Pourquoi les clans criminels arabes sont-ils appelés clans ? Il y a de bonnes raisons à cela.
La façon dont la chaîne allemande Spiegel TV parle de la criminalité clanique dans le pays a été jugée «raciste» par un groupe de journalistes parce qu’elle se concentre sur les groupes criminels arabes et moyen-orientaux.
Les « Nouveaux professionnels des médias allemands » ont décerné à Spiegel TV leur «Patate d’or» pour avoir présenté les migrants sous un jour négatif, et lui reprochent de trop mettre l’accent sur ces groupes, rapporte le média allemand Junge Freiheit.
«Le résultat, c’est que la couverture du crime organisé dans les médias allemands et en particulier sur Spiegel TV est déformée, stigmatisante et racistes», ont déclaré les Nouveaux professionnels.
Un de leurs griefs est que Spiegel TV limiterait ses reportages sur le crime organisé presque exclusivement aux clans, créant l’impression que «les associations de type mafieux en Allemagne sont principalement des familles arabes ou roms», alors que les statistiques de l’Office fédéral de la police criminelle montrent que seuls 8 % de la criminalité organisée en Allemagne est imputable à la criminalité clanique.
Cependant, là où les clans sont actifs, comme à Berlin et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ils représentent une part disproportionnée de la criminalité. Le procureur général de Berlin, Ralph Knispe, a déclaré cette année que les clans constituent une grande partie du problème de la criminalité à Berlin, où la police a saisi 77% de leurs actifs dans le but de les étrangler financièrement.
Parmi les autres groupes criminels importants en Allemagne, on trouve des Vietnamiens, des Tchétchènes, des Albanais, des Russes, et il s’est développé un vaste réseau d’associés de la mafia italienne.
Les bandes de motards allemands contribuent aussi au crime organisé dans le pays, mais les Allemands représentent une part très faible du crime organisé par rapport à leur proportion dans la population.
Selon l’Irish Times, il y a jusqu’à 200 000 personnes qui opèrent dans des structures claniques arabes en Allemagne, bien que beaucoup de ces personnes ne soient pas actives dans la criminalité. Les groupes claniques sont également responsables d’importants vols, extorsions et règlements de comptes. La criminalité des clans est en augmentation. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie - un point chaud des clans moyen-orientaux - a connu une augmentation de 30 % des crimes claniquesen 2019.
Qu’est-ce qu’un «clan» ?
Les Nouveaux professionnels ont également reproché au Spiegel de trop parler des clans criminels et de réserver le terme de «clan» aux Arabes et aux Roms uniquement, ajoutant que «des familles allemandes comme le clan Aldi, le clan Bertelsmann ou le clan Hohenzollern ne sont jamais mentionnées dans ce contexte.»
Cet argument mélange tout. D’une part, dans le cas allemand, il s’agit d’entreprises privées légales ou de familles aristocratiques. On peut les critiquer, mais elles ne se livrent pas à l’extorsion, au meurtre ou au trafic de drogue. Dans des pays comme l’Italie, personne ne qualifie de mafia des entreprises familiales privées, car la mafia est une organisation criminelle.
D’autre part, les clans moyen-orientaux, roms et arabes sont uniques dans leur structure. Ils sont souvent tentaculaires et peuvent compter jusqu’à 1 000 membres d’une même famille travaillant tous ensemble, ce qui n’est nullement le cas des bandes de motards allemands.
La mafia italienne se caractérise souvent par des liens familiaux entre ses membres, mais la plupart des mafias n’ont jamais présenté les mêmes réseaux familiaux extrêmement étendus que ceux que l’on trouve dans les clans moyen-orientaux ou des pays arabes. Les mafias admettent souvent de nouveaux membres extérieurs aux « familles », ce qui est très rare dans les clans arabes opérant en Allemagne.
La question des clans a gagné en importance en Allemagne au fil des décennies, comme l’écrit l’Irish Times :
« Berlin compte une vingtaine de familles dont l’arrivée remonte à la fuite de la guerre du Liban dans les années 1970. Certaines familles ont des racines libanaises, d’autres étaient des familles apatrides vivant dans des camps de réfugiés. Beaucoup sont arrivées en Allemagne via Berlin-Est et ont demandé l’asile à Berlin-Ouest ou se sont inscrites comme étudiants et ne sont jamais reparties.
Au moment de la chute du Mur en 1989, quelque 20 000 réfugiés de ce type arrivaient chaque année à Berlin. Beaucoup, apatrides et dans l’impossibilité de travailler légalement, se sont tournés vers le crime.
Beaucoup de ces apatrides n’apparaissaient dans aucune statistique et la police regardait ailleurs, explique la criminologue Dorothee Dienstbühl, “parce qu’il s’agissait de minorités ethniques”.»
Les Nouveaux professionnels épinglent encore d’autres médias allemands tels que Bild, RTL, ntv, rbb, ZDF, la Neue Zürcher Zeitung, le Tagesspiegel, la Berliner Zeitung et Die Welt, accusés eux aussi de parler des clans de manière raciste et inéquitable.
Noter que l’Allemagne n’est pas le seul pays confronté à la question des clans moyen-orientaux. Récemment, le chef adjoint de la police nationale suédoise, Mats Löfving, a déclaré que 40 clans criminels opéraient dans le pays. Il a précisé qu’ils ont immigré en Suède pour le pouvoir, pour l’argent et pour développer leurs syndicats criminels :
«Ces clans sont venus en Suède uniquement pour organiser le crime. Ils travaillent pour créer le pouvoir, ils ont une grande capacité de violence, et ils veulent faire de l’argent. Et ils le font par le biais du trafic de drogue, de crimes violents et d’extorsion», a déclaré Löfving lors d’une interview dans l’émission du samedi « L’Écho » sur la radio suédoise.
Source : German pro-migrant group claims reporting on Arab and Middle-Eastern clans is 'racist' - ReMix
Résumé Cenator
Lire: Sur la violence gratuite en France( 2019) du Dr Maurice Berger, pédopsychiatre.
Une des clés de compréhension est bien le système clanique.