi.
Alors que la crise en Ukraine battait son plein, à l'occasion d'un sommet qui les réunissait tous deux il y a quelques années Poutine discuta d'une sortie de crise à Angela Merkel (cherchant à obtenir l'approbation de l'Allemagne, donc de l'Union Européenne, donc du monde.) Il lui proposa, en échange de son retrait de l'Est de l'Ukraine, la reconnaissance internationale de la souveraineté russe sur la Crimée et la fin du régime de sanctions qui frappait déjà la Russie. "Nein!" répondit la Großmutti du tac-au-tac en guise de négociation. Le volet diplomatique était clos.
Depuis des années, Poutine se présente simplement comme le défenseur des intérêts de la Russie et des Russes. Les différents dirigeants pro-occidentaux qui se succédèrent à Kiev se firent surtout remarquer par leur diatribes antirusses et des prises de positions visant spécifiquement les membres de la minorité russophone d'Ukraine. Poutine leur proposa le passeport russe, et un grand nombre d'entre eux se réfugia en Russie.
La moitié nord-ouest de l'Ukraine est pro-occidentale, la moitié sud-est prorusse. C'est aussi simple que cela, et très visible sur ces quelques cartes.
La potentielle partition de l'Ukraine est déjà visible dans les cartes (Source Washington Post ; cliquez pour agrandir)
Après avoir compris que la diplomatie avec l'UE revenait à parler à un mur, Poutine se contenta d'attendre, patiemment. Le temps jouait pour lui. En Crimée, un référendum de 2014 pour le rattachement de la péninsule à la Russie emporta 96% de oui et 83% de participation en faveur du rattachement, mais il fut rejeté par la communauté internationale - le fameux "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" dépend toujours de qui pose la question.
Fort de l'approbation de sa politique en Crimée, Poutine se contenta de saisir le moment opportun. Que Trump quitte le pouvoir. L'arrivée à la Maison Blanche d'un vieillard sénile et faible. Le désastre du retrait d'Afghanistan. Il sut alors que le temps était venu.
Que veut Poutine? La carte ci-dessus semble assez claire, on peut presque y lire la frontière de partition. Poutine voudra certainement une conférence de paix où il siègera en vainqueur. La reconnaissance de la Crimée comme faisant partie de la Russie. Sans doute un nouveau pays prorusse bordant la Mer Noire. Et, au bout du compte, une Ukraine affaiblie, dénazifiée et finlandisée, avec l'interdiction absolue d'adhérer à l'OTAN. Comme en plus le nouveau dirigeant de l'Ukraine choisi par Poutine se montrera "enthousiaste" de cette nouvelle situation, il justifiera par la même occasion la levée des sanctions internationales contre la Russie.
J'ignore si c'est réellement ce que souhaite M. Poutine. Quant à savoir s'il l'obtiendra, c'est encore incertain. Mais lorsque les Occidentaux vent debout contre la Russie ont affirmé qu'ils ne verseraient jamais le sang d'un seul de leurs soldats pour défendre l'Ukraine, je pense qu'il s'est autorisé un sourire de satisfaction.
Indignation sélective
L'Europe est prise d'une hystérie antirusse. Qu'on cible M. Poutine et sa clique peut se comprendre, mais qu'on renonce à diffuser des films en Russie? Qu'on mette la vodka à l'index? Qu'on licencie un chef d'orchestre parce qu'il est russe? Qu'on prive les athlètes du pays de toute compétition internationale pour des raisons - pour une fois! - sans rapport avec le dopage? Où est la limite?
Je n'ai pas eu le souvenir d'une telle indignation quand les Saoudiens se mirent à bombarder le Yémen en 2014, et ils n'ont jamais cessé depuis. A-t-on cessé de recevoir les émirs? Boycotté l'importation de pétrole, peut-être? Empêché les liaisons aériennes régulières avec l'Arabie Saoudite?
