Jean-Patrick Grumberg le 13 février 2021
WikiLeaks publie un extrait du nouveau livre de Julian Assange « When Google Met WikiLeaks*» , où il décrit la relation spéciale entre Google et le Département d’État américain – et ce que cela signifie pour l’avenir de la liberté et de l’auto-détermination.
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Mi-mai 2011, Julian Assange était assigné à résidence dans la campagne du Norfolk, à environ trois heures de route au nord-est de Londres, lorsque Eric Schmidt, le président exécutif de Google, a pris rendez-vous avec lui pour le rencontrer.
Assange :
D’une certaine manière, les échelons supérieurs de Google me semblaient plus éloignés et plus obscurs que les couloirs de Washington. …
Les centres de pouvoir qui grandissaient dans la Silicon Valley étaient encore opaques, et j’ai soudainement pris conscience d’une opportunité de comprendre la société la plus influente au monde. Schmidt avait pris la direction de Google en 2001 et l’avait transformé en empire.
Mais ce n’est que bien après le départ de Schmidt et de ses collaborateurs que j’ai compris qui était vraiment venu me rendu visite.
Un livre, un homme de l’ombre
La raison invoquée pour la visite était un livre. Schmidt rédigeait un traité avec Jared Cohen, le directeur de Google Ideas, un organisme qui se décrit comme le « think/do tank », le groupe de réflexion/travail interne de Google.
Assange :
» Je ne savais pas grand-chose sur Cohen à l’époque. En fait, Cohen avait quitté le Département d’État américain pour rejoindre Google en 2010. C’était un incubateur d’idées de la « génération Y » sous deux administrations américaines, un courtisan du monde des think tanks et instituts politiques, embauché au début de sa vingtième année. Il est devenu conseiller principal pour les secrétaires d’État Susan Rice et Hillary Clinton. »
- Sur sa page personnelle du Council on Foreign Relations (CFR), Cohen décrit son expertise comme suit : « terrorisme ; radicalisation ; impact des technologies de connexion sur l’art de gouverner du 21e siècle ; Iran ».
- C’est Cohen, alors qu’il était encore au Département d’Etat, qui a envoyé un email au PDG de Twitter, Jack Dorsey, pour lui demander de retarder la fermeture de ses serveurs pour ses opérations de maintenance, lors du soulèvement avorté de 2009 en Iran, affirme le Financial Times (1).
Effrayant : la Silicon Valley au service des Affaires étrangères
L’histoire d’amour entre Cohen et Google a commencé cette année-là, lorsqu’il s’est lié d’amitié avec Eric Schmidt alors qu’ils inspectaient ensemble les ruines de Bagdad après l’occupation.
- Quelques mois plus tard, Schmidt recréait l’habitat naturel de Cohen au sein de Google en créant le « think/do tank » basé à New York et en nommant Cohen à sa tête. Google Ideas était né.
- Plus tard la même année, les deux compères co-rédigeaient un article de politique étrangère pour le magazine du CFR, Foreign Affairs, vantant le potentiel de BigTech comme instrument de la politique étrangère américaine. Ils « offraient une nouvelle façon d’exercer le devoir de protection des citoyens dans le monde entier » (2).
- Peu de temps après, la Tunisie. l’Égypte, et le reste du Moyen-Orient ont éclaté en révolution connue sous le nom de « Printemps arabe ».
Connaissant le « milieu fortement orienté à gauche » de la Silicon Valley, telle que l’a lui-même décrit Mark Zuckerberg lors d’une audition au Congrès (3), l’alliance BigTech/Affaires étrangères donne la chair de poule.
La réunion
Au moment de la rencontre, en juin 2011, WikiLeaks publiait des milliers de câbles diplomatiques américains chaque semaine.
Mais ce n’est pas vraiment Google qui venait rencontrer Assange, contrairement à ce que le fondateur de WikiLeaks pensait. Les trois quarts des personnes présentes faisaient partie de l’establishment de la politique étrangère américaine, le marécage de Washington, « mais je n’en étais pas encore conscient » dit Assange.
Eric Schmidt était accompagné de sa partenaire de l’époque, Lisa Shields. Elle dirige aujourd’hui la stratégie médiatique du CFR et de la revue Foreign Affairs et est la porte-parole officielle (6).
» Pour un homme d’intelligence méthodique, les idées politiques de Schmidt– telle que j’ai pu les entendre lors de notre discussion– étaient étonnamment conventionnelles, voire banales.
