Donald Trump vs Joe Biden : Dernier débat avant la présidentielle américaine (avec résumés et commentaires)

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Les deux rivaux dans la course à la Maison Blanche se sont affrontés jeudi soir à Nashville lors d'un dernier duel télévisé, à 12 jours de la présidentielle américaine. Donald Trump et Joe Biden ne se sont quasiment pas coupé la parole, contrairement à leur premier débat chaotique à Cleveland. Cela n'a pas empêché des accusations bien préparées de part et d'autre.

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Débat présidentiel : une écrasante victoire de Trump sur le corrompu Joe Biden

Jean-Patrick Grumberg le 23 octobre 2020

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Vous ne lirez nulle part, dans aucun média en langue française, un compte rendu plus honnête du débat présidentiel qu’ici, sur Dreuz.info. Nulle part. Tout ce que vous lirez est ennuyeux à mourir parce que tout le monde sait très bien ce qu’ils vont dire : ce n’est qu’un prétexte de plus pour attaquer le président Trump. C’est leur seule ligne politique, leur seul angle. Les journalistes et les « experts » qu’ils invitent sont incapables de la moindre neutralité.

D’avoir écrit que Trump a perdu le premier débat présidentiel me permet d’affirmer que tout en étant favorable à la réélection de Trump, je suis parfaitement en mesure d’être objectif et honnête dans mon évaluation de ce second et dernier débat. Et ce n’est pas bien difficile : mon honnêteté intellectuelle est tout simplement facilitée par mon respect pour mes lecteurs à qui je dois des informations de qualité comme vous n’en trouverez nulle part ailleurs.

Combattre COVID-19

  • Trump :
    2,2 millions de personnes étaient censées mourir. Nous avons fermé la plus grande économie du monde afin de combattre cette horrible maladie venue de Chine. C’est une pandémie mondiale. Le taux de mortalité a baissé de 85 %. Nous nous battons avec acharnement. Les pics sont en baisse partout. Le vaccin sera distribué par l’armée dans les semaines à venir.
  • Biden attaque Trump :
    200 000 Américains morts. Tout responsable ne doit pas rester président. Il y a mille morts par jour maintenant. Comparez avec ce qui se passe en Europe. [Ce n’est pas mieux en Europe]
    On s’attend à ce que 200 000 Américains de plus soient morts d’ici la fin de l’année.
    Ce que je ferais, c’est m’assurer que tout le monde soit encouragé à porter un masque tout le temps [rien de nouveau ici]. Je veillerais à ce que nous allions dans le sens d’un dépistage rapide [rien de nouveau ici], en investissant dans le dépistage rapide [déjà en cours]. Je veillerais à ce que nous établissions des normes nationales sur la manière d’ouvrir les écoles et les entreprises [c’est une décision qui incombe à chaque État].
    Je mettrai fin à tout cela [bien sûr que non ! Biden pense que nous sommes stupides ? Personne, nulle part, n’a été ou n’est capable de mettre fin au coronavirus].
  • Le modérateur contredit Trump sur le calendrier des vaccins. Et elle pose une gentille question à Biden.
    « Quelles mesures prendriez-vous pour donner confiance aux Américains dans un vaccin s’il était approuvé ? »
  • Biden : Trump n’a pas de plan. Nous allons vers un hiver sombre.
  • Trump : Nous ouvrons le pays. Je ne pense pas que nous allons avoir un hiver sombre du tout. Quand j’ai fermé et interdit la Chine, il disait que j’étais xénophobe. Maintenant, il dit : « Oh, j’aurais dû agir plus vite, »
  • Biden : « Je n’ai dit aucune de ces choses ».
    [Si, il les a dites :]
  • Biden :
    Il est xénophobe. Il a fermé [le pays] tardivement après que 40 pays l’aient déjà fait [C’est faux, Trump était en fait l’un des premiers au monde].
  • Puis Biden remercie la Chine pour le coronavirus :
    « Le président de la Chine fait preuve de transparence. Nous lui sommes redevables. Nous devons le remercier ».
  • Biden affirme qu’il n’y a aucune chance qu’un vaccin soit disponible. Il dit :
    « Il n’y a pas un autre scientifique sérieux dans le monde qui pense que ce sera bientôt fini. »
  • Trump :
    « Je n’ai pas dit que c’est bientôt fini. Je dis que nous apprenons à vivre avec. Nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas nous enfermer dans une cave comme le fait Joe. Il a la capacité de s’enfermer. Je ne sais pas. Il a évidemment gagné beaucoup d’argent quelque part, mais il a ce truc de vivre dans une cave. »
    « J’en prends l’entière responsabilité [de la pandémie], mais ce n’est pas ma faute ni celle de Biden. »
  • Biden : « Nous sommes sur le point de perdre 200 000 personnes. »
  • Trump :
    « Quand j’ai fermé la Chine, il a dit que c’était une chose terrible de la fermer. Maintenant, il a dit que je devrais fermer plus tôt ».
  • Biden :
    « Je vais fermer le virus, pas le pays. » [Aujourd’hui, personne ne peut arrêter le virus. Biden a une baguette magique ?]. Mais je n’ouvrirais pas les bars, et je leur donnerai la capacité d’ouvrir. [Ca n’a pas de sens].
    « Je ne vais pas fermer aujourd’hui »,
    Puis il dit : « N’ouvrez pas les bars et n’ouvrez pas les gymnases. N’ouvrez pas tant que vous n’aurez pas maîtrisé la situation ».

[Biden blâme le chômage, les fermetures d’écoles, tout cela sur Trump, mais sans jamais dire comment il aurait pu arrêter le virus. Le Président devrait poser directement cette question : « Comment l’auriez-vous arrêté ?

Biden dit qu’il va arrêter le virus, pas le pays, mais après avoir été interrogé, il dit qu’il n’exclura pas d’autres arrêts. Il blâme Trump pour le coronavirus chinois et la pandémie mondiale. C’est une suite de contradictions.]

  • Trump : Les Démocrates ont fermé, et des gens meurent.
    Je veux ouvrir les écoles. Nous ne pouvons pas fermer le pays.
    Biden propose des choses qui sont en fait ce que nous faisons.
    Joe, New York est une ville fantôme. Le plexiglas n’est pas la solution, on ne peut pas faire ça aux gens, Joe.
    Ce sont des entreprises qui meurent, Joe. Nous devons les protéger et nous ne pouvons pas les fermer.

[Les deux disent à peu près la même chose. Et nous n’apprenons rien de nouveau, Biden accuse Trump de tout, c’est ce que font les médias depuis 5 mois]

  • Modérateur à Trump : vous traitez Fauci d’idiot.
  • Trump : « Je m’entends bien avec Fauci, mais il a dit de ne pas porter de masque. »
  • Puis Biden fait une erreur en mentionnant Trump et Wall Street. C’est comme offrir un bâton à Trump pour se faire battre.
  • Trump dit que Biden prend de l’argent à Wall Street.
    « N’amenez pas Wall Street. Vous prenez de l’argent de Wall Street.
    Quelqu’un est passé par Wall Street. C’est vous qui prenez tout l’argent de Wall Street. Je ne le prends pas. »
  • Le modérateur ne demande pas à Biden de confirmer ou de nier– parce que c’est exact.

Conclusion : Je n’ai pas appris grand-chose de l’affaire Covid. Biden est lucide ce soir et fait valoir ses arguments assez clairement A ce point du débat, aucun des candidats n’a réellement marqué de points.

Sécurité nationale

Trump sur la famille Biden : » Ils sont comme un aspirateur. Ils aspirent de l’argent »

