Marcel Pagnol mettait sur les lèvres de César une réplique aussi terrible que le patron du Bar de la Marine (incarné par Raimu) : « L’honneur est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois. » L’honneur, la virginité et même la démocratie ne peuvent qu’être respectées intégralement. Cette dernière en Suisse est bien plus qu’un régime politique, elle est génétique, elle est – pour combien de temps encore ? – un patrimoine héréditaire, et toute manipulation ne peut qu’en altérer sa nature.
En 2010, l’UDC voyait son initiative « Pour le renvoi des criminels étrangers » s’imposer dans les urnes. Elle octroyait cinq ans au Parlement fédéral pour dresser une liste des infractions entraînant une mesure d’expulsion. Après deux ans, observant l’inaction des autorités, l’UDC dépose un peu précipitamment, en décembre 2012, une nouvelle initiative. C’est une erreur stratégique. Profitant du délai de cinq ans, le Parlement accepte en 2015 les modifications législatives demandées par la première initiative mais en amenuise la portée en ajoutant une clause de rigueur. Coincée avec sa seconde initiative qui sera votée et refusée en 2016, l’UDC n’use pas du droit de référendum contre la mise en application laxiste qui est finalement décidée.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Une statistique produite récemment par l’Office fédéral des statistiques a remis l’expulsion des criminels étrangers sous les feux de l’actualité. On y découvre que 42 % des criminels étrangers ne sont pas renvoyés dans leur pays d’origine, les juges chargés d’appliquer la loi utilisant exagérément la fameuse clause de rigueur. Durant la seule année 2019, 10 violeurs, 99 trafiquants de drogue, 36 bagarreurs très violents, 22 pédophiles et 16 kidnappeurs ont échappé à une expulsion. Seuls 5,6 % des escrocs à l’assurance sociale ou à l’aide sociale ont été renvoyés chez eux. Des chiffres qui ont agité la presse, indigné la population mais aussi mis mal à l’aise le Conseil fédéral qui avait promis d’être « extrêmement sévère ». Il a décidé de revoir sa copie. Nous verrons cela dans les faits car déjà nous entendons la magistrature craindre qu’en supprimant la clause de rigueur nous surchargions massivement les tribunaux (sic).
Ce n’est pas la seule fois que nos autorités passent allègrement par-dessus la volonté populaire. En 2014, lorsque l’UDC a imposé son initiative contre l’immigration, le Parlement fédéral a court-circuité le texte voté pour en faire une pseudo-loi d’application qui ne répondait en rien aux exigences de l’initiative. L’UDC remet la briquette sous le feu : le 17 septembre prochain, nous voterons son initiative « Pour une immigration maîtrisée » avec, à la clé, une rupture de la libre circulation. De même, si la loi sur l’expulsion des criminels étrangers est maintenue telle qu’elle est actuellement, l’UDC annonce une troisième initiative, comme une réponse à Pagnol (Honorine dans Fanny) : « Après tout, l’honneur, c’est pénible de le perdre. Mais quand il est perdu, il est perdu. Que voulez-vous y faire ? » Une nouvelle initiative, pardi ! •
Eric Bertinat
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Extrait de: Source et auteur
A vrai dire je ne comprend plus notre exécutif à Berne . Les suisses y compris les étrangers résidents subissent la pire crise , avec à la clé perte d’emploi, baisse du pouvoir d’achat etc… le laxisme politique et juridique par nos autorités cantonales surtout dans les cantons romands fait qu’à ce jour les stigmates remontent à la surface sociale et économique.. une sur-représentation de l’immigration dans les principales villes romandes .. à se demander qui est chez qui !!! Une sur-représentation de frontaliers dans l’emploi , par ricochet faisant monter le taux de chômage de nos Suisse , perdant ainsi tout espoir de retrouver un emploi et une dignité. Enfin le nombre incroyable de clandestins vivant dans les centres urbains , tolérance hypocrite des autorités, qui osent encore nous culpabiliser. L’addition de tout cela engendre le rejet , le repli naturellement humain quand nous constatons que nous serons bientôt en minorité. Au lieu du sacrifice on préfère les portes ouvertes avec la lecture de la bonne parole de la bible.. nous ne connaissons pas l’ampleur économique du covid mais on constate les primeurs.. aucun courage de nos autorité à part la chasse fiscale aux véhicules par les amendes , les taxes prônées par les vert , le bétonnage à outrance de nos villes , les arbres coupés gratis, la dette abyssale de certains cantons comme Geneve a 12 milliards, et cette immigration qui continue massivement. Parfois on se croit dans un autre pays du monde , les langues nationales n’étant plus en majorité .. bref tout cela devient réconfortant selon nos politiques . Que dire encore de ces trafics criminels qui pourrissent la Suisse depuis l’Italie , les Balkan et l’Afrique centrale sans oublier la criminalité issue des Maghrébins importée de France voisine. En fait si il n’y pas de réactions de l’état régalien dans 20 vingt ans nous aurons les pires problèmes sociaux économiques comme la France . A l’exemple du Japon qui voit sa population baisser, sans plan de remplacement migratoire, mise sur l’innovation la robotisation et des rendements accrus. Le recours à la migration devient un concept dépassé . Nous marchons sur la tête. Faisons en sorte que la votation de septembre rééquilibre cette situation et que l’on reprenne le contrôle.
Y a-t-il encore une justice en Suisse ?
”Durant la seule année 2019, 10 violeurs, 99 trafiquants de drogue, 36 bagarreurs très violents, 22 pédophiles et 16 kidnappeurs ont échappé à une expulsion”
Combien de cas de récidives … ?
J’en doute fort !
La démagogie n’est pas mieux qu’une mauvaise démocratie. 🙁