J’ai trouvé en Cohen un bon auditeur, mais un penseur moins intéressant, doté de cette convivialité implacable qui afflige couramment les généralistes de carrière et les spécialistes de Rhodes (4). [Un boursier de Rhodes, l’une des bourses les plus prestigieuses et les plus sélectives du monde, permet d’obtenir un diplôme de troisième cycle à l’université d’Oxford au Royaume-Uni.]
Il était accompagné de Scott Malcomson, qui s’est présenté comme l’éditeur du livre. »
- Trois mois après la rencontre, Malcomson entrait au département d’État en tant que rédacteur principal de discours et conseiller principal de Susan Rice, alors ambassadrice des États-Unis aux Nations unies.
- Il avait auparavant été conseiller principal aux Nations unies, et est depuis longtemps membre du CFR.
- Au moment où Assange rédigeait le présent document, Malcomson était directeur de la communication de l’International Crisis Group (5), une ONG indépendante de haut niveau, à but non lucratif, qui travaille par le biais d’analyses sur le terrain pour prévenir et résoudre les conflits meurtriers.
» Durant la rencontre », dit Assange, « j’ai demandé à Eric Schmidt de divulguer les demandes d’informations du gouvernement américain à WikiLeaks, et il a refusé, soudainement nerveux, en invoquant l’illégalité de la divulgation des demandes du Patriot Act.
Et la réunion prit fin, c’est du moins ce que je pensais… »
Google partageait– littéralement– le lit du Département d’Etat
Deux mois plus tard, la publication par WikiLeaks des câbles du Département d’État touchait à sa fin. Sarah Harrison, rédactrice en chef des enquêtes de WikiLeaks, a appelé la réception du Département d’État et a informé l’opérateur que « Julian Assange » voulait avoir une conversation avec Hillary Clinton.
Lorsque le téléphone a sonné une demi-heure plus tard, Joseph Farrell, l’employé de WikiLeaks qui avait organisé la rencontre avec Google, venait de recevoir un email de Lisa Shields qui cherchait à confirmer que c’était bien WikiLeaks qui appelait le Département d’Etat. Pourtant, Shields ne travaillait pas au Département d’Etat. Elle est chef de la communication du Council on Foreign Relations, du CFR.
» Nous avons donc là un cas où le cadre supérieur de Google couchait– au sens littéral– avec le Département d’État », explique Assange.
https://thesmallestvoice.com/the-cfr-google-and-the-state-department/
Assange :
» C’est à ce moment-là que j’ai réalisé qu’Eric Schmidt n’était peut-être pas un émissaire de Google à lui seul. Que ce soit officiellement ou non, il avait gardé une certaine compagnie qui le plaçait très près de Washington, DC, y compris une relation bien documentée avec le président Obama.
Non seulement les gens d’Hillary Clinton savaient que la compagne d’Eric Schmidt m’avait rendu visite, mais ils avaient également choisi de l’utiliser comme intermédiaire officieux.
Alors que WikiLeaks avait été très impliqué dans la publication des archives internes du Département d’État américain, le Département d’Etat s’était en fait invité au centre de commandement de WikiLeaks, et m’avait offert un déjeuner gratuit. »
Deux ans plus tard, en 2013 donc, à la suite de ses visites en Chine, en Corée du Nord et en Birmanie, on découvrira (7) que Schmidt menait une « diplomatie secrète » pour Washington. Mais à l’époque, c’était nouveau.
Apparition de Jared Cohen sur les radars
Quand WikiLeaks a commencé à publier les Global Intelligence Files (8) de la société de renseignement privée Stratfor, qui se considère et travaille comme une sorte de CIA privée au service du Département d’Etat, il est apparu qu’ils avaient déjà perçu que Google faisait des percées dans leur « secteur d’activité ».
Google était apparu sur leur radar. Ainsi que Jared Cohen.
Dans les emails publiés par WikiLeaks, Stratfor avait détecté que Cohen passait du travail de relations publiques et de « responsabilité des entreprises » à une intervention active dans les Affaires étrangères à un niveau qui est normalement réservé aux États.
Jared Cohen aurait pu être ironiquement nommé « directeur du changement de régime » de Google.
Selon les emails de Stratfor, Cohen essayait de mettre ses empreintes sur certains des événements historiques majeurs du Moyen-Orient contemporain.
- On pouvait le placer en Egypte pendant le printemps arabe, rencontrant Wael Ghonim, l’employé de Google dont l’arrestation et l’emprisonnement quelques heures plus tard feraient de lui un symbole de la révolte dans la presse occidentale.