  • Biden attaque Giuliani, qui a révélé le contenu du disque dur de son fils à l’origine du scandale de corruption et dit que la Russie transmet les informations à Giuliani.
  • Trump attaque sur la corruption que le modérateur n’aborde pas :
    « Joe a reçu 3,5 millions de la Russie de la part du maire de Moscou. Je ne reçois pas d’argent de la Russie. Et vous avez reçu 3,5 millions de dollars. La Russie veut que je perde parce que j’ai été dur avec la Russie.
    La Russie vous paie probablement encore. Vous étiez le vice [président] quand c’est arrivé. Vous devez une explication aux Américains.
  • Trump a largué la bombe H :
    « Vous receviez beaucoup d’argent de la Russie. Ils vous payaient beaucoup d’argent, et ils le font probablement encore. Mais maintenant, avec ce qui est sorti aujourd’hui, c’est encore pire.
    Tous les emails, les emails horribles sur l’argent que vous ramassiez, vous et votre famille.
    Et Joe, vous étiez vice-président lorsque tout cela est arrivé, et cela n’aurait jamais dû arriver. Et je pense que vous devez une explication au peuple américain.
    Quelqu’un a tenu une conférence de presse il y a peu de temps [Trump parle du lanceur d’alerte ami de la famille qui vient de témoigner publiquement que les accusations sont vraies], qui travaillait avec vous et votre famille, mais ce qu’il a dit était accablant. Et indépendamment de moi, je pense que vous devez faire le ménage et parler au peuple américain. Peut-être que vous pouvez le faire dès maintenant ».
  • Biden :
    « Je n’ai pris un centime à personne ». Et il se tourne à nouveau vers Trump. « Trump n’a pas publié sa déclaration d’impôts ». Et il dit à Trump ce que Trump lui dit.
  • Trump dit : « je publierai mes impôts quand je le pourrai ».
  • Trump revient sur le scandale :
    « Je ne gagne pas d’argent avec la Chine. C’est vous qui le faites.
    Je ne gagne pas d’argent avec l’Ukraine. Vous en gagnez.
    Je ne gagne pas d’argent en Russie. Vous avez gagné 3,5 millions de dollars, Joe, et votre fils vous a donné une commission, il y a une déclaration selon laquelle « nous devons donner 10 % au grand patron ». Vous êtes le grand patron, je pense. Vous êtes le grand patron, je pense. Votre fils a dit « nous devons donner 10 % au grand patron. »
    Joe, qu’est-ce que c’est que ça ? C’est terrible. »
  • Le modérateur le coupe « Très bien, messieurs. Je veux vous poser des questions à tous les deux sur tout ça, mais… » Le modérateur sauve à nouveau Biden.
  • Biden accuse Trump de ne pas payer d’impôts, ou des impôts très bas.
  • Trump :
    « On m’a fait faire une fausse chasse aux sorcières pendant trois ans. Ils ont examiné tout ce que j’avais, y compris mes déclarations d’impôts, et ils n’ont trouvé absolument aucune collusion et rien de mal ».
  • Le modérateur tente d’arrêter Trump.
  • Trump :
    « Vous vivez très bien, vous avez des maisons partout. Vous vivez très bien ».
  • Trump marque à nouveau des points en insinuant que Biden prend de l’argent sous la table des gouvernements étrangers.
    « Ce que vous avez fait, et le genre d’argent que votre famille a pris, votre frère a gagné de l’argent en Irak. »
  • Le modérateur pose une question à Biden : est-ce éthique ? [Non, vraiment ! Poser ce genre de question ! Elle devait demander qu’il commente, qu’il réponde aux accusations, mais pas si « c’est éthique »]
  • Biden : « Rien n’était contraire à l’éthique ». [Biden ment mais elle le lui a servi sur un plateau. Si c’était éthique, Twitter et Facebook n’auraient pas censuré tous les comptes qui en parlent, y compris celui du NY Post qui a sorti l’affaire, et les médias ne feraient pas la censure totale de l’affaire]
  • Trump :
    « son fils n’avait pas de travail, et ils lui donnent 3,5 millions. »
    « Dès qu’il est devenu vice-président, Burisma, pas la meilleure réputation au monde, j’ai entendu dire qu’ils le payaient 183 000 dollars par mois, écoutez ça, 183 000 dollars, et ils lui ont donné un paiement initial de 3 millions de dollars, et il n’avait aucune expérience de l’énergie. C’est 100 % malhonnête. »
  • Le modérateur tente de le couper, et l’attaque sur son compte bancaire en Chine.
  • Trump continue :
    « Votre fils vous a donné– ils ont même une déclaration selon laquelle « nous devons donner 10 % au grand homme. »
    « J’ai des comptes bancaires partout. Le mien en Chine est répertorié. Grosse différence ».
    « Il est le vice-président des États-Unis et son fils, son frère et son autre frère s’enrichissent. Ils sont comme un aspirateur. Ils aspirent de l’argent ».
  • Le modérateur coupe à nouveau Trump.
  • Puis Biden parle de la Chine, mais il n’est pas du tout crédible.
  • Trump enfonce le clou :
    « Son fils est parti avec un milliard et demi de dollars de Chine… »
  • Le modérateur le coupe à nouveau.
  • Trump ne se laisse pas couper, et continue calmement
    « … après avoir passé 10 minutes au bureau et avoir été sur Air Force Two. Premièrement.
    Deuxièmement, il y a un email très fort qui parle de votre famille qui veut gagner 10 millions de dollars par an pour qu’on vous présente des gens. »
    « J’ai donné 28 milliards de dollars à nos agriculteurs. Vous ne leur avez jamais rien donné. »
  • Le modérateur coupe encore Trump.
  • Le modérateur attaque Trump sur la Corée du Nord. [Qui se soucie de la Corée du Nord en ce moment ? ! Le modérateur n’aide pas les Américains en posant des questions si peu importantes].
  • Trump :
    « Obama m’a dit que nous serions en guerre avec la Corée du Nord. Nous avons une bonne relation alors que nous devions faire la guerre. »
    « Avoir de bonnes relations avec les dirigeants des autres pays est une bonne chose. »
  • Le modérateur interrompt le débat quand il commence et elle perd son temps avec la Corée du Nord pour éviter d’autres sujets de politique étrangère. Notamment Israël. Et elle a réussi.
  • Biden : « et nous avions de bonnes relations avec Hitler. »
  • Trump : « ils [Obama et Biden] nous ont laissé un foutoir » [c’est vrai].

Conclusion : Nous n’avons pas beaucoup appris ici, mais Trump a bombardé Biden avec la corruption dont beaucoup de gens n’ont jamais entendu parler à cause de la censure des médias. Et il a pu brosser le sujet sans entrer dans les détails, assez pour que les gens commencent à se gratter sérieusement la tête. Les jours qui viennent diront si cela porte ses fruits. Surtout si de nouvelles révélations sortent.

Familles américaines : Soins de santé

  • Trump :
    « Tout d’abord, j’ai fait quelque chose que personne ne pensait possible. Par le biais de la législature, j’ai mis fin au mandat individuel [assurance obligatoire sous peine d’amende]. C’est la pire partie d’Obamacare, comme nous l’appelons. Et puis les primes d’assurance sont en baisse. Nous n’avons plus le mandat. Nous protégerons toujours les conditions préexistantes. Biden va annuler les contrats d’assurance santé des gens. Il veut une médecine socialisée ».

Trump est fort et clair sur un sujet compliqué. Le problème pour lui, c’est que les Républicains n’ont pas tenu leurs promesses en matière de santé et que les gens ne font pas confiance aux Républicains pour y parvenir.

  • Biden promet ensuite ce que Trump dit qu’il va faire. Et il revient avec quelque chose que nous avons déjà entendu : Biden joue les grands classiques : « Si vous aimez votre assurance, vous pouvez la garder. » Un magnifique flashback.

Trump a fait mouche. Biden ressort la musique Obamacare.

  • Puis Biden dit : « Nous devons fournir une assurance santé aux gens à un prix abordable, et c’est ce que je fais. »

Jusqu’à présent, nous n’avons rien appris de ce débat, à part le fait que Biden est clair, que Trump est calme, que le modérateur coupe Trump. Les gens peu informés ont entendu Trump lâcher plusieurs fois la bombe de la corruption sur Biden.

Et puis tout change avec une phrase que Trump va marteler sur Biden jusqu’à la fin du débat, annulant tout ce que Biden dira par la suite. Et non seulement il rend caduc ce que Biden promet, mais plus il promet, plus Trump l’expose comme une créature du marécage, comme l’homme politique « qui parle beaucoup mais ne fait rien »– ce qu’il est vraiment.

  • Trump :
    « il a été là pendant 47 ans et il n’a pas fait tout ça. Et maintenant, il veut le faire ! Il fera ce que [Bernie] Sanders [le socialiste] veut.
    Trump félicite au passage le modérateur, et rappelle aux gens que Biden a changé d’avis trois fois sur l’extraction de pétrole par fracturation.
  • Trump :
    « Vous allez avoir une médecine socialiste, c’est comme ce que vous dites avec la fracturation : « Nous n’aurons pas de fracturation. Nous allons arrêter la fracturation. On va arrêter la fracturation. » Puis il va en Pennsylvanie et il dit, « Oh, nous allons continuer la fracturation. »

Trump frappe encore plus fort :

  • Il dit « Biden va détruire votre sécurité sociale. Et tout le pays va s’effondrer. Bernie Sanders a essayé dans son État [et ça a été une ruine.].
  • Biden :
    « Trump pense qu’il est en compétition avec quelqu’un d’autre. Il se présente contre Joe Biden » [C’était une phrase préparée et apprise par cœur, mais c’est bien visé.]
  • Trump ne se démonte pas et continue calmement :
    « Il va tuer la sécurité sociale, je vais protéger la sécurité sociale et l’assurance maladie. Joe Biden a essayé de les détruire à plusieurs reprises. Et le marché boursier va s’effondrer ». [Trump a hélas raison].
  • Trump :
    « Les 401K [c’est ce qui conditionne le montant des retraites par capitalisation, indexées sur la bourse] crèvent le plafond ».

Trump marque un nouveau point, car pour le reste, la sécurité sociale est un sujet impossible pour les gens à évaluer au cours d’un débat.

  • Modérateur à Biden : « Pourquoi n’avez-vous pas fait pression pour une aide économique coronavirus ». Bonne question du modérateur à Biden : « pourquoi n’avez-vous pas poussé les Démocrates à faire une autre loi de relance ? »
  • Biden : « Je veux être le président de l’Amérique, je ne vois pas les Etats bleus et les Etats rouges ». [Biden marque un point, mais il ne répond pas à la question qui dérange, à savoir que les Démocrates ont bloqué au Congrès le plan de relance et d’aide des Républicains.]
  • Biden veut un salaire minimum.
  • Trump :
    « Je pense que ça devrait être une option État par Etat ». [Bon point !]
    « Si vous augmentez le salaire minimum, les petites entreprises vont licencier des employés.
    Tous les endroits sont différents les uns des autres ».

A qui doit faire confiance un Américain moyen ? A Trump qui est un homme d’affaires, qui connaît le business, ou un politicien de carrière depuis 47 ans ?

  • Joe Biden : « Il n’y a aucune preuve que lorsque vous augmentez le salaire minimum, les entreprises font faillite. » [Biden a tout faux !]
  • Voici le moment où il perd les pédales et devient incohérent :
    « Personne ne devrait avoir un seul emploi [il veut dire deux emplois], être en dessous du seuil de pauvreté. Les gens gagnent six, sept, huit dollars de l’heure. Les premiers intervenants que nous applaudissons tous lorsqu’ils descendent dans la rue parce qu’ils nous ont permis de réussir [?]. Qu’est-ce qui se passe ? Ils méritent un salaire minimum de 15 dollars. [Biden dit n’importe quoi, aucun premier intervenant ne gagne 6 ou 7 dollars de l’heure.]

