« Affaire » RTS/Rochebin : Le Temps se sabote-t-il lui-même ?
Peter Rothenbühler, ancien rédacteur en chef du Matin, se demande dans la Weltwoche si le rédacteur en chef du Temps, Stéphane Benoit-Godet, n’a pas perdu les pédales peu avant son départ du journal, parce qu’il savait que les nouveaux propriétaires ne le prendraient pas avec eux de Lausanne à Genève. Il s’agit des quatre pages du niveau de la presse de boulevard consacrées par Le Temps aux accusations de « mobbing » et d’harcèlement sexuel adressées à la direction de la radio-télévision suisse-romande et en particulier à Darius Rochebin, récemment nommé présentateur-vedette de la chaîne française TF1.
Traduction (C.H.) : Si Rochebin porte plainte à Paris contre le journal suisse pour atteinte à sa personnalité, « je ne voudrais pas être dans la peau des journalistes responsables », dit un avocat. En France, les droits personnels sont mieux protégés par la loi qu’en Suisse. Les indemnités qui doivent être payées à des célébrités sont très élevées lors d’actions civiles. Rochebin se sentait blessé en fin de semaine, mais gardait le moral et était plutôt optimiste. Sa réputation est gravement atteinte. À Paris, ce bassin de crocodiles médiatique, il lui sera difficile de retourner devant les caméras. On se demande aussi quelle sera la réputation du Temps au sortir de cette affaire. « Affaire à suivre », comme on le dit à Genève et à Paris.
Cl. H., 8.11.2020
Je ne vois pas pourquoi Le Temps aurait pris de tels risques sans avoir des preuves solides.
C’est plutôt ce long silence à la RTS qui me semble coupable. Ici on inverse les responsabilités.
Le Temps a produit l’un des rares articles qui valait vraiment la peine, avec des recherches fouillées.