Et quand les Chinois, après avoir détruit le Tibet, s'en prirent aux Ouïghours pour les envoyer dans des camps de concentration, où était l'indignation internationale? Et quand elle a lâché sur le monde une pandémie fabriquée de toute pièce dans un laboratoire de recherche sur les virus à Wuhan? A-t-on vu un rejet des produits fabriqués en Chine? Des sanctions économiques? Le retrait de la diffusion des films produits par Hollywood à Shanghai? A-t-on retiré à la Chine l'organisation des Jeux Olympiques?
L'indignation occidentale, en plus d'être sélective, est deux fois plus hypocrite lorsqu'elle s'accompagne d'accommodements visant à préserver la livraison du gaz russe en Europe. Empêtrés dans leur délire de transition énergétique, les Européens (au premier chefs desquels les Allemands, qui ont volontairement éteint des centrales nucléaires en parfait état de marche le 31 décembre 2021 parce que... Parce que!) dépendent désormais entièrement du gaz russe. Il couvre 40% des besoins du continent et plus de 50% de l'Allemagne, le gaz russe assurant la production d'électricité lors des nombreuses intermittence des sources d'énergie "vertes" comme les éoliennes.
La Russie compte aussi pour 18% des exportations mondiales de blé, et l'Ukraine pour 15%... Nous sommes loin d'avoir vu la fin de la hausse des prix, même sans "boycott économique".
Faiblesse et corruption entraînent des conséquences
L'Ukraine est le pays le plus corrompu d'Europe juste derrière... La Russie. Mais là où les oligarques russes s'enrichissent en détournant à leur profit les intérêts du pays, ceux d'Ukraine se sont contentés de piller le leur et de le vendre au plus offrant. Comme au bon temps des régimes "non-alignés" de la Guerre froide, ils ont oscillé entre l'Occident et la Russie au gré des valises de billets changeant de mains.
L'Ukraine est mal dirigée depuis fort longtemps. Les conséquences sont aussi concrètes que dramatiques, comme on le mesure aujourd'hui. À la décharge des citoyens ukrainiens, leur pays a été la terre d'expérimentation de nombreuses manipulations tant par les services secrets russes qu'occidentaux, et même des ONG de M. Soros, qui pullulent comme des cafards dans un garde-manger moisi. Et lorsque Hunter Biden "travaillait" là-bas, les liens entre le pays et les États-Unis étaient gérés depuis Washington par un certain Joe Biden.
Bien sûr, les innombrables vexations plus ou moins calculées à l'encontre de la Russie ne provoqueront rien d'autre que du mépris de la part de Poutine. La progression des forces russes en Ukraine se paye avec la vie de ses soldats. Aucune interdiction sportive ni économique ne pourra jamais arriver à compenser le prix du sang.
Malgré l'indignité de sa classe politique, la population ukrainienne - disons, celle en faveur de l'intégrité territoriale du pays - fait preuve d'un surprenant courage dans l'épreuve. Que ce soit dans le réveil tardif des autorités qui comprennent qu'un citoyen défendant sa patrie est efficace, ou juste dans celle des missiles Javelins, la bataille d'Ukraine ne sera peut-être pas la victoire facile que la Russie escomptait. Là se situe le principal danger pour Vladimir Poutine. Les sanctions économiques ne pèsent rien, sauf dans la durée. La Russie a besoin d'une victoire rapide. L'obtiendra-t-elle?
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 1er mars 2022
UN HOMME A TROUVE les 4/5 de LA VÉRITÉ SUR CETTE GUERRE-SUICIDE-MONDIAL DE L’HUMANITÉ ! https://is.gd/SyaDNz mais pas l’origine.
CE QUI EST INTRIGUANT CE SONT LES MÉDIAS QUI DEVRAIENT SE L’ARRACHER POUR ANNONCER LA BONNE NOUVELLE ! Donc les médias et leur unanimité expriment bien les symptômes d’une dictature, qui ne plaît ni aux annonceurs, ni aux particuliers, puisque LA GRANDE PRÊTRESSE DE LA SECTE SUPRÊME a voulu encore et encore nous ponctionner à coup de millions pour faire survivre SES INSTRUMENTS DE POUVOIRS TOTALITAIRES A SA BOTTE. Comme les MILLIARDS DE COHÉSION pour les pays de l’Est, qui étaient en fait destinés à CRÉER ET SUBVENTIONNER LA GUERRE contre la Russie à notre insu et contre ce pays !