Immigration

  • Modérateur : Permettez-moi de vous interroger sur votre politique d’immigration, Monsieur le Vice-président. L’administration Obama n’a pas réussi à mettre en œuvre la réforme de l’immigration, qui avait été une promesse clé pendant l’administration. Elle a également présidé à des expulsions records, ainsi qu’à des détentions familiales à la frontière avant de changer de cap. Alors pourquoi les électeurs devraient-ils vous faire confiance pour une réforme de l’immigration maintenant ?
  • Biden :
    Parce que nous avons fait une erreur.
    Il a fallu trop de temps pour la corriger. Je serai président des États-Unis, pas vice-président. Et le fait est que je l’ai dit très clairement. D’ici 100 jours, je vais envoyer au Congrès des États-Unis un plan d’accès à la citoyenneté pour plus de 11 millions de personnes sans papiers [les Américains sont majoritairement hostiles à légaliser 11 millions d’illégaux].
  • Trump :
    « il a eu huit ans pour faire ce qu’il a dit qu’il allait faire. Il a eu huit ans, il a été vice-président. Il n’a rien fait d’autre que de construire des cages pour enfermer les enfants [étrangers].
    Les enfants sont amenés [en Amérique] par les coyotes [surnom des passeurs] et les trafiquants d’êtres humains. Nous avons 600 km de murs. Ils ont dit que je construisais les cages, mais les photos montrent qu’Obama a construit les cages. Les enfants viennent avec les coyotes ».
  • Biden : « Ce ne sont pas les coyotes, ce sont les parents. »
  • Trump : « qui a construit les cages Joe ? » Joe ne répond pas. Trump répète, mais encore une fois, mais le modérateur le coupe.
  • [Ici, Donald Trump devrait attaquer Biden avec son projet de payer les frais de santé des étrangers en situation irrégulière, mais il a oublié.]
  • Trump : « il a eu 8 ans pour arranger l’immigration et il n’a fait que construire des cages. »
  • Le modérateur cite l’échec de l’administration Obama à réformer le système d’immigration. A Biden : « Pourquoi les Américains devraient-ils vous faire confiance pour la réforme de l’immigration maintenant ?
  • Biden semble suggérer avec fierté qu’il ferait peu ou rien pour contrôler les frontières américaines.
  • Trump :
    « Il ne comprend pas la notion de « attraper et relâcher » les illégaux. C’est un désastre. Un meurtrier entrerait dans le pays. Un violeur entrerait dans le pays. Une très mauvaise personne entrerait dans le pays. On prendrait son nom, puis nous devons le relâcher, dans notre pays. Et puis vous dites qu’il reviendra pour sa convocation au tribunal. Les mauvaises personnes ? Les criminels reviendraient au tribunal ? » [C’est un excellent point pour Trump. Les Américains n’aiment pas l’immigration clandestine, et cela leur rappelle les années Obama.]

Les problèmes de race

  • Joe dit qu’il a donné à sa fille « la parole » que les Noirs donnent à leurs enfants ? Deuxième moment incohérent de Biden.
  • Biden :
    « Ma fille est assistante sociale et elle a beaucoup écrit à ce sujet. Elle est diplômée de l’Université de Pennsylvanie en travail social. Et l’une des raisons pour lesquelles j’ai fini par travailler dans l’East Side de Wilmington, dans le Delaware, qui est à 90 % afro-américain, c’était pour en savoir plus sur ce qui se passait. Je n’ai jamais eu à dire à ma fille que si elle se gare, elle doit mettre ses mains sur le volant pour un contrôle routier ». [Ce qu’il dit est bizarre].
  • Trump : « il est au gouvernement depuis 47 ans, il n’a jamais rien fait, sauf en 1994, quand il a fait tant de mal à la communauté noire, et qu’il les a appelés « les super prédateurs ». 1994, votre projet de loi sur la criminalité. [Trump a frappé un très grand coup en rappelant ce qualificatif raciste « super prédateur » employé par Biden, et sa loi raciste.]

Puis Trump rappelle tout ce qu’il a fait pour les Noirs et les Hispaniques. De manière très articulée. Un très bon moyen de rappeler en détail ce qu’il a fait, qui lui manquait au premier débat. Trump a appris sa leçon de son vice-président.

  • Trump :
    « Personne n’a fait plus pour la communauté noire que Donald Trump. La réforme de la justice pénale, Obama et Joe ne l’ont pas fait. Réforme des prisons, zones d’opportunités avec Tim Scott. Historiquement, les universités et collèges noirs, Obama ne leur aurait jamais accordé de financement à long terme et c’est ce que j’ai fait. Un financement à long terme sur 10 ans. »
  • Biden :
    « Personne ne devrait aller en prison parce qu’il a un problème de drogue. Ils devraient aller en réhabilitation, pas en prison. Nous devrions changer fondamentalement le système et c’est ce que je vais faire ».
  • Trump :
    « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait il y a quatre ans ? Vous avez eu huit ans avec Obama. Vous savez pourquoi ? Parce que vous ne faites que parler et il n’y a rien derrière. »
  • Biden :
    « Je n’ai jamais dit ce qu’il m’accuse d’avoir dit [manque de chance Biden, on a l’enregistrement].
  • Trump :
    « Pourquoi n’avez-vous pas fait tout ça il y a des années ? Vous savez Joe, je me suis présenté à cause de vous. Je me suis présenté à cause de Barack Obama, parce que vous avez fait un mauvais travail. Si je pensais que vous aviez fait du bon travail, je ne me serais jamais présenté.
    Je vous regarde maintenant, vous êtes un politicien, je me suis présenté à cause de vous, parce que vous n’avez rien fait. »

Très très très fort. C’est un coup gagnant.

  • Trump attaque de nouveau et fort, mais calmement, sur la corruption. « On vous appelle un politicien corrompu.
    C’est vrai pour la Russie, l’Ukraine, la Chine, d’autres pays, l’Irak.
    Si tout est vrai, alors vous êtes un politicien corrompu. Joe, on dit de vous que vous êtes un politicien corrompu ».
    « [l’ordinateur de votre fils], ils l’appellent le portable infernal. »
  • La modératrice coupe à nouveau Trump : elle a reçu l’ordre de ne pas laisser Trump parler de l’ordinateur portable de Hunter Biden, et des révélations explosives de l’associé de la famille.
  • Biden sort le hoax des 50 anciens agents des services de renseignements nationaux qui auraient dit que ce que contient l’ordinateur portable de Biden est une désinformation russe. Sauf que le directeur du service des Renseignements intérieurs a confirmé que ce n’est pas le cas.
  • Trump déclare :
    « Vous voulez dire que l’ordinateur portable est un autre canular de la Russie ? C’est une plaisanterie ! »
    « Et voilà, c’est reparti pour la Russie ! » [oui, c’est inspiré d’une phrase de Reagan lors d’un débat présidentielle « here we go again »]
  • Trump rappelle que Black Lives Matter chantait « Pigs in a blanket », à propos de la police (il faut faire griller les flics au barbecue), et ajoute : « Je suis la personne la moins raciste dans cette pièce » [ce qui est vrai].
  • Joe Biden : « Abraham Lincoln est ici l’un des présidents les plus racistes que nous ayons eus dans l’histoire moderne ». [Quoi ?]
  • Trump corrige Biden sur Abraham Lincoln et dit : « Vous avez fait voter la loi sur le crime, et des dizaines de milliers de noirs, pour la plupart en prison, s’en souviennent. »
  • Le modérateur confirme ce que dit Trump.
  • Biden :
    « c’était une erreur » [c’est la deuxième fois que Biden dit « nous avons fait une erreur », c’est beaucoup]. « Ils ne devraient pas aller en prison pour drogue et alcool. » [Joe Biden est une girouette. Il est passé de « super prédateurs » à la libération de criminels violents, de violeurs et de pédophiles de prison. Il est passé de « nous devons faire respecter nos frontières » à « nous allons légaliser 11 millions d’étrangers en situation irrégulière ». Il est passé de fermement opposé à l’avortement à « l’avortement est un droit constitutionnel. Toute femme devrait avoir ce droit »].
  • Trump :
    « Vous n’avez pas réussi à le faire pendant 8 ans, et maintenant, vous dites que vous allez le faire. Tout cela, c’est des paroles en l’air. Des paroles et rien que du vent, aucune action ». [C’est une phrase extrêmement puissante.]
    « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait pendant 8 ans ? Vous avez mis de jeunes hommes noirs en prison, vous auriez pu faire une réforme, vous n’avez fait que parler, vous n’avez rien fait ».

Je pense que Trump a gagné le vote des Noirs ce soir. Et sans le vote noir, les Démocrates ne peuvent pas être élus : c’est ce qui a manqué à Hillary en 2016. Et Trump a brillamment réussi à sortir du piège de la race tendu par le modérateur.

  • Trump :
    « Une question, pourquoi ne l’avez-vous pas fait en huit ans, c’était il n’y a pas très longtemps ? Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Vous avez juste dit : « Je vais faire ça, je vais faire ça ».
    Vous avez mis des dizaines de milliers de jeunes hommes, pour la plupart noirs, en prison, et maintenant vous dites que vous allez défaire cela, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
    Vous avez eu huit ans avec Obama.
    Vous savez pourquoi, Joe ? Parce que vous ne faites que parler, vous n’agissez pas. » [Cette façon de marteler « vous ne faites que parler » est brillante, car c’est, quelque soit le parti politique et le pays, ce que la plupart des gens pensent des politiciens : ils promettent, et ils ne font rien ou presque.]
  • Biden : « Nous avons eu un Congrès Républicain, c’est ça ma réponse ».

