Le communisme, même s’il n’existe pratiquement plus en tant qu’organisations officielles, inspire les mentalités d’un grand nombre de français.
Le parti communiste français (PCF) a été créé en 1920 et a eu un rôle politique important après la Seconde Guerre mondiale. Mais il a perdu ce rôle depuis beaucoup d’années. Certes, en principe, le parti communiste français existe encore, mais on n’en entend jamais parler car il ne joue aucun rôle public important.
Ainsi en 2021 ce parti a perdu sa dernière présidence de conseil départemental. Il dispose encore un nombre limité d’adhérents et son journal, L’Humanité, existe encore (mais est fort rarement évoqué).
On a donc le sentiment que le communisme n’existe plus. Mais s’il n’a plus de rôle politique précis on peut tout de même se demander si le mode de pensée communiste subsiste malgré tout. De ce point de vue on peut donc considérer comme utile de pouvoir définir ce qu’est un mode de pensée communiste.
Le marxisme est toujours là
On peut penser à juste titre que le marxisme est la pensée qui a inspiré les communistes. Le marxisme est opposé au capitalisme car les marxistes considèrent que les entrepreneurs capitalistes exploitent les salariés et qu’ils leur sont nuisibles.
On en tire la conséquence qu’il convient que l’État puisse limiter ou empêcher ce pouvoir de domination arbitraire. Pour cela il conviendrait que l’État impose des règlementations en faveur des salariés ou bien que les entreprises privées soient remplacées par des entreprises publiques.
Ces dernières sont considérées par les communistes comme non critiquables car on suppose que les politiciens agissent en fonction du bien commun et pas pour obtenir des gains individuels (contrairement à ce qui est supposé pour les entrepreneurs capitalistes).
Ceci est absurde car les entreprises capitalistes ne constituent pas des systèmes de domination des entrepreneurs sur les salariés, mais des ensembles de contrats volontaires, en particulier entre entrepreneurs et salariés.
Cependant la liberté des individus dans les décisions concernant les contrats est en grande partie limitée par les actions étatiques. Ainsi la règlementation concernant la durée du travail (par exemple hebdomadaire) constitue une contrainte sur les salariés mais aussi évidemment sur les entrepreneurs.
Méfiance française du capitalisme
Si, contrairement à l’idéologie communiste, la liberté des salariés n’est pas détruite par les entrepreneurs, elle est maintenant détruite par l’État. Comme on le sait la France constitue l’un des pays du monde où la fiscalité est la plus importante, ainsi que la règlementation. On peut l’interpréter comme la conséquence d’une mentalité hostile à la liberté des entreprises capitalistes, comme cela résulte des conceptions communistes.
Il est par ailleurs caractéristique des mentalités françaises que le capitalisme soit souvent critiqué en France. On prétend que les crises économiques sont dues au capitalisme ou à ce qui est bizarrement désigné par néocapitalisme en France.
Et nombreux sont ceux qui reprochent au capitalisme d’être à l’origine de problèmes économiques, par exemple une faible croissance économique ou un taux de chômage élevé. Mais on peut démontrer qu’en réalité toutes ces difficultés économiques sont dues aux politiques publiques et aux politiques monétaires.
À titre d’exemple de cette situation française dans laquelle beaucoup peuvent être considérés comme communistes en tant que critiques du capitalisme, on peut citer une déclaration récente d’Emmanuel Macron.
En effet en 2019 il a dénoncé devant l’Organisation internationale du travail à Genève les dérives d’un « capitalisme devenu fou ». On peut certes considérer que ces déclarations faites par des politiciens contre le capitalisme français consistent essentiellement pour eux à justifier les politiques économiques publiques.
Mais les critiques du capitalisme sont souvent faites par beaucoup d’autres personnes et c’est pourquoi l’on peut considérer que même s’il n’existe pratiquement plus en tant qu’organisations officielles, le communisme inspire beaucoup les mentalités d’un grand nombre de Français.
Et vous, qu'en pensez vous ?