- Des rencontres avaient été prévues en territoires palestiniens disputés et en Turquie.
- Quelques mois seulement avant de rencontrer Assange, Cohen avait prévu un voyage en Azerbaïdjan, aux limites de l’Iran, pour « engager les communautés iraniennes plus proches de la frontière », dans le cadre du projet de Google Ideas sur les « sociétés répressives ».
- Dans des emails internes, le vice-président du service de renseignement de Stratfor, Fred Burton (lui-même ancien responsable de la sécurité au Département d’Etat), a écrit :
» Google reçoit le soutien de la Maison-Blanche et du Département d’Etat ainsi qu’une protection aérienne.
En réalité, ils font des choses que la CIA ne peut pas faire… [Cohen] va se faire kidnapper ou tuer. Ca pourrait être la meilleure des issues afin de révéler le rôle secret de Google dans la fomentation d’insurrections, pour être tout à fait franc.
Le gouvernement américain pourrait alors nier en bloc [l’implication de Google], et Google se retrouverait les mains dans la merde. »
Dans une autre communication interne, Burton a déclaré que ses sources sur les activités de Cohen étaient le directeur de la Sécurité et de la Sûreté de Google Marty Lev, et Eric Schmidt lui-même.
» En cherchant quelque chose de plus concret », écrit Assange, « j’ai commencé à chercher dans les archives de WikiLeaks des informations sur Cohen. »
- Des câbles du Département d’État publiés avec les Cablegate révèlent que Cohen s’est rendu en Afghanistan en 2009, pour tenter de convaincre les quatre grandes compagnies afghanes de téléphonie mobile de déplacer leurs antennes sur des bases militaires américaines.
- Au Liban, il a discrètement travaillé à l’établissement d’un rival du Hezbollah, la « Ligue chiite supérieure ».
- A Londres, il a offert aux cadres de Bollywood des fonds pour insérer des contenus anti-extrémistes dans leurs films, et a promis de les connecter à des réseaux connexes à Hollywood.
- Trois jours après avoir rendu visite à Assange à Ellingham Hall, Jared Cohen s’était envolé pour l’Irlande afin de diriger le « Save Summit », un événement coparrainé par Google Ideas et le CFR rassemblant en un même lieu d’anciens membres de gangs de banlieue, des militants de droite, des nationalistes violents et des « extrémistes religieux » du monde entier, cet événement visait à élaborer des solutions technologiques au problème de l' »extrémisme violent ».
- Le « Save Summit » de Cohen a ensuite donné naissance à AVE, ou AgainstViolentExtremism.org, un projet à long terme dont le principal bailleur de fonds, outre Google Ideas, est la Gen Next Foundation.
- Le site web de cette fondation indique qu’il s’agit d’une « organisation exclusive de membres et d’une plateforme pour les personnes qui réussissent » qui vise à apporter un « changement social » grâce à des fonds de capital-risque. Le soutien de la fondation Gen Next « au secteur privé et aux fondations à but non lucratif permet d’éviter certains des conflits d’intérêts potentiels auxquels sont confrontées les initiatives financées par les gouvernements ». Jared Cohen est un des membres exécutifs de Gen Next Foundation.
- Gen Next soutient également une ONG, lancée par Cohen vers la fin de son mandat au Département d’État, pour avoir fait entrer des « militants pro-démocratie » mondiaux basés sur Internet dans le réseau de patronage des relations extérieures des États-Unis.Le groupe a vu le jour sous le nom d' »Alliance des mouvements de jeunesse » avec un sommet inaugural à New York en 2008, financé par le Département d’État.Le sommet a accueilli des militants des médias sociaux soigneusement sélectionnés dans des « zones à problèmes » comme le Venezuela et Cuba pour assister aux discours de l’équipe des nouveaux médias de la campagne Obama et de James Glassman du Département d’État, et pour établir des contacts avec des consultants en relations publiques, des « philanthropes » et des personnalités des médias américains.
- En 2011, l’Alliance des mouvements de jeunesse a été rebaptisée « Movements.org ».
- En 2012, Movements.org est devenu une division de « Advancing Human Rights », une nouvelle ONG créée par Robert L. Bernstein après sa démission de Human Rights Watch.
- Movements.org continue de recevoir des fonds de Gen Next, ainsi que de Google, MSNBC et du géant des relations publiques Edelman, qui représente entre autres General Electric, Boeing et Shell.
Assange :
» Le monde de Cohen semble être une succession d’événements comme celui-ci : des soirées sans fin pour le croisement des influences entre les élites et leurs vassaux, sous la dénomination pieuse de « société civile ».