Et là, Trump lui donne le coup fatal :

  • « Eh bien, il faut les convaincre, Joe, parfois il faut les convaincre… comme pour la réforme de la justice pénale, j’ai dû convaincre les Démocrates. »

Conclusion : Trump a semé le doute sur la capacité de Biden à faire son travail en soulignant qu’il n’a pas été capable de changer le système judiciaire quand il était vice-président. Il l’a exposé comme un politicien qui fait des promesses et ne les tient pas, qui parle de faire des réformes alors qu’il a eu 8 ans avec Obama pour les faire, et l’expose comme un incapable, un beau-parleur, une baudruche vide.

Changement climatique

Ce n’est pas le point fort de Trump– il croit moyennement à cette histoire, et pourtant, il va s’en sortir de manière extraordinaire.

  • Trump : « J’aime l’air pur et l’eau propre. Nous avons les meilleurs chiffres [c’est vrai, les meilleurs chiffres mondiaux], les meilleures émissions de carbone [vrai aussi]. Mais regardez la Chine, l’air est sale. La Russie, l’air est sale. L’accord de Paris n’abordait pas ce problème. [Exact : les Accords de Paris laissent la Chine polluer pendant 10 ans, sans aucune réforme, et elle est le pays le plus pollueur au monde.]
    Je ne sacrifierai pas l’économie pour cela. Le programme environnemental de Biden le ferait : il coûterait des milliards de milliards à notre économie, éliminerait des millions d’emplois, augmenterait les coûts énergétiques, et dévasterait l’indépendance énergétique de l’Amérique. »
  • Biden répond mais ne dit rien de nouveau qu’on ne sache déjà. Il fait des promesses, mais il n’est plus crédible après les propos de Trump (vous parlez mais vous ne faites rien.)
  • Trump :
    « son plan, c’est celui d’AOC [la socialiste Alexandria Ocasio-Cortez]. Son plan coûtera 100 billions de dollars. AOC Plus 3 est un cauchemar pour l’Amérique.
    Ils veulent démolir les immeubles et les construire avec de petites fenêtres. C’est le plan le plus fou qui soit.
    Si vous voulez tuer notre économie, appliquez son plan pour le climat. »

Trump gagne des points puissants.

  • Trump parle de la fracturation, le modérateur l’interrompt et demande à Biden s’il va l’interdire. Il dit non et il essaie de passer à autre chose.
    Trump insiste pour répondre. Biden dit, à tort, qu’il ne s’oppose à la fracturation que sur les terres fédérales.
  • Trump : « La fracturation, vous avez dit que vous tueriez la fracturation. »
    Biden : « Je ne l’ai pas dit. »
  • Trump : « C’est en vidéo ! Il est contre la fracturation, il l’a dit en Pennsylvanie. » [Biden est sur la défensive. Trump gagne encore. Même CNN reconnaît que Biden a dit qu’il est contre. Daniel Dale de CNN : « Trump a raison, Biden a fait des commentaires anti-fracturation en 2019 et 2020, et Trump ne mentait pas. »]
  • Biden : « L’industrie pétrolière pollue. Je vais arrêter de leur donner des subventions » [Cela pourrait lui coûter la Pennsylvanie et l’Ohio].
    « Je sortirais l’industrie pétrolière parce que l’industrie pétrolière pollue beaucoup. » [Donc, Biden a nié avoir dit qu’il mettrait fin à la fracturation… et ensuite il a dit qu’il mettrait fin à toute l’industrie pétrolière américaine !]
  • Trump : « Il va détruire l’industrie pétrolière. »
  • Biden : « Nous devons passer à un niveau émission zéro. »
  • Trump : « Allez-vous convaincre la Chine de le faire ? »

Conclusion : Trump marque énormément de points décisifs. Il aurait dû dire : « Hé Joe, comment allez-vous atténuer le changement climatique si la Chine ne fait rien », mais il a quand même gagné.

En fait, Trump a tellement marqué de points que l’équipe de Biden cherche maintenant à changer les propos de Biden sur l’industrie pétrolière, en disant que Biden faisait référence à la fin des subventions pétrolières et non à la fin de l’industrie pétrolière. Trop tard, les amis, désolé. Nous l’avons tous entendu !

Question finale

Trump : « Le succès va nous rassembler et nous sommes sur la voie du succès »

  • Trump :
    « Avant la peste, nous avions les meilleurs emplois pour les Noirs, les Hispaniques, les femmes, les Asiatiques. Un taux d’emploi record. Le succès va nous rassembler et nous sommes sur la voie du succès [OK, c’est une phrase manifestement préparée à l’avance, mais elle fonctionne bien].
    Je réduis les impôts, et il veut augmenter les impôts et mettre de nouvelles réglementations sur tout.
    S’il est élu, il y aura une dépression comme vous n’en avez jamais vu [Trump exagère fortement, c’est son défaut– c’est son style diront certains], votre 401K ira en enfer [ça par contre c’est vrai] et ce sera un jour très très triste pour ce pays. » [pas pour tout le monde : les marxistes et les socialistes seront comblés. Mais comme ce sont des nihilistes, ils ne seront même pas heureux de leur victoire]
  • La dernière déclaration de Biden est faible et attendue. « Je serais un président Américain. Je vous représenterai tous, que vous ayez voté pour moi ou contre moi [tous les présidents disent ça, c’est la phrase la plus attendue qui soit]. Et je vais faire en sorte que vous soyez représentés. Je vais vous donner de l’espoir. »

Conclusion

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Vous ne lirez nulle part, dans aucun média en langue française, un compte rendu plus honnête du débat présidentiel qu’ici, sur Dreuz.info. Nulle part. Tout ce que vous lirez est ennuyeux à mourir parce que tout le monde sait très bien ce qu’ils vont dire : ce n’est qu’un prétexte de plus pour attaquer le président Trump. C’est leur seule ligne politique, leur seul angle. Les journalistes et les « experts » qu’ils invitent sont incapables de la moindre neutralité.

D’avoir écrit que Trump a perdu le premier débat présidentiel me permet d’affirmer que tout en étant favorable à la réélection de Trump, je suis parfaitement en mesure d’être objectif et honnête dans mon évaluation de ce second et dernier débat. Et ce n’est pas bien difficile : mon honnêteté intellectuelle est tout simplement facilitée par mon respect pour mes lecteurs à qui je dois des informations de qualité comme vous n’en trouverez nulle part ailleurs.

Combattre COVID-19

  • Trump :
    2,2 millions de personnes étaient censées mourir. Nous avons fermé la plus grande économie du monde afin de combattre cette horrible maladie venue de Chine. C’est une pandémie mondiale. Le taux de mortalité a baissé de 85 %. Nous nous battons avec acharnement. Les pics sont en baisse partout. Le vaccin sera distribué par l’armée dans les semaines à venir.
  • Biden attaque Trump :
    200 000 Américains morts. Tout responsable ne doit pas rester président. Il y a mille morts par jour maintenant. Comparez avec ce qui se passe en Europe. [Ce n’est pas mieux en Europe]
    On s’attend à ce que 200 000 Américains de plus soient morts d’ici la fin de l’année.
    Ce que je ferais, c’est m’assurer que tout le monde soit encouragé à porter un masque tout le temps [rien de nouveau ici]. Je veillerais à ce que nous allions dans le sens d’un dépistage rapide [rien de nouveau ici], en investissant dans le dépistage rapide [déjà en cours]. Je veillerais à ce que nous établissions des normes nationales sur la manière d’ouvrir les écoles et les entreprises [c’est une décision qui incombe à chaque État].
    Je mettrai fin à tout cela [bien sûr que non ! Biden pense que nous sommes stupides ? Personne, nulle part, n’a été ou n’est capable de mettre fin au coronavirus].
  • Le modérateur contredit Trump sur le calendrier des vaccins. Et elle pose une gentille question à Biden.
    « Quelles mesures prendriez-vous pour donner confiance aux Américains dans un vaccin s’il était approuvé ? »
  • Biden : Trump n’a pas de plan. Nous allons vers un hiver sombre.
  • Trump : Nous ouvrons le pays. Je ne pense pas que nous allons avoir un hiver sombre du tout. Quand j’ai fermé et interdit la Chine, il disait que j’étais xénophobe. Maintenant, il dit : « Oh, j’aurais dû agir plus vite, »
  • Biden : « Je n’ai dit aucune de ces choses ».
    [Si, il les a dites :]
  • Biden :
    Il est xénophobe. Il a fermé [le pays] tardivement après que 40 pays l’aient déjà fait [C’est faux, Trump était en fait l’un des premiers au monde].
  • Puis Biden remercie la Chine pour le coronavirus :
    « Le président de la Chine fait preuve de transparence. Nous lui sommes redevables. Nous devons le remercier ».
  • Biden affirme qu’il n’y a aucune chance qu’un vaccin soit disponible. Il dit :
    « Il n’y a pas un autre scientifique sérieux dans le monde qui pense que ce sera bientôt fini. »
  • Trump :
    « Je n’ai pas dit que c’est bientôt fini. Je dis que nous apprenons à vivre avec. Nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas nous enfermer dans une cave comme le fait Joe. Il a la capacité de s’enfermer. Je ne sais pas. Il a évidemment gagné beaucoup d’argent quelque part, mais il a ce truc de vivre dans une cave. »
    « J’en prends l’entière responsabilité [de la pandémie], mais ce n’est pas ma faute ni celle de Biden. »
  • Biden : « Nous sommes sur le point de perdre 200 000 personnes. »
  • Trump :
    « Quand j’ai fermé la Chine, il a dit que c’était une chose terrible de la fermer. Maintenant, il a dit que je devrais fermer plus tôt ».
  • Biden :
    « Je vais fermer le virus, pas le pays. » [Aujourd’hui, personne ne peut arrêter le virus. Biden a une baguette magique ?]. Mais je n’ouvrirais pas les bars, et je leur donnerai la capacité d’ouvrir. [Ca n’a pas de sens].
    « Je ne vais pas fermer aujourd’hui »,
    Puis il dit : « N’ouvrez pas les bars et n’ouvrez pas les gymnases. N’ouvrez pas tant que vous n’aurez pas maîtrisé la situation ».