Maintenant sur cette merde, vient encore se greffer une guerre des sectes qui souvent abusent de l’étiquette chrétienne pour couvrir les actions des grandes criminalités mondiales réunies qu’elles sont. Or dans la corruption et la gestion crapuleuse de l’argent mondial par l’intermédiaire des banques et des assurances, ce sont elles qui sont à la clé de ces décisions suicidaires telle la guerre.
Et le suicide c’est la finalité des sectes qui sont à la peine ayant tellement annoncé en vain la fin du monde, qu’elles finissent par vouloir l’organiser, lorsqu’elles ont tout volé. Exactement COMME AVEC L’OTS et le TEMPLE SOLAIRE. Agrandissez le bloc à gauche et montez jusqu’au cube orangé pour voir les symboles avec le Soleil entre les deux colonnes. https://is.gd/oK8act Elles TUENT LES ADEPTES (et les autres) juste POUR GARDER LES MAGOTS VOLÉS comme lors de la crise de 1927, afin de couvrir leurs besoin insatiables d’argent, lié à la fois à leurs tares et obsessions sexuelles et pour couvrir le prix des chantages qui se greffent sur ces sombres conneries. Par exemple, des gens qui s’assurent et paient des primes durant des dizaines d’années et à chaque coup dur où ils doivent faire valoir leurs droit, la machine totalitaire trouve des arguments fallacieux pour ne pas payer. Et comme le ministère public et la police sont aussi noyautés par ces même voyous, vous pouvez seulement pleurer. C’est aussi çà qu’il y a dans la « Familia Grande ». https://is.gd/4nAbw2 De ces sectes comme les mormons, les scientologues, les…voir quelques renseignements et bien les analyser pour se faire une opinion et pas que les propagandes merveilleuses à l’usage des bobos bolchéviques cachés derrière ces sectes tout en mésusant du pathos larmoyant pour pousser les Peuples à la guerre nucléaire au nom de la paix. https://is.gd/woXgjU https://is.gd/kRdYQp
”Si la soudaineté des opérations militaires russes a pu surprendre (lire et entendre M. Cassis à ce sujet !), elles n’étaient en elles-mêmes pas étonnantes. La crise russo-ukrainienne couve depuis au moins 2004. La Crimée a été conquise par la Russie depuis 2014 – huit ans.”
8 années de négociations ? Je dirais 8 années d’agression dans le Donbass et Lougansk.
C’est évident que c’était un problème interne à l’Ukraine mais le gouvernement de l’Ukraine devait prendre en compte ces minorités et les protéger !
Lorsqu’on est incapable de régler un petit conflit dans un temps relativement court (1-2 années), on observe que cela dégénère !
Existe-t-il des ambassadeurs ?
Ont-ils fait passer les messages nécessaires pour que les traités soient respectés ?
Ou alors cette situation a été gérée de telle façon qu’on arrive à cet état de fait : L’Occident va armer les Ukrainiens pour affronter les Russes …
Tout cela sens les gros sous ($$$$$$$$$$$$$$$$ !!)
Imaginons un instant la situation suivante :
Si l’Ukraine faisait partie de l’OTAN, toute l’Europe serait de facto en guerre contre M . Poutine … difficile et désagréable situation !
Concernant les sanctions, la Suisse ne devrait JAMAIS suivre (bêtement) les sanctions de UE !!
La Suisse est NEUTRE ! Elle doit trouver les mots et les actions nécessaires pour condamner cette agression !
Pour cela il existe des diplomates, des personnes capables de comprendre les enjeux pour les années à venir …
Les sanctions sont comme les boomerangs !! Il faut savoir les utiliser !