Eric Schmidt, faux-vrai milliardaire de BigTech
Assange :
» J’ai commencé à considérer Schmidt comme un milliardaire brillant de la haute technologie californienne, mais sans avenir politique, et qui s’était retrouvé exploité par précisément les membres des Affaires étrangères qu’il avait rassemblés autour de lui pour servir d’intermédiaire entre lui et Washington.
Je me trompais.
Eric Schmidt est né à Washington, DC, où son père a travaillé comme professeur et économiste pour le Trésor de l’Administration Nixon. Mais ce n’est que lorsqu’il était dans l’Utah en tant que PDG de Novell que les archives montrent que Schmidt a tissé des liens stratégiques avec la classe politique de Washington.
- En 1999, Schmidt a rejoint le conseil d’administration d’une ONG basée à Washington, DC : la New America Foundation, une fusion de « forces centristes bien connectées » (langage du marécage).
- En 2008, Schmidt devient président du conseil d’administration.
- En 2013, les donateurs donateurs de la New America Foundation sont, entre autres (9) :
- Eric et Wendy Schmidt,
- Le Département d’État américain,
- La fondation Bill & amp ; Melinda Gates,
- Google,
- Fondation pour la promotion d’Open Society de George Soros,
- USAID, Radio Free Asia,
- L’Agence des Etats-Unis pour le développement international,
- La fondation Jennifer et Jonathan Allan Soros,
- Microsoft Corporation
- Netflix
- La fondation de l’institut Open Society de Budapest,
- La fondation Alexander Soros…
Assange :
» L’émergence de Schmidt en tant que « ministre des Affaires étrangères » de Google– faisant des visites d’État en grande pompe à travers les lignes de faille géopolitiques– n’est pas venue de nulle part ; elle a été annoncée par des années d’assimilation au sein des réseaux de prestige et d’influence de l’establishment américain ».
La New America Foundation
L’engagement de Schmidt dans la New America Foundation le place en fait dans le cœur du réseau du marécage de Washington.
- Schmidt est donc le président du conseil d’administration de la New America Foundation.
- La directrice générale de la fondation, nommée en 2013, est l’ancienne patronne de Jared Cohen au sein de l’équipe de planification politique du Département d’État, Anne-Marie Slaughter. Avec Schmidt, elle participait à la conférence Bilderberg de 2013 (10) et siège au Conseil de la Politique étrangère du Département d’État.
- Les autres membres du conseil d’administration de la fondation, dont sept se sont également inscrits comme membres du CFR, comprennent :
- Francis Fukuyama, l’un des pères intellectuels du mouvement néoconservateur ;
- Rita Hauser, qui a siégé au conseil consultatif du président en matière de renseignements sous Bush et Obama ;
- Jonathan Soros, le fils de George Soros ;
- Walter Russell Mead, un stratège en matière de sécurité et rédacteur en chef de American Interest ;
- Helene Gayle, qui siège aux conseils d’administration de Coca-Cola, de Colgate-Palmolive, de la Fondation Rockefeller, de l’unité de politique étrangère du Département d’État, du CFR, du Center for Strategic and International Studies, du programme des boursiers de la Maison-Blanche ;
- Daniel Yergin, géostratège pétrolier, ancien président du groupe de travail du Département américain de l’Energie sur la recherche stratégique en matière d’énergie.
Google est « différent », Google est « visionnaire », Google est « le futur », Google est « plus qu’une simple entreprise », Google « redonne à la communauté », Google est « une force pour le bien », disent ses communications.
Selon toute apparence, écrit Assange, les patrons de Google croient sincèrement au pouvoir civilisateur des multinationales éclairées, et ils considèrent que cette mission est en continuité avec le façonnement du monde selon le meilleur jugement de la « superpuissance bienveillante ».
Ils croient qu’ils font le bien. Et c’est un problème.
Assange poursuit :
» Personne ne veut reconnaître que Google est devenu énorme et dangereux. Mais c’est le cas. Sous la direction de M. Schmidt, Google s’est intégré à la structure de pouvoir américain la plus louche, en se développant pour devenir une méga-entreprise géographiquement envahissante. »
- Bien avant que les fondateurs de l’entreprise, Larry Page et Sergey Brin, n’engagent Schmidt en 2001, les recherches initiales sur lesquelles reposait Google avaient été en partie financées par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), et établissaient une relation étroite avec la communauté du renseignement.