[Biden blâme le chômage, les fermetures d’écoles, tout cela sur Trump, mais sans jamais dire comment il aurait pu arrêter le virus. Le Président devrait poser directement cette question : « Comment l’auriez-vous arrêté ?

Biden dit qu’il va arrêter le virus, pas le pays, mais après avoir été interrogé, il dit qu’il n’exclura pas d’autres arrêts. Il blâme Trump pour le coronavirus chinois et la pandémie mondiale. C’est une suite de contradictions.]

  • Trump : Les Démocrates ont fermé, et des gens meurent.
    Je veux ouvrir les écoles. Nous ne pouvons pas fermer le pays.
    Biden propose des choses qui sont en fait ce que nous faisons.
    Joe, New York est une ville fantôme. Le plexiglas n’est pas la solution, on ne peut pas faire ça aux gens, Joe.
    Ce sont des entreprises qui meurent, Joe. Nous devons les protéger et nous ne pouvons pas les fermer.

[Les deux disent à peu près la même chose. Et nous n’apprenons rien de nouveau, Biden accuse Trump de tout, c’est ce que font les médias depuis 5 mois]

  • Modérateur à Trump : vous traitez Fauci d’idiot.
  • Trump : « Je m’entends bien avec Fauci, mais il a dit de ne pas porter de masque. »
  • Puis Biden fait une erreur en mentionnant Trump et Wall Street. C’est comme offrir un bâton à Trump pour se faire battre.
  • Trump dit que Biden prend de l’argent à Wall Street.
    « N’amenez pas Wall Street. Vous prenez de l’argent de Wall Street.
    Quelqu’un est passé par Wall Street. C’est vous qui prenez tout l’argent de Wall Street. Je ne le prends pas. »
  • Le modérateur ne demande pas à Biden de confirmer ou de nier– parce que c’est exact.

Conclusion : Je n’ai pas appris grand-chose de l’affaire Covid. Biden est lucide ce soir et fait valoir ses arguments assez clairement A ce point du débat, aucun des candidats n’a réellement marqué de points.

Sécurité nationale

Trump sur la famille Biden : » Ils sont comme un aspirateur. Ils aspirent de l’argent »

  • Biden attaque Giuliani, qui a révélé le contenu du disque dur de son fils à l’origine du scandale de corruption et dit que la Russie transmet les informations à Giuliani.
  • Trump attaque sur la corruption que le modérateur n’aborde pas :
    « Joe a reçu 3,5 millions de la Russie de la part du maire de Moscou. Je ne reçois pas d’argent de la Russie. Et vous avez reçu 3,5 millions de dollars. La Russie veut que je perde parce que j’ai été dur avec la Russie.
    La Russie vous paie probablement encore. Vous étiez le vice [président] quand c’est arrivé. Vous devez une explication aux Américains.
  • Trump a largué la bombe H :
    « Vous receviez beaucoup d’argent de la Russie. Ils vous payaient beaucoup d’argent, et ils le font probablement encore. Mais maintenant, avec ce qui est sorti aujourd’hui, c’est encore pire.
    Tous les emails, les emails horribles sur l’argent que vous ramassiez, vous et votre famille.
    Et Joe, vous étiez vice-président lorsque tout cela est arrivé, et cela n’aurait jamais dû arriver. Et je pense que vous devez une explication au peuple américain.
    Quelqu’un a tenu une conférence de presse il y a peu de temps [Trump parle du lanceur d’alerte ami de la famille qui vient de témoigner publiquement que les accusations sont vraies], qui travaillait avec vous et votre famille, mais ce qu’il a dit était accablant. Et indépendamment de moi, je pense que vous devez faire le ménage et parler au peuple américain. Peut-être que vous pouvez le faire dès maintenant ».
  • Biden :
    « Je n’ai pris un centime à personne ». Et il se tourne à nouveau vers Trump. « Trump n’a pas publié sa déclaration d’impôts ». Et il dit à Trump ce que Trump lui dit.
  • Trump dit : « je publierai mes impôts quand je le pourrai ».
  • Trump revient sur le scandale :
    « Je ne gagne pas d’argent avec la Chine. C’est vous qui le faites.
    Je ne gagne pas d’argent avec l’Ukraine. Vous en gagnez.
    Je ne gagne pas d’argent en Russie. Vous avez gagné 3,5 millions de dollars, Joe, et votre fils vous a donné une commission, il y a une déclaration selon laquelle « nous devons donner 10 % au grand patron ». Vous êtes le grand patron, je pense. Vous êtes le grand patron, je pense. Votre fils a dit « nous devons donner 10 % au grand patron. »
    Joe, qu’est-ce que c’est que ça ? C’est terrible. »
  • Le modérateur le coupe « Très bien, messieurs. Je veux vous poser des questions à tous les deux sur tout ça, mais… » Le modérateur sauve à nouveau Biden.
  • Biden accuse Trump de ne pas payer d’impôts, ou des impôts très bas.
  • Trump :
    « On m’a fait faire une fausse chasse aux sorcières pendant trois ans. Ils ont examiné tout ce que j’avais, y compris mes déclarations d’impôts, et ils n’ont trouvé absolument aucune collusion et rien de mal ».
  • Le modérateur tente d’arrêter Trump.
  • Trump :
    « Vous vivez très bien, vous avez des maisons partout. Vous vivez très bien ».
  • Trump marque à nouveau des points en insinuant que Biden prend de l’argent sous la table des gouvernements étrangers.
    « Ce que vous avez fait, et le genre d’argent que votre famille a pris, votre frère a gagné de l’argent en Irak. »
  • Le modérateur pose une question à Biden : est-ce éthique ? [Non, vraiment ! Poser ce genre de question ! Elle devait demander qu’il commente, qu’il réponde aux accusations, mais pas si « c’est éthique »]
  • Biden : « Rien n’était contraire à l’éthique ». [Biden ment mais elle le lui a servi sur un plateau. Si c’était éthique, Twitter et Facebook n’auraient pas censuré tous les comptes qui en parlent, y compris celui du NY Post qui a sorti l’affaire, et les médias ne feraient pas la censure totale de l’affaire]
  • Trump :
    « son fils n’avait pas de travail, et ils lui donnent 3,5 millions. »
    « Dès qu’il est devenu vice-président, Burisma, pas la meilleure réputation au monde, j’ai entendu dire qu’ils le payaient 183 000 dollars par mois, écoutez ça, 183 000 dollars, et ils lui ont donné un paiement initial de 3 millions de dollars, et il n’avait aucune expérience de l’énergie. C’est 100 % malhonnête. »
  • Le modérateur tente de le couper, et l’attaque sur son compte bancaire en Chine.
  • Trump continue :
    « Votre fils vous a donné– ils ont même une déclaration selon laquelle « nous devons donner 10 % au grand homme. »
    « J’ai des comptes bancaires partout. Le mien en Chine est répertorié. Grosse différence ».
    « Il est le vice-président des États-Unis et son fils, son frère et son autre frère s’enrichissent. Ils sont comme un aspirateur. Ils aspirent de l’argent ».
  • Le modérateur coupe à nouveau Trump.
  • Puis Biden parle de la Chine, mais il n’est pas du tout crédible.
  • Trump enfonce le clou :
    « Son fils est parti avec un milliard et demi de dollars de Chine… »
  • Le modérateur le coupe à nouveau.
  • Trump ne se laisse pas couper, et continue calmement
    « … après avoir passé 10 minutes au bureau et avoir été sur Air Force Two. Premièrement.
    Deuxièmement, il y a un email très fort qui parle de votre famille qui veut gagner 10 millions de dollars par an pour qu’on vous présente des gens. »
    « J’ai donné 28 milliards de dollars à nos agriculteurs. Vous ne leur avez jamais rien donné. »
  • Le modérateur coupe encore Trump.
  • Le modérateur attaque Trump sur la Corée du Nord. [Qui se soucie de la Corée du Nord en ce moment ? ! Le modérateur n’aide pas les Américains en posant des questions si peu importantes].
  • Trump :
    « Obama m’a dit que nous serions en guerre avec la Corée du Nord. Nous avons une bonne relation alors que nous devions faire la guerre. »
    « Avoir de bonnes relations avec les dirigeants des autres pays est une bonne chose. »
  • Le modérateur interrompt le débat quand il commence et elle perd son temps avec la Corée du Nord pour éviter d’autres sujets de politique étrangère. Notamment Israël. Et elle a réussi.
  • Biden : « et nous avions de bonnes relations avec Hitler. »
  • Trump : « ils [Obama et Biden] nous ont laissé un foutoir » [c’est vrai].

Conclusion : Nous n’avons pas beaucoup appris ici, mais Trump a bombardé Biden avec la corruption dont beaucoup de gens n’ont jamais entendu parler à cause de la censure des médias. Et il a pu brosser le sujet sans entrer dans les détails, assez pour que les gens commencent à se gratter sérieusement la tête. Les jours qui viennent diront si cela porte ses fruits. Surtout si de nouvelles révélations sortent.

Familles américaines : Soins de santé

  • Trump :
    « Tout d’abord, j’ai fait quelque chose que personne ne pensait possible. Par le biais de la législature, j’ai mis fin au mandat individuel [assurance obligatoire sous peine d’amende]. C’est la pire partie d’Obamacare, comme nous l’appelons. Et puis les primes d’assurance sont en baisse. Nous n’avons plus le mandat. Nous protégerons toujours les conditions préexistantes. Biden va annuler les contrats d’assurance santé des gens. Il veut une médecine socialisée ».