Excellent M. Montabert, résumé exhaustif de la situation. Le drame pr nous c’est la Suisse qui trahit ses valeurs fondamentales, alors que la connaissance de l’histoire récente de l’Ukraine, du coup d’état du Maïdan à la guerre des milices ukro-nazies contre la population civile russophone, aurait dû ouvrir les yeux de notre CF. Ce n’est pas le cas. Question légitime : est-ce de l’incompétence ou de la corruption ? Voire de la désinformation de la part de l’administration ! L’Ukraine étant le + corrompu d’Europe voire du monde, il y a de la marge pour arroser y compris la Suisse, en plus des enfants Biden, Pelosi, Romney etc… En tout état de cause, sanctionner la Russie c’est une pure trahison. D’autre part, c’est une très mauvaise idée que de déclarer la guerre au 1er exportateur d’énergie et de blé au monde, avec en plus la maîtrise des ports d’Ukraine, la Russie a les moyens de faire plier l’Europe. Seuls l’exceptionnel ministre de l’économie français #Lemaireestungénie “Airbus_suicide” et le CF suisse n’en étaient pas au courant?!
En conclusion, c’est triste mais le CF actuel restera comme le CF de la honte et le + incompétent de l’histoire!
P.S. la planète a appris la trahison de la Suisse ds cette affaire d’audience mondiale.
En janvier 2017, à la TSR , l’émission “Histoire vivante” titrait : On ne connaît rien de la Russie et de l’humiliation vécue par les Russes”
Dans les années 1999-2000, Poutine était probablement le plus pro-européen des hommes politiques russes”, assure dans le film Serguey Karaganov, président du Conseil de la politique de défense russe.
Mais face au mépris des Européens et des Américains, le chef du Kremlin a fini par tourner le dos à l’Occident et déplacer le centre de gravité de son pays plus à l’Est, en développant de nouvelles alliances avec la Chine. (…)Sans nous en rendre compte, nous subissons une propagande extraordinaire des Américains”, dénonce Jean-Michel Carré. Et de citer en exemple la Seconde Guerre mondiale qui reste assimilée à une victoire des Américains alors que sans le front de l’Est, qui a coûté la vie à plus de 20 millions de Russes, la chute du régime nazi aurait été impossible.
https://www.rts.ch/info/monde/8334121-on-ne-connait-rien-de-la-russie-et-de-lhumiliation-vecue-par-les-russes.html
je m’associe aux propos de Lautaro Cortez pour dire : excellent article de M. Montabert et aussi excellente réponse de ce dernier à F.Steiner.. L’OTAN , c-à-d les USA et leur petit toutou l’UE, ne s’est pas mieux comporté envers la Serbie que M. Poutine envers l’Ukraine ….
Excellent article M. Montabert, Merci de remettre un peu l’église au milieu du village. La Suisse comme d’habitude suit les directives de l’empire du mensonge USatan. Ce n’est pas la première fois que la Suisse trahit sa neutralité. On se rappelle de l’empressement à la reconnaissance de l’état mafieux du Kosovo arraché après 78 jours de bombardements intensifs à l’uranium appauvri (même les oiseaux migrateurs ont perdu leur repères à cause des 10’000 sorties des braves pilotes de l’otansatan). La petite Serbie n’est pas la grande Russie mais malgré tout, les vaillants soldats de la plus grande coalition militaire de l’histoire de l’humanité étaient réticents à l’affrontement au sol car ils redoutaient certainement les combats contre des soldats héritiers du grand Mihailovic et Lazare ou Obilic. Si Poutine et ses généraux avaient la même philosophie que nos grands protecteurs de l’Otansatan, ils auraient tapissé de bombes toute le territoire ukrainien. Mais on est dans une autre ligue. Cette guerre risque de s’éterniser car les valeureux ukro nazis regonflés à bloc par le flot incessant d’argent et d’armes se réfugient dans les écoles et crèches. Les russes ont déjà perdu la guerre médiatique (interdiction de RT news et Sputnik) et désinformation généralisée de toutes les officines de la propagande obéissant ainsi au ministère de la vérité de l’empire du mensonge, les grands défenseurs de la démocratie et de la justice (seulement lorsque cela les arrange bien sûr). Comme on la vu en Serbie, en Irak, en Lybie, en Syrie, en Afghanistan, en Iran, en Egypte, en Somalie, dans presque tous les pays d’Amérique du Sud et Centrale, etc….
