[quelques extraits d'un très long article]
L’image du migrant subsaharien telle qu’elle se dégage de l’étude d’une quarantaine d’articles de la presse quotidienne algérienne est marquée par une violente xénophobie. Celui-ci est représenté, la plupart du temps, sous les traits d’un « illégal », qui constitue une menace multiforme pour la sécurité et la santé publiques. C’est « Un faussaire », « un faux-monnayeur », « un trafiquant de drogue », un « escroc », un « proxénète »…
L’Algérie est aujourd’hui considérée comme un important pays de transit pour les migrants subsahariens en route pour l’Europe.
Le traitement que réservent les médias algériens aux migrations subsahariennes vers l’Algérie interpelle par l’impression qu’il dégage d’une véritable unanimité nationale sur leurs présumés dangers, entre le gouvernement, les journalistes et la population.
Huit des 44 articles étudiés utilisent des termes aussi explicites que « danger », « menace » pour qualifier les migrations subsahariennes en Algérie. « Ils sont de plus en plus nombreux et, surtout, de plus en plus dangereux » en sous-titre d’un article intitulé « Constantine : Les clandestins écument la cité ».
La simple présence d’immigrants subsahariens dans un lieu est synonyme de « problèmes ».
Un journal titre : « Ils se sont transformés en bandits et en faux hommes d’affaires qui ont fait de l’escroquerie une profession ».
Le sous-titre les qualifie d’« indésirables envahisseurs » et de « bombe à retardement à cause des menaces qu’ils constituent sur tous les plans […] ».
Un autre article évoque un quartier d’Alger qui connaît « une effrayante croissance du nombre d’agressions et de vols, sans parler de [son] envahissement par les immigrants africains » !
Le migrant « africain » a une image foncièrement négative : il est associé à d’affreuses maladies dont il serait le vecteur et à des activités criminelles qu’il exercerait.
Un autre article illustre l’image désastreuse des immigrants subsahariens dans les médias : « Ils sont impliqués dans divers trafics, celui de billets de banque […], de stupéfiants, de drogue ainsi que [dans] des cas d’arnaque. »
Un article établit, dès le titre, une équivalence entre immigration irrégulière et falsification de documents : « Ce gang criminelsuit la ‘’tradition’’ des bandes africaines qui se livrent à la falsification des certificats attestant le statut de résident ou de réfugié […]. »
Deux autres images sont associées au migrant subsaharien, celles de trafiquant de stupéfiants et d’escroc, de membres actifs de réseaux de prostitution.
« ‘’Kahlouch, nigrou, Babay, esclave’’ : il est devenu banal dans nos rues d’entendre les insultes racistes contre des Africains.
maghrebemergent.com
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