- En 2003, Google– dont la mission déclarée est de collecter et « d’organiser les informations du monde entier et de les rendre universellement accessibles et utiles », recevait une somme de 2 millions de dollars de la NSA afin de fournir à l’agence des outils de recherche pour la masse de connaissances qu’il accumulait.
- En 2004, après avoir repris Keyhole, une start-up spécialisée dans la cartographie cofinancée par la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) et la CIA, Google a développé la technologie pour en faire Google Maps, une version entreprise qu’elle a depuis vendue au Pentagone et aux agences fédérales et étatiques associées dans le cadre de contrats de plusieurs millions de dollars.
- En 2010, la NGA a attribué à Google un contrat de 27 millions de dollars pour des « services de visualisation géospatiale ».
- En 2010, après que le gouvernement chinois ait été accusé de pirater Google, la société a établi une relation de « partage d’informations formel » avec la NSA, qui devait permettre aux analystes de la NSA d' »évaluer les vulnérabilités » du matériel et des logiciels de GoogleBien que les contours exacts de l’accord n’aient jamais été révélés, la NSA a fait appel à d’autres agences gouvernementales pour l’aider, notamment le FBI et le Département de la sécurité intérieure.
- A peu près au même moment, Google s’est impliqué dans un programme connu sous le nom de « Enduring Security Framework « (ESF), qui impliquait le partage d’informations entre les entreprises technologiques de la Silicon Valley et les agences affiliées au Pentagone « à la vitesse du réseau ».
- Les emails obtenus en 2014 dans le cadre du droit à la liberté de l’information montrent que Schmidt et Sergey Brin correspondent par prénom avec le chef de la NSA, le général Keith Alexander, à propos de l’ESF. « Vos idées en tant que membre clé de la base industrielle de défense », écrit Alexander à Brin, « sont précieuses pour garantir que les efforts de l’ESF ont un impact mesurable ».
- En 2012, Google est arrivé sur la liste des principaux lobbyistes de Washington, DC.
Le mot de la fin, par Julian Assange
Google est perçu comme une entreprise essentiellement philanthropique– un moteur de recherche magique présidé par des visionnaires d’un autre monde– pour créer un avenir utopique.
Si Blackwater/Xe Services/Academi gérait un programme comme Google Ideas, il ferait l’objet d’un examen critique intense.
Son influence sur les choix et le comportement de la totalité des êtres humains se traduit par un réel pouvoir d’influencer le cours de l’histoire.
Si l’avenir de l’internet doit être Google, cela devrait préoccuper sérieusement les gens du monde entier– en Amérique latine, en Asie de l’Est et du Sud-Est, sur le sous-continent indien, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne, dans l’ancienne Union soviétique et même en Europe– pour qui l’internet incarne la promesse d’une alternative à l’hégémonie culturelle, économique et stratégique des États-Unis.
Un empire au slogan « Don’t be evil » reste un empire.
https://wikileaks.org/google-is-not-what-it-seems/
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
source: https://www.dreuz.info/2021/02/08/toute-la-verite-sur-le-vaccin-contre-le-coronavirus-par-les-specialistes-de-luniversite-de-tel-aviv/
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- https://archive.vn/ndbmj#selection-2019.6-2019.11
- https://archive.vn/0dmMq
- https://www.washingtontimes.com/news/2018/apr/10/zuckerberg-admits-silicon-valley-extremely-left-le/
- https://www.shemmassianconsulting.com/blog/rhodes-scholar#part-1-what-is-a-rhodes-scholar
- https://archive.vn/b8G3o
- https://www.cfr.org/bio/lisa-shields
- https://archive.vn/bXrQ2
- https://wikileaks.org/gifiles/docs/13/1328496_stratfor-.html
- https://archive.vn/3FnFm#selection-639.1-639.9
- https://genius.com/The-bilderberg-group-list-of-attendees-for-2013-bilderberg-group-meeting-annotated
voir aussi:
Le gouvernement Biden fait appel pour extrader et juger Julian Assange
Le gouvernement Biden fait appel pour extrader et juger Julian Assange
A la lecture de ce court article sur Assange et Google ont comprend mieux pourquoi les états-unis , en faite Google veux a tout pris qu’Assange soit jugé aux états – unis sous un faux prétexte.
Google veux tout simplement le mettre définitivement hors circuit en le faisant mettre en prison , au secret pour très longtemps , parions qu’ils trouveront bien un condamné dans la même prison pour faire taire définitivement Assange.
Google est l’Idre qui veux gouverner le monde a la place des nations .