Trump est fort et clair sur un sujet compliqué. Le problème pour lui, c’est que les Républicains n’ont pas tenu leurs promesses en matière de santé et que les gens ne font pas confiance aux Républicains pour y parvenir.

  • Biden promet ensuite ce que Trump dit qu’il va faire. Et il revient avec quelque chose que nous avons déjà entendu : Biden joue les grands classiques : « Si vous aimez votre assurance, vous pouvez la garder. » Un magnifique flashback.

Trump a fait mouche. Biden ressort la musique Obamacare.

  • Puis Biden dit : « Nous devons fournir une assurance santé aux gens à un prix abordable, et c’est ce que je fais. »

Jusqu’à présent, nous n’avons rien appris de ce débat, à part le fait que Biden est clair, que Trump est calme, que le modérateur coupe Trump. Les gens peu informés ont entendu Trump lâcher plusieurs fois la bombe de la corruption sur Biden.

Et puis tout change avec une phrase que Trump va marteler sur Biden jusqu’à la fin du débat, annulant tout ce que Biden dira par la suite. Et non seulement il rend caduc ce que Biden promet, mais plus il promet, plus Trump l’expose comme une créature du marécage, comme l’homme politique « qui parle beaucoup mais ne fait rien »– ce qu’il est vraiment.

  • Trump :
    « il a été là pendant 47 ans et il n’a pas fait tout ça. Et maintenant, il veut le faire ! Il fera ce que [Bernie] Sanders [le socialiste] veut.
    Trump félicite au passage le modérateur, et rappelle aux gens que Biden a changé d’avis trois fois sur l’extraction de pétrole par fracturation.
  • Trump :
    « Vous allez avoir une médecine socialiste, c’est comme ce que vous dites avec la fracturation : « Nous n’aurons pas de fracturation. Nous allons arrêter la fracturation. On va arrêter la fracturation. » Puis il va en Pennsylvanie et il dit, « Oh, nous allons continuer la fracturation. »

Trump frappe encore plus fort :

  • Il dit « Biden va détruire votre sécurité sociale. Et tout le pays va s’effondrer. Bernie Sanders a essayé dans son État [et ça a été une ruine.].
  • Biden :
    « Trump pense qu’il est en compétition avec quelqu’un d’autre. Il se présente contre Joe Biden » [C’était une phrase préparée et apprise par cœur, mais c’est bien visé.]
  • Trump ne se démonte pas et continue calmement :
    « Il va tuer la sécurité sociale, je vais protéger la sécurité sociale et l’assurance maladie. Joe Biden a essayé de les détruire à plusieurs reprises. Et le marché boursier va s’effondrer ». [Trump a hélas raison].
  • Trump :
    « Les 401K [c’est ce qui conditionne le montant des retraites par capitalisation, indexées sur la bourse] crèvent le plafond ».

Trump marque un nouveau point, car pour le reste, la sécurité sociale est un sujet impossible pour les gens à évaluer au cours d’un débat.

  • Modérateur à Biden : « Pourquoi n’avez-vous pas fait pression pour une aide économique coronavirus ». Bonne question du modérateur à Biden : « pourquoi n’avez-vous pas poussé les Démocrates à faire une autre loi de relance ? »
  • Biden : « Je veux être le président de l’Amérique, je ne vois pas les Etats bleus et les Etats rouges ». [Biden marque un point, mais il ne répond pas à la question qui dérange, à savoir que les Démocrates ont bloqué au Congrès le plan de relance et d’aide des Républicains.]
  • Biden veut un salaire minimum.
  • Trump :
    « Je pense que ça devrait être une option État par Etat ». [Bon point !]
    « Si vous augmentez le salaire minimum, les petites entreprises vont licencier des employés.
    Tous les endroits sont différents les uns des autres ».

A qui doit faire confiance un Américain moyen ? A Trump qui est un homme d’affaires, qui connaît le business, ou un politicien de carrière depuis 47 ans ?

  • Joe Biden : « Il n’y a aucune preuve que lorsque vous augmentez le salaire minimum, les entreprises font faillite. » [Biden a tout faux !]
  • Voici le moment où il perd les pédales et devient incohérent :
    « Personne ne devrait avoir un seul emploi [il veut dire deux emplois], être en dessous du seuil de pauvreté. Les gens gagnent six, sept, huit dollars de l’heure. Les premiers intervenants que nous applaudissons tous lorsqu’ils descendent dans la rue parce qu’ils nous ont permis de réussir [?]. Qu’est-ce qui se passe ? Ils méritent un salaire minimum de 15 dollars. [Biden dit n’importe quoi, aucun premier intervenant ne gagne 6 ou 7 dollars de l’heure.]

Immigration

  • Modérateur : Permettez-moi de vous interroger sur votre politique d’immigration, Monsieur le Vice-président. L’administration Obama n’a pas réussi à mettre en œuvre la réforme de l’immigration, qui avait été une promesse clé pendant l’administration. Elle a également présidé à des expulsions records, ainsi qu’à des détentions familiales à la frontière avant de changer de cap. Alors pourquoi les électeurs devraient-ils vous faire confiance pour une réforme de l’immigration maintenant ?
  • Biden :
    Parce que nous avons fait une erreur.
    Il a fallu trop de temps pour la corriger. Je serai président des États-Unis, pas vice-président. Et le fait est que je l’ai dit très clairement. D’ici 100 jours, je vais envoyer au Congrès des États-Unis un plan d’accès à la citoyenneté pour plus de 11 millions de personnes sans papiers [les Américains sont majoritairement hostiles à légaliser 11 millions d’illégaux].
  • Trump :
    « il a eu huit ans pour faire ce qu’il a dit qu’il allait faire. Il a eu huit ans, il a été vice-président. Il n’a rien fait d’autre que de construire des cages pour enfermer les enfants [étrangers].
    Les enfants sont amenés [en Amérique] par les coyotes [surnom des passeurs] et les trafiquants d’êtres humains. Nous avons 600 km de murs. Ils ont dit que je construisais les cages, mais les photos montrent qu’Obama a construit les cages. Les enfants viennent avec les coyotes ».
  • Biden : « Ce ne sont pas les coyotes, ce sont les parents. »
  • Trump : « qui a construit les cages Joe ? » Joe ne répond pas. Trump répète, mais encore une fois, mais le modérateur le coupe.
  • [Ici, Donald Trump devrait attaquer Biden avec son projet de payer les frais de santé des étrangers en situation irrégulière, mais il a oublié.]
  • Trump : « il a eu 8 ans pour arranger l’immigration et il n’a fait que construire des cages. »
  • Le modérateur cite l’échec de l’administration Obama à réformer le système d’immigration. A Biden : « Pourquoi les Américains devraient-ils vous faire confiance pour la réforme de l’immigration maintenant ?
  • Biden semble suggérer avec fierté qu’il ferait peu ou rien pour contrôler les frontières américaines.
  • Trump :
    « Il ne comprend pas la notion de « attraper et relâcher » les illégaux. C’est un désastre. Un meurtrier entrerait dans le pays. Un violeur entrerait dans le pays. Une très mauvaise personne entrerait dans le pays. On prendrait son nom, puis nous devons le relâcher, dans notre pays. Et puis vous dites qu’il reviendra pour sa convocation au tribunal. Les mauvaises personnes ? Les criminels reviendraient au tribunal ? » [C’est un excellent point pour Trump. Les Américains n’aiment pas l’immigration clandestine, et cela leur rappelle les années Obama.]

Les problèmes de race

  • Joe dit qu’il a donné à sa fille « la parole » que les Noirs donnent à leurs enfants ? Deuxième moment incohérent de Biden.
  • Biden :
    « Ma fille est assistante sociale et elle a beaucoup écrit à ce sujet. Elle est diplômée de l’Université de Pennsylvanie en travail social. Et l’une des raisons pour lesquelles j’ai fini par travailler dans l’East Side de Wilmington, dans le Delaware, qui est à 90 % afro-américain, c’était pour en savoir plus sur ce qui se passait. Je n’ai jamais eu à dire à ma fille que si elle se gare, elle doit mettre ses mains sur le volant pour un contrôle routier ». [Ce qu’il dit est bizarre].
  • Trump : « il est au gouvernement depuis 47 ans, il n’a jamais rien fait, sauf en 1994, quand il a fait tant de mal à la communauté noire, et qu’il les a appelés « les super prédateurs ». 1994, votre projet de loi sur la criminalité. [Trump a frappé un très grand coup en rappelant ce qualificatif raciste « super prédateur » employé par Biden, et sa loi raciste.]

Puis Trump rappelle tout ce qu’il a fait pour les Noirs et les Hispaniques. De manière très articulée. Un très bon moyen de rappeler en détail ce qu’il a fait, qui lui manquait au premier débat. Trump a appris sa leçon de son vice-président.

  • Trump :
    « Personne n’a fait plus pour la communauté noire que Donald Trump. La réforme de la justice pénale, Obama et Joe ne l’ont pas fait. Réforme des prisons, zones d’opportunités avec Tim Scott. Historiquement, les universités et collèges noirs, Obama ne leur aurait jamais accordé de financement à long terme et c’est ce que j’ai fait. Un financement à long terme sur 10 ans. »
  • Biden :
    « Personne ne devrait aller en prison parce qu’il a un problème de drogue. Ils devraient aller en réhabilitation, pas en prison. Nous devrions changer fondamentalement le système et c’est ce que je vais faire ».
  • Trump :
    « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait il y a quatre ans ? Vous avez eu huit ans avec Obama. Vous savez pourquoi ? Parce que vous ne faites que parler et il n’y a rien derrière. »
  • Biden :
    « Je n’ai jamais dit ce qu’il m’accuse d’avoir dit [manque de chance Biden, on a l’enregistrement].
  • Trump :
    « Pourquoi n’avez-vous pas fait tout ça il y a des années ? Vous savez Joe, je me suis présenté à cause de vous. Je me suis présenté à cause de Barack Obama, parce que vous avez fait un mauvais travail. Si je pensais que vous aviez fait du bon travail, je ne me serais jamais présenté.
    Je vous regarde maintenant, vous êtes un politicien, je me suis présenté à cause de vous, parce que vous n’avez rien fait. »

Très très très fort. C’est un coup gagnant.

