Les décomptes officiels du nombre de victimes sont en dessous de la réalité, faute de détection suffisante. Il existe ainsi bon nombre de porteurs du coronavirus qui s’ignorent et qui échappent à la statistique.
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Dans son étude, Tomas Pueyo affirme que le nombre de cas est nettement supérieur aux chiffres officiels. Est-ce sérieux?
Pierre Dessemontet: Cette conclusion résulte d’un vrai travail de statisticien montrant comment cette épidémie se répand dans le monde entier. Elle se base sur le nombre de décès, en prenant en compte les conditions et la qualité des systèmes sanitaires propres à chaque pays, laquelle peut varier de un à trois ou de un à quatre en fonction de la qualité de la réponse apportée par les autorités.
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Pourquoi un tel décalage entre les chiffres officiels et la réalité?
Les statistiques sont basées sur le nombre de cas connus et identifiés comme tels. Or, ces cas ne sont détectés que lorsqu’ils se manifestent auprès d’une autorité sanitaire. Généralement, les personnes concernées se manifestent parce qu’elles souffrent des symptômes de l’infection, lesquels surviennent après plusieurs jours d’incubation.
« Certaines personnes ne s’annoncent même pas »
Pierre Dessemonttet
Certaines personnes ne s’annoncent même pas, imaginant qu’elles ne souffrent que d’un mauvais rhume ou d’une grippe normale. De plus, comme cette infection est asymptomatique, de nombreuses personnes ne se rendent même pas compte qu’elles sont infectées et qu’elles infectent d’autres personnes.
Ce qui signifie que le nombre de cas réels est beaucoup plus élevé que les chiffres le disent?
Oui. Officiellement, la Suisse compte un peu plus de 800 cas. En réalité, si l’on extrapole sur la base de la vitesse de la progression, elle en compte sans doute près de 10’000. La plupart d’entre eux l’ignorent, tout simplement.
Pour suivre avec sérieux une épidémie puis une pandémie il faut faire comme à Taiwan tester tous les patients bien sûr pour mettre en évidence le virus (pas comme le menteur de Conseil fédéral et les pays de l’UE) mais tester aussi beaucoup d’autres personnes qui ne présentent pas les signes cliniques de la maladie mais risquent d’être porteurs du virus.
Et bien sûr il faut aussi prendre toutes les mesures pour freiner (voir empêcher) l’apparition de nouveaux cas cela pour éviter que le système de santé soit dépassé (comme en Italie) et que la pandémie se transforme en une catastrophe, ce qu’ont bien fait Taiwan et la Corée du sud mais pas la Suisse qui n’a même pas fermé ses frontières, etc.
Et le CF qui demande aux cantons combien de masque sont disponibles….la cata
Dix mille personnes infectées ont en général été en contact chaque jour, soit par le travail, soit par diverses sortes de déplacements dans divers lieux , avec au moins une dizaine de personnes “rapprochées” au quotidien. A partir de 10.000 personnes infectées , dans un petit pays comme la SUISSE, ne pas pratiquer le confinement est comme jouer avec le feu. Surtout si les citoyens n’ont pas été équipés de masques.
Pour ceux qui nous gouvernent le questionnement est toujours le même : doit-on arrêter l’économie de fonctionner?
D’autre part, dans aucun pays, n’est proposé la livraison à domicile généralisée, de provisions de nourriture. C’est ce que les supermarchés devraient proposer le plus rapidement. Ainsi le confinement ne ferait plus peur à personne.
Bien sûr pour pallier le manque de livreurs, un service national civique serait nécessaire. Des appelés (protégés par des masques) déposeraient les livraisons devant la porte du “confiné”.
Mais nos hauteurs gouvernementales sont incapables d’opter pour cette solution. Appliquer la règle “un problème = une solution, semble si difficile pour ces derniers.