En septembre, Joe Biden a tenu à rassurer le peuple américain:
« Les avions qui décollent de Kaboul ne se rendent pas directement aux États-Unis. Ils font d’abordescale dans des bases militaires américaines et des centres de transit à travers le monde. Sur ces sites, nous effectuons un examen minutieux – des contrôles de sécurité pour tous ceux qui ne sont pas citoyens américains ou résidents permanents légaux. »
Cela vous surprendra-t-il vraiment, après dix mois de ce gouvernement gauchiste et malhonnête, de découvrir qu'il mentait ?
La réalité, c'est que presque aucun des 82'000 Afghans qui se trouvent maintenant aux États-Unis après avoir été évacués transportés par avion de Kaboul en août n'a été contrôlé.
Il pourrait y avoir on ne sait combien de djihadistes et d'autres criminels parmi eux, mais il n'y a aucun moyen d'en être sûr jusqu'à ce qu'ils commettent réellement des crimes. D'ici là, vive la diversité !
Cette révélation provient d'une note de service rédigée par les Républicains du Sénat en octobre, dans laquelle, selon un article publié mercredi dans le Washington Examiner, « de hauts responsables des départements de la Sécurité intérieure, de la Défense, d'État et de la Justice ont décrit un processus de sélection et de contrôle désastreux. » Ce processus reposait entièrement sur des bases de données de criminels et de terroristes qui étaient incomplètes dans le meilleur des cas et encore moins utiles dans la situation chaotique du retrait d'Afghanistan. Les fonctionnaires de l'administration Biden ont pris pour argent comptant les informations que les évacués afghans donnaient sur eux-mêmes, sans faire le moindre effort pour les vérifier.
De plus, l'Examiner rapporte que « la grande majorité des personnes évacuées, environ 75 %, n'étaient pas des citoyens américains, des titulaires de Green Card, des titulaires d'un visa spécial d'immigrant afghan ou des demandeurs de visa. » Le visa spécial d'immigrant (SIV) a été accordé aux Afghans qui ont aidé les forces américaines au cours de notre mésaventure de vingt ans dans le pays. Si mauvais que soit ce 75 %, il représente une légère amélioration par rapport à début septembre, lorsque le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a admis que « sur les 60'000 Afghans qui sont entrés aux États-Unis, près de 8000 sont soit des citoyens américains, soit des résidents, tandis qu'environ 1800 sont des détenteurs de SIV, ayant obtenu des visas après avoir aidé l'armée américaine ». C'est-à-dire que 52 000, ou 86 pour cent, n'étaient pas des citoyens américains ou des détenteurs de SIV. Cependant, le sénateur Rob Portman (R-OH) a relevé début novembre qu'au début du mois d'octobre, seuls 700 des 82'000 Afghans qui avaient déjà été amenés aux États-Unis avaient des SIV.
Biden n'est pas le seul à avoir promis que les Afghans qu'on amenait aux États-Unis par milliers seraient soigneusement contrôlés. Ned Price, du département d'État, était tout aussi ferme: « Avant que toute personne évacuée d'Afghanistan n’arrive dans ce pays, elle subit un contrôle rigoureux. Tant et aussi longtemps que ce contrôle n’est pas terminé, ces personnes ne pourront pas venir aux Etats-Unis. »
En réalité, selon l'Examiner, l’administration Biden « a violé les règlesde longue date du gouvernement américain en matière de gestion des réfugiés ». Ce n'était pas par accident, mais intentionnellement : « Avant d'être admis aux Etats-Unis, les réfugiés doivent être sélectionnés et contrôlés au moyen d'un processus étendu qui comprend de multiples interrogatoires. Plutôt que de suivre le protocole, l'administration Biden a demandé aux forces de l'ordre fédérales et aux responsables militaires chargés des évacuations et du traitement de suivre des normes moins strictes. »
En relation: L'administration Biden veut que vous crachiez 6,4 milliards de dollars pour réinstaller 94 000 Afghans aux États-Unis
L'Examiner a expliqué ce qui manquait dans les bases de données criminelles et terroristes utilisées pour la sélection et de la vérification : « Les Afghans étaient contrôlés d’après les bases de données américaines, mais il est probable que des affiliations terroristes ou un passé criminel en Afghanistan n’apparaissaient pas lors de ce contrôle, car il n'y avait pas beaucoup d'informations dans le système en comparaison de ce que l'on a sur les résidents américains. Comme seuls les personnes signalées par le système ont été contrôlées par la suite, la grande majorité des 82'000 n'a pas été contrôlée du tout. Les entretiens de vérification « n'ont été menés que pour les évacués pour lesquels on disposait d'informations défavorables associées à leurs données biométriques ou à leurs relevés téléphoniques », indique la note de service. »
Un responsable militaire qui a demandé l'anonymat pour des raisons évidentes (quand le procureur général avise le FBI pour des parents en colère, tout est possible) a expliqué :
« Ils ont créé une procédure de dépistage toute nouvelle, ad hoc, juste pour cette population. Puis ils ont dit à tout le monde : ‘Faites comme ça.’ Le Département de la Défense avait la haute main là-dessus, ils ont suivi les ordres. Ils se disent : 'OK, voici la check-list. Je ferai exactement ça - rien de plus.’ C'est comme ça que ça s'est passé, mais en fait c'était géré de manière centralisée via le Département de la Sécurité intérieure, le Conseil de sécurité nationale, la Maison-Blanche. Ils ont décidé de s’écarter fortement de la manière normale de procéder au dépistage et à la vérification, celle qu’on aurait suivie dans absolument toute autre situation. »
Ce responsable a ajouté : « Ils n'ont même pas vraiment essayé de faire des vérifications. Nous avons des agents et les HSI [Enquêtes de sécurité intérieure]. Il y a des gens qui auraient pu travailler là-dessus, cela aurait été difficile et cela aurait pris des heures et des jours. Mais ils n'ont même pas essayé – ils ont juste pris un gros risque parce que cela représentait moins de travail. »
Moins de travail... et plus d'avantages pour le régime Biden : une population a été amenée aux États-Unis qui va dépendre des aumônes du gouvernement et qui va voter Démocrate pour que cette manne perdure.
Le truc est habile: l’administration Biden, à la recherche d'un nouvel avantage politique, a mis en danger le peuple américain et lui a rendu encore plus difficile que ça ne l'était déjà de lui demander des comptes par les urnes.
Traduction libre Albert Coroz pour LesObservateurs.ch
Et vous, qu'en pensez vous ?