  • Trump attaque de nouveau et fort, mais calmement, sur la corruption. « On vous appelle un politicien corrompu.
    C’est vrai pour la Russie, l’Ukraine, la Chine, d’autres pays, l’Irak.
    Si tout est vrai, alors vous êtes un politicien corrompu. Joe, on dit de vous que vous êtes un politicien corrompu ».
    « [l’ordinateur de votre fils], ils l’appellent le portable infernal. »
  • La modératrice coupe à nouveau Trump : elle a reçu l’ordre de ne pas laisser Trump parler de l’ordinateur portable de Hunter Biden, et des révélations explosives de l’associé de la famille.
  • Biden sort le hoax des 50 anciens agents des services de renseignements nationaux qui auraient dit que ce que contient l’ordinateur portable de Biden est une désinformation russe. Sauf que le directeur du service des Renseignements intérieurs a confirmé que ce n’est pas le cas.
  • Trump déclare :
    « Vous voulez dire que l’ordinateur portable est un autre canular de la Russie ? C’est une plaisanterie ! »
    « Et voilà, c’est reparti pour la Russie ! » [oui, c’est inspiré d’une phrase de Reagan lors d’un débat présidentielle « here we go again »]
  • Trump rappelle que Black Lives Matter chantait « Pigs in a blanket », à propos de la police (il faut faire griller les flics au barbecue), et ajoute : « Je suis la personne la moins raciste dans cette pièce » [ce qui est vrai].
  • Joe Biden : « Abraham Lincoln est ici l’un des présidents les plus racistes que nous ayons eus dans l’histoire moderne ». [Quoi ?]
  • Trump corrige Biden sur Abraham Lincoln et dit : « Vous avez fait voter la loi sur le crime, et des dizaines de milliers de noirs, pour la plupart en prison, s’en souviennent. »
  • Le modérateur confirme ce que dit Trump.
  • Biden :
    « c’était une erreur » [c’est la deuxième fois que Biden dit « nous avons fait une erreur », c’est beaucoup]. « Ils ne devraient pas aller en prison pour drogue et alcool. » [Joe Biden est une girouette. Il est passé de « super prédateurs » à la libération de criminels violents, de violeurs et de pédophiles de prison. Il est passé de « nous devons faire respecter nos frontières » à « nous allons légaliser 11 millions d’étrangers en situation irrégulière ». Il est passé de fermement opposé à l’avortement à « l’avortement est un droit constitutionnel. Toute femme devrait avoir ce droit »].
  • Trump :
    « Vous n’avez pas réussi à le faire pendant 8 ans, et maintenant, vous dites que vous allez le faire. Tout cela, c’est des paroles en l’air. Des paroles et rien que du vent, aucune action ». [C’est une phrase extrêmement puissante.]
    « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait pendant 8 ans ? Vous avez mis de jeunes hommes noirs en prison, vous auriez pu faire une réforme, vous n’avez fait que parler, vous n’avez rien fait ».

Je pense que Trump a gagné le vote des Noirs ce soir. Et sans le vote noir, les Démocrates ne peuvent pas être élus : c’est ce qui a manqué à Hillary en 2016. Et Trump a brillamment réussi à sortir du piège de la race tendu par le modérateur.

  • Trump :
    « Une question, pourquoi ne l’avez-vous pas fait en huit ans, c’était il n’y a pas très longtemps ? Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Vous avez juste dit : « Je vais faire ça, je vais faire ça ».
    Vous avez mis des dizaines de milliers de jeunes hommes, pour la plupart noirs, en prison, et maintenant vous dites que vous allez défaire cela, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
    Vous avez eu huit ans avec Obama.
    Vous savez pourquoi, Joe ? Parce que vous ne faites que parler, vous n’agissez pas. » [Cette façon de marteler « vous ne faites que parler » est brillante, car c’est, quelque soit le parti politique et le pays, ce que la plupart des gens pensent des politiciens : ils promettent, et ils ne font rien ou presque.]
  • Biden : « Nous avons eu un Congrès Républicain, c’est ça ma réponse ».

Et là, Trump lui donne le coup fatal :

  • « Eh bien, il faut les convaincre, Joe, parfois il faut les convaincre… comme pour la réforme de la justice pénale, j’ai dû convaincre les Démocrates. »

Conclusion : Trump a semé le doute sur la capacité de Biden à faire son travail en soulignant qu’il n’a pas été capable de changer le système judiciaire quand il était vice-président. Il l’a exposé comme un politicien qui fait des promesses et ne les tient pas, qui parle de faire des réformes alors qu’il a eu 8 ans avec Obama pour les faire, et l’expose comme un incapable, un beau-parleur, une baudruche vide.

Changement climatique

Ce n’est pas le point fort de Trump– il croit moyennement à cette histoire, et pourtant, il va s’en sortir de manière extraordinaire.

  • Trump : « J’aime l’air pur et l’eau propre. Nous avons les meilleurs chiffres [c’est vrai, les meilleurs chiffres mondiaux], les meilleures émissions de carbone [vrai aussi]. Mais regardez la Chine, l’air est sale. La Russie, l’air est sale. L’accord de Paris n’abordait pas ce problème. [Exact : les Accords de Paris laissent la Chine polluer pendant 10 ans, sans aucune réforme, et elle est le pays le plus pollueur au monde.]
    Je ne sacrifierai pas l’économie pour cela. Le programme environnemental de Biden le ferait : il coûterait des milliards de milliards à notre économie, éliminerait des millions d’emplois, augmenterait les coûts énergétiques, et dévasterait l’indépendance énergétique de l’Amérique. »
  • Biden répond mais ne dit rien de nouveau qu’on ne sache déjà. Il fait des promesses, mais il n’est plus crédible après les propos de Trump (vous parlez mais vous ne faites rien.)
  • Trump :
    « son plan, c’est celui d’AOC [la socialiste Alexandria Ocasio-Cortez]. Son plan coûtera 100 billions de dollars. AOC Plus 3 est un cauchemar pour l’Amérique.
    Ils veulent démolir les immeubles et les construire avec de petites fenêtres. C’est le plan le plus fou qui soit.
    Si vous voulez tuer notre économie, appliquez son plan pour le climat. »

Trump gagne des points puissants.

  • Trump parle de la fracturation, le modérateur l’interrompt et demande à Biden s’il va l’interdire. Il dit non et il essaie de passer à autre chose.
    Trump insiste pour répondre. Biden dit, à tort, qu’il ne s’oppose à la fracturation que sur les terres fédérales.
  • Trump : « La fracturation, vous avez dit que vous tueriez la fracturation. »
    Biden : « Je ne l’ai pas dit. »
  • Trump : « C’est en vidéo ! Il est contre la fracturation, il l’a dit en Pennsylvanie. » [Biden est sur la défensive. Trump gagne encore. Même CNN reconnaît que Biden a dit qu’il est contre. Daniel Dale de CNN : « Trump a raison, Biden a fait des commentaires anti-fracturation en 2019 et 2020, et Trump ne mentait pas. »]
  • Biden : « L’industrie pétrolière pollue. Je vais arrêter de leur donner des subventions » [Cela pourrait lui coûter la Pennsylvanie et l’Ohio].
    « Je sortirais l’industrie pétrolière parce que l’industrie pétrolière pollue beaucoup. » [Donc, Biden a nié avoir dit qu’il mettrait fin à la fracturation… et ensuite il a dit qu’il mettrait fin à toute l’industrie pétrolière américaine !]
  • Trump : « Il va détruire l’industrie pétrolière. »
  • Biden : « Nous devons passer à un niveau émission zéro. »
  • Trump : « Allez-vous convaincre la Chine de le faire ? »

Conclusion : Trump marque énormément de points décisifs. Il aurait dû dire : « Hé Joe, comment allez-vous atténuer le changement climatique si la Chine ne fait rien », mais il a quand même gagné.

En fait, Trump a tellement marqué de points que l’équipe de Biden cherche maintenant à changer les propos de Biden sur l’industrie pétrolière, en disant que Biden faisait référence à la fin des subventions pétrolières et non à la fin de l’industrie pétrolière. Trop tard, les amis, désolé. Nous l’avons tous entendu !

Question finale

Trump : « Le succès va nous rassembler et nous sommes sur la voie du succès »

  • Trump :
    « Avant la peste, nous avions les meilleurs emplois pour les Noirs, les Hispaniques, les femmes, les Asiatiques. Un taux d’emploi record. Le succès va nous rassembler et nous sommes sur la voie du succès [OK, c’est une phrase manifestement préparée à l’avance, mais elle fonctionne bien].
    Je réduis les impôts, et il veut augmenter les impôts et mettre de nouvelles réglementations sur tout.
    S’il est élu, il y aura une dépression comme vous n’en avez jamais vu [Trump exagère fortement, c’est son défaut– c’est son style diront certains], votre 401K ira en enfer [ça par contre c’est vrai] et ce sera un jour très très triste pour ce pays. » [pas pour tout le monde : les marxistes et les socialistes seront comblés. Mais comme ce sont des nihilistes, ils ne seront même pas heureux de leur victoire]
  • La dernière déclaration de Biden est faible et attendue. « Je serais un président Américain. Je vous représenterai tous, que vous ayez voté pour moi ou contre moi [tous les présidents disent ça, c’est la phrase la plus attendue qui soit]. Et je vais faire en sorte que vous soyez représentés. Je vais vous donner de l’espoir. »

Conclusion

Trump a dominé ce débat de part en part à partir de la seconde moitié.