À lire le commentaire de F.Steiner, son choix est fait. Cependant l’assumer, sera, selon les circonstances, beaucoup plus difficile, car comme l’écrit M.Montabert, il est très facile de s’indigner, donner des leçons d’ “humanisme”, d’écrire “aller se battre”, et ce, ne risquant rien derrière son écran, qu’avec une arme et des vrais ennemis devant, soit. Les beuglants-gesticulateurs ces dernières années ont été majoritaires et malheureusement pour beaucoup élus. L’avenir nous apprendra de manière violente, et cela, à tous et toutes, que la réalité est tout autre.
La Russie a été récupérée en lambeaux en 2000 par V. Poutine après un intermède affligeant de B. Elsine. L’URSS comptait 15 états, certes acquis de force mais bien russes. La CEI est née avec 9 états. V. Poutine en est le chef régulièrement élu et réélu. En 2008, la Georgie est rattachée = 10 états; en 2014, la Crimée est rattachée = 11 états; logiquement, en géopolitique, c’est au tour de l’Ukraine de l’être… en 2022 = 12 états. Il manque juste les trois petits territoires baltes à intégrer le giron de la fédération russe, la CEI. Petits mais… membres de l’OTAN. Le mot est lâché. Depuis 1991, les têtes de pont étatsuniennes (alias OTAN) sont militarisées toujours plus près de la Russie. Conséquence logique, le Kremlin réagit d’autant que l’Ukraine, dirigée par un comique trou-pied depuis deux ans et quelque n’a aucune notion de la géopolitique; au lieu d’éviter des morts, des blessés et des destructions, il joue le fier à bras dans un combat perdu d’avance. De toutes façons l’Ukraine, berceau depuis 1.000 ans de la Russie, sera de gré ou de force un état russe non indépendant et non otanisée. La France?, l’UE?, ont une seule carte à jouer: la NEUTRALITÉ!!
L’escalade de la tension autour du nucléaire entre Poutine et la France n’a rien de réjouissant. Les pays européens qui ont annoncé vouloir fournir des armes aux Ukrainiens feraient bien d’y réfléchir à deux fois. Ils pourraient bien se voir considérer par les Russes comme des co-belligérants… Et Poutine pourrait être tenté de sanctuariser “sa” guerre par un impact nucléaire tactique à titre exemple. Là, on entre dans l’inconnu. Je pense que préparer les abris pour ceux qui en ont n’est pas une mauvaise idée…
Vous parlez de “l’indéfendable (le bombardement de populations civiles en l’invasion d’un pays par un autre)”. Mais comment se fait-il que vous ayez occulté le pilonnage par l’Ukraine des enclaves séparatistes au mépris du Protocole de Minsk censé instaurer un semblant de paix?
Choisir son camp (celui les démocraties occidentales s’entend) ? Celui des deux poids deux mesures pour lequel il a des vies qui comptent bien plus que d’autres…
Vous parlez de “l’indéfendable (le bombardement de populations civiles en l’invasion d’un pays par un autre)”. Mais comment se fait-il que vous ayez occulté le pilonnage par l’Ukraine des enclaves séparatistes au mépris du Protocole de Minsk censé instaurer un semblant de paix?
Choisir son camp (celui les démocraties occidentales s’entend) ? Celui des deux poids deux mesures pour lequel il a des vies qui comptent bien plus que d’autres…
Cher M. Steiner,
1. Comprendre n’est pas justifier. Comprendre n’est pas excuser. Comprendre permet d’avoir une prise sur une situation, en percevant les tenants et les aboutissants des parties impliquées. Je pense que c’est toujours plus efficace que de brailler que l’adversaire est stupide et/ou méchant sans en savoir plus sur ses motivations.
2. “Oui, il y a une minorité russophone en Russie” – Au gré des scrutins, cette “minorité” a réussi à plusieurs reprise à remporter les élections présidentielles ukrainiennes. Les pro-Occidentaux étaient alors la minorité. Aurait-il été alors légitime de les écraser? Je vous conseille de prendre avec des pincettes les qualificatifs de “minorité” et les conséquences qu’une population en situation de minorité est en droit de subir.