Ce soir, le débat a opposé l’homme d’affaires qui accomplit des choses, qui fait le travail, à un politicien de Washington comme on les déteste tous (sauf à Washington) qui parle beaucoup, promet énormément, et ne fait rien. Et Trump a brillamment fait en sorte que tout le monde en Amérique voit Biden pour ce qu’il est. Sans oublier qu’il a finement mais avec force introduit l’affaire de corruption de la famille Biden. Je ne sais pas combien ça influencera les électeurs, mais je peux vous assurer avec la plus grande certitude que ça ne lui apportera pas une voix supplémentaire.

Même Jake Tapper de CNN l’a dit : « Biden a eu du mal quand Trump l’a confronté à la question suivante : vous êtes en politique depuis 47 ans, vous avez été vice-président pendant 8 ans, pourquoi n’avez-vous pas fait tout ça à l’époque ? » Et Jack Tapper déteste Trump…

Trump a exposé Biden sur la corruption. Il y est retourné plusieurs fois, et tous ceux qui n’en ont jamais entendu parler à cause de la censure des médias en entendent maintenant parler.

Donald Trump a dit : « Le succès nous rapprochera ». Et Biden à dit que les États-Unis sont un pays raciste et qu’il n’y a aucun espoir avec le coronavirus. Qui voulez-vous voir en poste pour les quatre prochaines années ?

Trump a gagné parce qu’à chaque fois que Biden a dit « je vais faire ceci et je vais faire cela », Trump s’est retourné et lui a dit « pourquoi ne l’avez-vous pas fait pendant les 47 dernières années » et cela a tué tout ce que Biden a dit.

Et ceci a été très fort : « Vous et Barack Obama êtes la raison pour laquelle je suis le président des États-Unis aujourd’hui. »

Biden a fait du mal à son camp. Il était vague et a débité des généralités de la même façon qu’Obama le faisait. Et les Américains ne voulaient plus d’Obama.

Anecdote : Trump a fait remarquer en coulisses que Welker (la modératrice du débat) a protégé Joe de la plupart des questions sur l’ordinateur portable de son fils, mais Trump a ajouté « Mais elle n’est pas Wallace » en référence au modérateur du premier débat.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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RTS info: Un dernier débat plus posé mais incisif entre Donald Trump et Joe Biden

Elections américaines: un dernier débat plus courtois. / 12h45 / 2 min. / aujourd'hui à 12:45
Le président américain Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés jeudi à Nashville lors d'un ultime débat à douze jours de la présidentielle américaine. La tonalité des échanges a été plutôt constructive et respectueuse, mais ne devrait pas changer la dynamique.

Visiblement désireux d'offrir un visage plus discipliné, après un premier tête-à-tête cacophonique, Donald Trump, à la traîne dans les sondages, a accusé son adversaire démocrate de vouloir "reconfiner" le pays en raison du Covid-19.

"Quelqu'un qui est responsable d'autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des Etats-Unis d'Amérique", a répondu Joe Biden, en prédisant "un hiver sombre" pour le pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 222'000 décès dus au coronavirus.

>> Biden et Trump et s'affrontent sur le Covid-19:

Joe Biden et Donald Trump s'affrontent sur le Covid-19 [RTS]
Joe Biden et Donald Trump s'affrontent sur le Covid-19 / L'actu en vidéo / 53 sec. / aujourd'hui à 08:47

Le candidat démocrate a reproché au président républicain de ne "toujours pas avoir de plan" pour endiguer la maladie. "Il n'y a pas un seul scientifique sérieux au monde qui pense que cela va disparaître bientôt", a-t-il martelé.

"Nous le combattons très fermement", a répondu Donald Trump, arrivé sans masque sur la scène, trois semaines après avoir été diagnostiqué positif au coronavirus.

Un débat plus audible

Les échanges, bien que vifs, étaient nettement plus audibles que la fois précédente, lorsque le démocrate de 77 ans avait traité le 45e président des Etats-Unis, 74 ans, de "menteur", de "raciste" puis de "clown". "Il n'y a rien d'intelligent en vous", avait rétorqué l'ex-homme d'affaires.

"Les deux candidats ont clairement retenu les leçons de leur premier débat", a commenté Aaron Kall, enseignant à l'université du Michigan et spécialiste des duels présidentiels. "Un statu quo à l'issue du débat de ce soir sera probablement perçu comme une bonne nouvelle pour la campagne de Joe Biden, qui bénéficie d'une avance stable dans les sondages au niveau national et dans les Etats-clés", a-t-il ajouté.

Pour éviter la cacophonie, les organisateurs avaient décidé cette fois de couper le micro d'un candidat pendant les deux premières minutes de prise de parole de l'autre pour chacune des questions, sur la pandémie, les questions raciales, le changement climatique ou encore la politique étrangère.

>> Les analyses de Raphaël Grand et Gaspard Kühn:

 
Un dernier débat plus posé mais incisif entre Donald Trump et Joe Biden / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:00
Gaspard Kühn revient sur les points forts du débat. [RTS]
Gaspard Kühn revient sur les points forts du débat. / 12h45 / 1 min. / aujourd'hui à 12:45

Révéler des secrets

A Donald Trump qui l'accusait de vouloir mettre en place la politique de "la gauche radicale", Joe Biden a rappelé qu'il l'avait emporté lors des primaires démocrates, où d'autres candidats étaient plus ancrés à gauche que lui. "Il est un peu perdu, il croit qu'il affronte quelqu'un d'autre. Il affronte Joe Biden!", a-t-il ironisé.

Donald Trump a de son côté demandé à Joe Biden de "s'expliquer" sur des allégations de corruption au sujet des activités de son fils Hunter en Chine et en Ukraine, quand le candidat démocrate était vice-président de Barack Obama. "Joe, je pense que vous devez une explication aux Américains", a insisté le président-candidat.

N'essayez pas de vous présenter en bébé innocent

Donald Trump

"Vous étiez vice-président quand c'est arrivé et cela n'aurait jamais dû arriver", a ajouté l'ex-magnat de l'immobilier, qui avait invité dans le public un ex-associé d'Hunter Biden, qui accuse le fils du candidat d'avoir utilisé son nom de famille pour gagner "des millions" à l'étranger, avec l'assentiment de son père.

"Jamais de ma vie je n'ai pris un centime d'une source étrangère", a protesté le démocrate, qui a jusqu'ici esquivé les questions sur ce sujet. "Ce n'est pas vrai, pas vrai", a-t-il dit à plusieurs reprises. Il a contre-attaqué en reprochant au président de n'avoir jamais accepté de publier ses déclarations d'impôts. "Que cachez-vous?", a-t-il demandé.

>> L'analyse du débat dans Tout un Monde:

Dernier duel entre Donald Trump et Joe Biden avant le sprint final. [Jonathan Ernst - Reuters]Jonathan Ernst - Reuters
Le dernier débat entre Trump et Biden a eu lieu cette nuit dans le Tennessee / Tout un monde / 3 min. / aujourd'hui à 08:12

afp/boi

"Donald Trump a tiré toutes ses cartouches", selon l'économiste Stéphane Garelli

Quel rôle jouera la situation économique plutôt morose des Etats-Unis dans les élections présidentielles du 3 novembre prochain? Stéphane Garelli, professeur d'économie spécialisé dans la compétitivité internationale à l'IMD à Lausanne, était l'invité de la Matinale ce vendredi pour tenter d'y répondre.

Le taux de chômage record s'élevant à plus de 8% peut-il peser sur les résultats du 3 novembre prochain? "Certainement", répond-il. "Trump avait pendant longtemps fait de l'économie et de la croissance son cheval de bataille. Mais il a dû un peu changer de position face à des taux de chômage invraisemblables." D'où de grosses inquiétudes des Américains qui pourraient dès lors se tourner massivement vers Biden.

Sans compter que le milliardaire républicain pourrait être victime de son succès. "La réduction de la fiscalité américaine sur les entreprises a été faite. La plupart des chefs d'entreprises aux Etats-Unis ont eu ce qu'ils voulaient avoir. Ils sont prêts aujourd'hui à essayer Biden qui est connu, raisonnable et acceptable pour eux".

De son côté, si le candidat démocrate est élu, on s'attend à toute une série de mesures sociales qui seront prises dans le cadre de la crise économique, "comme l'augmentation du revenu minimum, l'augmentation de la fiscalité sur les hauts revenus, l'investissement massif dans les énergies renouvelables ou la reconstruction des liens à l'international". Autant de promesses qui devraient profiter à Joe Biden. "C'est cela que les gens veulement maintenant", souligne Stéphane Garelli. Pour lui, la partie semble donc perdue pour Donald Trump qui "a tiré toutes ses cartouches".

Malgré cela, les inquiétudes restent présentes dans les milieux économiques américains, comme l'explique le professeur. "S'il perd les élections, Donald Trump reste président pendant encore deux mois durant lesquels il pourrait faire n'importe quoi", avance-t-il, prédisant par exemple de nombreuses turbulences sur le marché monétaire.

>> Regarder l'interview complète de Stéphane Garelli dans La Matinale:

La campagne électorale aux Etats-Unis en pleine pandémie: interview de Stéphane Garelli (vidéo) [RTS]
La campagne électorale aux Etats-Unis en pleine pandémie: interview de Stéphane Garelli (vidéo) / La Matinale / 6 min. /

source: https://www.rts.ch/info/monde/11698567-un-dernier-debat-plus-pose-mais-incisif-entre-donald-trump-et-joe-biden.html

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