3. La guerre c’est mal, et ce n’est jamais agréable de recevoir des bombes. Bravo. On peut enfoncer des portes ouvertes toute la journée. Le point que j’avance est que la guerre en Ukraine n’a pas commencé ces jours. Peut-être auriez-vous dû aussi inclure quelques habitants de Donetsk dans vos dîners?
4. “Ils veulent se battre et défendre les droits démocratiques qu’ils sont acquis à la chute de l’URSS” Par deux fois déjà (en 2004 et en 2013) la rue à Kiev – lourdement manipulée, on ne le dira jamais assez – a bafoué ces droits démocratiques, renversant les résultats d’une élection qui ne leur plaisait pas.
5. “C’est une guerre entre les valeurs démocratiques de l’Occident et des dictatures telles que la Russie aujourd’hui , et peut-être la Chine demain.” Peut-être. Ou peut-être la guerre entre les mondialistes de Davos et les états-nations souverains, allez savoir? Il y a plusieurs dimensions à ce conflit et je ne suis pas sûr que l’Occident soit encore si “démocratique” que cela. Je me rappelle du Traité de Lisbonne en Europe, du rejet de l’immigration de masse en Suisse, et de la dérive fascisante des mesures sanitaires dans de nombreux pays européens. Et les punitions de l’UE contre la Hongrie et la Pologne qui ont l’insigne horreur de ne pas être de gauche. Et, au fait, que dites-vous du référendum d’adhésion à la Russie voté en Crimée?
6. “L’heure n’est plus au soutien à l’ennemi, mais à la défense de nos démocraties. Il va falloir choisir votre camp.” Voilà la phrase typique de tous les petits fascistes en herbe, depuis toujours et pour toujours. Avec nous ou contre nous! Nous qui avons si bien défendu la démocratie en ex-Yougoslavie, en Irak, en Libye, en Syrie, en Ukraine aujourd’hui… Toute cette démocratie fait chaud au cœur!
Il existait jusqu’à une époque récente une Suisse qui se réclamait de la neutralité plutôt que de condamner avec la meute. Une neutralité armée, intelligente, qui ne l’empêchait en rien de porter secours aux populations civiles. C’est de cette Suisse dont je me réclame.
Mais vous qui avez tant “la défense de nos démocraties” à cœur et qui avez “choisi votre camp”, avez-vous pris votre billet pour l’Ukraine pour y affronter l’armée russe? Ou faites-vous seulement le poing dans la poche depuis votre salon?
M.Montabert,
Ainsi êtes-vous prêt à défendre l’indéfendable (le bombardement de populations civiles en l’invasion d’un pays par un autre) au nom de que sais-je élucubrations géopoliques et à coup de copie coller de cartes montrant que oui, il y a une minorité russophone en Russie (tout comme il y a une minorité hongroise en Roumanie, ou non-russe dans le Caucase nord en Russie (les Tchétchènes, Ingouches ou Kalbardes qui après tout n’ont jamais demandé à être russes). Tout cela ne justifie évidemment pas cela, tout comme Hitler n’avait pas à envahir les Sudètes en 1938 sous prétexte que la minorité allemande criait au secours (fin du point godwin). J’ai mangé ce soir avec des collègues de Pologne et de Roumanie, et ils m’ont décrit l’ambiance dans leur pays: des hordes de réfugiés, surtout des femmes, enfants et vieillards, qui fuient terrifiés les bombardements russes en passant par la bande longeant la mer Noir d’Odessa à la frontière roumaine, ou par l’Ouest de l’Ukraine, et une haine absolue de la population polonaise et roumaine à l’encontre de Poutine. Ils veulent se battre et défendre les droits démocratiques qu’ils sont acquis à la chute de l’URSS. Les fronts se durcissent. C’est une guerre entre les valeurs démocratiques de l’Occident et des dictatures telles que la Russie aujourd’hui , et peut-être la Chine demain. L’heure n’est plus au soutien à l’ennemi, mais à la défense de nos démocraties. Il va falloir choisir votre camp.